Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Pour ou coach?: Les clés essentielles d'un bon coaching
Pour ou coach?: Les clés essentielles d'un bon coaching
Pour ou coach?: Les clés essentielles d'un bon coaching
Livre électronique288 pages4 heures

Pour ou coach?: Les clés essentielles d'un bon coaching

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Vous êtes coach ou envisagez de le devenir ? Vous êtes coaché ou projetez de vous faire accompagner ? N'attendez plus pour débuter la lecture de cet ouvrage !

Que vous soyez professionnel de l’accompagnement, entreprise ou particulier, vous vous questionnez peut-être sur le sens et l’utilité de ce métier, ses origines, paradoxes, outils, fondamentaux…

Si vous pensez utile de prendre du recul sur cette discipline passionnante et pétrie de contradictions, si vous éprouvez des doutes vis-à-vis de certaines approches dogmatiques, si vous vous interrogez sur ce qui peut parasiter l’agilité d’un coach à agir réellement dans l’intérêt profond de son client, si vous en avez assez du prêt – à – penser des pro ou des anti… ce livre est fait pour vous !

Ce guide pratique vous permettra de réaliser l'importance du coaching.
LangueFrançais
ÉditeurEdiPro
Date de sortie11 déc. 2013
ISBN9782511014189
Pour ou coach?: Les clés essentielles d'un bon coaching

Auteurs associés

Lié à Pour ou coach?

Livres électroniques liés

Gestion des ressources humaines et du personnel pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Pour ou coach?

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Pour ou coach? - Alain Delfosse

    carabine

    Première partie

    Coaching et performance, le grand malentendu ?

    Août 2009. Nadine et Alain se garent devant la maison de Max à De Haan, en Belgique, pour le premier week-end de travail autour de « Pour ou coach » (Sandrine rejoindra l’aventure quelques semaines plus tard, à partir du 4ème rendez-vous). La proximité de la mer fait écho à notre situation : l’envie de débattre à voix haute sur le métier de coach nous rassemble en face d’un océan de questions à explorer. Se jeter à l’eau n’est pas si facile : la tâche est immense et nous nous y attelons armés d’une solide bonne volonté, et de quelques idées sous le crâne. La traversée s’annonce mouvementée. Il faut dire que sur le quai d’où nous partons, notre expédition est perçue d’un mauvais œil par les coachs qui ont eu vent de notre projet. Ils y voient – à tort – une croisade anti-coaching… Discussion sur nos motivations et ambitions respectives, répartition des tâches, débat sur la meilleure méthode pour articuler les chapitres du livre et très vite, accord sur le souhait d’accoucher d’un ouvrage simple, sincère, atypique, rigoureux, jamais complaisant et partisan, juste ce qu’il faut. Il sera donc imparfait, sûrement incomplet : mais peu importe si nos propos suscitent mépris, agacement ou courroux. Notre seul objectif consiste à bousculer le plus d’idées reçues sur le métier au mépris de toutes chapelles et même, pourquoi pas, de faire basculer quelques lecteurs dans une réflexion nouvelle sur le métier. Soudés autour du besoin impérieux de Max de faire le point sur ce métier qu’il ne reconnaît plus, nous levons l’ancre comme un coach se lance dans son premier coaching : avec application, appréhension et concentration.

    Alain : « Max, quand tu as souhaité mettre en route ce livre, à qui voulais-tu l’adresser »

    Max : « Eh bien à la communauté des coachs en priorité. C’est en tout cas ce que je pensais il y a peu, car en réalité, ce livre s’adresse à tout le monde. La raison en est simple : le principe même de la relation qui réunit un coach et son client, c’est bien une certaine forme d’honnêteté intellectuelle, de loyauté. Dans ce contexte la parole est sacrée, la confiance totale, et les doutes ont toute leur place dès lors qu’ils se manifestent. Il me paraît donc légitime que le grand public, d’où émergeront d’ailleurs les coachs de demain, ait connaissance de la crise de croissance que traversent, à mon sens, notre monde et notre métier. Ou qu’ils auraient intérêt à traverser, pour leur propre bien. En tant que coachs, nous devons avoir cette capacité d’introspection envers nous-mêmes, sans tenter de cacher quoi que ce soit de nos réflexions. C’est, du reste, aussi par là que passe la légitimité de notre métier, qui doit se départir d’une espèce de suffisance où l’autocritique n’a pas assez voix au chapitre. De toute façon, les tensions dans le métier et entre écoles s’accroissent - j’en sais quelque chose - et désormais les enjeux commerciaux déplacent en périphérie la priorité qui était hier encore centrale pour les coachs : l’autonomie durable du client, de la personne. Chacun se pose des questions sur ce métier, pas toujours au grand jour, et je sens comme une hypocrisie quand les vraies interrogations pointent le bout de leur nez. C’est quand même une hérésie quand on sait que le questionnement conditionne le métier, dont c’est l’essence même. »

