Sauvage
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À propos de ce livre électronique
Il n’avait certainement pas prévu de se blesser, de se perdre ou encore de devoir affronter la dureté de la nature sauvage.
Mais par-dessus tout, il n’avait jamais imaginé qu’au milieu de cette nature impitoyable, il y rencontrerait le sauvage.
Andréanne Grandmont
Andréanne est bachelière de l’Université de Montréal en Études Asiatiques. Elle est spécialiste de l’Asie, mais s’intéresse davantage à l’histoire du Japon, à la langue japonaise ainsi qu’en ethnologie plus générale. Après avoir enseigné le japonais pendant deux ans, elle décide de retourner sur les bancs universitaires pour devenir enseignante d’arts plastiques. Elle publie son premier roman chez ADA en 2018.
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Aperçu du livre
Sauvage - Andréanne Grandmont
Chapitre 1
Est-ce l’ambiance tamisée du bar à travers laquelle on ne voit absolument rien qui me rend on ne peut plus irritable ?
Les exclamations exaspérantes des présentateurs de la partie de hockey merdique affichée sûr les grands écrans, peut-être ? Ou bien le fait que mon équipe de hockey soit en train de perdre ?
Le jeune couple assis près de la fenêtre qui se dévore le visage à pleine bouche ne laisse pas sa place non plus… Sans oublier le clown habillé en veston-cravate qui vante haut et fort les mérites de son emploi et son salaire largement plus élevé que le mien depuis mon arrivée…
Malgré les longues minutes à scruter tous ces facteurs d’un regard indiscret par-dessus ma chope de bière, je ne peux mettre le doigt sûr lequel d’entre eux m’est le plus exaspérant. Peut-être même sont-ils tous la cause des grognements agacés qui roulent sûr ma langue, que je tente de noyer avec une gorgée de bière tiède et franchement dégueulasse. L’espace d’un instant, je ne peux plus faire de distinction entre l’amertume de l’alcool de mauvais goût et celle provoquée par la vue de l’alliance à mon doigt à travers le liquide ambré. Je la retire, la scrute, la promène entre mes doigts, la dépose devant moi. Elle est terne et laide. Je m’empresse de la remettre à mon doigt, puis je chasse mon aigreur en buvant de nouveau. C’est vendredi, c’est vendredi, c’est vendredi, me répète-je à voix basse en plongeant le nez dans ma chope.
Après un long soupir, je dépose mon verre sans délicatesse, puis je jette un bref coup d’œil aux deux hommes assis à côté de moi. Adam et Félix, mes camarades de beuverie à qui je me joins chaque premier vendredi du mois, échangent une conversation animée dont j’ignore le sujet. Je ne ressens d’ailleurs ni le besoin ni le désir de me joindre à leur discussion. Je souris poliment de temps à autre à leurs remarques que j’écoute d’une oreille distraite, sans plus.
Une vibration contre ma cuisse m’arrache alors un sursaut. Je m’empresse aussitôt de plonger la main au fond de ma poche pour en sortir mon téléphone cellulaire. Avant même de l’ouvrir pour afficher la raison de ce dérangement, je bois une gorgée de bière afin de me donner du courage en priant de ne pas voir le nom de Jen s’illuminer en grosse lettre, puis j’y jette un rapide coup d’œil.
C’est le travail. Encore le travail. Toujours le travail.
J’avais oublié ce facteur, et une nouvelle irritation ne tarde pas à crisper ma mâchoire. Je pianote sûr l’écran tactile quelques instants, puis je découvre, dans ma boîte de courriel, un nouveau message d’un de mes patrons, rédigé sans formalité quelconque. « La conférence a été avancée à lundi. Soit prêt. » Une panique soudaine s’empare de mes tripes, mes mains se crispent en des poings tremblants, ma poitrine se soulève sous ma respiration agitée. Mon regard énervé parcourt l’image un long moment, puis, lorsque l’écran de veille s’affiche de nouveau, mes yeux s’arrêtent sur la date.
— C’est vendredi, merde ! Vendredi ! craché-je en fourrant mon téléphone dans ma poche avec rage.
