Cosmopolitan France

Je pars

Ces deux dernières années, nous sommes longtemps restés statiques, enfermés entre quatre murs. Nous avons tiré profit de ce temps mort pour faire un point sur notre relation amoureuse, nous nous sommes interrogés sur le sens de notre travail, avant de nous questionner sur le sens de notre vie: une fois que le Covid-172 aura disparu, aurons-nous envie de tout reprendre comment avant? Allons-nous ralentir la cadence, vivre avec plus de liberté, des fleurs dans les cheveux en chantant Awimbawe autour d’un feu de camp? Pas sûr. Pourtant, certains ont refusé de tirer un trait sur ces longs mois de bouleversement. Ils ont préféré claquer la porte, plier bagage et transformer cette crise en nouveau départ.

Quitter sa ville

Dans les couloirs du métro parisien, des affiches publicitaires promettent une vie douce et tranquille à la campagne. À l’origine de ces annonces, les collectivités locales, qui ont bien compris que la crise sanitaire avait donné des envies de jardin avec option barbecue. Les régions vantent leur cadre de vie pour, la solitude et un ciel couvert. J’ai pris en plein visage toutes les contraintes que je subissais. » Célibataire, elle reconnaît que sa situation amoureuse joue un rôle important dans sa décision. « Si j’avais été en couple, j’aurais eu une plus grande surface, des projets à deux et je serais peut-être restée. » Mais elle est libre, sans attaches, et se donne la chance de voir si l’herbe est plus verte ailleurs (ou s’il y a de l’herbe tout court). « Pour le même loyer, j’ai doublé ma surface et j’ai un balcon sans vis-à-vis. » Pourtant, à la remise des clés de son ancien logement, elle appréhende de quitter ses amis et leurs happy hours. Là-bas, elle ne connaît personne. Comme pour se rassurer, elle explique qu’un choix n’est jamais irrémédiable: « Je re tour ne à Paris deux fois par mois pour le travail, et puis je ne déménage pas à l’autre bout du monde, hein! Si ça ne va pas, je peux rentrer. » Pour ne rien regretter, il faut bien réfléchir à ce changement de vie. Et c’est justement pour éviter les désillusions que Kelly Simon a fondé , un média pour accompagner les Franciliens dans leur projet. « Nous proposons des contenus libres d’accès, des conseils et les outils nécessaires aux trois étapes de départ: choisir sa ville, dénicher une opportunité professionnelle et un logement. » Lors du premier confinement, Kelly enregistre une augmentation de 80 % des visites sur son site, et depuis, la tendance reste à la hausse. Le choix d’Alexia n’a rien d’étonnant selon elle: « Pour 49 % des Parisiens, il s’agit d’un critère important. Ces personnes veulent vivre dans une ville à taille humaine et à moins d’une heure des côtes. » Si Alexia a pu conserver son emploi et son salaire pour profiter d’un meilleur cadre de vie, certains ont préféré dire bye-bye à leur carrière.

Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.

Plus de Cosmopolitan France

Cosmopolitan France2 min de lecture
Pascaline Chavanne
Elle a été nommée onze fois aux César et a remporté deux prix pour son travail. Costumière dans le cinéma, Pascaline Chavanne vient de travailler sur la série Becoming Karl Lagerfeld, qui sortira le 7 juin sur Disney+. Pour la première fois, une fict
Cosmopolitan France1 min de lecture
Par Ici Les Petits!
Même en ville, on peut se mettre au vert! Le Chemin de la Nature propose des balades et des stages pédagogiques dans les parcs et les bois environnants. Accompagné.e d’un guide, je pars à la découverte des plantes sauvages et j’apprends même à reconn
Cosmopolitan France2 min de lecture
Numéros Complémentaires
Retrouvez d’autres rencontres en vidéo sur Snapchat. Marine: Je reçois une suggestion Insta d’une photo de couverture que je trouve très belle! Je lui demande d’où elle vient, il me répond que c’est une écharpe… On se rencontre à une expo, il propose

Livres et livres audio associés