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La Reine des Triades: Les Ombres Grimpantes – Un futur proche, #2
La Reine des Triades: Les Ombres Grimpantes – Un futur proche, #2
La Reine des Triades: Les Ombres Grimpantes – Un futur proche, #2
Livre électronique137 pages1 heure

La Reine des Triades: Les Ombres Grimpantes – Un futur proche, #2

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À propos de ce livre électronique

2042. Sortie des ombres, l'ancienne protectrice des rues Orca, rusée et sans scrupules, bâtit un puissant empire. Sur la scène de la politique, de l'économie et des médias, elle se montre calme et réfléchie, alors que dans les rues, ses anciennes relations la servent, afin d'atteindre ses objectifs, quoi qu'il en coûte.
Qui passera à la trappe ? Quelles nouvelles ententes et alliances seront forgées ? Et qui gardera l'avantage à la fin ? Découvrez-le dans le deuxième volume de la saga de fin du monde Les Ombres Grimpantes – Un futur proche !
« Comment érige-t-on un empire ? » pourrait-on demander. « Avec du sang, de la perfidie et de la persévérance », répondrait la Reine des Triades.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie4 nov. 2020
ISBN9781071573846
La Reine des Triades: Les Ombres Grimpantes – Un futur proche, #2

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    Aperçu du livre

    La Reine des Triades - Philipp Schmidt

    La Reine des Triades

    Les Ombres Grimpantes

    Un futur proche

    Livre 2

    de

    Philipp Schmidt

    Mentions légales

    Copyright © 2015 Philipp Schmidt

    Tous droits réservés.

    Couverture: Lukas Mathiaschek

    Logo : Simon Fleck

    Copyright © de la série Les Ombres Grimpantes –

    Un futur proche Philipp Schmidt

    La Reine des Triades, Livre 2 de © Philipp Schmidt

    Traduction : Cécile Bénédic ; édition : Kind Words Translations

    Avant-propos

    Il existe une préquelle à ce livre, faisant partie de la série spin-off Schattengewächse – Querschläger, disponible uniquement en allemand à l’heure actuelle. Tod und Spiele de l’auteure Inka Mareila raconte une histoire entre un père et un fils. Calan Macaulay, le joueur professionnel de hurling le plus connu de son époque, joue la saison de sa vie.

    Tael Macaulay, un jeune homme perdu qui a grandi seul avec sa mère toxicomane et ne connaît son père que par ce qu’on lui a raconté, se met à sa recherche. Ce faisant, il tombe dans un marais d’intrigues et au beau milieu d’une conspiration.

    Lors de la grande finale, les Iron Gods de Calan affrontent les Burning Dragons, une équipe que Jing Dan, autrefois plus connue sous son nom de rue Orca, a achetée. La catastrophe prévue arrive. Les Iron Gods l’emportent, mais alors que des Revenants envahissent les tribunes, le stade sombre dans le chaos et l’anarchie. Calan et Tael luttent pour se frayer un chemin et s’enfuient.

    Cependant, il n’est pas indispensable d’avoir lu Tod und Spiele afin de comprendre les événements se déroulant dans ce qui suit.

    Chapitre 1

    Jing Dan, que la plupart appelaient la reine noire, était allongée seule dans une grande baignoire. Son corps était immergé jusqu’au cou dans la mousse, seuls sa tête et ses pieds croisés sur le rebord en ressortaient. Son regard allait et venait entre ses orteils et le grand écran plat, sur lequel passaient les informations. Le sujet principal était encore le dernier match de Hurling N.L. Le fait que les Iron Gods aient remporté la coupe n’était pas une grande surprise, mais comment ils l’avaient fait, ça, c’en avait été une ! Macaulay, ce rustre insolent, avait perverti le jeu et en avait fait un massacre bizarre. Des hordes de Revenants dans les tribunes, des VIP morts, et puis son attitude effrontée et irrespectueuse lors des interviews. Dan ne lui en voulait pas d’avoir mené les Iron Gods vers le triomphe face à ses Burning Dragons à elles. Les Dragons avaient été vus comme favoris plutôt vers la fin et le fait qu’ils aient atteint la finale était déjà un honneur plus grand que ce à quoi l’on s’était attendu au départ. Mais cela avait-il été utile de laisser ses hommes se faire massacrer ? Le Hurling N.L. n’était certes pas un sport pour les mauviettes, les joueurs n’y allaient pas de main morte, mais cependant, qu’il ne reste de toute l’équipe qu’une poignée de bouts de chair, c’était, même pour ce sport... tragique.

