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Développer un leadership collaboratif
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Livre électronique472 pages2 heures

Développer un leadership collaboratif

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À propos de ce livre électronique

Depuis plusieurs années, divers éléments ont concouru à ce jour à l’évolution de la profession de psychoéducation. Un élément en particulier est l’accent mis sur l’exercice du rôle-conseil.

Êtes-vous de ceux qui vivent un sentiment récurrent d’insatisfaction dans l’exercice du rôle-conseil ?

Un sentiment d’insatisfaction est très inconfortable.

On s’en accommode parce que nous avons l’impression de ne pouvoir faire autrement.

Donnez-vous l’opportunité de transformer votre insatisfaction.

 « Si vous voulez booster votre performance au travail, cherchez avant tout à être plus heureux dans ce que vous faites. Car plus on est heureux au travail, plus on est performant. » - Olivier Schmoucher

Comment ?

En donnant une valeur ajoutée à l’exercice de son rôle-conseil.

Ce livre ouvre à une dimension peu exploitée qui réfère à la promotion de la qualité de la pratique professionnelle. Et si développer un leadership collaboratif vous donnait des ailes !!!

Décidez d’agir en posant le geste qui répond à ce besoin.
LangueFrançais
Date de sortie7 janv. 2022
ISBN9782897755751
Développer un leadership collaboratif
Auteur

Rachel Bluteau

À PROPOS DE RACHEL MON PARCOURS Depuis 35 ans, j’exerce avec passion une profession ayant pour but d’accompagner les personnes à mieux se vivre, à avoir une maîtrise sur leur vie. ​ À une scolarité de Maîtrise en psychoéducation s’ajoutent des formations en médiation familiale, en coopération interprofessionnelle et en réalité thérapie. Je suis maître praticienne en programmation neuro-linguistique (PNL) ainsi qu'en hypnose éricksionnienne et humaniste. Je poursuis ma formation professionnelle sur une base continue afin d'améliorer ma pratique. ​ J’ai œuvré principalement dans les services sociaux comme intervenante, gestionnaire et conseillère tant auprès d’adolescents que d’adultes. Mon travail consistait à dispenser un service de réadaptation, adaptation et d'intégration aux personnes ayant des limitations. ​ Depuis 2008, j’offre des services de psychoéducation, de coaching professionnel et depuis 2013, de médiation familiale en pratique privée, et ce dans la grande région de Montréal. Je concentre mon action professionnelle à aider des hommes et des femmes à relever le défi d’harmoniser leurs situations de vie. J'exerce cette profession afin de partager mes connaissances avec celui ou celle qui désire en bénéficier. Membre de l'Ordre des psychoéducateurs/trices du Québec. Médiatrice familiale accréditée par l'Ordre de psychoéducateurs/trices du Québec. Membre du répertoire des superviseurs de L'OPPQ

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    Aperçu du livre

    Développer un leadership collaboratif - Rachel Bluteau

    Chapitre 1

    Dans quoi sommes-nous ?

    « La vie ne vaut pas la peine d’être vécue

    Si elle n’est pas remise en question »

    – Socrate

    Voyons les divers éléments qui ont concouru à ce jour à l’évolution de la profession… et en même temps à ses défis.

    L’Ordre des psychoéducateurs souligne en l’an 2020 sa vingtième année d’existence. La profession est maintenant bien reconnue. « La profession est fondamentalement différente de ce qu’elle était au début, mais l’Ordre correspond au rêve que nous en avions. » — Marcel Renou³

    Le Code des professions a été modifié en 2012 par la loi 21. Cette loi est venue modifier des pratiques professionnelles du secteur de la santé mentale et des relations humaines en spécifiant, entre autres, les champs d’exercices.

    Les organisations de services de santé et des services sociaux, entre autres, suite à la loi 10, 2015, ont apporté un chan-gement en mettant l’emphase au rôle-conseil que peut exercer un psychoéducateur par rapport à l’intervenant direct.

    L’émergence de phénomènes sociaux : ethnicité, cyberdépendance, assistance médicale à mourir, justice distributive, transidentité, etc. ainsi que la diversité de clientèles et des milieux d’intervention ex : scolaire, carcéral, communautaire, service de garde, etc., sont à considérer comme un élément démontrant l’apport indéniable de la profession.

