La Cerisaie
()
À propos de ce livre électronique
Madame Ranievskaia revient d'un long voyage passé a Paris ou elle a dilapidé son argent. De retour a la Cerisaie, elle devrait vendre la propriété, mais les souvenirs de bonheurs passés, l'empeche de s'y résoudre... «La Cerisaie» est la derniere piece de théâtre écrite par Tchekhov.
En savoir plus sur Anton Pavlovitch Tchekhov
Le Moine noir Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUne banale histoire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Oncle Vania Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn cas de pratique médicale Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUne demande en mariage Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSur la grand-route Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMa femme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMa Vie - Récit d'un provincial Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Lié à La Cerisaie
Livres électroniques liés
La Cerisaie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe blé en herbe Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUne saison en enfer Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAndré Gide: Romans Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationGuignol's band de Louis-Ferdinand Céline (Les Fiches de Lecture d'Universalis): Les Fiches de Lecture d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes fleurs du mal Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAu fil des ans et des pages: Journal Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche - Tome I Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationParis, capitale du XIXe siècle: Le Livre des passages Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe surréalisme, de la poésie à la révolution: Sur les pas de Breton, Soupault et Aragon Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Mare au Diable Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Maximes et Réflexions Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Si un inconnu vous aborde: Des nouvelles à la frontière du fantastique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMarcel Proust: Intégrale des œuvres Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Essais: Édition mise à jour et corrigée avec sommaire interne actif Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationOeuvres complètes d'Apollinaire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Oeuvres Complètes de Proust, Marcel Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Orestie d'Eschyle: Les Fiches de lecture d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Homme couvert de femmes: un troublant roman autobiographique sur les debuts sexuels de Drieu Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationJean-Honoré Fragonard et œuvres d'art Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Chartreuse de Parme Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Le Duel: Nouvelle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Vrilles de la vigne Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationNapoléon aura-t-il lieu ?: La Fortune et la volonté. Mai 1798 - Décembre 1800 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationÉsope: Intégrale des œuvres Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationThéâtre russe: Les Grands Articles d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Temps retrouvé Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Histoire de France 1598-1628 (Volume 13/19) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMon Ismenie !: Pièce de théâtre comique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Arts du spectacle pour vous
Dictionnaire du Cinéma français: Les Dictionnaires d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Avare Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5La Tempête: Illustré par Onésimo Colavidas Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCommuniquer son projet artistique: Menez à bien votre création artistique ! Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFace à la caméra ou la vérité de l'instant: Secrets de coaching pour acteurs et réalisateurs Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationÉmile Zola: Intégrale des œuvres Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationParler en Public Perdez la Peur de Parler en Public Évaluation : 2 sur 5 étoiles2/5Les Voix du Corps Anthologie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDictionnaire désolant du cinéma X: Histoire du cinéma Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Misanthrope Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Mains sales de Jean-Paul Sartre (Analyse de l'oeuvre): Comprendre la littérature avec lePetitLittéraire.fr Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Songe d'une Nuit de'Ete (A Midsummer Night's Dream in French) Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5L'Art de la mise en scène: Essai d'esthétique théâtrale : émotions, médiations, réception(s) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDans les coulisses du Marvel Cinematic Universe: Les superhéros au cinéma Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL’Ile des Esclaves Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Illusion Comique Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Romeo et Juliette (Romeo and Juliet in French) Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Petite musique du corps version 2.0 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationÉsope: Intégrale des œuvres Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMolière: Oeuvres complètes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Chartreuse de Parme Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Aux origines du Seigneur des Anneaux: De Tolkien à Jackson Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Marchand de Venise (The Merchant of Venice in French) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMadame Bovary (Edition française) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIndiana Jones: Explorateur des temps passés Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'art de la désobéissance Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Les Fourberies de Scapin Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAndromaque Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5
Avis sur La Cerisaie
0 notation0 avis
Aperçu du livre
La Cerisaie - Anton Pavlovitch Tchekhov
978-963-525-655-6
PERSONNAGES
RANIEVSKAÏA LIOUBOV ANDRÉÏEVNA, propriétaire.
ANIA, sa fille, dix-sept ans.
VARIA, sa fille adoptive, vingt-quatre ans.
GAÏEV LÉONID ANDRÉÏEVITCH, frère de Mme Ranievskaïa.
LOPAKHINE ERMOLAÏ ALEKSÉÏEVITCH, marchand.
TROFIMOV PIOTR SERGUÉÏEVITCH, étudiant.
SIMEONOV-PICHTCHIK BORIS BORISSOVITCH, propriétaire.
CHARLOTTA IVANOVNA, institutrice.
EPIKHODOV SEMION PANTELÉÏEVITCH, comptable.
DOUNIACHA, femme de chambre.
FIRS, valet de chambre, quatre-vingt-sept ans.
IACHA, jeune valet de chambre.
UN PASSANT.
UN CHEF DE GARE.
UN EMPLOYÉ DE LA POSTE.
INVITÉS, DOMESTIQUES.
L’action se passe dans la propriété de Mme Ranievskaïa.
ACTE I
La chambre qui est encore appelée la chambre des enfants ; une des portes donne dans la chambre d’Ania. L’aube ; le soleil va bientôt se lever. Commencement de mai ; cerisiers déjà fleuris ; mais il fait encore froid ; légère gelée blanche. Les fenêtres de la chambre sont fermées.
Scène première
Entrent Douniacha, avec une bougie, et Lopakhine, tenant un livre.
LOPAKHINE. – Enfin le train est arrivé ! Quelle heure est-il ?
DOUNIACHA. – Près de deux heures. (Elle éteint la bougie.)Il fait déjà jour.