    Alain : « C’est donc le moment de poser cette question : en quoi sommes-nous qualifiés pour traiter de ce thème »

    Max : « La question peut se poser, et je n’ai pas de réponse absolue. Nous en reparlerons à la lecture de ce dont nous aurons accouché dans quelques mois (NDLR : plus de 2 ans, en réalité). Pour autant, j’exerce cette profession depuis 2000, j’ai cumulé plus de 2800 heures de coaching à mon compte. Et puis ces questions sur le métier, je me les pose depuis longtemps… Or, à moins de le faire en off, je ne trouve presque personne prêt à en débattre ouvertement. Dans cette profession, les réputations se font et se défont très vite. Assez curieusement eu égard aux valeurs que nous défendons, le poids des convenances, sous couvert d’ouverture d’esprit, est très prégnant. C’est comme ça. On me rétorquera qu’il est facile de faire ce livre maintenant, alors que j’ai vécu de ce métier et que le risque est minime. C’est vrai. On peut y voir d’ailleurs le gage d’une liberté de ton bienvenue, c’est selon… Il n’en demeure pas moins que mon trouble s’est confirmé en constatant la multiplication de dérives, surtout depuis que les enjeux financiers semblent prendre le pas sur la vigilance qui devrait conditionner chaque démarche de coaching. En clair, il n’y avait pas autant matière à écrire un livre il y a 5 ans, ou en tout cas cela m’a échappé. Il se peut que j’aie fermé les yeux, ou attendu de les ouvrir… Il se trouve qu’aujourd’hui, j’éprouve le désir – bien plus que le besoin – d’écrire ce livre. Peutêtre cela n’aurait-il pas été le cas si j’avais trouvé en librairie le livre d’un autre coach traitant le sujet tel que je souhaite le faire. Le fait est qu’il n’existe pas encore à ma connaissance. Alors je m’y colle, avec vous. »

    Nadine : « Quant à moi, Alain, si je suis qualifiée, ce n’est certainement pas en tant que coach expérimentée : je ne pratique pas depuis très longtemps et je ne croule pas sous les clients. Si je suis qualifiée, ce serait peut-être dans le sens où justement les questions me taraudent et que je ne me situe pas encore assez clairement par rapport à ce métier. Comment être suffisamment crédible lorsqu’on se pose sans cesse des questions sur le bien-fondé de ce que l’on fait Les clients qui viennent à nous attendent-ils des réponses claires à des questions parfois difficiles à formuler pour eux Notre rôle est-il d’aider à la réponse ou à la question Où est réellement l’autonomie du client Poursuivons-nous de concert – le client et le coach – l’objectif pur et dur ou cheminons-nous de concert vers une plus grande clarté, lucidité Vous allez le constater, je suis sans doute plus qualifiée en matière de questions que de réponses. La question ouvre, la réponse ferme. Je suis licenciée en philosophie, c’est ma formation de base, mon socle, même si je n’ai jamais travaillé dans le domaine effectivement. Je n’aime pas le mot, mais cette formation m’a formatée, d’une certaine manière. Tout est objet de philosophie, même le coaching. Et ce qui m’a interpelé, c’est le peu de réflexion autour du coaching, de réelle réflexion. Les maîtres mots sont souvent « boîte à outils », « accessible », « questions puissantes », « efficace » etc., pour des problématiques parfois tellement existentielles qu’une vie entière n’y suffit pas toujours ! Et puis ma question fondamentale relevait aussi de notre participation en tant que coachs à la façon dont la société fonctionne, et tout particulièrement le monde de l’entreprise. Quelle est notre conscience politique En quoi les coachs participent-ils ou non au formatage social, effectivement Alors, Alain, quand tu demandes en quoi nous sommes qualifiés pour le livre, je te réponds que je le suis au moins pour poser avec vous mes questions, sans faux-semblant. »

    Alain : « Excellent. Jean Cocteau disait qu’un beau livre, c’est celui qui sème à foison les points d’interrogation… Tiens, justement Max, te souviens-tu de la première question que tu t’es posée et qui, somme toute, t’a amené à nous réunir aujourd’hui »

