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un couple dans le van: Trois cent soixante-cinq jours sur la route
un couple dans le van: Trois cent soixante-cinq jours sur la route
un couple dans le van: Trois cent soixante-cinq jours sur la route
Livre électronique235 pages2 heures

un couple dans le van: Trois cent soixante-cinq jours sur la route

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À propos de ce livre électronique

Changer de vie ? C’est possible !  Pour Sonia et Paul-Marcel, voyager en van afin de combler leur irrépressible envie de liberté s’est imposé comme une évidence. Un jour, ils ont quitté leur boulot, mis la clé sous la porte et se sont donné la permission de rêver durant une année sur les routes de l’Amérique.

Un couple dans le van raconte cette traversée intime du nord vers le sud, jalonnée
d’endroits et de paysages magnifiques. Imprégnés de d’une générosité toute latine qui
les a bouleversés, nos deux gringos confient leurs réflexions face au couple, au travail, à
la consommation, à l’environnement et à notre mode de vie occidental. Ce récit à la
découverte du monde, écrit dans un va-et-vient avec les « ongles un peu noircis »,
témoigne d’un formidable élan vers « l’autre », profond révélateur d’identité.

Un couple dans le van est aussi une ode à ce qui est le plus précieux et qu’on oublie, comme l’eau, quelque chose à manger, la sécurité, un toit, la confiance en soi, une bonne suspension, des rencontres, des amis, et surtout prendre le temps de vivre l’instant présent, tout simplement.
LangueFrançais
Date de sortie8 oct. 2019
ISBN9782924847176
un couple dans le van: Trois cent soixante-cinq jours sur la route
Auteur

Paul-Marcel Adam

Curieux des êtres et des choses, PAUL-MARCEL ADAM est un passionné de musique et de cinéma. Tour à tour infographiste, coordonnateur de production imprimée et concepteur Web, il travaille en entreprise et à son compte. La mi-cinquantaine marque le besoin de se réaliser et de vivre pleinement en requestionnant sa vie.

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    Aperçu du livre

    un couple dans le van - Paul-Marcel Adam

    Paul-Marcel Adam

    Sonia Sauvette

    UN COUPLE DANS LE VAN

    Trois cent soixante-cinq jours sur la route

    Éditions Château d’encre

    Titre: Un couple dans le van: Trois cent soixante-cinq jours sur la route / Paul-Marcel Adam, Sonia Sauvette.

    Noms: Adam, Paul-Marcel, 1962- auteur. | Sauvette, Sonia, 1975- auteur.

    Identifiants: Canadiana 20190030038 | ISBN 9782924847121 (couverture souple)

    Vedettes-matière: RVM: Adam, Paul-Marcel, 1962-—Voyages—Amérique. | RVM: Sauvette, Sonia, 1975-—Voyages—Amérique. | RVM: Autocaravanes—Amérique. | RVM: Amérique—Descriptions et voyages.

    Classification: LCC E27.5 A33 2019 | CDD 917.04/5412—dc23

    Édition: Lison Lescarbeau

    Révision: Dominique Stengelin

    Correction d’épreuves: Nathalie Savaria

    Grille intérieure et mise en page: Folio infographie

    Page couverture: Patrica Gaury

    Photos © Paul-Marcel Adam et Sonia Sauvette

    Dépôt légal – 3e trimestre 2019

    © 2019 Les Éditions Château d’encre inc.

    Les Éditions Château d’encre inc.

    2557, rue Moreau

    Montréal (Québec) H1W 2M9

    chateaudencre.com

    uncoupledanslevan.com

    Table des matières

    CHAPITRE 1

    Se réinventer

    Nicaragua, jeudi, 22 h

    La permission de rêver

    Changer de vie

    Le courage de plonger

    Nicaragua, jeudi, 22 h 55

    CHAPITRE 2

    La crise

    Surtout, ne pas se retourner

    CHAPITRE 3

    Où? Et comment?

    CHAPITRE 4

    Terra incognita

    Leçon numéro un

    Mon nouveau travail

    ¡Gringos!

    Code de conduite

    CHAPITRE 5

    Couper les fils

    Quitter ma famille, ma maison

    Ébranler mes certitudes

    CHAPITRE 6

    De l’importance du stationnement

    La béquille

    Être en sécurité

    Revoir ses critères

    Au chaud, avec du répulsif à coyote

    Coup de cafard

    CHAPITRE 7

    Les besoins primaires

    L’or bleu

    Apprendre à se nourrir

    Maslow et moi

    CHAPITRE 8

    L’hygiène ou redécouvrir ses odeurs... et celle des autres

    La douche froide

    La lessive

    Le papier hygiénique

    La bouteille et la Valise

    CHAPITRE 9

    La métamorphose de l’espace-temps

    S’approprier le présent

    Éloge de la lenteur

    La pura vida

    Ode à la lumière du Guatemala

    Le décalage

    CHAPITRE 10

    Retour sur terre

    CHAPITRE 11

    Jesús es el camino

    El Día de los muertos

    La mort triste

    Exorcisme au sommet

    Dieu nous surveille

    CHAPITRE 12

    L’intimité ou comment vivre dans 6 m²

    Et vous, vous vous engueulez souvent?

