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Le Cours d'allemand – Une nouvelle érotique
Le Cours d'allemand – Une nouvelle érotique
Le Cours d'allemand – Une nouvelle érotique
Livre électronique87 pages1 heure

Le Cours d'allemand – Une nouvelle érotique

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À propos de ce livre électronique

Pour Alex, les cours d'allemand sont les moments les plus attendus et les plus redoutés de la semaine. Son désir pour son beau professeur — bien plus âgé qu'elle — empêche la première de la classe de se concentrer. Il la traite comme les autres élèves, mais cela ne l'empêche pas de fantasmer sur lui.Après le dernier cours, par une après-midi suffocante, elle se retrouve seule avec lui dans la salle de classe. Trouvera-t-elle le courage de lui avouer ce qu'elle ressent pour lui ?-
LangueFrançais
ÉditeurLUST
Date de sortie31 juil. 2020
ISBN9788726207118

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    Aperçu du livre

    Le Cours d'allemand – Une nouvelle érotique - Vanessa Salt

    Vanessa Salt

    Le Cours d’allemand

    LUST

    Le Cours d’allemand

    Original title:

    Tyskalektionen

    Copyright © 2018, 2020, Vanessa Salt and LUST, an imprint of SAGA, Copenhagen

    All rights reserved

    ISBN: 9788726207118

    E-book edition, 2020

    Format: EPUB 2.0

    All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means without the prior written permission of the publisher, nor, be otherwise circulated in any form of binding or cover other than in which it is published and without a similar condition being imposed on the subsequent purchaser.

    Le Cours d’allemand

    Je lève la main.

    « Quelqu’un d’autre ? »

    Peter parcourt la classe des yeux.

    « Keiner ? »

    J’agite la main. Aussi haut que possible. Mon épaule me lance, et mon coude commence à me faire mal. Je me penche sur le côté, la main toujours levée, le regard fixé sur Peter. Ma table s’avance de quelques centimètres en raclant sur le sol avec un bruit insupportable. La salle sent la gomme, le crayon et la sueur. Vingt-trois personnes respirent le même air dans une pièce presque entièrement dépourvue de ventilation.

    Derrière les rideaux couleur vomi, les rayons brûlants du soleil font tout ce qu’ils peuvent pour entrer. L’air est humide et chaud. Poisseux. Les murs sont couverts de photos et de diagrammes, de peintures et de textes tapés à l’ordinateur. Certains sont tachés, d’autres déchirés. La bibliothèque est si pleine qu’elle menace de s’effondrer à chaque seconde. Je m’étonne de ne pas l’entendre gémir. Des rangées et des rangées de livres. Rouges, jaunes et multicolores. Les couleurs et les pages sont fanées par des années d’utilisation peu soigneuse. Des feuilles de papier traînent partout, certaines neuves et vierges, d’autres froissées et roulées en boules.

    J’aime avoir la main levée. Ça me rafraîchit le dessous du bras. Heureusement que j’ai mis un débardeur, ce matin. Ça évite les traces de sueur. Surtout en cours d’allemand. Le cours d’allemand est sacré.

    Tara et Alice se retournent, me regardent et chuchotent entre elles. Leurs cheveux sont raides et noirs, leurs nez légèrement retroussés et leur gloss sent la framboise. Elles font la moue. Leurs chemisiers ne sont jamais froissés et leurs décolletés sont aussi profonds que le Grand Canyon. Le plastique, c’est fantastique. En temps normal, elles s’installent au fond de la classe, mais Peter les a obligées à s’asseoir devant. Il leur a dit qu’elles avaient intérêt à faire attention si elles voulaient valider son cours. C’est bizarre. Je n’ai pas l’habitude d’avoir des gens assis devant moi.

    « Ahlgren ? Flink ? »

    Peter regarde tous les élèves l’un après l’autre. Sauf moi. Je n’existe donc pas à ses yeux ?

