La veuve

Par Marco Siena

« Au cours des merveilleuses années 90, à Presello, un village situé dans le trou du cul de la province de Modène, la femme la plus riche de la région était décédée, et son enterrement avait représenté un événement important pour tous. Mais son corps avait disparu quelques jours seulement après les funérailles, de fait… cela dépassait tout ce qu’il s’était passé jusqu'alors ». 

Une nouvelle d'horreur inspirée des films des années 80 - 90, qui se déroule dans un village imaginaire du nord de l'Italie. Trois jeunes gens, le vol d'un cadavre et la disparition d'une petite fille, dans une histoire d'horreur classique où les monstres attendent au coin de la rue et ne nous accompagnent pas au bal de fin d’année. 

• Langue: Français
• Éditeur: BadPress
• Date de sortie: 11 avr. 2020
• ISBN: 9781071540107

Aperçu du livre

La Veuve

Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, personnages,

institutions, lieux et épisodes décrits sont le fruit de l'imagination

de l'auteur et ne doivent en aucun cas être considérés comme réels.

Toute ressemblance avec des faits, des organisations et des personnes

en vie ou décédées, réelles ou imaginaires, est totalement fortuite.

Les opinions exprimées ne sont pas nécessairement celles

de l'auteur.

––––––––

Auteur : Marco Siena

Traduction de l’italien : Carole Salas et Chéryle Di Risio

Mise en page et révision : B.C.

Lecture beta : Fabio Adani et Lucia Patrizi

Couverture : Marco Siena

Site de l’auteur : http://primadisvanire.it/

Courriel : [e-mail]

Première édition numérique

ASIN :

Copyright © 2015 Marco Siena

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Marco Siena

Now it's time to dance

And time to pray

Move close to me

And hear what I say

It's torture time

My little child

So follow me

Into the night

Paralysed Age – Bloodsucker 2000

1

Manuel éteignit sa cigarette dans le cendrier, ferma le document et

proféra quelques jurons entre ses dents. Il fit pivoter sa chaise,

intercepta Massimo par la fenêtre du bureau et se leva. Il ouvrit la porte.

«  Esposito ! », cria-t-il, en faisant trembler toute la rédaction. Si Manuel appelait quelqu'un par son  nom de famille, cela voulait dire que la situation  était grave. Très grave.

Massimo quitta son poste et accourut auprès du rédacteur en chef, dès le premier appel, sous le regard curieux et intimidé de ses collègues. C'était son tour, les autres étaient saufs. Pour cette fois.

Dès qu’il fut entré dans le bureau, Manuel ferma la porte, comme si cela pouvait le couper

des regards de l'ensemble de la rédaction.

« C'est quoi ce bordel ? », cria-t-il.

Massimo resta bouche bée un instant. « Quoi... ? 

- L'histoire que Giuliano a rendu ! C'est quoi ces conneries ? On fait partie d'une rédaction sérieuse, ou bien de ces cochonneries vendues dans les kiosques à journaux que lisent les gamines qui... Bah ! » . Il ne put finir sa phrase tant il était furieux.

« Je ne sais pas. Le papier n’est pas bon ?

- Tu ne l'as pas lu, n'est-ce pas ? »

Massimo baissa les yeux. Puis, comme un enfant pris en flagrant délit,

secoua la tête. « Il me l'a envoyé en retard. Et je devais aussi arranger

celui de Manicardi. J'ai toujours fait confiance à Giuliano. »

Manuel passa sa main dans ses cheveux, serra la mâchoire et

laissa échapper un juron. « Cette fois-ci, il nous baise, tu comprends ?

On a promis au patron qu'on sortirait l'ebook vendredi au plus tard ! »

Massimo se mordit la lèvre. « Il n'y a vraiment rien à garder

dans cette histoire ? »

Le rédacteur en chef le saisit par le bras en le tirant d'un coup sec

pour l'amener devant l'écran. Il le fit s’asseoir de force sur la chaise et ouvrit le document qui contenait l'histoire de Giuliano.

« Lis un peu ça. Un lycanthrope amoureux, une gamine rousse

maladroite, un ange rockstar qui se bat avec un autre et des

conneries de ce genre. Comment s'appelle la collection ?

- Digital Horror...

-  C'est déjà un nom de merde à la base, mais on ne l’a pas choisi. Et ça suggère quoi comme nom ? »

Massimo rentra la tête