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Mantax (Saga Tenebrae T.1)
Mantax (Saga Tenebrae T.1)
Mantax (Saga Tenebrae T.1)
Livre électronique275 pages2 heures

Mantax (Saga Tenebrae T.1)

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À propos de ce livre électronique

L'an 2058. L'armée des Nations Unies décide de couper le financement d'un projet top secret sur lequel Tom Loengard, un général en charge du département scientifique de l'Union Africaine, travaille depuis une dizaine d'années. Il se voit alors contraint de collaborer avec Margarett Carvaletti, une milliardaire civile qui accepte de financer son projet.

Furieuse d'être exclue lors des premiers essais et estimant que cela est son droit légitime, Margarett se faufile clandestinement dans le bâtiment. Tom et elle sont alors piégés lorsqu'un mauvais fonctionnement du réacteur irradie une grande partie de l'enceinte - y compris toute voie de sortie.

Avec un réacteur qui se déstabilise rapidement et qui menace tout le continent Africain, les deux compagnons d'infortune prennent une décision qui les propulse en territoire inconnu.

N’ayant que l’un l’autre sur qui compter, ils vont tenter de survivre dans un monde où chaque nouvelle rencontre peut être la dernière...

LangueFrançais
Date de sortie14 févr. 2013
ISBN9781301904075
Mantax (Saga Tenebrae T.1)
Auteur

Dany G. Zuwen

Dany G. Zuwen was born Gaston Ndanyuzwe in 1985, Rwanda, South-East Africa. Dany writes (essentially) science fiction and some fantasy. Amy Boggs, from the Donald Maass Literary Agency, represents his fiction work.

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    Aperçu du livre

    Mantax (Saga Tenebrae T.1) - Dany G. Zuwen

    Partie Une

    Une Ride en Arcadie

    1

    Tom plaignait les scorpions. Il s'imaginait ce à quoi la vie de ces petites créatures pouvait bien ressembler. Se baladant toute la journée avec une arme redoutable sur le dos, mais aucun moyen de l'utiliser contre la chaleur accablante du désert. Derrière la baie vitrée devant laquelle il se tenait, l'air conditionné rafraîchissait à peine tant le soleil flamboyait. Un petit sourire éclaira son visage. Le monde avait évolué en un vrai paradis. Il s'en rendait maintenant compte.

    Quelques dizaines d'années auparavant, seuls les siens vivaient ici, sous la chaleur cuisante. Mais aujourd'hui, les Africains courraient dans la neige avec les Eskimos et les Sibériens bronzaient au Sénégal. Quelle merveille ! Le monde ne possédait plus de frontières. Il ne requérait plus d'interminables formulaires à remplir pour voyager. Et cela conférait à tous un sentiment d'appartenance. Le but ? Que le citoyen lambda se sente chez lui. Partout sur le globe. Qu'il se pense un être humain et rien que cela. Un homme ou une femme à qui toutes les ressources de la Terre appartenaient. Le but avait été atteint. Mais en fin de compte, ce but ressemblait à un énorme ramassis de conneries.

    Tom se tenait au dernier étage du plus haut bâtiment de la petite base érigée dix ans plus tôt, lorsqu'il avait été nommé Général ad honiris. Pour le remercier du rôle qu'il avait eu dans l'intégration des forces de L'UA dans les Forces Armées des Nations Unies, ses supérieurs lui avaient offert le commandement du département scientifique de l'UA, basé dans le Sahara Occidental. Les Européens et Asiatiques, qui présidaient alors le comité d'avancement des Nations Unies, lui avaient quant à eux témoigné leur gratitude par une promotion, faisant de lui le plus jeune général de l'histoire des Nations Unies.

    Le complexe dans lequel Tom se trouvait avait été secrètement construit à quelque dix kilomètres du département scientifique, et son existence n'était connue que d'une poignée de personnes. Tom soupira, versa son café froid dans un pot hébergeant une plante sur le point de rendre l'âme et réajusta la veste de son uniforme. Le costume l'étouffait et il sentait le poids des multiples médailles accrochées à sa poitrine. Il tourna le dos à la fenêtre lorsqu'il entendit des pas approchant son bureau. Quelques instants plus tard, un large sourire aux lèvres, le Général Gérald Thompson fit irruption dans la pièce.

    – Tom, ils attendent, annonça-t-il.

    Tom frotta sa main sur son crâne lisse et grimaça.

    – Je sais.