    Qu’est-ce que l’intimité?

    Et vous, vous vous engueulez toujours?

    CHAPITRE 13

    Quelque part plus au sud

    Comme des enfants

    CHAPITRE 14

    Du privilège d’être étranger

    Tour privé

    Le mariage de Lafayette

    CHAPITRE 15

    Le sens de la communauté

    Des forces telluriques mystérieuses

    La place des enfants

    Rêver

    CHAPITRE 16

    Audacieux, mais prudent

    Au bon endroit au bon moment… ou pas

    CHAPITRE 17

    Nous ne sommes pas seuls sur la route

    Au hasard des routes

    Deux vans et une Harley Davidson

    CHAPITRE 18

    La plaque

    CHAPITRE 19

    L’après-moi

    American way of life35

    CHAPITRE 20

    Voyager, ce n’est pas des vacances

    À la recherche du prochain paradis

    CHAPITRE 21

    267 jours

    La légèreté d’être

    CHAPITRE 22

    Leçons de vie

    Ce que veut dire «vivre ensemble»

    S’habituer à la générosité

    CHAPITRE 23

    Aventures à Tlacotalpan ou l’imprévisibilité des rencontres

    CHAPITRE 24

    Nager à Plastic Beach

    No botar basura

    Couper les arbres

    Plastic Beach

    CHAPITRE 25

    Un Nouveau Monde

    Au pays des clowns et des motmots

    Les telenovelas

    CHAPITRE 26

    Ainsi va le van

    Le choc culturel

    20 160 minutes

    ÉPILOGUE

    365 jours plus tard

    ANNEXES

    ANNEXE 1

    Trouver son bonheur

    Planifier

    Les non-négociables et la réalité

    Action !

    Les imprévus

    La touche finale

    En cours de route

    ANNEXE 2

    Qu’emporter sans s’emporter

    Les vêtements

    Les outils

    La cuisine

    Les produits d’entretien et d’hygiène corporelle

    La technologie

    ANNEXE 3

    Plaisirs administratifs et frontaliers

    Les documents

    Les entrées et les sorties

    La désinfection

    Le bureau de change

    Payer

    Les assurances

    Le contrôle

    Casa rodante au Mexique

    Les dépenses

    Les palmes

    Remerciements

    À mon père, mon inspiration.

    À Félix, ma fierté.

    À ma mère.

    À Louan, puisse ce récit te donner l’envie de découvrir le monde.

    La routine de l’aliénation ne vaut pas l’incertitude de la liberté.

    – Jacques Attali

    CHAPITRE 1

    Se réinventer

    Nicaragua, jeudi, 22 h

    J’ouvre en catastrophe un caisson du camper pour y prendre ma hache. Sonia me regarde faire, inquiète. Je sors dans la nuit rejoindre Ralf, notre ami voyageur qui fait déjà le tour des véhicules, armé de sa machette. La moto du voleur est stationnée derrière le van où Sonia et Lisa restent à l’abri. Avec ma lampe torche, je balaie la forêt environnante dans l’espoir d’y voir notre homme pendant que Ralf lui crie en espagnol de revenir avec son butin. C’est que le lascar est parti avec la bonbonne de gaz et l’adaptateur de nos compagnons, mais est-il seul? Armé? En train d’appeler des complices? L’adrénaline se répand dans mes veines. Mon cerveau bouillonne, mon cœur s’emballe. Ma hache à bout de bras, je ne pense qu’à faire sortir le malfrat de sa cachette, mais qu’arrivera-t-il s’il nous attaque? Je ne me vois vraiment pas m’engager dans un combat au corps à corps. Nous sommes isolés sur une île du Nicaragua, à plusieurs kilomètres de toute habitation, à chercher vainement un voleur qui connaît sûrement la forêt comme le fond de sa poche. Bon sang, qu’est-ce qu’on fout ici?

    La permission de rêver

    Partir en vacances, c’est se sentir revivre. L’expression me fait sourire et réfléchir. On pense immédiatement à des excursions de quelques semaines pour se déconnecter de son quotidien. On voit des choses magnifiques, on ralentit le rythme. Ensuite, on rentre à la maison et l’on retrouve les mêmes contraintes et les mêmes frustrations. Un jour au travail, le lendemain à la plage, puis retour les deux pieds sous le bureau. La parenthèse est refermée. Le choc est violent. Comme si notre quotidien ne pouvait intégrer naturellement des espaces de liberté, d’exaltation, de découverte.