LOPAKHINE. – Combien le train a-t-il de retard ? Au moins deux heures. (Il bâille et s’étire.) Quel imbécile je fais ! Je viens exprès ici pour aller les attendre à la gare, et je laisse passer l’heure. Je m’endors sur une chaise ! C’est malheureux ! Tu aurais dû me réveiller !
DOUNIACHA. – Je vous croyais parti. (Elle tend l’oreille.) Ah ! je crois que les voici qui arrivent.
LOPAKHINE, écoutant aussi. – Non… Le temps de prendre les bagages, ceci, cela… (Un temps.) Lioubov Andréïevna vient de passer cinq ans à l’étranger. Comment est-elle maintenant ? C’est une excellente femme, simple, agréable à vivre… Je me rappelle, quand j’étais un blanc-bec de quinze ans, mon défunt père, qui tenait une boutique dans le village, me flanqua un coup de poing dans la figure, et mon nez se mit à saigner. Nous étions venus ici je ne sais pourquoi, et mon père était un peu ivre. Lioubov Andréïevna, toute jeune encore, toute mince, me mena à ce lavabo, dans cette chambre des enfants, et me dit : « Ne pleure pas, mon petit moujik ; avant ton mariage il n’y paraîtra plus. » (Un temps.) Mon petit moujik ! C’est vrai que mon père était un paysan, et moi je porte des gilets blancs et des souliers jaunes !… Un groin de porc à portée des friandises… Tout nouvellement enrichi ; beaucoup d’argent !… Mais, à tout peser et considérer, rien qu’un paysan. (Il feuillette un livre.) J’ai lu ce livre et n’y ai rien compris ; ça m’a endormi.
Un silence.
DOUNIACHA. – Les chiens n’ont pas dormi cette nuit ; ils sentent que leurs maîtres reviennent.
LOPAKHINE. – Qu’est-ce qui t’arrive, Douniacha ?
DOUNIACHA. – Mes mains tremblent. Je vais me trouver mal.
LOPAKHINE. – Tu es trop douillette, Douniacha ! Et tu t’habilles et te coiffes en demoiselle. Ce n’est pas bien ; il faut se souvenir de ce qu’on est.
Scène II
LES MÊMES, EPIKHODOV
Epikhodov entre, tenant un bouquet. Veston, bottes très cirées, qui crissent. Epikhodov laisse tomber son bouquet, le ramasse, et le remet à Douniacha.
EPIKHODOV. – Le jardinier envoie ces fleurs pour la salle à manger.
Douniacha prend les fleurs.
LOPAKHINE, à Douniacha. – Apporte-moi du kvas.
DOUNIACHA. – Bien, monsieur.
Elle sort.
EPIKHODOV. – Trois degrés, de la gelée blanche, et les cerisiers en fleur ! Je ne saurais approuver notre climat ! (Il soupire.)Il ne peut rien donner à propos. Ermolaï Alekséïevitch, j’ajouterai que j’ai acheté avant-hier une paire de bottes, et, j’ose vous l’affirmer, elles crissent au-delà de toute permission. Avec quoi pourrait-on bien les graisser ?
LOPAKHINE. – Tu m’ennuies ; laisse-moi.
EPIKHODOV. – Il n’est pas de jour où il ne m’arrive quelque malheur ; et je ne me plains pas ; j’y suis même habitué ; je souris.
Douniacha apporte le kvas et sert Lopakhine.
EPIKHODOV. – Je m’en vais. (Il se heurte à une chaise qui tombe. D’un air de triomphe.) Voilà ! Vous voyez ! Pardon, pour l’expression, quelle mésaventure entre autres… C’est vraiment remarquable !
Il sort.
DOUNIACHA. – Et moi, il faut que je vous l’avoue, Ermolaï Alekséïevitch, Epikhodov m’a fait une demande en mariage.
LOPAKHINE. – Ah !
DOUNIACHA. – Je ne sais que faire… C’est un homme doux, mais souvent, quand il vous parle, on ne comprend rien. Ce qu’il dit est touchant et bien ; mais on ne comprend pas. Je crois qu’il me plaît. Il m’aime à la folie ; mais c’est un homme à malheurs ; tous les jours il lui arrive quelque chose ; on l’a surnommé Vingt-Deux-Malheurs.
LOPAKHINE, prêtant l’oreille. – Je crois que les voici.
DOUNIACHA. – C’est eux ! Qu’est-ce qui m’arrive ?… Je me sens toute froide.
LOPAKHINE. – Oui, c’est eux ! Allons à leur rencontre. Va-t-elle me reconnaître ? Il y a cinq ans que nous ne nous sommes vus.
DOUNIACHA, émue. – Je défaille !… Ah ! je défaille !
On entend arriver deux voitures. Lopakhine et Douniacha sortent précipitamment. La scène est vide. On entend du bruit dans les pièces voisines. Firs, revenant de la gare où il est allé chercher Mme Ranievskaïa, traverse la scène, appuyé sur un bâton. Il porte une livrée ancienne et un chapeau haut de forme. Il marmonne quelque chose. Le bruit, derrière la scène, augmente. Une voix : Passons par ici. Mme Ranievskaïa, Ania et Charlotta Ivanovna ; cette dernière mène un petit chien, attaché par une chaînette ; toutes trois sont en costume de voyage. Varia a un manteau ; sur la tête, un mouchoir en marmotte. Gaïev, Simeonov-Pichtchik, Lopakhine, Douniacha tient un gros paquet enveloppé dans du linge