    Gérald observa Tom un moment avant d'approcher avec bienveillance.

    – Pourquoi es-tu nerveux ? Tout va bien se passer.

    – J'ai travaillé toute ma vie sur ce projet, Gérald. J'ai tellement délaissé Lisa que lorsque je l'ai vue ce matin, j'ai failli lui demander de qui elle était enceinte.

    Gérald récompensa Tom d'un petit sourire avant de reprendre la parole.

    – Tu te fais du mauvais sang pour rien. Regarde ta carrière, mon vieux. Tu es le général le plus jeune que notre armée ait jamais vu. Et après les tests d'aujourd'hui, tu es en bonne voie pour devenir le premier maréchal made in Africa.

    – Maréchal ? De qui tiens-tu ça ?

    Gérald secoua légèrement la tête.

    – Nous avons beau avoir le même grade, j'ai plus d'ancienneté que toi et j'ai encore quelques connaissances là où il faut.

    Tom ne dit rien. Maréchal. Il n'avait jamais envisagé d'atteindre un tel grade. Il avait été choqué lorsque son nom était apparu sur la liste des promus au grade de premier général.

    – Peu importe, reprit Gérald. Ils attendent tous en bas. Et tu sais comment ils sont. Une bande de politiciens carriéristes sans une seconde à perdre. Militaires comme civils.

    Tom acquiesça, réajusta sa veste pour la énième fois et emboîta le pas à son ami.

    Gérald s'installa auprès d'un sénateur au regard vitreux. Tom avança jusqu'à se placer devant le comité. Le projecteur qui crachait un flot de pixels éblouissants le força à placer sa main en coupe au-dessus de ses yeux. Il eut envie de tourner les talons et de tout abandonner, mais il avait trop souffert pour capituler si près du but.

    – Général Loengard, merci de nous honorer de votre présence, commença le Général Gaspard.

    Gaspard, au niveau trois du grade de général, était l'homme à impressionner aujourd'hui. Il avait été désigné par le président des Nations Unies lui-même pour assister à la présentation de Tom et décider si l'armée acceptait de financer le restant des travaux. Tom lui offrit un sourire crispé et se tourna vers l'écran géant. Il fit face à la table en U où un public de sénateurs quelconques, ministres insignifiants et hauts gradés n'ayant rien de mieux à faire attendait de le juger. Il s'éclaircit la voix et se lança :

    – Mantax, charge les estimations financières concernant la finalisation du projet et affiche-les par ordre de priorité.

    – Général Loengard, s'écria une voix aiguë au fond de la salle.

    Tom serra les poings et fit volte-face. Un petit homme chauve ne cessait de réajuster ses lunettes sur son nez.

    – Qui êtes-vous ? s'enquit Tom.

    – Je suis votre comptable, Général. Cela fait sept ans que nous travaillons ensemble.

    L'homme semblait surpris de ne pas être reconnu. Tom sentit une petite vague de honte le parcourir. Il décida de ne pas insister pour connaître son nom.

    – Vous ne pouvez pas déjà avoir de questions, je n'ai pas encore commencé.

    – Cela est inutile, Général, intervint Gaspard.

    La colère de Tom montait, mais il se retint de faire tout commentaire.

    – Mon général ? entama-t-il.

    – La décision a déjà été prise, Général, continua le comptable. Avant même d'entamer la prochaine phase, vous avez dépassé le budget alloué par la Défense.

    – Vous laissez tomber ?

    – Surveillez votre ton, Loengard, dit Gaspard. Votre projet, dont nous ne savons toujours rien, nous a coûté trop cher. On ne laisse pas tomber – comme vous dites –mais on ne peut non plus continuer à jeter de l'argent par la fenêtre.

    – Je ne comprends pas, mon général.

    – L'armée a d'autres priorités que vos petits joujoux, Tom.

    – Mon général, avec tout le respect qui vous est dû…

    – C'est pour cette raison que nous avons décidé de revendre une part de votre projet à un investisseur civil.

    Un bruit retentit aux oreilles de Tom et continua à sonner durant plusieurs secondes. Une liste d'arguments défila dans sa tête, mais tous étaient abattus aussitôt par le contrat qu'il avait signé, par les nombreux droits qu'il avait dû abandonner afin que l'armée finance entièrement son projet.

    – à la conclusion des travaux, quel que soit le succès de votre… travail, le gouvernement des Nations Unies détiendra cinquante et un pour cent des droits d'exploitation et vous partagerez les quarante-neuf pour cent restants avec votre nouveau partenaire.

