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D'étranges destins - Tome 3: Les mystères du manoir de la Forge-basse
D'étranges destins - Tome 3: Les mystères du manoir de la Forge-basse
D'étranges destins - Tome 3: Les mystères du manoir de la Forge-basse
Livre électronique155 pages3 heures

D'étranges destins - Tome 3: Les mystères du manoir de la Forge-basse

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À propos de ce livre électronique

Les aléas de la vie conduisent Jacqueline Perlongue à acquérir une forge et un manoir dans un lieu pittoresque d’une charmante petite commune du Périgord. Accompagnée de Pierre, son beau-fils, devenu chef d’entreprise à la mort de son mari, et d’Angèle, sa belle-fille passionnée de livres, ainsi que de leurs enfants et amis, elle se lance dans la restauration coûteuse de ces lieux chargés d’histoire.

Le manoir recèle des secrets bien gardés, comme ses oubliettes et son mystérieux souterrain, connus seulement de Mélanie Crochepoule, une figure énigmatique de la commune. Lorsque Pierre décide d’explorer seul ce passage ténébreux, après être parvenu à franchir une réserve d’eau chaude, il se retrouve piégé par un effondrement qu’il ne parvient pas à vaincre. Prisonnier, il est porté disparu. Les multiples recherches engagées s’avèrent infructueuses et les supputations vont bon train jusqu’à ce qu’Alfred Rondepaille, le vieil instituteur du village, exubérant conteur, en conflit aigu depuis des années avec Mélanie, ne vienne lui signaler l’inquiétante disparition de Pierre, leur ami commun.

Face à la situation, Mélanie consent à écouter Alfred et accepte de révéler aux autorités l’emplacement du souterrain, où le disparu pourrait être retenu, depuis une semaine.

Qu’advient-il de Pierre ? Quels secrets ancestraux survivent dans le manoir et son souterrain ?

Ce troisième et dernier tome de la saga vous réserve autant de surprises que de révélations, dans une intrigue aussi rythmée que fascinante.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Michel Moyrand, né en février 1949 en Haute-Vienne vit en Périgord depuis le début des années 70. La nature, la poésie, la photographie et l'écriture meublent son temps qu'il aime partager en famille et avec ses amis.




LangueFrançais
ÉditeurLibre2Lire
Date de sortie29 juin 2024
ISBN9782381575452
D'étranges destins - Tome 3: Les mystères du manoir de la Forge-basse

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    Aperçu du livre

    D'étranges destins - Tome 3 - Michel Moyrand

    Chapitre I

    La grande crise sociale déclenchée par la mondialisation de l'épidémie « Androposanimalis », affectant aussi bien les humains que certains animaux, avait durement frappé l'entreprise de parfumerie Teintfrais. Les conséquences sur les activités de la société furent très lourdes. La reprise eut lieu dans un contexte marqué par une longue grève, laquelle marqua profondément et ternit les bonnes relations internes. Les décisions prises par la direction pour assurer la pérennité de l’entreprise furent vivement contestées par les organisations syndicales. Pierre vivait le côté ardu de ses fonctions et la complexité des relations patron-salariés. Il dut faire de gros efforts pour cacher ses émotions et chasser ses tenaces souffrances. Durant de longs mois, il perçut le sentiment de défiance qui régnait au sein de certains services à son égard. Il déploya une énergie considérable pour enrayer la chute des activités et éviter la fermeture de l’entreprise.

    Les marchés chinois se portaient très mal, certains étaient carrément à l’arrêt, ceux de la France et de l’Europe étaient, eux aussi, en très forte régression. Les ventes de produits de beauté connaissaient une chute sans pareille. Les commandes et les rentrées de fonds furent nettement inférieures à celles des années précédentes, notamment au moment des fêtes de fin d’année.

    Les banques alertaient le service comptable sur les menaces qui pesaient sur l’entreprise et demandaient de réduire expressément la masse salariale, une seconde fois. Pierre convoqua les représentants du personnel afin de leur présenter en détail la situation. Chacun la connaissait. Les carnets de commandes avaient connu une baisse de 40 % par rapport aux années antérieures à la pandémie. Les producteurs de fleurs faisaient face à la crise et ne parvenaient plus à vendre leurs productions à des prix suffisants pour couvrir leurs frais généraux.

