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La liste des mauvais coups
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La liste des mauvais coups
Livre électronique216 pages2 heures

La liste des mauvais coups

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À propos de ce livre électronique

Rachel Lee n’aurait jamais cru qu’un jour elle se battrait pour avoir le droit de laver des cuvettes. Mais quand une entreprise rivale se met à voler les clients de sa mère, Rachel est prête à faire tout ce qu’il faut pour s’éviter l’horreur de déménager au Connecticut, ce qui signifierait qu’elle devrait quitter son presque petit ami, ses merveilleux nouveaux cours de pâtisserie et sa meilleure amie, Marisol.

L’opération Sauvons l’entreprise d’entretien ménager de maman est lancée!

Mais lorsque les mauvais coups que Rachel et sa meilleure amie pour la vie préparent pour supprimer la concurrence tournent mal, Rachel craint que sa recette vers la réussite soit un flop. Mais vous savez ce qu’on dit: «Si tu ne supportes pas la chaleur, sors de la cuisine!»
LangueFrançais
Date de sortie2 mai 2017
ISBN9782897676834
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    Aperçu du livre

    La liste des mauvais coups - Anna Staniszewski

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    Copyright © 2014 Anna Staniszewski

    Titre original anglais : The Prank List

    Copyright © 2017 Éditions AdA Inc. pour la traduction française

    Cette publication est publiée avec l’accord de Sourcebooks, Inc.

    Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

    Éditeur : François Doucet

    Traduction : Jo-Ann Dussault

    Révision linguistique : Isabelle Veillette

    Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux

    Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand

    Photo de la couverture : © Thinkstock

    Mise en pages : Sébastien Michaud

    ISBN papier 978-2-89767-681-0

    ISBN PDF numérique 978-2-89767-682-7

    ISBN ePub 978-2-89767-683-4

    Première impression : 2017

    Dépôt légal : 2017

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque et Archives Canada

    Éditions AdA Inc.

    1385, boul. Lionel-Boulet

    Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada

    Téléphone : 450 929-0296

    Télécopieur : 450 929-0220

    www.ada-inc.com

    info@ada-inc.com

    Imprimé au Canada

    Participation de la SODEC.

    Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

    Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

    Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

    Staniszewski, Anna

    [Prank list. Français]

    La liste des mauvais coups

    (Ménage et potins ; tome 2)

    Traduction de : The prank list.

    Pour les jeunes de 13 ans et plus.

    ISBN 978-2-89767-681-0

    I. Dussault, Jo-Ann. II. Titre. III. Titre : Prank list. Français.

    PZ23.S72Li 2017 j813’.6 C2016-942467-7

    Diffusion

    Canada : Éditions AdA Inc.

    France : D.G. Diffusion

    Z.I. des Bogues

    31750 Escalquens — France

    Téléphone : 05.61.00.09.99

    Suisse : Transat — 23.42.77.40

    Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

    Conversion au format ePub par:

    Lab Urbain

    www.laburbain.com

    À tous ceux et celles qui se sont, un jour, sentis comme des moins que rien.

    Chapitre 1

    R achel, cesse de tenir ta spatule comme un couteau ! hurle le chef Ryan de l’autre extrémité de la pièce. Combien de fois est-ce qu’il faut que je te le dise ?

    Je change ma prise sur la spatule et je continue de la planter dans les pâtisseries devant moi en imaginant qu’elles sont le visage du chef Ryan. C’est le premier jour des cours à la Pâtisserie de Ryan et le propriétaire me déteste déjà. Pour aucune raison.

    Bon d’accord, peut-être pour une petite raison.

    J’ai renversé de la farine partout sur le plancher. Puis, j’en ai accidentellement inhalé, ce qui a provoqué une quinte de toux et je me suis cognée contre une femme qui tenait un pot de caramel. Il s’est répandu sur la farine, ce qui a fait des dégâts encore plus dégoûtants qui ont collé aux chaussures de tout le monde. J’ai donc passé les 20 premières minutes du cours à laver le plancher pendant que les autres apprenaient des trucs importants sur la façon de préparer la recette d’aujourd’hui, des trucs que j’ai complètement ratés et maintenant, ma fournée de carrés au caramel s’est transformée en de la pâte visqueuse d’un côté et des cristaux croquants de l’autre.