    Max : « Bien sûr. Je me suis un jour questionné en ces termes : comment donner, ou redonner, une âme au coaching Toute chose restant égale par ailleurs, le coaching s’impose de nos jours au développement personnel comme la panacée des outils, et je parle même parfois de la dictature du coaching dans laquelle nous évoluons. Dans ce métier, nous devons bien être conscients que, succès oblige, le coaching est devenu omniprésent dans nos sociétés modernes. Il ne se passe pas un jour sans qu’ici ou là on vante les mérites comparés des coachs en entreprise, des life coachs, mais aussi des coachs déco, séduction, divorce… Or on en vient, sans y prendre vraiment garde et à notre corps défendant, à déresponsabiliser les gens. En cas de souci, aujourd’hui, il est de bon ton de sortir la carte « prends donc un coach ».

    Nadine : « Je suis d’accord avec toi, mais je souhaite quand même revenir sur ce que tu viens de dire : le coaching peut-il avoir une âme Je veux dire, qu’entends-tu par là Moi, je ne sais pas ce que c’est, l’âme du coaching, et je ne suis pas certaine qu’il faille une âme à ce métier… Je me poserais plutôt la question de savoir ce que sont ses principes fondateurs, comme on dit en systémique. »

    Max : « Toute discussion rationnelle au sujet de l’âme exige d’examiner sa fonction, plutôt que sa nature. Croire que les gens ont une âme est étroitement lié au fait de croire en l’existence d’un Créateur. C’est le premier vide en coaching : le coaching n’a pas de « créateur » ! Contrairement aux autres approches ou techniques où nous pouvons nous référer à une ou plusieurs figures fondatrices, le coaching est un amalgame d’un peu tout, autour d’une dynamique. Cela peut être bien sûr considéré comme une opportunité : le libre arbitre autour d’un semblant d’éthique permettrait ainsi au processus de coaching lui-même de ne pas s’enfermer dans des paradigmes fondateurs. »

    Alain : « On peut y voir aussi une dérive, Max, dans le sens où ce libre arbitre ouvrirait les portes à de dangereuses substitutions. Comme il serait facile d’opter pour le coaching en lieu et place d’autres professions exigeant un parcours académique plus poussé ! »

    Force est de constater qu’il est difficile de ne pas voir notre discipline

    comme un outil très séduisant au service de la performance

    des entreprises.

    Dans une société obsédée par le résultat et vouant un culte

    envahissant à la réussite sous toutes ses formes,

    la place du coaching a évolué.

    Max : « C’est là où je voulais en venir, oui. Si nous nous positionnons à présent par rapport à la Théorie de l’Évolution, nous n’avons aucune raison de nous interroger sur le but des différents types biologiques : la vie existe non pas pour atteindre un objectif, mais parce qu’elle a réussi à se frayer un chemin. Il en va de même avec le coaching. N’est-il pas aujourd’hui plus au service des objectifs qu’à celui de la personne Est-il anormal de ne pas avoir d’objectifs Et à qui servent réellement ces objectifs À mes yeux, aujourd’hui, le coaching est plus embarqué dans un phénomène sociétal qui ne s’interroge pas suffisamment sur son sens. C’est dans ces termes que je relie l’idée d’âme au coaching. »

    Alain : « Tu disais Max que nous contribuons involontairement à déresponsabiliser les gens. En cas de souci « prends donc un coach » ! Sur un autre thème, David Lynch avait eu ce mot juste pour décrire l’infiltration de la culture américaine dans les mentalités du monde entier : il parlait de « colonisation des esprits ». Tu ferais le même parallèle avec le coaching »

    Max : « L’image est bonne, oui. Il y a un coach pour tout, et les coachs eux-mêmes sont parfois prêts à se positionner sur des problématiques sans avoir la certitude qu’ils sont outillés pour les traiter, sans assurance à donner qu’ils ne feront pas pire que mieux en jouant les apprentis sorciers. Ce conditionnement au réflexe coaching est, à mon sens, inquiétant. Que signifie-t-il dans notre société Que cela dit-il de nous L’engouement pour le coaching et le succès grandissant des formations pour devenir coach doivent être perçus comme des témoignages forts de l’état du système dans lequel nous évoluons. Il m’arrive de penser que le coaching est une dérive sociétale. »

