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Un jour, j'irai à Socotra
Un jour, j'irai à Socotra
Un jour, j'irai à Socotra
Livre électronique234 pages3 heures

Un jour, j'irai à Socotra

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À propos de ce livre électronique

Passionné de voyages et toujours en quête de nouvelles aventures, Benoit Lemaitre nous fait vivre l’une de ses expériences de travailleur humanitaire en contexte de guerre. Il témoigne ainsi de ses joies, de ses doutes et de ses peines, en décrivant avec une pointe d’humour, de nostalgie et de suspense un quotidien qui n’est pas sans lui rappeler des souvenirs de son passé. Son récit nous transporte aussi bien dans son pays d’affectation que dans tous les autres pays qu’il a eu l’opportunité de visiter du début à la fin de sa mission. Tantôt avec des yeux d’enfant, tantôt avec le regard d’un adulte, il nous fait part de la vision d’un monde qui s’offre à lui tout au long de son engagement, invitant le lecteur à la découverte, à la réflexion et à la prise de conscience.
LangueFrançais
Date de sortie24 nov. 2023
ISBN9782312138626
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    Aperçu du livre

    Un jour, j'irai à Socotra - Benoit Lemaitre

    cover.jpg

    Un jour,

    j’irai à Socotra

    Benoit Lemaitre

    Un jour,

    j’irai à Socotra

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    Ce livre a été écrit au cours de ma mission humanitaire, entre 2019 et 2020. Tous les éléments qui y sont énoncés et les références auxquelles il renvoie sont à rapporter à la période de son écriture. Pour garantir le respect de la vie privée des personnes citées, les prénoms ont été changés.

    © Les Éditions du Net, 2023

    ISBN : 978-2-312-13862-6

    À tous ceux qui y reconnaîtront

    une part d’eux-mêmes,

    Avant-propos

    Ce livre est le récit d’une année particulière de ma vie en immersion au sein d’une mission humanitaire. Il retranscrit les différents états émotionnels qui m’ont traversé l’esprit au cours de cette expérience. Les terrains de crises humanitaires sont très différents les uns des autres, tout comme les modes opératoires des organisations de secours et les profils de ceux qui y travaillent. Mon histoire donne un aperçu de ce milieu si particulier, mais n’est pas représentative à elle seule de la manière dont s’organisent les programmes d’assistance sur le terrain, ni de la manière dont les missions sont vécues par tout un chacun. Bien que mes écrits puissent mettre sur la table un certain nombre de questions, ils ne constituent pas une analyse mais un témoignage.

    La mission est le fil rouge d’un récit qui n’est pas circonscrit à sa seule description. Le but n’étant pas d’entrer dans un descriptif détaillé du fonctionnement d’une mission humanitaire, mais de raconter une expérience personnelle, qui prend essentiellement sa source dans les rencontres et les découvertes que peut permettre un engagement dans le secteur de la solidarité internationale. Une expérience qui nous renvoie parfois à des questionnements sur notre propre histoire, sur l’état du monde dans lequel nous vivons ainsi que sur notre place sur la planète bleue.

    Tant d’événements surviennent au cours d’une mission, tant d’opportunités de rencontrer de nouvelles personnes et de voyager dans de nouveaux pays. Tant de choses à relater sur cette vie trépidante, et d’innombrables souvenirs qui s’inscrivent durablement dans nos mémoires ; beaucoup trop pour que l’on puisse trouver des interlocuteurs capables d’absorber tout le contenu de ce que l’on a à dire une fois rentré. Alors, soit on en raconte un peu à certains, soit on raconte tout à tout le monde. J’ai pour ma part choisi la seconde option, que seule l’écriture a le pouvoir de rendre réaliste.

    PREMIÈRE PARTIE :

    Le lion n’est pas seul roi

    Nous sommes en période de Noël. Je suis rentré il y a trois semaines, deux jours seulement après la naissance de mon neveu. La transition est difficile, je me vois déjà repartir en mission. C’est beaucoup trop tôt, je le sais. Je n’ai pas encore absorbé toute la fatigue qui s’est accumulée en moi. Je me demande pourquoi je pense davantage à repartir plutôt qu’à profiter de tout ce dont je fus privé durant les neuf derniers mois.

    Le retour en France n’est pas si facile. On l’attend, on l’implore, on le désire, et, quand il survient, on peine parfois à le savourer à sa juste mesure. Il convient de reprendre le train de nos vies à la station où nous étions descendus avant de partir, de retrouver des habitudes que l’on avait perdues. De libérer notre esprit du stress avec lequel nous cohabitions, de baisser sa garde, afin de sortir de la carapace que l’on s’était forgée pour se prémunir de tous les dangers auxquels nous étions exposés.