    Le chef Ryan vient vers moi pour examiner ma sucratastrophe et il pousse un soupir. Puis, il m’enlève ma spatule des mains.

    — Regarde, indique-t-il en taillant quelques carrés comme s’il l’avait fait un million de fois. Tu vois ? C’est comme couper des rouleaux de sushis.

    Comme je ne veux pas qu’il me déteste davantage, je me retiens de lui souligner que je suis à moitié Coréenne et non pas Japonaise. Je hoche plutôt la tête et j’essaie de nouveau de tailler les carrés.

    — Je me fiche que vous soyez un débutant ou un expert ! lance le chef Ryan à tout le monde en me laissant enfin tranquille. Ce cours s’appelle peut-être « Pâtisserie 101 », mais je m’attends à ce que vous soyez des professionnels de l’apprentissage !

    Il se dirige tout droit à la table voisine de la mienne, vers un homme âgé voûté qui semble avoir peur de ses gants de cuisine.

    Une raison pour laquelle le chef Ryan me déteste autant est peut-être parce que je suis la plus jeune. Il n’y a pas beaucoup de jeunes qui viennent de finir la deuxième année du secondaire et qui savent qu’ils veulent être un chef pâtissier plus tard. Mais encore, il n’y a pas beaucoup d’enfants qui grandissent en demandant à leurs parents de leur lire des livres de cuisine plutôt que des histoires.

    Dommage que j’échoue lamentablement à montrer au chef Ryan que je sais ce que je fais. Plus je manipule les carrés au caramel, plus ils se brisent en petits morceaux. Dégueu. Un hamster formé aurait fait mieux.

    Je jette un coup d’œil par-dessus mon épaule pour m’assurer que le chef Ryan ne me regarde pas, puis je saisis de nouveau ma spatule à ma façon. C’est beaucoup mieux. Je suis peut-être autodidacte, mais je n’en suis pas une parfaite idiote dans la cuisine pour autant.

    Je donne un autre coup de spatule sur la plaque à pâtisserie et celle-ci glisse du comptoir et s’envole dans les airs. Elle frappe le mur et tombe avec fracas sur le plancher. Les petits morceaux bruns, eux, restent collés au mur comme des boulettes de papier boueuses.

    — Sirop d’misère ! crié-je en lâchant un des faux jurons rigolos de papa.

    — Rachel ! beugle le chef Ryan de l’autre extrémité de la cuisine.

    C’est drôle que sur les 12 élèves de la classe, je suis la seule dont il connaît le nom.

    Au moment où je me précipite pour aller nettoyer les dégâts que j’ai faits (encore une fois), la porte s’ouvre. Je lève les yeux et mon torchon tombe presque de mes mains quand j’aperçois un garçon d’environ mon âge dans l’embrasure de la porte. Saloperie de poisson rouge ! Il est grand, il a les cheveux foncés, il est beau et… Je pourrais le qualifier de tous les autres clichés auxquels je peux penser. (Mais il n’est pas aussi beau qu’Evan Riley. Mon Evan Riley.) Et il porte une veste de cuir noire même si nous sommes au milieu du mois de juin.

    Le chef Ryan grimace comme s’il venait de sentir une odeur de maïs soufflé brûlé.

    — Puis-je t’aider ?

    — Désolé de mon retard, s’excuse le garçon en haussant les épaules. Je suis Whit.

    — Whit ?

    Le chef Ryan jette un coup d’œil à sa liste.

    — Il n’y a pas de Whit sur ma liste.

    — C’est Adam Whitney. Mais tout le monde m’appelle Whit.

    Le chef Ryan soupire comme s’il était déçu de ne pas pouvoir mettre le garçon à la porte.

