Jean-Pierre Dupuy : « Les intellectuels “covidosceptiques” sont des sophistes »
On l’entend peu en France, et pourtant, Jean-Pierre Dupuy est de ces facétieux philosophes des sciences à l’oeuvre abondante et protéiforme. Polytechnicien cosmopolite marié à une Brésilienne et professeur d’éthique à l’université américaine de Stanford, il a publié une quarantaine d’ouvrages sur la technique, l’économie, l’écologie, dont Pour un catastrophisme éclairé. Quand l’impossible est certain (Seuil). Depuis le début des années 2000, il s’intéresse aux désastres s’abattant sur l’humanité. La crise sanitaire et les commentaires qu’elle suscite chez ses confrères du monde des idées lui ont inspiré un essai mordant : La Catastrophe ou la Vie. Pensées par temps de pandémie (Seuil). Revue de détail.
On vous sent très remonté contre les intellectuels « covidosceptiques », comme vous les appelez. Que leur reprochez-vous au juste ?
Lorsqu’on est un intellectuel, on se doit de prendre la parole après s’être informé sur le sujet que l’on aborde. Comment peut-on soutenir, comme André Comte-Sponville, que je connais et admire par ailleurs, ou le philosophe italien Giorgio
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