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Zulmis et Zelmaïde: Conte érotique
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Zulmis et Zelmaïde: Conte érotique
Livre électronique46 pages40 minutes

Zulmis et Zelmaïde: Conte érotique

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À propos de ce livre électronique

Extrait : "Si l'on suivait toujours les règles de la nature et de l'équité, il n'y aurait que des heureux sur la terre; on ne verrait ni mère rigides, ni filles dissimulées, ni maris maussades, ni femmes infidèles. On se conduit par des principes bien différents: une fille trompeuse devient un jour une mère méfiante et trompée; les époux s'achètent au lieu de se choisir, et l'on enlaidit l'hymen en le séparant de l'amour..."

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• Livres rares
• Livres libertins
• Livres d'Histoire
• Poésies
• Première guerre mondiale
• Jeunesse
• Policier
LangueFrançais
ÉditeurLigaran
Date de sortie12 mars 2015
ISBN9782335050288
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    Aperçu du livre

    Zulmis et Zelmaïde - Claude-Henri de Fusée de Voisenon

    EAN : 9782335050288

    ©Ligaran 2015

    Zulmis et Zelmaïde

    Conte

    Si l’on suivait toujours les règles de la nature et de l’équité, il n’y aurait que des heureux sur la terre ; on ne verrait ni mères rigides, ni filles dissimulées, ni maris maussades, ni femmes infidèles.

    On se conduit par des principes bien différents : une fille trompeuse devient un jour une mère défiante et trompée ; les époux s’achètent au lieu de se choisir, et l’on enlaidit l’hymen en le séparant de l’amour.

    Cette morale est nécessaire pour justifier Zelmaïde.

    Elle était fille d’une reine (comme vous le croyez bien), qu’on appelait la reine Couleur de rose, quoique déjà âgée ; et l’on voyait à ses cheveux que le blanc était sa couleur de nécessité, et la couleur de rose sa couleur d’inclination.

    Elle avait autrefois, c’est-à-dire il y a longtemps, épousé le Gris de lin, sur lequel je n’ai point de mémoires bien étendus. Il est à présumer qu’il n’avait pas assisté à beaucoup de sièges. Sa femme était devenue veuve, et avait eu raison. Zelmaïde était sa fille unique, par conséquent fort riche, et par une autre conséquence destinée à un mari fort sot. C’était à un génie de ses voisins, qu’on appelait le génie Épais, et qui certainement portait bien son nom. Il parlait peu, pensait encore moins, et rêvait beaucoup. Je n’ai pas ouï dire qu’il ait jamais rien composé ; mais c’est tout ce qu’il aurait pu faire qu’une ode comme on les faisait l’année dernière.

    Enfin, c’était là l’époux dont Zelmaïde devait être honorée. Leurs États étaient mitoyens, et leurs cœurs éloignés. Cela s’appelle aujourd’hui une affaire de convenance.

    On s’attend bien que Zelmaïde était une princesse accomplie : il ne tiendrait qu’à moi de lui prêter quelques défauts, mais je ne profiterai pas de la permission ; et pour faire son portrait en peu de mots, elle était aussi aimable qu’une bégueule se croit respectable.

    La reine Couleur de rose, dont le talent n’était point d’élever des enfants, avait confié l’éducation de la princesse à la fée Raisonnable. C’était une vieille fée décrépite, et qui, comme toutes les femmes de son âge, avait, dit-on, été belle comme le jour. Son palais était bien loin d’ici (Tavernier et Paul Lucas, qui mentent beaucoup, en auraient dû parler dans leurs voyages). Enfin, les nouvellistes du Palais royal, à force de parcourir sur la carte les bords de l’Escaut, de la Lys et du Rhin, ont découvert qu’il était situé dans le pays des fées.

    C’était chez la fée Raisonnable qu’on mettait tous les enfants : les grands par air, et sans que cela tirât à conséquence ; les petits par principes, et sans que cela les menât à rien.

    La vraie science de la fée était de rendre l’esprit juste et le cœur droit, d’apprendre à sentir et à penser ; mais en même temps elle enseignait à parler modérément, à réduire les leçons en exemples, et les maximes en actions. On peut conclure de là que nos historiens modernes, nos faiseurs de contes, et moi tout le premier, n’avons point fait nos classes chez elle. On trouvait dans son palais plus de gens d’esprit que de beaux esprits : on n’était point flatté de ce dernier titre, et l’on était persuadé qu’il était

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