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Jean-Honoré Fragonard et œuvres d'art
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Livre électronique184 pages2 heures

Jean-Honoré Fragonard et œuvres d'art

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À propos de ce livre électronique

Poète de l’Art d’aimer du temps », voilà comment les Goncourt définissent Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), un des artistes les plus importants de sa génération, qui a pourtant failli plonger dans l’oubli, dépassé par l’influence grandissante du mouvement néo-classique dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle. Peintre de l’amour et de la volupté, il a également donné naissance à une œuvre riche et plurielle ; peintures historico-mythologiques, scènes galantes et religieuses, portraits et paysages, le génie de Fragonard ne connaît ni école ni contrainte. De son geste rapide et aérien, il capture l’essence de son époque, une douceur de vivre et une insouciance propres à l’Ancien Régime, illustrant de la plus belle des manières un certain esprit français, à la fois raffiné et décadent.
LangueFrançais
Date de sortie14 nov. 2023
ISBN9781785250989
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    Jean-Honoré Fragonard et œuvres d'art - Edmond Goncourt

    Marguerite Gérard, Portrait de Jean-Honoré Fragonard, vers 1787-1791


    Huile sur panneau, 21,8 x 16,1 cm. Collection privée.

    Biographie

    1732 :

    Jean-Honoré Fragonard naît à Grasse.

    1738 :

    Arrivée probable à Paris.

    1748-1752 :

    Après avoir été quelque temps apprenti clerc chez un notaire, ayant montré un certain intérêt pour le dessin, il est envoyé dans l’atelier de François Boucher, qui le refuse, puis dans celui de Jean-Baptiste-Siméon Chardin. Il se forme en réalisant des copies des tableaux de maîtres qu’il voit dans les églises. Impressionné par la qualité des tableaux produits, Boucher finit par l’accepter comme élève.

    1752 :

    Il remporte le prix de Rome avec son tableau Jéroboam sacrifiant aux idoles bien qu’il ne suive pas les cours de l’Académie.

    1753-1756 :

    Grâce à son prix, il entre à l’École royale des protégés sous la direction de Carle Van Loo. Les nombreuses productions de cette époque portent les empreintes de ses maîtres.

    1756-1761 :

    Premier séjour en Italie. Il étudie à l’Académie de France à Rome. Après des débuts difficiles, il s’intéresse aux peintres baroques qu’il doit copier. Pendant cette période, il quitte Rome à deux reprises pour travailler à Tivoli puis à Naples en compagnie de son ami peintre Hubert Robert et de Jean-Claude Richard, abbé de Saint-Non qui devient l’un de ses principaux commanditaires. Les deux jeunes artistes réalisent pour lui de nombreux dessins. Lorsqu’il revient à Paris, il a acquis un statut d’artiste confirmé.

    1765 :

    Il reçoit l’agrément de l’Académie Royale de peinture grâce à son tableau Le Grand Prêtre Corésus se sacrifie pour sauver Callirhoé ce qui lui permet d’obtenir un atelier et un logement au Louvre.

    1767 :

    À partir de cette année, il ne participe plus que rarement au Salon. Il se détourne des peintures académiques et classiques pour se consacrer à des sujets plus légers. La majorité de ses productions sont des commandes destinées à des clients privés.

    1769 :

    Il se marie avec Marie-Anne Gérard, elle-même artiste, originaire de Grasse. Naissance de sa première fille, Rosalie.

    1770-1773 :

    Il crée la série Les Progrès de l’amour, un ensemble de panneaux décoratifs destinés à décorer les murs de l’un des salons du pavillon de Louveciennes, la résidence de la comtesse du Barry, favorite du roi Louis XV. Ces derniers lui seront renvoyés et seront largement critiqués par les défenseurs du mouvement néoclassique naissant.

    1773-1774 :

    Voyage en Italie et en Europe centrale.

    1780 :

    Naissance de son fils Alexandre-Évariste, qui exercera le même métier que son père.

    1792-1800 :

    Ruiné et passé de mode après la Révolution Française, Fragonard peint de moins en moins. Le peintre Jacques-Louis David intervient en sa faveur auprès de l’Assemblée nationale et lui obtient une place comme conservateur du Musée du Louvre nouvellement ouvert.

    1805 :

    Un décret impérial oblige tous les artistes résidents, et parmi eux Fragonard, à quitter le Louvre.

    1806 :

    Il meurt à la suite d’une congestion cérébrale, dans l’indifférence quasi-totale de ses contemporains. Il faudra attendre le milieu du XIXe siècle pour que son œuvre soit reconsidérée.

    Le Colin-Maillard, vers 1750-1752


    Huile sur toile, 116,8 x 91,4 cm. Toledo Museum of Art, Toledo (Ohio)

    Les poètes manquent au XVIIIe siècle. Je ne dis pas les rimeurs, les versificateurs, les aligneurs de mots ; je dis les poètes. La poésie, à prendre l’expression dans la vérité et la hauteur de son sens, la poésie qui est la création par l’image, une élévation ou un enchantement d’imagination, l’apport d’un idéal de rêverie ou de sourire à la pensée humaine, la poésie qui emporte et balance au-dessus de terre l’âme d’un temps et l’esprit d’un peuple, la France du XVIIIe siècle ne l’a pas connue ; et ses deux seuls poètes ont été deux peintres : Watteau et

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