    « Julin ? »

    Les élèves soupirent et se plaignent de la chaleur en s’éventant avec leurs cahiers. Beaucoup semblent rétrécir sur leurs chaises, s’efforçant de ne pas attirer l’attention. Certains jouent avec leurs stylos ou contemplent leurs pieds. D’autres bâillent. Des regards rêveurs sont attirés par les rideaux. Kim a l’air de s’être endormi. La journée va bientôt se terminer.

    Peter abandonne peu à peu. Ses épaules se détendent. Il se tourne vers moi. Mon bras me fait mal. Il s’engourdit. Est-il encore levé ? On dirait bien, mais je ne peux plus le maintenir à la verticale. Il est penché sur le côté. Blessée lors d’un accident scolaire. Dois-je en arriver là pour avoir le droit de répondre ? Dois-je vraiment être punie pour être la seule à apprendre mes leçons ? Je m’amuse bien, en cours d’allemand. C’est le meilleur des cours. Si c’était possible, j’aurais adoré avoir plus d’heures, plus de contrôles. Les devoirs sont trop faciles, et les gens de ma classe sont trop bêtes. C’est notre dernière année de lycée. On apprend l’allemand depuis longtemps. Je trouve ça gênant d’être la seule à connaître la réponse. Mais au moins, ça me permet d’attirer l’attention de Peter.

    Il se tourne vers moi. Enfin !

    « Jensen ? »

    Une sorte de décharge me parcourt de part en part. Sa voix prononce mon nom. La tension est électrique. J’aurais voulu qu’il m’appelle Alex. Je ne sais pas pourquoi il persiste à désigner les gens par leur nom de famille. Mais peu importe. Tout ce que je désire, c’est que sa voix prononce mon prénom. Mon vrai nom. Au moins une fois. Je veux savoir ce que ça donne. Je parie que ce serait doux, presque soyeux. Qu’il le ferait rouler sur sa langue. Il le chanterait. Le caresserait. Ou le prononcerait avec un accent allemand, froid et brutal.

    Il faut que je baisse mon bras et que je lui donne ma réponse. Je veux l’impressionner par mon savoir. Alors pourquoi suis-je incapable d’ouvrir la bouche pour parler ? Mon corps ne m’obéit plus.

    Peter hausse ses sourcils blonds. Vous ne vouliez pas répondre, Jensen ?

    Si, si, bien sûr que si. Je n’arrive même plus à le regarder.

    Alors, pourquoi ne répondez-vous pas ? Il a plissé les yeux.

    Parce que vous me laissez sans voix. Parce que vous êtes beau. Merveilleux. Je le pense depuis longtemps. Comment dit-on cela, en allemand ? Du bist so wunderbar. Ich bin in dich verliebt.

    Il ne comprend pas. Il ne se rend pas compte de ce que je ressens. Si vous n’avez pas la réponse, nous allons arrêter là pour aujourd’hui.

    Je vois les autres élèves m’observer du coin de l’œil. Tara et Alice gloussent devant moi comme deux petites souris. Kim tressaille et se réveille en sursaut. Il regarde autour de lui en se frottant les yeux et bâille.

    « Waouh !, marmonne quelqu’un. Elle s’est endormie, ou quoi ?

    — Pour une fois, l’intello n’a rien à dire.

    — Allô la terre ! Alex, tu me reçois ? »

    Les yeux de Peter. Je regarde droit dans ses yeux froids, gris et presque métalliques. Je suis perdue. Je songe à leur couleur. Est-ce qu’ils ne seraient pas plutôt bleus ? Un rayon de soleil se fraye un chemin à travers les rideaux. À la lumière, ses yeux sont bleus. Comme l’eau d’un lac gelé en hiver ou le ciel du printemps. À la fois doux, délicats et déterminés. Et si fragiles. J’ai l’impression que je pourrais les briser d’un souffle, comme de la glace sous des bottes en hiver. Mais ils semblent aussi inflexibles. Comme du verre épais qu’on ne peut casser qu’avec force.

    « Jensen ? Je croyais que vous aviez la réponse.

    — Oui ! »

    Je tressaille et repose sur la

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