    Être soudainement coupé de cet environnement si différent, auquel nous nous étions malgré tout adaptés, et au sein duquel nous étions tout de même parvenus à établir des interactions sociales. Accepter que nous ne reverrons probablement plus jamais certaines personnes, y compris celles avec qui nous avions tissé des liens solides. Rentrer plus fort, bien que momentanément affaibli. En connaître plus sur soi, sur ses limites et sur ses capacités d’adaptation, après s’être mis à l’épreuve en dehors de sa zone de confort. Combler le vide laissé par l’abondante charge de travail qui remplissait nos journées. Éviter la chute, emporté par son élan, comme à la fin d’un sprint dont la ligne d’arrivée marquerait le début d’un précipice. S’occuper. Se retrouver avec soi-même et retrouver des personnes différentes que celles que nous avions quittées à notre départ, parce que le temps est passé par là. Reconnaître notre chance d’avoir été confronté à l’ailleurs. Essayer de donner la juste importance aux choses, et ne pas considérer tous les problèmes qui nous sont exposés comme futiles par rapport à ceux dont on a été témoin en mission. Relativiser les situations sans hiérarchiser les peines, en évitant le raccourci de pensée qui voudrait que, sous prétexte que nous avons accompagné des populations vivant des situations dramatiques, ceux que l’on trouve en rentrant n’auraient aucune raison de se plaindre. Dépasser les questions que nous posent les autres sur l’expérience dont on sort, pour qu’ils nous donnent des nouvelles d’eux. Prendre le temps dont nous avons tant manqué pour faire ce que l’on aime dans la vie, et avant cela, se souvenir de ce que nous aimions. Revenir, c’est tout cela, et plein d’autres choses encore.

    Bien que toujours en phase d’atterrissage, j’envoie quelques candidatures dans l’optique de pouvoir repartir ; peut-être dans une tentative inconsciente d’échapper aux questionnements qui s’imposent à moi lors de chaque retour. Je sais que les processus de recrutement s’étalent parfois dans le temps. Dans tous les cas, je ne repartirai pas avant deux mois. J’ai vu des postes à pourvoir pour le pays dans lequel j’aimerais prochainement partir, alors je tente ma chance. Lors de ma précédente mission, je m’étais déjà dit où je souhaitais me rendre par la suite, et même bien avant cela. Depuis le début d’une énième guerre, cette idée me trottait déjà dans la tête.

    Après les célébrations de fin d’année en famille, je me retire une semaine dans les Alpes pour me reconnecter avec moi-même. La dernière fois que j’avais vu la neige, c’était l’hiver dernier quelques milliers de kilomètres plus au nord. Elle m’avait tant manqué. Seule la neige a le pouvoir d’anéantir si efficacement le bruit, et de magnifier si féeriquement tout un paysage. Le froid, la montagne, la nature, la vie. Je me souviens que j’aimais cela. Je reprends peu à peu les kilos que j’avais laissés sur mon lieu de mission, me vide la tête et me dépayse.

    Puis, je reprends la route pour aller passer quelques jours dans la Drôme. J’entame alors la pente qui mène au col de Menée, en chemin vers le Diois. À mesure de ma progression en altitude, la route blanchit sous les flocons, jusqu’à se retrouver totalement enneigée. Sans chaînes, je fais doublement attention ; à ma vie, ainsi qu’à la voiture empruntée à mon grand-père. J’ai dû croiser une voiture en montant, tout au plus. Il n’y a personne ici, rien que la forêt tout autour de moi. Ce décor est magique. Je conduis lentement, prudemment, sous une neige battante. Passé le col, je m’apprête à entamer la descente. Quand, soudain, surgit une forme imposante sous la lumière des phares. Le blanc qui l’entoure m’aide à en décrypter les contours. Un grand cerf se trouve là, juste devant moi. Je n’en crois pas mes yeux. À peine le temps de freiner a-t-il déjà grimpé sur le talus. J’ouvre la vitre avant côté passager, et nos regards se croisent par l’encadrement de la fenêtre. Majestueux de toute sa hauteur, ses bois lui confèrent une élégance qui n’a d’égal que la dignité de sa posture. Son pelage est raffermi par les rigueurs de l’hiver. Du haut de sa figure couronnée, il garde la tête haute devant l’être vivant sans poils que je suis, devenu étranger à la forêt, se déplaçant dans une sorte de carriole métallique bizarre. J’ouvre délicatement la portière, mais à peine ai-je le temps de poser le pied à terre qu’il s’en va se confondre avec la nuit. Je reste dehors pour essayer d’intégrer pleinement ce que je viens de voir, profitant d’un temps enchanteur pour soulager ma vessie à l’extérieur. Il fait moins quatre degrés, et par une neige drue sous l’épaisse obscurité, je viens de croiser la route d’un roi. Seul, au beau milieu d’une nature sauvage.

