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Paris, capitale du XIXe siècle: Le Livre des passages
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Paris, capitale du XIXe siècle: Le Livre des passages
Livre électronique40 pages20 minutes

Paris, capitale du XIXe siècle: Le Livre des passages

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À propos de ce livre électronique

Conçu tout d'abord, entre 1927 et 1929, comme une féerie dialectique proche, par l'inspiration, des déambulations surréalistes de Breton et surtout d'Aragon, le projet d'essai sur les passages parisiens changea de nature lorsque Walter Benjamin le reprit en 1934. C'était désormais à un livre que travaillait l'exilé allemand réfugié sous l'architecture de fer de la Bibliothèque nationale, à une oeuvre qui devait être non seulement une histoire sociale de Paris au XIXe siècle, comme l'annonçait l'Institut de recherche sociale d'Adorno et d'Horkheimer, mais une tentative d'interprétation globale du XIXe siècle et de son équivoque modernité.

" Chaque époque rêve la suivante " disait Michelet. Benjamin nous offre, pour déchiffrer les figures équivoques du rêve propre au XIXe siècle, des catégories aussi originales que fécondes qu'il appartient au lecteur d'associer et de combiner : l'ennui, l'oisiveté, la construction en fer, les expositions universelles, la mode, le collectionneur, l'intérieur, le miroir, le joueur, les passages, etc.

Elles lui permettent de montrer l'émergence de formes de construction, de communication et de transport dans les villes, dont le XXe siècle a pu seul mesurer la portée politique, en même temps qu'elles lui servent à dégager, au commencement même de ces techniques de masse, une fragile aspiration utopique et une promesse oubliée de liberté. C'est cette ambivalence qui fait des Passages, même sous leur forme fragmentaire, un extraordinaire hommage critique au Paris du XIXe siècle, à son architecture et à ses écrivains.
LangueFrançais
Date de sortie16 avr. 2021
ISBN9782322250295
Paris, capitale du XIXe siècle: Le Livre des passages
Auteur

Walter Benjamin

Walter Benjamin est un philosophe, historien de l'art, critique littéraire, critique d'art et traducteur allemand, né le 15 juillet 1892 à Berlin (Allemagne) et mort le 26 septembre 1940 à Portbou (Catalogne, Espagne). Il est rattaché à l'école de Francfort. Il a notamment traduit Balzac, Baudelaire et Proust, et est l'auteur d'une oeuvre hétéroclite et interdisciplinaire, aux confluents de la littérature, de la philosophie et des sciences sociales. Son suicide tragique a frappé du sceau de l'inachèvement un corpus déjà extrêmement fragmentaire dans sa forme, composé de seulement deux livres publiés de son vivant, d'articles et de nombreuses notes préparatoires pour le grand projet de sa vie, qui ne verra jamais le jour : une vaste enquête sur le Paris du XIXe siècle.

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    Aperçu du livre

    Paris, capitale du XIXe siècle - Walter Benjamin

    Table des matières

    Paris, capitale du XIXe siècle

    Introduction

    A. Fourier ou les passages

    B. Grandville ou les expositions universelles

    C. Louis-Philippe ou l'intérieur

    D. Baudelaire ou les rues de Paris

    E. Haussmann ou les barricades

    Conclusion

    Paris, capitale du XIXe siècle

    Exposé (1939)

    INTRODUCTION

    L’histoire est comme Janus, elle a deux visages : qu’elle

    regarde le passé ou le présent, elle voit les mêmes choses.

    Maxime Du Camp, Paris. VI, p. 315.

    L’objet de ce livre est une illusion exprimée par Schopenhauer, dans cette formule que pour saisir l’essence de l’histoire il suffit de comparer Hérodote et la presse du matin. C’est là l’expression de la sensation de vertige caractéristique pour la conception que le siècle dernier se faisait de l’histoire. Elle correspond à un point de vue qui compose le cours du monde d’une série illimitée de faits figés sous forme de choses. Le résidu caractéristique de cette conception est ce qu’on a appelé « l’Histoire de la Civilisation », qui fait l’inventaire des formes de vie et des créations de l’humanité point par point. Les richesses qui se trouvent ainsi collectionnées dans l’aerarium de la civilisation apparaissent désormais comme identifiées pour toujours. Cette conception fait bon marché du fait qu’elles doivent non seulement leur existence mais encore leur transmission à un effort constant de la société, un effort par où ces richesses se trouvent par surcroît étrangement altérées. Notre enquête se propose de montrer comment par suite de cette représentation chosiste de la civilisation, les formes de vie nouvelle et les nouvelles créations à base économique et technique que nous devons au siècle dernier entrent dans l’univers d’une fantasmagorie. Ces créations subissent cette « illumination » non pas seulement de manière théorique, par une transposition idéologique, mais bien dans l’immédiateté de la présence sensible. Elles se manifestent en tant que fantasmagories. Ainsi se présentent

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