    La complexification de l’action professionnelle due, entre autres :

    On ne peut faire fi des impacts professionnels et personnels qu’ont ces éléments :

    Impacts professionnels

    Difficultés de repères identitaires : ex : vécu partagé (faire avec) vu comme une spécificité de l’intervention directe. Remis en question vs rôle-conseil ;

    Professionnalisation de l’intervention : perçu maintenant comme une fonction d’expert vs d’accompagnateur ;

    Être, dans la pratique, apparentés aux autres professionnels ex : psychologue, travailleurs sociaux, etc., possibilité d’une confusion identitaire ;

    Pouvoir d’influence à redéfinir : reconnu, estimé et considéré pour sa connaissance du système client-environnement. Maintenant en tant que rôle-conseil ?

    Rôle-conseil crée un effet d’individuation d’où sentiment d’isolement.

    Impacts personnels

    Démobilisation ;

    Beaucoup d’adaptation ;

    Peut amener à remettre en question les liens avec l’employeur ;

    Questionnement sur notre sentiment d’appartenance ;

    Peut amener au « burn out » ;

    Bref une insatisfaction au travail avec laquelle on s’accommode parce que nous avons l’impression de ne pouvoir faire autrement.

    Il y a lieu de faire attention à l’illusion que notre insatisfaction au travail n’a aucun effet sur soi et les autres aspects de sa vie… que d’enfouir ce sentiment ne compromettra nullement son bien-être. Notre zone de confort est en fait notre zone de médiocrité. La médiocrité est « de chercher à faire comme il faut selon les règles d’un comportement correct… C’est jouer le jeu de l’être-moyen… »

    ⁵ — Alain Deneault

    En fait, la médiocrité :

    Chapitre 2

    Au fond que recherchons-nous ?

    « Si la réalité exige un changement,

    alors ne t’arrête pas à tourner la page ;

    change de livre. »

    — Prince Igor Itoua

    Pourquoi entreprendre une réflexion concernant l’exercice d’un rôle-conseil ?

    Vous arrive-t-il d’avoir de telles pensées ou de tels sentiments ?

    On ne se considère pas souvent à notre juste valeur ;

    On se sent vite coupable comme si tout était de notre faute ;

    On pense que comme psychoéducateur, on se doit de tout savoir avant même d’apprendre ;

    On se demande si on a une perception juste de ses compétences ;

    On pense qu’avec de la volonté et une pensée positive, nous allons réussir ;

    On pense (et on nous le fait sentir) que nous sommes les seuls à pouvoir agir, à savoir agir (omnipotence) ;

    On est confronté à de multiples changements, par moment on a l’impression d’avoir ni queue ni tête ;

    On poursuit notre travail parce qu’on nous le demande, ou pour faire plaisir à autrui ou contre rétribution.

    Devant de telles idées et de tels sentiments, il n’est pas étonnant de constater que l’exercice de son rôle-conseil est vécu difficilement créant ainsi une insatisfaction au travail.

    Au contraire, on pourrait se considérer comme un professionnel qui est conscient de sa valeur, parce qu’il a une fonction importante dans l’organisation. Une fonction qui peut faire en sorte que l’ensemble des acteurs sont mobilisés dans une collaboration pour offrir un service de qualité. La satisfaction au travail serait davantage au rendez-vous.

    Alors, pourquoi entreprendre une telle réflexion ?

    Pour nous considérer comme un psychoéducateur qui exerce un rôle important dans l’organisation, nous avons besoin d’améliorer notre sentiment d’auto-efficacité.

    L’auto-efficacité est un jugement que l’on porte sur sa capacité à réaliser une action afin d’obtenir les résultats attendus.

    Le sentiment d’auto-efficacité⁶ est une perception que l’on a de pouvoir mener à terme différentes tâches liées à son rôle.⁷

    Pour mener à bien l’exercice de son rôle-conseil, il est fondamental de croire en sa capacité à se motiver et à mettre en branle tous les moyens à sa disposition, quelle que soit la situation afin d’avoir une emprise sur les évènements.

    L’efficacité n’est pas de la performance. La performance est de l’ordre du résultat et est éphémère. L’efficacité est de l’ordre des moyens en tenant compte du contexte.

    Elle est en ce sens qualité et durabilité⁸. L’efficacité se développe avec l’expérience soit dans la pratique, en ce sens, elle est sagesse.

    Évaluation de sa satisfaction au travail

    Où en êtes-vous par rapport à votre satisfaction au travail ?

    Avez-vous le sentiment d’une lourdeur dans vos responsabilités entraînant plus de pression ?

    Avez-vous le sentiment que vos responsabilités sont peu stimulantes entraînant démotivation et déresponsabilisation ?

    Avez-vous le sentiment de gérer comme si tout était urgent ?

    Avez-vous le goût de vivre cela autrement ?

