Les infos françaises l’avaient annoncé: en cette fin avril, la péninsule ibérique connaît une vague de chaleur exceptionnelle. Constat d’une douceur crépusculaire surprenante à la descente d’avion. Confirmation d’une tiédeur déjà presque moite à 7 h 15 le lendemain matin, quand nous prenons la route pour rejoindre Penélope Cruz dans la campagne madrilène, pour une journée de photos et notre interview. Notre cerveau ne trouve pas meilleur prétexte pour nous bombarder des clichés lourdauds d’une Espagne éternellement « caliente » mâtinée de bombes latines. Telle la Sylvia de (de Bigas Luna, 1992) déambulant dans sa robe rouge à bretelles, le rôle qui a propulsé une inconnue de 18 ans dans l’orbite des stars. Les stéréotypes? C’est pourtant tout ce que l’actrice oscarisée, visage si familier de de l’Italien Emanuele Crialese où elle joue Clara, une mère de famille étouffée et touchante, a été unanimement saluée l’automne dernier. Le 5 juillet, elle sera Azucena dans la première réalisation de l’acteur et scénariste argentin Juan Diego Botto. Elle y interprète une mère proche de perdre son logement, qui se bat pour mettre fin aux expulsions immobilières dans une Espagne ébranlée par la crise financière de 2008. En pantalon de jogging, les traits tirés, elle démontre, une fois encore, comment avancer hors des sentiers battus lui réussit.
“Je me sens comme une éternelle étudiante”
Jun 01, 2023
5 minutes
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