A la recherche de la génération perdue
QUI SE SOUVIENT D’ALAN SEEGER ? Ce poète attachant, né dans la meilleure société new-yorkaise, arrive à Paris dès 1912. Il se mêle au milieu littéraire, fréquente les salons de Gertrude Stein et de Natalie Barney, collabore au Mercure de France. En 1914, il s’engage dans la Légion étrangère, « non par haine des Allemands ou de l’Allemagne, mais par amour pour la France ». Cette passion lui est fatale : en 1916, il meurt au front, dans la Somme. Bien moins connu que Fitzgerald, Hemingway, Ezra Pound ou Henry Miller, il est pourtant le premier représentant de cette scène qui est entrée dans les manuels d’histoire littéraire sous le nom de « génération perdue » (expression trouvée par Gertrude Stein).
Dans le livre passionnant qu’il leur consacre, Ralph Schor estime à 200 le nombre d’artistes, éditeurs et bambocheurs ayant fui les Etats-Unis pour la France. Qu’y cherchent-ils ? Au sortir de la Grande Guerre, qui a permis à de nombreux soldats de découvrir notre pays, Paris est une
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