Je tends la main avec agitation dans le bol de nachos chauds et dégoulinants de fromage huileux qui repose devant moi. Un tel délice culinaire ne manque jamais de me calmer. Il ne faut que quelques instants pour que la monstrueuse bouchée que j’enfourne goulûment dans ma bouche remplace mon irritation par une satisfaction que j’oserais presque qualifier d’orgasmique. Le délicieux mélange de saveurs d’huile, de graisse et de malnutrition fait chanter mes papilles gustatives, qui le reste du temps, doivent se contenter de salade fade, de saumon sec ou d’humus à la couleur douteuse depuis le jour où ma femme a décidé qu’il était temps pour moi de perdre un peu de poids. Je ne suis pas gros, mais il est vrai que je me suis un peu laissé aller ces derniers temps. Ou plutôt, ces dernières années… J’ai dû dire adieu à la bière, à la viande, et à toute nourriture un tant soit peu agréable à manger. Voilà l’une des nombreuses raisons pour lesquelles le premier vendredi de chaque mois est devenu une pathétique échappatoire : le seul moment pendant lequel je peux enfin profiter des petits plaisirs de la vie, tel un gros bol de nachos et une chope de bière mousseuse.
Tandis que je plonge de nouveau le nez dans mon verre, une main claque le dessus de mon crâne et froisse mes cheveux avec vigueur, m’arrachant une grimace agacée accompagnée d’un grognement revêche.
— Mais c’est qu’il ne nous écoute plus du tout, celui-là ! s’exclame alors Adam.
Je lève les yeux vers lui, puis je constate que Félix, assis à ses côtés, m’observe lui aussi avec un regard moqueur. Je rougis soudainement de honte d’être un si mauvais compagnon, mais mes camarades, déjà bien avancés dans leur beuverie, ne m’en tiennent pas rigueur et s’empressent plutôt de me rappeler que c’était vendredi soir, que je devais laisser le stress du travail et mes problèmes familiaux à l’entrée du bar. Quelque chose de bien facile à dire quand on n’a pas une présentation importante à préparer pour le lundi matin… Sans doute essaient-ils aimablement de me distraire des milliers de soucis qui se bousculent dans mon esprit, mais je sais tout au fond qu’ils ne peuvent pas comprendre. Adam est entraîneur dans un centre sportif, et Félix… Félix, j’ignore complètement ce qu’il fait dans la vie, mais il est tout de même loin d’être la personne la plus stressée que je connaisse.
Une série de vibrations sûr ma cuisse m’interrompt avant que j’aie eu le temps d’engager une conversation polie avec mes camarades et je dois m’excuser en plongeant une nouvelle fois la main dans ma poche. sûr l’écran de mon téléphone s’illumine la photo de ma femme au-dessus de laquelle je peux lire le numéro de la maison. Un grognement agacé roule au fond de ma gorge, puis je porte le téléphone à mon oreille en soupirant.
— Quoi ?
— Eh bien ! En voilà des manières de répondre ! T’es où ?
— Au bar, avec les gars.
— T’as oublié que j’attends que tu reviennes avec le savon à vaisselle ?
— Non, non, je n’ai pas oublié…
— À quelle heure rentres-tu, alors ? Les épiceries ferment bientôt.
— Je ne sais pas à quelle heure je vais rentrer. Je passerai en acheter dans une station-service en chemin, ce n’est pas grave.
— Si t’es pour rentrer tard, je vais y aller moi-même, hein !
— Pas besoin d’y aller, je t’ai dit que j’irai !
— Bon, eh bien, vas-y avant que ça ferme ! Je dois faire la vaisselle, là. Nous avons de la visite qui vient demain.
— C’est bon, j’ai compris, j’y vais !
— Sois prudent en chemin.
— C’est ça. Bye.
Je raccroche, fourre le téléphone dans ma poche et plonge à nouveau le nez dans mon verre de bière en échappant un râle exaspéré. À côté de moi, mes camarades se sont tus, sans doute embarrassés par la conversation malaisante. Malgré ce que j’avais dit au téléphone, je reste assis au bar et je continue à savourer mes nachos sans un mot.
— Alors… se risque Félix après un long silence. Avec Jen, ça va… ?
Une simple politesse, car en regardant mon visage, il connaît déjà la réponse à sa propre question. Non, ça ne va pas. Je garde le silence un moment, bois à grandes gorgées le reste de ma pinte.
— Bien franchement, j’aurais besoin de vacances ! craché-je en cognant ma chope vide sur le comptoir, un goût âpre me picotant la langue qui n’était point celui de la bière.
Je gonfle à nouveau la poitrine d’un soupir, jette un coup d’œil à ma montre, puis je prends une chips que j’enfourne dans ma bouche.
— Veux-tu venir en camping avec nous, alors ? Cela te ferait le plus grand bien ! me propose Adam qui, sourire aux lèvres, s’empresse de me partager leurs plans de partir quelque part en montagne pendant une à deux semaines.
