Andre Leon Talley
’était il y a trois ans, et le souvenir ne m’a pas quitté. Dans mon magazine d’alors, L’Étiquette, nous songions à publier l’interview d’une voix différente de l’industrie de la mode. Le nom d’Andre Leon Talley était arrivé comme ça, un peu par hasard. Il semblait avoir été là depuis toujours. Il avait connu les créateurs les plus doués, les filles les plus belles, et tout ce monde l’avait aimé. Il était immense et portait des habits de roi. Et puis, il était noir ce qui, dans la mode, fut longtemps une triste exception.
Un jour de juin, je pris donc le train à New York pour rejoindre la petite ville de White Plains, à une dizaine de kilomètres au nord. Andre Leon Talley s’était réfugié là, loin des regards, comme s’il voulait fuir le monde. Au bout d’un chemin en pente légère, sa
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