Le Bal
Par David Sánchez
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À propos de ce livre électronique
David Sánchez
David Sánchez a étudié l´art et la philosophie. Il a développé sa carrière professionnelle dans l´industrie graphique, et dans cette nouvelle il mêle réalité et fiction.
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Aperçu du livre
Le Bal - David Sánchez
Le Bal
Le Bal
I
II
III
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VI
VII
VIII
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Le Bal
I
Mardi. C'était une de ces chaudes journées de juillet à Madrid. Vent sec de l'ouest dans une ville abandonnée par ses habitants. Un de ces jours dans lesquels, si vous arrivez à Barajas en avion, au moment où vous franchissez la porte pour sortir, au lieu de vous sentir en plein air, vous avez l'impression d'être mis au four. Cependant, Fernando trouvait la ville beaucoup plus agréable que d'habitude car il y avait moins de trafic et on pouvait l´apprécier d'une manière différente, sans la frénésie, la foule et la précipitation habituelles. Pour lui, il suffisait de se tenir à l'ombre pour ne pas brûler. Il étudiait une maîtrise en administration des affaires, après avoir obtenu son diplôme en économie. Il lui restait encore un an pour la terminer.
Pendant ce mois de juillet, sa tante avait loué un petit appartement dans les montagnes, à Guadarrama, et il s'était inscrit à un cours d'été à El Escorial qui traitait de la mondialisation. Le cours était structuré en trois jours à raison de deux intervenants par jour. Les conférenciers et quelques étudiants pouvaient rester au Centre María Cristina, où se déroulaient les conférences, mais Fernando a préféré rester à Guadarrama, de cette façon, il n´avait pas à engager des dépenses supplémentaires. Son économie d´étudiant ne pouvait pas se permettre beaucoup de luxe.
Il est allé à la gare de Chamartín et a pris un billet pour El Escorial. Il s´est dirigé vers le milieu de la voiture, dont les sièges étaient disposés tout au long, laissant une allée centrale. Il était assis, regardant par la fenêtre du côté ouest et appréciant le paysage, quand, en partant après l'un des arrêts, il a aperçu un jeune homme d'une trentaine d'années assis sur le banc d'en face. Il ne savait pas depuis combien de temps il était là. Il bougeait à peine, et contrairement aux autres voyageurs qui bavardaient, celui-ci semblait muet. Il a continué à le regarder distraitement et il a remarqué qu'il ne portait rien avec lui, pas de montre, pas de sac à dos, pas de téléphone, pas de clés. Il portait des tennis, un jean et un t-shirt, et c´était tout. Cependant, ses cheveux étaient bien coupés, ses vêtements étaient propres et il était bien soigné. Mais, qui pouvait bien se promener dans ce monde sans rien d'autre que quelques vêtements? se demanda Fernando. «Fin de voyage» on a dit à travers les haut-parleurs, et tous les voyageurs se sont levés et dirigés vers la sortie. Il l'a perdu de vue.
Il est arrivé