    — Le cours est à moitié terminé. Tu peux observer aujourd’hui et participer la semaine prochaine. Et sois à l’heure. Je sais que tu as payé pour suivre ce cours, mais je ne suis pas à ton service pour autant.

    Je ne peux pas m’empêcher de pouffer en entendant le mot « service », le parfait jeu de mots de cuisine. Mon père l’adorerait.

    Le chef Ryan me regarde de travers et se retourne vers Whit.

    — Va aider Rachel à tout nettoyer.

    Puis, il va examiner le travail des autres. En le voyant tester la consistance de la pâte et montrer les bonnes techniques pour graisser un moule, je ne peux pas m’empêcher de remarquer à quel point il est beaucoup plus patient avec les autres élèves de la classe qu’avec moi.

    Whit suspend sa veste de cuir à un crochet, près de la porte, puis, il met un tablier sur son t-shirt et son jean. J’imagine qu’il veut avoir l’air d’un cuisinier même s’il ne va pas cuisiner. Je me demande s’il vient de déménager dans notre ville. Même s’il est un peu plus âgé que moi, je suis certaine que je me rappellerais l’avoir vu quelque part.

    Soudain, je me rends compte que je ne frotte plus le mur. Je ne fais que regarder les moindres gestes de Whit comme s’il était la vedette d’une émission culinaire. Argh ! Je détourne mon regard et je me remets à frotter le mur.

    — Qu’est-il arrivé ici ? demande Whit en venant à côté de moi.

    Je me racle la gorge et je réussis à dire d’une voix étouffée :

    — Un accident culinaire fatal.

    Il n’esquisse même pas un sourire. Il saisit plutôt un chiffon et il commence à frotter le mur avec moi. Même si c’est moi qui ai causé les dégâts, je ne m’oppose pas à avoir de l’aide. Il ne reste qu’une demi-heure de cours et à ce rythme, je vais davantage frotter que cuisiner. Je n’ai pas réussi à convaincre maman de me libérer, durant les deux prochaines semaines, des ménages que nous faisons les samedis pour me retrouver à faire tout de même du ménage ici.

    — Bon ! lance le chef Ryan. Nous allons maintenant faire un glaçage au chocolat pour accompagner vos carrés au caramel.

    Du glaçage au chocolat ? Je sais comment en faire. J’en ai fait des dizaines de fois. J’ai enfin la chance de montrer au chef Ryan que je ne suis pas une imbécile. Je me mets à frotter le mur avec acharnement, mais dans mon élan, le torchon glisse de mes mains et est projeté au loin.

    Mais qu’est-ce que j’ai ? Est-ce que j’ai des ressorts dans mes doigts aujourd’hui ?

    Whit me regarde avec pitié, comme si j’étais un caniche malade qui ne peut pas s’empêcher d’avoir l’air pathétique.

    En allant ramasser le torchon près de la fenêtre, je vois passer une fourgonnette rouge et noire sur le côté de laquelle sont peints les mots Coccinelles du ménage. D’autres fourgonnettes la suivent. On dirait une colonie de coccinelles qui quittent leur nid.

    C’est quoi, ce défilé ?

    Maman et moi avons croisé d’autres entreprises d’entretien ménager dans la région, mais aucune n’avait l’air aussi professionnelle. Et aucune ne m’a fait penser à une colonie d’insectes qui allait prendre le pouvoir de toute la ville.

    Soudain, le glaçage au chocolat ne me paraît plus important. Je me dis que je suis en train de devenir folle. Ce n’est qu’un concurrent. Il y a suffisamment de place pour tout le monde. Mais depuis que papa nous a quittées, ce n’est que grâce à l’entreprise d’entretien ménager que maman et moi avons pu garder notre maison.

    Ma famille a déjà implosé l’année dernière. Je ne peux pas composer avec un autre changement.

    Chapitre 2

    T on cours s’est bien passé ? me questionne maman quand je grimpe à bord de la fourgonnette cabossée.

