Le Journal du dimanche

«Le courage collectif n’est pas mort »

Il n’aime pas la première personne du singulier. Encore moins être désigné comme un héros. On imagine aisément sa gêne quand le journaliste Romain Gubert, avec qui il a partagé quelques « moments forts », comme on dit pudiquement chez les militaires, lui a proposé d’assembler des morceaux de son histoire. Très peu pour lui. Il a fini par céder, même s’il ne l’assume pas tout à fait encore, à condition de rendre hommage dans son Éloge du courage* à ceux qui l’ont accompagné durant sa carrière au sein de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), dont il a quitté le commandement fin 2019. Aux inconnus, aussi, croisés au pied d’un immeuble en feu à Paris ou sur les terrasses le soir du 13 novembre 2015.

Aujourd’hui, il a rendu ses galons pour rejoindre le privé. « Je suis maître de mon destin », aime dire ce libre-penseur, dont l’émotion du regard fait oublier le visage en partie masqué. Ce masque, il le met aussi sur son histoire personnelle, qui l’a, comme d’autres, profondément constitué. Pour en saisir davantage, il faut s’attarder sur ses bagues, dont les pierres racontent ses missions en Afghanistan ou en Afrique ; ou l’écouter décrire ces instants où, sur son surf, il saisit la vague depuis quarante ans. Pour le reste, il faudra jouer aux devinettes. L’homme de 55 ans tait beaucoup de choses. Mais il y en a d’autres qu’il conte avec bonheur : le courage de ceux qui s’engagent, l’espace de quelques secondes ou le temps d’une vie.

Quelle est votre définition personnelle du courage ?

C’est une énergie alimentée par une volonté

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