Tous deux grands amateurs de nature, de pêche et bien sûr de camping, ils planifient partir ils ne savent pas où encore, ils ne savent pas quand, pour prendre des vacances de la grande ville et faire le plein d’énergie. Ils m’en avaient déjà fait part, me semble-t-il, mais j’avais fort probablement classé cette information dans la section à oublier de ma mémoire. Je suis loin d’être un aventurier. Je me complais dans le confort et la sécurité de ma maison de ville, au cœur de la pollution et du bruit incessant. J’ai toujours été un homme de ville pure laine, et je suis loin d’être assez en forme pour les suivre en randonnée dans les montagnes ou en canot sur la rivière, comme ils prévoient de le faire. Je refuse donc poliment et mes camarades n’insistent pas davantage.
Après avoir avalé ma dernière chips, je me lève lentement de mon tabouret, qui grince sur le sol collant, et je salue mes camarades, que je reverrais sans doute le mois prochain. Je traîne ensuite les pieds jusqu'à la sortie, me faufilant à côté du clown à cravate, près du couple qui n’a pas encore touché leur boisson, puis à travers les tables où des hommes aboient de colère en voyant leur équipe de hockey perdre sur le grand écran. J’y jette un bref regard en passant, et grognasse moi aussi.
Je me hisse sur le siège de ma grosse fourgonnette, à l’intérieur de laquelle roulent des jouets et des poupées, puis je baisse la fenêtre et je m’allume une cigarette, sachant pertinemment que je n’ai pas le droit de fumer dans la voiture. Je souffle la fumée par la fenêtre et la nicotine semble me relaxer quelque peu. Tandis que je me détends enfin, mon téléphone cellulaire vibre à nouveau dans ma poche et m’arrache un maigre grognement. Quoi, encore ? J’y jette un rapide coup d’œil en démarrant la voiture. « Achète du lait. »
Je lance l’appareil sur le siège passager, les lèvres pincées d’agacement, alors que je vois ma seule soirée de paix partir en fumée, puis j’écrase l’accélérateur avec colère. À ma surprise, la voiture part à reculons à toute vitesse. Elle termine sa course contre un arbre qu’elle heurte de plein fouet. Je suis secoué d’avant en arrière avec violence, puis, lorsqu’enfin je m’immobilise, de longues secondes s’écoulent pendant lesquelles je reste silencieux. J’observe ma cigarette qui brûle lentement entre mon index et mon majeur, j’étudie les alentours pour m’assurer qu’il n’y a personne, je baisse le regard vers mon cellulaire qui s’est retrouvé par terre. Je n’avais pas éteint l’écran, et je peux encore y lire le message que m’a envoyé Jen. La colère s’élève aussitôt en moi tel un volcan sur le point d’exploser, sa lave me brûle la poitrine d’un feu ardent. Je serre les mains sur le volant, tentant de peine et de misère de ravaler la rage qui est sur le point de me vaincre, puis je me mets à le marteler sans ménagement en m’écriant à tue-tête. Lorsqu’enfin le souffle me manque, je m’empresse d’éteindre le moteur, range mes clés au fond de ma poche, puis je sors de la voiture en claquant la porte derrière moi. Je marche d’un pas rapide vers la porte du bar, je le traverse sans me soucier de ceux que je bouscule sur mon chemin, puis je me dresse devant mes deux amis qui me regardent revenir avec surprise. Finalement, je me plante devant eux. « Quand est-ce qu’on part ? »
• • •
La fin du mois d’août nous sembla être la période idéale pour partir. L’air est tiède, le temps des pluies n’a pas encore tout à fait débuté, ma fille Suzie a enfin recommencé l’école et Charlotte et Eva viennent tout juste d’entrer à la maternelle. C’est le moment parfait pour partir en camping. Je prends donc un congé au travail, malgré l’abondance de dossiers que je retrouverai sur mon bureau à mon retour, puis je suis fin prêt à partir. Étonnamment, Jen n’a pas protesté lorsque je lui ai mentionné mes plans de partir en camping avec mes amis. En lui annonçant ma décision, elle a d’abord éclaté de rire et n’a pas manqué de me glisser une remarque sarcastique sur ma forme physique. Puis, lorsqu’elle a constaté que j’étais sérieux, elle est restée silencieuse et froide. Peut-être avait-elle pensé que j’allais changer d’idée avant ma date de départ. Elle avait tort, car je suis plus que prêt à partir.
Nous partons dans la nuit du vendredi, un canot sur le toit de la voiture, nos sacs de voyage dans le coffre et une glacière remplie de canettes de