    Le lendemain, je pars en balade sur les hauteurs du Vercors en compagnie d’une ancienne collègue de formation. Du haut de la montagne, nous discutons tout en étalant du fromage sur une baguette de pain, devant les vautours qui dessinent des cercles dans le ciel. Nous refaisons le monde ; un monde en éternel chantier. Nous nous parlons de nos vies et de nos précédentes missions. Qui sait, peut-être un jour partirai-je moi aussi pour l’Ukraine.

    Sur les quatre candidatures que j’ai envoyées, le boomerang est revenu une fois vers moi. J’ai déjà passé un entretien de deux heures, il me reste une marche à franchir pour conclure le parcours de recrutement avec succès. Je passe le dernier entretien à distance, je suis maintenant dans les Landes. Cela se déroule plutôt bien. Désormais, je me dis qu’il y a de fortes chances pour que je reparte, pris par ce fameux sentiment que l’on ressent lorsque se dessine la perspective concrète d’un départ. Difficile de se conditionner mentalement à partir dans chacun des pays pour lesquels on a postulé. C’est quand on est sur le point d’être retenu que la vraie préparation commence. Ce qui n’était qu’une hypothèse prend peu à peu la forme d’une réalité. Mais je suis dorénavant libéré d’un poids, car les choses ne dépendent plus de moi. J’attendais justement ce moment pour aller me jeter dans l’océan en compagnie de mon grand frère. À nous seuls, nous nous partageons une plage immense sous le bas soleil de ce 1er mars 2019.

    ***

    Un mois et demi est passé, j’attends toujours mon visa pour le Yémen. Ma mission a pourtant déjà commencé, je me retrouve en Jordanie pour un programme humanitaire en cours de lancement à Aden. L’organisation pour laquelle je travaille loue des bureaux à Amman, qui font office de base régionale pour toutes les missions qu’elle conduit au Moyen-Orient. Travailler à distance n’est vraiment pas pratique. Au début, c’est plutôt confortable. On a le temps de prendre ses marques et de s’habituer à ses nouvelles fonctions, dans un cadre de travail plutôt ordinaire. Puis, il devient très vite frustrant de ne pas être sur le terrain. Alors, je prends mon mal en patience, comme l’ont fait tous ceux qui ont attendu avant moi. Heureusement que la Jordanie regorge de surprenants sites naturels et historiques à découvrir. Pris par mon travail durant la semaine, je compte profiter des périodes de week-end pour aller promener mon sac à dos, qui n’aime pas rester cloîtré dans un placard. Tirer parti de ma liberté de mouvement à la faveur de quelques escapades. Cette liberté, j’en serai bientôt privé. Le Yémen est un pays merveilleux, mais c’est aussi un pays dangereux.

    De l’eau magique

    À vrai dire, avant de venir en Jordanie, je ne m’étais pas suffisamment renseigné sur la géographie du pays. Je me disais que je n’y resterais que quelques jours, avant d’être déployé plus au sud du planisphère. À part travailler, je ne pensais pas avoir le temps d’y faire grand-chose. Si en mes songes apparut une nuit la cité perdue de Pétra, ce fut bel et bien ce à quoi mon imaginaire se limita à l’évocation des terres sablonneuses de Jordanie. J’avais omis qu’on pouvait y trouver la mer Morte, égarée sur des cartes dont j’ai trop vite oublié les contours.

    Les rivages de la mer Morte sont situés au point le plus bas de la surface terrestre émergée. Voilà déjà une première raison pour s’y intéresser de plus près. Sa concentration en sel est telle que l’on y flotterait, que l’on ait pied ou non. Le Créateur a vraiment pensé à tout, et à tous ; même à concevoir une mer pour les personnes qui ne savent pas nager. Je me dis que cette mer-là serait idéale pour ma mère à moi.

    Je profite d’un jour libre pour m’y rendre avec deux de mes collègues. Comme dans beaucoup d’endroits prisés en Jordanie, l’accès à la plage est payant. Je conçois parfaitement qu’il puisse y avoir des espaces privés où un certain confort puisse être monnayé. Ce que je trouve regrettable, c’est qu’il n’y ait visiblement pas d’aménagements publics permettant aux plus modestes de profiter de ce patrimoine commun ; ce qui n’encourage pas non plus les possibilités d’échanges avec les étrangers. Je ne cède pas à l’angélisme de pensée qui voudrait que la mixité relève d’une évidence, qui devrait s’imposer à tous, et ne prétends pas qu’elle soit toujours la solution la plus facile à mettre en place. Pour autant, force est de constater que la séparation des gens mène dans la plupart des cas à une défiance réciproque. La vallée qui se trouve face à moi, de l’autre côté de la mer Morte, prend d’ailleurs la forme d’une tragique séparation. Celle des terres israélo-palestiniennes.