    Je suis censée l’aider à faire le reste des ménages de la journée. Nous nous dirigeons donc vers un des quartiers de luxe à l’autre bout de la ville. C’est le genre de quartier avec des maisons si grosses qu’en comparaison, la nôtre ressemble à une tablette de gomme à mâcher.

    — Oui.

    Je me force à sourire. Après avoir été si excitée à propos de ce cours, je ne veux pas avouer combien ce premier samedi a été décevant. Pas quand maman accepte enfin que mon amour pour la cuisine est plus qu’un passe-temps qui me distrait de mes travaux scolaires.

    — Nous avons fait des carrés au caramel.

    — Miam ! s’exclame-t-elle. As-tu pu en apporter à la maison ?

    — Euh… non.

    Je grimace en me rappelant l’affreuse sensation que j’ai ressentie quand j’ai dû jeter toute ma fournée à la poubelle. Je gage que même la poubelle a été dégoûtée par mon œuvre.

    — Peut-être la prochaine fois.

    J’ai l’intention de m’entraîner toute la semaine afin de faire une meilleure impression sur le chef Ryan, samedi prochain. Madame Kennedy, ma professeure d’économie familiale du premier cycle du secondaire, me manque. Elle m’a toujours encouragée à cuisiner. Je n’ai jamais eu à lui faire mes preuves. Mais de toute évidence, ce ne sont pas toutes les personnes du milieu culinaire qui sont comme elle. Le chef Ryan me déteste peut-être pour le moment, mais il me reste six semaines pour le faire changer d’opinion à mon sujet.

    — En passant, nous avons une maison de moins où aller, aujourd’hui, m’informe maman en s’arrêtant devant la maison des Ivanoff. Monsieur Jacobs m’a dit qu’il serait en voyage d’affaires à l’extérieur de la ville durant l’été. Il va donc fermer la maison durant ce temps.

    Je l’écoute à peine en regardant au bout de la rue, là où Marisol habite. Ma meilleure amie est sans doute dans sa chambre, en ce moment, entourée de pièces de tissus et en train de créer des vêtements magnifiques. C’est complètement bizarre que, pendant ce temps, je vais aller faire le ménage chez son petit ami. Non pas que je vais le croiser : il passe l’été dans un camp de cinéma. On pourrait croire que son absence attriste Marisol, mais elle a dit que le fait qu’ils soient séparés va lui permettre d’avoir plus de temps pour être créative. Elle est beaucoup plus forte que moi. Si Evan s’en allait durant tout l’été, je serais sans doute tout le temps en train de me morfondre.

    — Rachel ? m’interpelle ma mère.

    Je cligne des yeux en prenant conscience que je reste debout à l’extérieur de la maison des Ivanoff, avec un balai sous un bras et du poli à meubles sous l’autre. Chaque fois que je me mets à penser à Evan, le temps semble ralentir.

    Lorsque mon cerveau se remet à fonctionner normalement, nous faisons le tour de la maison des Ivanoff et nous faisons le ménage. Nous nous battons contre des sous-vêtements sales, des baignoires souillées de mousse et des odeurs mystérieuses qui me font souhaiter avoir un masque à gaz. Imaginez, je pourrais alors être le justicier au masque à gaz (c’est-à-dire le pire superhéros au monde).

    Lorsque nous retournons dans la fourgonnette, je sue comme si j’avais couru un marathon. La plupart des maisons où nous faisons le ménage ont la climatisation centrale, mais frotter des cuvettes durant l’été demeure dégoûtant. Toute haletante, je place mon visage devant la bouche d’air et je l’essuie avec une serviette en papier. C’est à ce moment-là que je l’aperçois : une fourgonnette des Coccinelles du ménage devant la maison de monsieur Jacobs.

    Deux femmes portant un tablier rouge et noir sortent de la fourgonnette et transportent des articles de nettoyage à l’intérieur. Elles ont l’air de robots de nettoyage efficaces. Elles ne laissent pas tomber de balais et ne

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