    Détenir la majorité donnait à l'armée le droit de disposer de son projet comme ils l'entendaient. Le fruit d'innombrables nuits et jours d'un travail usant et frustrant. Comment avait-il pu être aussi stupide ? Il chercha Gérald des yeux, mais ce dernier refusa de croiser son regard.

    – Mon général, Messieurs, vous commettez une erreur. Le Mantax n'est pas un projet destiné au commerce. Il y a une raison pour laquelle personne n'en sait rien.

    – Et il y a une raison pour laquelle nous sommes détenteurs de cinquante et un pour cent, Général.

    – Vous allez coller un civil incompétent dans un projet extrêmement risqué, s'emporta Tom. Il y a toutes les chances du monde que ce soit un de ces rechigneurs qui s'enchaînent aux bateaux prétextant sauver tous les dauphins du monde. Un forcené qui m'empêchera de travailler en paix et…

    – Général, retentit une voix féminine.

    Tom chercha la provenance de la voix. Une femme, dissimulée par un officier à l'embonpoint proéminent, se leva tandis que les hommes de la salle échangeaient des regards rieurs. « Bravo, mon vieux, se dit Tom. Si elle ne te haïssait pas déjà, voici qui est fait. » Elle semblait trop jeune pour être la sorte de milliardaire qui finance un projet d'une telle envergure. Elle portait une petite robe fleurie qui contrastait horriblement avec l'ambiance stricte projetée par les uniformes noirs des militaires l'entourant. Elle arborait une chevelure blonde coupée à la garçonne et ses yeux d'un étrange bleu, mélange entre le gris de l'acier et l'intensité d'un ciel de midi, pétillaient de malice. Elle ne lui sourit pas.

    – Je vais vous éviter plus d'embarras et vous révéler que ce forcené est en fait une forcenée. Margarett Carvaletti, à votre service.

    2

    Huit mois plus tard, Margarett se tenait dans un endroit étroit, retenant son souffle comme si sa vie en dépendait. Loengard se trouvait derrière la porte de la pièce dans laquelle elle s'était cachée. « Encore une idée brillante, se châtia-t-elle. » Pourquoi, de toutes celles présentes dans le bâtiment, avait-elle choisi cette pièce ? Il faisait noir lorsque Margarett s'était glissée dans l'enceinte. Elle comptait regarder cet endroit qui lui était interdit, voir ce qui pouvait bien conférer à Loengard cet air supérieur avec lequel il se pavanait sans cesse. Jamais elle n'aurait pensé qu'il viendrait travailler si tard dans la nuit. Les jambes de Margarett s'étaient endormies sous son propre poids et la position inconfortable dans laquelle elle se tenait depuis des heures.

    – Chargement effectué, annonça une voix qui rappela à Margarett les accompagnateurs de train.

    Derrière la porte légèrement entre-ouverte, Loengard regarda sur l'écran géant devant lui, un sourire fier et ému sur le visage.

    – Mantax, charge les transformateurs un, deux et trois, ordonna-t-il.

    – Transformateurs un, deux et trois chargés.

    – état des batteries ?

    – Batteries chargées à quatre-vingt-dix-neuf pour cent.

    – Quatre-vingt-dix-neuf ? ça devrait…

    Le visage du général Gaspard s'afficha sur l'un des nombreux écrans éparpillés sur les murs de la pièce.

    – Loengard, on ne va pas rechigner pour un pour cent. Continuez la démonstration.

    – Très bien, mon général, répondit Loengard. Mantax, effectue un contrôle standard des zones un, trois et six.

    – Pourquoi uniquement ces zones-là ? Loengard, n'oubliez pas que nous n'avons pas conçu cette chose avec vous, s'impatienta Gaspard.

    – Contrôle standard terminé, annonça le Mantax. Il existe une erreur. Exige un contrôle intrus.

    – Les zones un, trois et six sont les seules accessibles autrement que par cette salle de contrôle, répondit Loengard en fixant l'image de Gaspard.

    Il s'adressa à l'écran géant devant lui :

    – Mantax, quel type d'erreur as-tu rencontré ?

    – Erreur code intrusion. Exige un contrôle intrus.

    Loengard fronça les sourcils.

    – Contrôle intrus autorisé. Effectue un balayage des zones standards.

    – Contrôle intrus en cours.

    – Que signifie ceci, Loengard ? demanda Gaspard, agacé.