    Alain : « Restons un moment là-dessus. Quand même, en quoi le coaching serait-il une dérive sociétale In fine, j’ai au contraire l’impression que c’est un outil privilégié pour aider tout un chacun à garder les cartes en main dans une société réputée difficile, où les repères sont flous, les certitudes chahutées, les craintes croissantes, les tensions plus nombreuses… Au risque de détourner le sens de ton propos, c’est la société telle qu’elle tourne aujourd’hui qui crée les dérives. Pas le coaching ! »

    Max : « Je n’ai pas dit que le coaching était la source des dérives, bien au contraire. Pour autant, ton point de vue illustre peut-être une partie du problème… Mais une chose à la fois. Je souhaite vraiment qu’ensemble, nous fassions un travail de réflexion pas à pas. Je le répète, l’objectif de ce livre, c’est bien de réfléchir tout haut sur la légitimité du coaching tel qu’il est utilisé aujourd’hui, en entreprise notamment. Mon expérience en tant que coach me questionne sur un certain nombre de points, à mon sens cruciaux. Je n’ai aucune réponse toute faite, juste quelques présupposés de départ que je veux éprouver à la lumière de nos réflexions communes… Pour en revenir à la question de départ : je pense qu’effectivement, le coaching est une dérive au service d’une transition sociétale. Il n’est pas question de jeter le bébé avec l’eau du bain, mais force est de constater qu’il est difficile de ne pas voir notre discipline comme un outil très séduisant au service de la performance des entreprises. Dans une société obsédée par le résultat et vouant un culte envahissant à la réussite sous toutes ses formes, la place du coaching a évolué. Et il faut prendre garde à cette évolution. »

    Alain : « Tu nous définis ce que tu entends par performance des entreprises »

    Max : « Oui, même si je vais énoncer ici quelques évidences. Mais reposons les bases : aujourd’hui bien plus qu’il y a quelques décennies, les entreprises, si elles veulent survivre, doivent croître et se battre sans cesse sur tous les fronts, mondialisation oblige. Je ne parle même pas de la crise financière planétaire qui s’est invitée dans le débat entre ce projet de livre et nos premières réflexions. Pour qu’une organisation commerciale soit performante dans un contexte où la concurrence fait rage, elle est bien obligée de pressuriser, avec plus ou moins de bonheur, de légèreté et de créativité selon les cas, ses salariés, cadres, ouvriers, franchises, fournisseurs, prestataires, etc. La performance est devenue obsessionnelle : elle conditionne plus que jamais toutes les décisions économiques, dessine les organisations, influence les organigrammes. Quoi de plus normal, après tout, dans une société marchande et dans un système capitaliste Pour ne rien laisser au hasard, on mesure, audite, jauge et juge les performances de chaque service et salariés grâce à tout un tas d’outils, en appliquant les mesures correctives quand les courbes fléchissent. Parfois aussi, cela ne suffit pas à garder le navire à flots et face à une concurrence mondialisée, il arrive qu’il faille se séparer d’un certain nombre de salariés, d’imposer des restructurations, au nom de la productivité. »

    Alain : « Tu rejettes ce modèle »

    Max : « Tu fais bien de poser la question. Je ne porte ici pas de jugement de valeur, autant le préciser. Je m’efforce juste de dresser un rapide descriptif du panorama dans lequel évoluent nos entreprises, PME-PMI, industriels etc. Le fait est que ce contexte a une influence directe sur les gens qui y travaillent, leur comportement, leur santé, leur confort, leur mode de vie. »

    Alain : « Je pense voir où tu veux en venir… Mais personne ne force quiconque à jouer le jeu de la performance toute sa vie. »

    Max : « Personne, vraiment Bien sûr, libre à chacun de choisir son camp, son mode de vie, son rythme social et professionnel. Dans un monde parfait, oui, on peut choisir d’entrer « dans le jeu » comme tu l’appelles, ou préférer mettre en avant d’autres valeurs. Mais dans la réalité, combien de privilégiés peuventils se permettre de ne pas se plier au joug de la compétitivité à tout crin Le chômage menace, l’avenir n’incite pas toujours à l’optimisme, les gens de la rue expriment dès que l’occasion se présente leurs craintes, voire leurs peurs, dans un monde où tout va vite et où la précarité guette… Statistiquement, la majeure partie de ceux qui pourraient souhaiter faire le choix de moins de « productivisme » n’en ont pas la possibilité. Pression sociétale, familiale, financière, sociale, matérielle, consumériste… Combien encore ne se posent même pas la question – qui est en soi un luxe il est vrai – tout simplement parce qu’il est inimaginable de vivre autrement, impossible pour eux de servir un autre système que celui qui conditionne le profil de notre société… Pour être complet, je n’oublie pas les hommes et femmes qui choisissent avec enthousiasme de se mettre au service de la performance : certains d’entre nous carburent au dépassement de soi, servent leur entreprise, association, collectivité… avec dévotion, aiment la pression des résultats, apprécient de satisfaire au mieux les clients, ambitionnent de grimper les échelons … C’est tout à fait respectable. »