    Combien de fois, assis devant mon ordinateur, ai-je souhaité m’évader en courant vers une destination idyllique? Je suis taraudé par l’impression lancinante de passer à côté de quelque chose. Quand j’en discute autour de moi, l’inévitable conclusion est «c’est comme ça», «à la retraite, on fera ce qu’on voudra», et puis, «ce n’est pas si grave que ça». Pour moi, «ça», ça ne peut plus continuer ainsi.

    L’étincelle de notre projet a jailli lors d’un séjour de deux semaines au Costa Rica. Un pays qui fait rêver, où tout est plus lent. Une nature omniprésente qui résiste à l’envahissement d’Internet. Cette courte escapade me révèle, comme aucune autre auparavant, qu’il y a d’autres manières d’être. J’expérimente une légèreté que je ne soupçonnais pas. Trois nuits dans une hutte du parc de Corcovado, à deux heures de bateau du premier village, coupé de la civilisation, m’achèvent. J’ai une boule au ventre. Quitter ce lieu magique signifie que dans 48 h, je serai de retour dans ma routine.

    Heureusement, ma partenaire me permet de rêver. L’idée farfelue de tout laisser tomber pour voyager s’impose progressivement. Elle incarne la possibilité de répondre à notre envie d’affranchissement. Je ressens la nécessité de revenir à une plus grande simplicité. Cette aventure comblerait la soif de vivre qui me tiraille.

    Sonia vient de s’envoler pour Paris afin d’aller y implanter le système sur lequel elle travaille depuis longtemps. Chargée de projet dans une multinationale, c’est une habituée de la classe affaires. Ce séjour est le premier d’une série infernale pour les quatre prochains mois. Cette fois-ci, elle est partie avec une labyrinthite contractée pendant nos dernières vacances. Elle passe les douanes en titubant, comme si elle avait trop bu. Ça ne me rassure pas.

    Nous savons tous les deux qu’il y a d’autres possibilités. Il nous appartient de choisir notre voie.

    Le moteur, c’est le désir.

    Changer de vie

    J’ai toujours pensé que la curiosité et la peur sont les deux grands pôles qui nous orientent. Le premier nous propulse vers l’avant, fait gravir les montagnes pour découvrir ce qui se trouve sur le versant opposé, pousse à aller vers autrui pour voir le monde avec ses yeux. Le second nous tire vers l’arrière, incite à s’enfermer, éloigne de l’étranger et de l’inconnu. La peur est essentielle pour nous protéger des risques inconsidérés, mais elle ne devrait jamais prendre le dessus sur la curiosité sous peine de nous scléroser.

    Les fins de semaine sont immanquablement source d’insatisfaction. Déchirée entre le désir de bouger et son projet de couture, Sonia se plaint de ne pouvoir faire tout ce qu’elle veut. Ses dimanches soir sont teintés d’angoisse. Pour ma part, j’ai besoin de lire pour me ressourcer. Pourtant, j’entreprends la construction d’un meuble, un ouvrage de longue haleine, ce qui joue contre moi. Ces deux jours de répit ne compensent jamais la semaine écoulée. Aux dernières heures, la mélancolie m’envahit.

    Nous avons établi qu’il est alors interdit de parler du retour au bureau. On profite des ultimes moments comme s’il n’y avait pas de lendemain. Le lundi matin, à voir le visage des gens dans le métro, c’est certain que je ne suis pas le seul à avoir ces réflexions. Bien sûr, il faut payer l’hypothèque et les factures, manger, s’habiller, remplacer son téléphone, aller boire un verre, gravir les échelons professionnels et sociaux, partir en vacances… Chaque motif est juste. Il faut accepter de payer le prix du fonctionnement de notre société.

    Ni Sonia ni moi ne voyons de gratification à vivre ainsi, à l’encontre de nos valeurs qui ont évolué. Il n’y a pas de système qui soit meilleur qu’un autre mais, dorénavant, celui-là ne me satisfait plus. Je m’y suis épanoui pendant de nombreuses années. J’en ai profité. Maintenant, le sentiment d’être bloqué dans la Matrice1 et d’abdiquer ma liberté augmentent mon stress.

    J’aspire à autre chose. Plus de rencontres axées sur des passions communes, plus de projets à mon image, plus de temps pour fonctionner à mon rythme, plus de partage avec ceux que j’aime. J’ai besoin de beauté, de poésie,de me dépasser, de donner du sens à mes actes. Je recherche la transcendance, mais cela ne s’incarne pas dans mon quotidien. Je me heurte aux limites de la voie que j’ai choisie.

    Sonia m’a souvent répété que, à 40 ans, elle voudrait changer de vie.

    C’est bientôt son anniversaire.

    Le courage de plonger

    Côté carrière, tout va bien et nous avons un bel appartement. La clé qui nous permettrait de réussir ce plan remet en cause ce modus vivendi. Je m’interroge sur ce qui compte vraiment.

    On se fixe l’objectif de faire un voyage qui nous mènera de Montréal jusqu’au Costa Rica. Départ pour les 40 ans de Sonia. J’ai le

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