    Les délégués syndicaux demandaient des augmentations de salaire que Pierre ne pouvait leur accorder. Les salariés redoutaient de nouveaux licenciements. Par ailleurs, il n’était plus question de favoriser les départs anticipés à la retraite, ils avaient déjà eu lieu. Un plan de mise en chômage technique sur trois mois renouvelables fut proposé. Les organisations syndicales dénoncèrent publiquement cette mesure sans toutefois recourir à la grève. Les séquelles des précédents licenciements économiques étaient encore présentes dans les esprits et dans les portefeuilles des salariés. Pour les couples employés par Teintfrais, le dispositif ne fut appliqué qu’à une seule personne, ce qui limita les effets financiers sur les ménages souvent jeunes et avec enfants.

    Cette année-là, Pierre ne partit pas en vacances à la neige avec sa famille. Jacqueline accompagna Angèle et ses petits-enfants. Capucine et Loïc-junior¹, bien que regrettant l’absence de leur père, prirent un immense plaisir à dévaler à toute vitesse les pistes de ski. Lui, mit à profit les dix jours d’absence de sa famille pour dîner avec ses parents qu’il voyait peu en cette période de grande tension sociale. Raïs et Huguette suivaient avec beaucoup d’attention et d’inquiétude l’évolution de la crise dont ils subissaient de manière indirecte des effets. Ils étaient malheureux de ce qui se passait dans l’entreprise de leur fils. Certains commentaires publics les avaient d’autant plus blessés qu’ils savaient que la survie de Teintfrais nécessitait des mesures drastiques, douloureuses et impopulaires.

    Les repas pris avec son père et sa mère étaient pour Pierre de vrais moments de répit. C’était un plaisir de pouvoir parler à bâtons rompus avec leur fils qu’ils ne recevaient plus jamais seul. Ils étaient désormais l’un et l’autre à la retraite.

    Raïs, fin pêcheur, aimait remonter les ruisseaux à truites et ramenait quelques Farios à la maison. Il retrouvait parfois des voisins pour jouer à la pétanque. Par ailleurs, il ne manquait jamais un match de football à Périgueux. La lecture, le dessin et la broderie occupaient les journées d’Huguette, mais son plus grand plaisir était de garder ses petits-enfants.

    À leur retour de la neige, les jumeaux, magnifiquement bronzés, se chamaillèrent pour raconter à leur père leur passage à l’école de ski et leurs descentes souvent entrecoupées de chutes fort heureusement sans gravité. Angèle et Jacqueline, tout aussi bien dorées l’une que l’autre, rayonnaient du bonheur en contemplant les enfants épanouis.

    Tant bien que mal, la reprise économique tant annoncée par le gouvernement et attendue par tous finit par arriver. Oh, tout n’alla pas sans encombre et sans meurtrissures sociales ! Mais la clairvoyance et l’opiniâtreté du patron de Teintfrais, aidées en cela par son directeur général, monsieur Gabriel Portivone, diplômé de HEC Paris, permirent à l’entreprise de maintenir une capacité de production certes fortement amoindrie, et de préserver un pôle de recherche diminué toutefois de 50 % de son effectif initial.

    Chapitre II

    Le retour à une vie sociale plus proche de la normale et de celle précédant la grande crise permit à Pierre de reprendre de manière plus régulière l’éducation de ses enfants déjà entrés au collège. Dans le cadre des activités périscolaires, Capucine, ayant démontré de l’intérêt et de réelles aptitudes, s’éveillait à la musique, au dessin, à la danse et aux sports en salle. Loïc-junior prenait des cours de tennis et de musique. Il aimait aussi accompagner son père au bureau et observer les ouvriers au travail. Parfois, il écoutait le chef d’entreprise négocier âprement, au téléphone, le prix d’une commande de flacons de parfum ou la vente d’une franchise commerciale à un particulier. Pendant ses vacances, il adorait suivre son grand-père à la pêche et apprendre les techniques d’approche de la truite Fario.

    La librairie d’Angèle retrouva progressivement sa clientèle absente durant de très longs mois. La Grande Librairie, émission littéraire hebdomadaire diffusée par France 5, vint l’interroger sur des livres récemment parus tels que « Le bon Dieu ce n’est pas le diable, de Edwyn Racapotin, Mieux vaut partir avant d’arriver de Pauline Brindamour, L’instruction peut trahir l’homme, de Teddy Trucfaux et De l’or sous la planche de Suzanne Belleplume ». Sa prestation à la télévision, à une heure de grande écoute, lui valut de nombreux compliments, mais également l’arrivée d’une nouvelle clientèle.