    – Cela signifie qu'il y a soit une erreur dans le programme du Mantax, soit un intrus dans le bâtiment.

    – Un intrus ? N'avez-vous pas un système de sécurité infaillible, Général Loengard ?

    – Contrôle intrus terminé, informa le Mantax.

    – Rapport ?

    – Un intrus a été trouvé, zone une, secteur cinq, cellule trois.

    Margarett ignorait la signification de ces coordonnées, mais quelque chose lui disait que la voix synthétique venait de révéler sa position. Loengard venait de se crisper. Il savait où se trouvait la zone une, secteur machin et cellule truc.

    – Que signifient toutes ces coordonnées, Loengard ? pressa Gaspard.

    – Je n'ai pas pu retenir toutes ces coordonnées, mon général. Avec tout le respect que je vous dois, il y a deux cents zones dans toute la bâtisse.

    Margarett fronça les sourcils. Rêvait-elle ou Loengard venait-il de la couvrir ? Pour quelle raison manquait-il l'occasion rêvée de l'exposer ?

    – Trouvez-moi cet intrus, ordonna Gaspard.

    – Mantax, identifie l'intrus.

    À ce moment précis, Margarett se rendit compte que Loengard avait beau savoir que quelqu'un se cachait près de lui, il ignorait l'emplacement exact de la cachette. Et surtout il ne savait pas qui y était dissimulé. L'eut-il su, Margarett se retrouverait devant un peloton d'exécution en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Un petit laps de temps s'écoula avant que le Mantax ne fournisse sa réponse :

    – Intrus identifié.

    – Rapport.

    – Sexe féminin. La faible concentration en mélanine indique une ascendance européenne. L'analyse pigmentaire indique trente-deux ans et soixante-deux jours. Dossier dentaire en cours d'analyse.

    – Vous avez accès aux dossiers dentaires ? s'étonna Gaspard.

    Loengard se contenta de sourire devant l'air impressionné de son supérieur.

    – Dossier dentaire non trouvé.

    Gaspard soupira bruyamment.

    – Empreintes digitales en cours d'analyse. Analyse terminée. Intrus identifié.

    – Qui est l'intrus ? questionna Loengard.

    – Margarett Carvaletti. Dernière résidence connue : 10 Simpkins Street, Montréal, Union Américaine. Déménagement probable. Désirez-vous des informations complémentaires ?

    – Ça ne sera pas nécessaire, Mantax. Sur écran.

    L'écran en face de Loengard trembla et l'image d'une Margarett retenant son souffle remplaça le défilement de milliers de lignes de code.

    – Perdue, Madame Carvaletti ?

    Margarett resta silencieuse. Elle se sentait comme une adolescente surprise par son père en train d'embrasser un garçon. Peut-être que si elle se faisait discrète il finirait par oublier sa présence. Elle se rendit rapidement compte de la bêtise de cette pensée. En se trouvant dans l'enceinte que Loengard avait décrété impénétrable, elle le mettait dans l'embarras devant ses supérieurs et il n'allait sûrement pas laisser tomber l'affaire.

    – Je peux savoir ce que vous fichez ici ? Il me semble pourtant avoir été clair sur la nature confidentielle de ce projet, vociféra Loengard, hissant les mots d'une machoire crispée.

    Margarett poussa la petite porte et s'extirpa de sa cachette. Loengard se tourna dans sa direction. Il soupira lourdement tout en la fusillant du regard.

    – Je suis désolée, commença-t-elle avant de lever les yeux vers Loengard tout en fronçant les sourcils. Mais je paie aussi pour tout ça.

    Elle agita ses bras autour d'elle.

    – Et j'estime avoir aussi le droit de voir ce qui quelque part est mon œuvre.

    – Loengard, virez-moi cette femme de là, rugit Gaspard.

    Loengard secoua légèrement la tête et se dirigea vers un petit écran sur lequel il pianota frénétiquement.

    – Mantax, quel est le niveau de radiation dans la zone de débarcation ?

    – Le niveau de radiation est de huit niveaux sur dix. Inacceptable pour un corps humain.

    – Mon général, je ne peux pas la renvoyer. Ce serait signer son arrêt de mort, expliqua Loengard en soupirant.

    – Je m'en fiche. Top secret, vous savez ce que ça veut dire ?

    Les muscles de la machoire de Loengard se prononcèrent tandis qu'il serrait les dents.

    – Je me porte garant d'elle, mon général.