    Ce document propose des paramètres⁹ pour soutenir sa pratique comme psychoéducateur exerçant un rôle-conseil en proposant le développement d’un leadership collaboratif. Cette option serait un ajout favorisant sa satisfaction au travail.

    À la fin de la démarche,

    On sera en mesure de comprendre :

    Ce qu’est la satisfaction au travail ;

    Les ingrédients de la satisfaction au travail ;

    Ce que la satisfaction au travail implique pour le psychoéducateur ?

    On sera en mesure d’améliorer notre sentiment d’auto-efficacité en :

    Ayant une meilleure connaissance de la situation professionnelle ;

    Ayant une connaissance de ce qu’est un leadership collaboratif ;

    Ayant des outils pour l’exercer.

    Ce qui apportera :

    Un sens nouveau à sa profession.

    Les avantages d’une telle démarche :

    Se donner la possibilité d’utiliser la situation actuelle comme une opportunité pour :

    Parenthèse { }

    Quel est le lien entre l’identité professionnelle, le pouvoir d’influence et le leadership ?

    Pour pouvoir exercer une influence, cela exige que l’autre nous accorde ce pouvoir. Pour ce faire, il est nécessaire d’être crédible dans l’exercice de cette influence.

    Donc comme psychoéducateur :

    Être bien au clair avec ce qu’est l’exercice d’un rôle-conseil ;

    Être bien au clair avec le pouvoir d’influence pouvant être exercé par un rôle-conseil.

    La satisfaction au travail

    « Il faut un minimum de satisfaction et de bonheur pour qu’un être humain survive. »

    — J.C. Hachette et N. Lebert

    La satisfaction au travail est :

    Où le bât blesse ?

    Soit son habileté d’agir sur son environnement, sa capacité de faire face (coping)¹⁰

                        ET / OU

    Ce qui est la possibilité ou non d’ajuster l’organisation prescrite du travail (ce qui est demandé) aux exigences du terrain… La possibilité, ou la non-possibilité, nous fait vivre soit :

    Un plaisir ou une souffrance dans l’exercice de son rôle-conseil. Que choisit-on ?

    Exercer son rôle-conseil de façon à vivre du plaisir et à mieux gérer son stress implique de s’occuper de sa satisfaction au travail, soit de sa pratique.

    C’est-à-dire des moyens (efficacité) de s’y prendre pour exercer son rôle-conseil et actualiser ses responsabilités en lien avec sa fonction de professionnel.

    Les deux aspects (satisfaction et efficacité) sont étroitement liés, l’un influençant l’autre et vice versa.¹¹

    La satisfaction naît du sentiment d’efficacité et le sentiment d’efficacité, du sentiment de satisfaction. 

    L’efficacité apporte une satisfaction et le sentiment de satisfaction confère le sentiment que l’on est efficace.

    La satisfaction au travail est la pierre angulaire pour l’exercice de son rôle. « Si vous voulez booster votre performance au travail, cherchez avant tout à être plus heureux dans ce que vous faites. Car plus on est heureux au travail, plus on est performant. »

    — Olivier Schmoucher

    Se situer par rapport à la démarche

    1. S’approprier la démarche (faire sienne)

    2. Identifier son objectif personnel

    Qu’est-ce qui me stimule, me motive à faire la démarche ?

    (Actuellement)

    Qu’est-ce que je veux vivre dans le cadre de cette démarche, pour moi ?

    (Idéalement)

    Comment vais-je agir dans le cadre de cette démarche pour obtenir ce que je veux ?

    (Processus)

    Où j’en suis comme psychoéducateur ?

    Faire un état de situation.

    Quelles ont été mes motivations pour être psychoéducateur ?

    Quelles sont mes motivations pour rester psychoéducateur ?

    Comment m’imaginais-je être dans ma profession ?

    Comment imaginais-je l’exercice de ma profession dans un rôle-conseil ?

    Qu’est-ce que je vis actuellement ?

    Ce que je me suis imaginé correspond-il à ce que je vis présentement ?

    En quoi est-ce différent/pareil ?

    Dans quel état d’esprit est-ce que j’exerce ma profession dans un rôle-conseil ?

    « Beaucoup de relations professionnelles se vivent à l’intérieur de rapports de force préétablis socialement, institutionnellement ou culturellement. »

    « Notre position d’adulte est souvent ambiguë […] car nous avons le sentiment (avec la plus grande sincérité) que c’est nous qui savons pour l’autre, notre ami, notre collègue, notre employé ».

    – Jacques Salomé, 1991

    Quel énoncé illustre le mieux sa pensée ?

    J’ai appris à exercer ma profession en observant les autres faire : mes supérieurs immédiats et d’autres personnes en autorité.