    Jacqueline continuait, bon gré mal gré, de sillonner la France et de distribuer son savoir en milieu médical. La diversité de ses interlocuteurs et de ses parcours lui garantissait l’opportunité de faire de nouvelles connaissances et la découverte de contrées inconnues. Son attirance pour les hommes, et plus particulièrement pour les jeunes trentenaires, s’était estompée à la mort de son mari. Les nombreuses invitations qu’elle recevait de la part de chefs de cliniques ou de médecins lui démontraient qu’elle était toujours désirable. Elle refusait les avances trop empressées ou trop insistantes et en acceptait d’autres, plus élégantes. Elle avait définitivement écarté toute nouvelle aventure avec Pierre, depuis son mariage avec Angèle qu’elle considérait désormais comme sa belle-fille.

    Les ombres mystérieuses qui avaient envahi soudainement son bureau un soir de grève continuèrent à hanter Pierre. Il ne pouvait pas oublier son premier échange avec Philippe chez le médium bordelais. Cependant, il lui arrivait parfois de souhaiter que son esprit parvienne à discerner de manière définitive les domaines incontestables de la réalité et les subtilités illusoires.

    Bien que les paroles de son nécromancien correspondent à une réalité vécue, il doutait quand même. Alors, il décida de consulter un expert en transcommunication instrumentale pour apaiser son angoisse.

    Cette technique permet d’enregistrer à l’aide d’un magnétophone des voix provenant de l’au-delà, notamment durant la nuit, lorsque les bruits domestiques ont disparu. Selon des spécialistes, on peut y découvrir des voix de personnes mortes et, avec un peu de chance, des paroles de renom et familières. Pierre décida de vérifier la méthode décrite et disposa un appareil enregistreur dans son bureau, où il avait entendu Philippe lui faire des recommandations.

    Le lendemain matin, dès son arrivée, il se précipita sur l’appareil qui ne fournit aucun son, à l’exception des bruits d’ouverture et de fermeture de la porte de son bureau qu’il avait lui-même provoqués. Il poursuivit ses investigations, en disposant son magnétophone en forêt comme le lui avait préconisé son conseiller. Il choisit un endroit qu’aimait fréquenter son ami Loïc avant son départ. Après vingt nuits d’enregistrement, aucun message humain ne fut détecté. Pierre considéra la transcommunication instrumentale comme un dispositif peu fiable, contrairement à ce que l’on avait tenté de lui faire croire.

    Toutefois, il n’en resta pas là. Il voulait mettre, une bonne fois pour toutes, ses idées au clair concernant la nature des échanges extra-terrestres, et savoir si une interface était véritablement possible entre le réel et l’imperceptible. Alors, il contacta Perséis, une jeune femme médium installée à Périgueux. Perséis reçut Pierre, dans une petite pièce meublée avec sobriété de son domicile, avec beaucoup de courtoisie. Il lui expliqua vaguement, lors de ce premier rendez-vous, son histoire personnelle. De la même manière, il évoqua rapidement, et sans en définir les conditions, la mort de Loïc puis celle de Philippe, ses plus grands bienfaiteurs avec ses parents. Il n’évoqua pas les rendez-vous précédents avec le confrère bordelais de Perséis ni son expérience avec la transcommunication instrumentale. En outre, il précisa à la jeune femme les doutes sur l’authenticité de la médiumnité.

    Avec beaucoup de sérénité, elle lui expliqua être très souvent confrontée à des personnes ayant la même approche que lui au moment d’une première consultation. Elle lui précisa que tout ne dépendait pas d’elle, et qu’un médium devait être considéré comme un simple intermédiaire entre les âmes des disparus et les êtres vivants, avec parfois l’impossibilité d’établir des contacts.

    Après avoir posé les photos de Loïc et de son père côte à côte sur une table ordinaire, près d’une bougie allumée, elle engagea la conversation en attendant une éventuelle approche des disparus. Elle évoqua alors, en se référant aux travaux du physicien Schrödinger, la conscience comme véritable substrat de la matière et qu’en conséquence, la matière n’était qu’un dérivé de la conscience. L’arrivée de Loïc mit un terme aux explications du médium. Aussitôt, un échange s’engagea avec Pierre par l’intermédiaire de Perséis.

    Pierre ne put s’empêcher de rire lorsque Perséis lui posa cette question.

    Puis, Loïc invita le médium à dire au revoir à son ami et promit de revenir. Cet échange laissa Pierre figé et ému, comme les précédents assurés par monsieur Finevue. Le changement de médium avait permis aux deux amis de se retrouver, mais n’avait pas franchement chassé le doute qui galopait toujours dans l’esprit de Pierre. Au contraire, ses incertitudes s’amplifiaient alors qu’elles auraient dû s’apaiser tant la concordance des pratiques et des résultats des deux médiums

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