    Alain : « Tu dresses là le portrait du monde tel qu’il tourne. Bon, ok, rien de nouveau sous le soleil. »

    Max : « J’en viens au coaching, mais laisse-moi juste dérouler ce préambule, tu veux bien Le fait est que nous ne sommes pas égaux face à la notion de performance. D’autant que selon les systèmes ou entreprises où l’on travaille, d’un mois à l’autre, d’une année sur l’autre, le curseur des attentes, besoins, impératifs, grimpe sur l’échelle des exigences. On peut aimer la pression du chiffre ou du résultat à un moment donné, mais trouver soudain insupportables les nouveaux objectifs à franchir. Cet axiome est aussi valable quand on change de patron, qu’on accueille de nouveaux collègues, qu’on voit ses missions évoluer, sa mutation refusée, sa vie de couple se compliquer… Mais quel que soit le contexte, qu’on se sente fort ou moins fort, capable ou pas, heureux ou dubitatif, volontaire ou effrayé, en pleine forme ou fatigué, l’exigence de performance « en face » reste la même. Charge à chacun d’entre nous de trouver le moyen pour faire ce qu’il a à faire et être à la hauteur des défis qui se dressent. Bien sûr, c’est là que la casse peut survenir. Il y a ceux qui s’accrochent coûte que coûte, et ceux qui décrochent. Il y a aussi ceux qui trouvent là une source nouvelle de dépassement de soi, d’accomplissement, et franchissent en vainqueurs les étapes de la feuille de route qu’ils ont signée, ou qu’on leur impose. Mais pour celles et ceux qui ont des difficultés de motivation, de confiance, d’estime de soi, qui veulent se former, se mettre à niveau pour ne pas être largués, pour celles et ceux qui lâchent prise et se retrouvent sur le bord du chemin… Il y a toujours une bonne âme, dans la hiérarchie de l’entreprise, à la DRH ou ailleurs, pour sentir intuitivement – ou à la lecture des outils de suivi de performance, ou encore après un entretien d’évaluation – qu’il y a « quelque chose » qui doit être corrigé. Pour le bien de la personne (ou du groupe) et donc pour celui de l’entreprise – ou pour le bien de l’entreprise et donc celui de la personne (ou du groupe) – on pense alors au coaching. »

    Alain : « Je ne vois rien d’outrageant à faire appel à un coach pour identifier la cause d’un souci, puis mettre en place un processus d’accompagnement pour le bien du salarié (ou d’un service) et bien sûr, au final, pour le bénéfice de l’entreprise… Au risque de passer pour un grand naïf, mais c’est plutôt sain comme initiative : tout le monde s’y retrouve. »

    Max : « Oui, en effet, il n’y a rien de mal à faire appel à quelqu’un pour accompagner un salarié en transition, dans le doute ou à la traîne, afin que l’entreprise ne soit pas mise en danger et continue d’assurer ses projets. Par contre, là où je ne suis plus d’accord, c’est quand ce quelqu’un est un coach. Car c’est à partir de là où nous entrons dans un domaine sensible, où la dérive guette. »

    Alain : « J’avoue que je ne te suis pas : le coaching en entreprise, c’est quand même l’activité N°1 des coachs professionnels, c’est même comme ça qu’ils gagnent leur vie. Pourquoi Parce que cela fonctionne. Ils obtiennent des résultats très souvent enthousiasmants. C’est d’ailleurs la raison qui explique qu’on fasse de plus en plus appel à eux : les entreprises en redemandent, les DRH sont les premiers prescripteurs, les salariés sont généralement satisfaits… Où vois-tu une dérive là-dedans »

    Max : « Allons-y par étape, tu veux bien La première chose est de se souvenir à quoi sert un coach, fondamentalement. C’est d’ailleurs très simple : sur la base d’un contrat clarifié ensemble, le coach accompagne son coaché dans un processus d’évolution et de changement qui mènera ce dernier, dans un laps de temps raisonnable, à l’autonomie. Autonomie par rapport à la demande de départ dont le client se sera affranchie, ou qu’il aura dépassée, surmontée,

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1