    Un morceau de l’interview filmée au stade, juste avant que le toit ne s’effondre, était régulièrement diffusé. La caméra bougeait, montrant Macaulay, haletant et couvert de sang, à côté de cette femme aux yeux morts, à propos de laquelle les média faisaient tout un cinéma.

    – Alias est un cadeau des fous à la cour de l’Union ! criait l’homme baraqué qui aurait pu se faire passer pour un chef viking à une autre époque. En elle, vit le cerveau d’une voyante, et à l’avenir, vous ne pourrez plus faire passer de menteurs dans les procédures. Alias : tout le monde peut la voir, tout le monde sait que vous l’avez. Elle représente la justice et mes hommes en feront sortir d’autres comme elle de leurs laboratoires ! Ils ont mon soutien. C’est le premier coup pour la justice dans notre pays et certainement pas le dernier !

    La justice ?! Quel fanfaron prétentieux ! Elle, Jing Dan, le nouveau Dragon, elle seule était le droit et la justice dans ce pays. Du moins ce serait bientôt le cas, il restait encore quelques rouages à faire tourner. Elle passa ses doigts dans ses cheveux, posa les mains sur chaque bord de la baignoire et se redressa en position assise.

    – Sourdine, ordonna-t-elle.

    Le commentateur se tut. Tout ça lui avait semblé être une mauvaise blague au début. Cependant, il y avait bien des journalistes qui tentaient de faire pression sur le gouvernement, et ainsi sur elle indirectement.

    Dan sortit de la baignoire et alla vers la douche ouverte. L’eau chaude repoussa la mousse sur sa peau. Elle allait tous leur montrer, à ces hommes qui croyaient que le monde leur appartenait. Les joueurs de Hurling révoltés, les patrons de multinationales, les boss de cartels, les directeurs de banque, les chefs de gang, elle allait tous les broyer, et leur argent, leur pouvoir, lui tomberaient dans la main comme un fruit mûr.

    Elle se sécha, enroula la serviette autour de ses longs cheveux noirs et enfila la robe de chambre en soie rouge. Ainsi enveloppée, elle sortit de la salle de bain, fit quelques pas dans le couloir et ouvrit la porte de sa chambre à coucher. Comme demandé, le costume blanc qu’elle porterait ce jour-là était accroché au support devant le dressing. Dan ôta la robe de chambre et allait prendre des sous-vêtements quand elle s’arrêta. Un grognement grave venu de derrière le lit l’avait tirée de ses pensées dans lesquelles elle concevait des plans. Dan sourit.

    – Sors donc, Jum.

    Jum, enfin Jum Sum, était le seul mâle qui avait un accès libre aux espaces privés de Dan. L’énorme tête de la panthère apparut par-dessus le bord du lit. Il ronronna, trottina derrière le lit et vint à côté de Dan. Elle posa la main sur la nuque musclée de l’animal et le grattouilla. Le miroir renvoyait une image imposante, trouvait Dan. Elle, nue, avec le tatouage de dragon sur la cuisse et le ventre et à côté, Jum, cette bête majestueuse au pelage luisant.

    – Eh bien, qu’en penses-tu ? On va montrer à ces idiots de quoi il en retourne ?

    Jum ouvrit la gueule, révélant ses dents blanches acérées et se lécha les babines.

    Non, ce qu’elle avait à leur proposer ne plairait pas à ces fils de chien. Dan Sun, la reine noire, n’était pas née pour plaire. Son destin était tout autre.