    Je vais me mettre à l’eau. Malgré le fait qu’il eût été communément admis que l’on puisse flotter sur la mer morte, une partie de moi reste tout de même sceptique. Ceci étant dit, nous sommes tout de même dans une région dont Jésus a foulé la terre. Et si, comme on le dit, il est parvenu à marcher sur l’eau, à mon tour de m’y essayer quelque deux mille ans plus tard. Voyons ce qu’il en est. J’avance doucement dans l’eau, tout me paraît normal. Puis, à mesure que j’évolue, celle-ci me paraît bien lourde. Je continue jusqu’à n’avoir plus pied et me mets soudain à flotter. Le miracle s’accomplit, j’ai l’impression d’être en apesanteur. L’eau, cet élément que je connais si bien, m’apparaît tout à coup sous une forme nouvelle. Nager n’a jamais été aussi facile. Mon corps est maintenu à l’horizontale par l’eau salée, je n’ai qu’à faire de légers mouvements avec mes bras pour faire avancer ma carcasse. Du reste, je n’irai pas bien loin, le périmètre de nage étant délimité par des bouées. Vu la surveillance militaire de la zone, il n’y a pas intérêt à se rapprocher trop près de la frontière jordanienne qui se situe au milieu de ce bras de mer.

    Je sors de l’eau pour aller m’enduire de boue. La mer Morte est tapissée d’une couche argileuse très riche en minéraux, qui constitue une excellente thérapie naturelle pour les soins de la peau. Il s’agit d’ailleurs d’un commerce assez lucratif. Ici, on ne la paye pas. Ou peut-être son prix est-il déjà inclus dans la somme que l’on a réglée pour avoir accès à la plage. J’en recouvre totalement mon corps, à l’exception évidente du contour de mes yeux. La boue sèche rapidement par ce soleil d’avril. Déjà fort rayonnant, il deviendra brûlant à mesure que l’été approchera. Nous sommes à plus de quatre cents mètres au-dessous du niveau de la mer, la chaleur se concentre dans cette cuve comme dans une cocotte-minute. Il faut y compter presque dix degrés de plus qu’à Amman tout au long de l’année.

    Je vais me rincer dans la mer, puis discute avec mes acolytes allongés sur l’eau. J’ai l’agréable sensation d’être installé dans une chaise longue. Cette impression est pour le moins particulière. Lorsque je ressors, j’aperçois un petit poisson mort échoué sur le rivage. La mer Morte porte bien son nom. Si l’on excepte les micro-organismes, il n’y a pas de vie possible dans ses eaux à cause du niveau surélevé de salinité. Les quelques poissons qui atterrissent dans cet immense bassin salé, au sortir des affluents d’eau douce, n’en ressortent pas vivants. Il convient donc, chers amis aux écailles, de nager dans le bon sens avant que le courant ne vous en laisse plus la possibilité.

    La journée se poursuit dans une alternance de baignades et de bains de boue. Le soir venu, le soleil se couche pour laisser la nature s’endormir. Je le regarde disparaître de l’horizon dans un moment de plénitude.

    ***

    « Dring driiing ». La sonnette retentit. Endormi que je suis, je ne réalise pas encore le retentissement de ses ondes. Son bruit se répète et finit par me faire sortir de mon sommeil. Nous sommes en pleine nuit, il doit être entre trois et quatre heures du matin. Je me demande bien qui sonne à cette heure-là. Je vais ouvrir la porte et reconnais le visage du taxi qui était venu me chercher à l’aéroport, lorsque j’avais atterri en Jordanie. Avec lui, un homme que je n’avais jamais vu mais dont je connais le prénom, la fonction et la nationalité. Il s’agit de Jake, Canadien de son état, et nouveau responsable de zone pour les opérations qui seront menées au sud du Yémen. J’ai donc un nouveau colocataire, et un nouveau responsable hiérarchique par la même occasion. Les salutations sont brèves. Il est bien trop tard pour faire la conversation, peut-être même un peu tôt. Je retourne me coucher, nous ferons connaissance durant la matinée à venir.

    Jake a l’air un peu aventureux. Il semble avoir vécu et travaillé un peu partout dans le monde. Il rapporte avec lui les histoires qui correspondent à chacune de ses expériences, et vu qu’il est proche de la retraite, il en a un paquet à raconter. En d’autres termes, c’est un vrai moulin à paroles. Ce week-end, il m’accompagne dans les reliefs du Wadi Ma’in, avec une autre personne récemment arrivée sur la mission. La vallée que nous surplombons cette fois domine la mer Morte, que nous contemplons du haut des falaises.

    Nous redescendons ensuite

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