    Margarett regarda Loengard en plissant les yeux. Le choc des mots qu'il venait de dire n'avait d'égal que la chamade que battait le cœur de Margarett face à la colère noire du général Gaspard. Ce dernier soupira, mais accepta d'un signe de tête.

    Aussitôt l'échange terminé, Loengard se désintéressa entièrement de Margarett, non sans lui lancer un dernier regard meurtrier. Il retourna s'asseoir dans un des deux fauteuils les plus proches de l'écran principal, sur lequel un langage incompréhensible défilait à nouveau à une vitesse folle.

    – Mantax, initie nouveau passager. Nom du passager :

    Margarett Carvaletti. Niveau d'accès restreint.

    – Pourquoi restreint ? demanda Margarett.

    Loengard l'ignora.

    – Enregistre nouvelle fonction. Commandant en second pour cette mission.

    – Bonjour, Commandant Carvaletti, fit la voix synthétique. Bienvenue à bord pour cette mission.

    – Ben dites bonjour, voyons, se moqua Loengard en observant la tête de Margarett.

    – à qui ai-je l'honneur ?

    Margarett se sentait stupide de poser une telle question à un écran.

    – Mantax. Version bêta, 0.8.

    – Loengard, le temps c'est de l'argent. Vous m'aviez assuré une démonstration de l'armement !

    Loengard grogna tout en montrant à Margarett le siège à côté du sien.

    – Attachez-vous bien. Mantax, console de combat sur le siège du commandant.

    Un petit écran tactile descendit du toit et s'arrêta juste devant le visage de Loengard.

    – Mantax, simule combat aérien puis marin. Type d'ennemis : avions de chasse des Nations unies et submersibles de type II. Pilotes performants, missiles nucléaires. Mission : protéger le QG du sommet des Nations Unies à Hong Kong, Union Asiatique, ciblé par un des nombreux mouvements séparatistes. Mission : empêcher par tous les moyens l'ennemi d'attaquer la ville. Toute perte, même matérielle est inacceptable. Lieu du combat : un kilomètre de Hong Kong. Heure du combat : 2200.

    – Général Loengard, prétendez-vous être capable de mener à bien une mission pareille ?

    Loengard ignora la question au plus grand mécontentement de Gaspard.

    – Simulation initialisée. Préparez-vous. Compte à rebours engagé. Trois, deux, un.

    L'écran vira au noir et la pièce se mit à vibrer. Margarett s'accrocha à son siège. Elle avait beau savoir qu'il s'agissait d'une simulation, la mise en scène était suffisamment réaliste pour l'effrayer.

    – Mantax, type d'armement ennemi ?

    – Analyse en cours. Quatre chasseurs Falcon II équipés de missiles ordinaires. Deux chasseurs Falcon III équipés de missiles nucléaires. Six submersibles de type II à armement conventionnel et nucléaire. Deux plateformes de lancement, une en surface et une submergée, toutes deux non armées.

    – Prépare le double de leurres pour le nombre approximatif de missiles.

    – Commandant, nous avons été accrochés. Missile approchant à grande vitesse en provenance du nord-est. Largage des leurres en cours. Missile détruit à 2203.

    – Bouclier au maximum, on passe en alerte 2.

    – Boucliers à quatre-vingt-dix-neuf pour cent de leur puissance maximale. Alerte 2 enclenchée. Impacts de balles.

    Calibre inconnu. Boucliers toujours intacts.

    – Torpille EM, 25 nord 38 est.

    – Torpille lancée. Importantes avaries sur la cible. Collision imminente. Vaisseau ennemi détruit à 2205. Deuxième cible atteinte. Collision imminente. Vaisseau ennemi détruit à 2206. Troisième cible atteinte. Collision imminente. Vaisseau ennemi détruit à 2206. Quatrième cible manquée. Cinquième cible : données incorrectes. Sixième cible : données incorrectes.

    – Charge les lasers latéraux un et deux.

    – Lasers chargés.

    – Feu à volonté.

    – Vélocité ennemie trop importante. Cible une touchée. Avaries mineures. Aucun risque de collision. Arme inefficace pour ce type d'ennemis. Désirez-vous l'inscrire au registre ?

    – Affirmatif. Charge toute la puissance du transformateur numéro un sur la torpille à électrons, chambre huit.

    – Les deux chasseurs restants ont armé leurs missiles nucléaires, Commandant. Puissance de la torpille spécifiée trop

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