    ***

    Il y avait déjà de l’agitation dans la salle d’audience quand Dan entra dans la pièce avec ses deux gardes du corps. L’équipe de télévision invitée installait les lumières, un cameraman et un journaliste faisaient des essais et deux jeunes garçons vérifiaient les microphones à la tête de la longue table. Une grande blonde avec une casquette posa sa tablette en voyant Dan et marcha rapidement vers elle. Dan ignora sa main tendue, la laissa plantée là et se dirigea vers Flocon, qui se tenait seule près du mur, semblant perdue. Dan savait qu’elle utilisait ses pouvoirs de voyante pour découvrir s’il se passait quelque chose de non planifié. Flocon ne pouvait pas lire dans les pensées, mais avec quelques efforts, elle voyait les auras, ce qui en disait un peu sur une personne. Dan lui toucha délicatement l’épaule.

    Flocon eut un petit sursaut.

    – Votre Majesté...

    – Tu es jolie, ma sœur, dit Dan en donnant une accolade à Flocon.

    Elle pensait ce qu’elle disait. Il était difficile de croire que cette magnifique femme portant cette élégante chemise en dentelle ressemblait plus à un chien errant qu’à une jeune fille à peine un an plus tôt. Elle portait un collier en os de serpent autour du cou et des bagues à plusieurs doigts dont l’une avec une grosse ambre ressortait particulièrement.

    La cheffe de plateau laissa échapper un cri de peur et recula devant la panthère noire, qui venait d’entrer dans la pièce derrière Dan.

    – Et que voit ton troisième œil ? demanda Dan à Flocon.

    – Rien de particulier. À part une demoiselle en détresse...

    Dan hocha la tête et s’approcha de la cheffe de plateau.

    – Ne lui montrez pas votre peur, ça réveille ses instincts de chasseur.

    La femme devenue livide se tenait dos au mur. La panthère était assise à deux pas d’elle et bâillait, montrant ainsi ses longues dents pointues.

    – Nous sommes prêts... si vous voulez bien...

    – Viens Jum, va t’asseoir ailleurs.

    – Ça tourne ! dit une voix dans l’oreillette de Dan.

    Elle était assise en tête de table, à sa gauche se trouvait McNamara, qui était arrivé sur le plateau à la dernière minute. Il avait les cheveux en bataille et une tache de café décorait sa veste en tissu côtelé clair. McNamara était LE visage de Newz4U, la plus connue des nouvelles chaînes d’informations. Après que la télévision avait été rendue accessible également aux couches moyennes et inférieures de la population grâce à la loi One World, de tous les journalistes d’investigation, McNamara était celui avait fait carrière le plus rapidement. Il ne s’arrêtait devant rien, appuyait là où ça faisait mal et n’avait pas non plus peur de ridiculiser les grandes multinationales. Dan se demandait s’il savait que c’était à elle qu’il devait sa vie. Était-il conscient de pouvoir être aussi culotté car elle l’avait pris sous sa protection ?

    – Jing Dan, je sais que vous êtes très occupée et je vous remercie encore plus de prendre le temps de répondre à nos questions. Je peux vous appeler Jing Dan ?

    – C’est mon nom.

    – C’est juste que... commença McNamara en affichant un sourire innocent. La plupart vous appellent la reine noire, la Cléopâtre du nouveau monde ou encore l’Impératrice Dragon.

    Quelle direction allait prendre tout ça ? McNamara ne s’en tenait déjà plus au script sur lequel ils s’étaient mis d’accord à l’avance par téléphone, et l’interview était diffusée en direct avec un décalage de seulement quelques minutes.

    Dan croisa les mains.

    – Les gens parlent beaucoup.

    – En effet, en effet, répondit McNamara en se penchant en avant comme s’ils étaient seuls. Savez-vous ce que les gens disent également ?

    – Dites-moi.

    La voix du journaliste n’était plus qu’un murmure :

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