    J’ai appris à gagner. Si je ne réussis pas, j’ai l’impression qu’ils chercheront à avoir le dessus sur moi.

    J’ai appris que je serai jugé à travers ma performance, ce qui veut dire « 0 » problème, et l’atteinte des objectifs.

    D’une manière ou d’une autre, ces énoncés visent des rapports de force qui s’expriment comme suit :

    Je veux que tu fasses quelque chose que tu ne veux pas faire.

    Tu veux que je fasse quelque chose que je ne veux pas faire.

    Nous voulons tous les deux que l’autre fasse ce que ni l’un ni l’autre ne veut faire.

    Je m’efforce de faire quelque chose que je ne veux pas faire et je le fais en partie pour faire plaisir à l’autre ou pour garder mon job.

    Question ?

    Est-ce que j’ai choisi d’être un psychoéducateur pour vivre ce que je suis en train de vivre ? (état de la situation et état d’esprit)

    Qu’est-ce que je veux vivre maintenant comme psychoéducateur exerçant un rôle-conseil ?

    (En un mot) _______________________________________

    Le but n’est pas de passer sous silence les difficultés, mais de nous mettre dans un état d’esprit qui nous permet de trouver des solutions et de les mettre en pratique. On a le choix de mettre nos efforts à éviter la douleur ou à rechercher le plaisir.

    Chapitre 3

    Prendre du recul !

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    « Pour aller de l’avant, il faut prendre du recul.

    Car prendre du recul,

    C’est prendre de l’élan »

    — MC Solaar

    « Dans les années 2000, les psychoéducateurs ont été intégrés

    au système professionnel : création de l’ordre professionnel. OCCOPPQ puis OPPQ. L’intégration¹² au système professionnel a contribué à accroître la reconnaissance de la profession et les exigences des responsabilités de ses membres.

    Ce développement a favorisé la formalisation de certains éléments caractéristiques de l’identité professionnelle. L’OPPQ se positionne sur la notion de vécu partagé¹³.

    « Les psychoéducateurs sont formés pour intervenir dans l’action auprès des personnes aux prises avec des difficultés d’adaptation se manifestant sur le plan comportemental, et ce, dans leurs différents milieux de vie […]

    Ils privilégient l’action sur le terrain. Ils sont présents dans le quotidien des personnes qu’ils accompagnent et prennent appui sur le vécu partagé avec elles. »

    De plus…

    Nous pouvons dire que ces éléments soulèvent entre l’exercice du rôle-conseil et celui plus traditionnel d’intervenant direct une apparente opposition, voir une tension.

    « Notre profession a toujours privilégié l’intervention directe auprès des sujets comme valeur première : « le vécu partagé »… expression consacrée pour définir notre spécificité.

    Toute cette représentation s’oppose donc plus ou moins avec celle d’un psychoéducateur consultant, se retrouvant hors de l’action directe.¹⁴

    La question qui tue ?

    Comment concilier

    L’exercice du rôle-conseil : rôle qui semble être celui privilégié par nos organisations de services ;

    Avec celui d’intervenant direct : notre profession a toujours privilégié l’intervention directe auprès des sujets comme valeur première : « le vécu partagé »… expression consacrée pour définir notre spécificité.

    Avec la « professionnalisation » de notre profession dans un contexte historique récent.

    Renou (2005 b)¹⁵ spécifie :

    L’actualisation du rôle-conseil doit reposer sur deux caractéristiques :

    Première caractéristique

    L’exercice demeure tributaire de la compétence à intervenir directement

    Parce que :

    La crédibilité du psychoéducateur repose sur sa capacité à mettre lui-même en œuvre les interventions qu’il préconise.

    L’intervention directe devient partie prenante du rôle-conseil parce qu’elle est indissociable de son exercice.

    Deuxième caractéristique

    Le rôle-conseil doit se concevoir dans un contexte de responsabilités partagées de l’intervention avec d’autres professionnels et le réseau naturel du sujet.

    Cette conception écosystémique de l’intervention s’oppose donc à la prérogative de prise en charge unique et totale du modèle traditionnel de l’intervention psychoéducative.¹⁶

    Renou (2005 b) spécifie également¹⁷ :

    Que le rôle-conseil est une stratégie d’intervention auprès de diffé-rents acteurs de l’intervention.

    La définition de stratégie

    Manière d’organiser, de structurer un travail, de coordonner une série d’actions, un ensemble de conduites en fonction d’un résultat.

    Nous comprenons que le rôle-conseil est une autre manière d’exercer sa profession de

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