En 1897, Marcel Mérieux, élève de Louis Pasteur, fonde à Lyon l’Institut Mérieux, d’où sortira le premier vaccin antitétanique.
En 2022, Alexandre Mérieux, son arrière petit-fils, 48 ans, dirige le groupe.
Entre 1897 et 2022, cent vingt-trois ans pendant lesquels quatre Mérieux, Marcel, Charles, Alain, Alexandre, auront mythifié leur patronyme légendaire et hissé leur lignée au rang de dynastie.
« Les Mérieux ont sauvé des millions de vies humaines dans le monde entier. Ils incarnent un capitalisme au service de la plus grande cause : la santé des peuples », admire Bernard Accoyer, ex-président LR de l’Assemblée nationale et grand ami d’Alain Mérieux, dont il vante « la générosité incomparable ».
Troisième de la lignée, Alain (fils de Charles et père d’Alexandre), est un homme rare. Quatre-vingt-quatre ans. Haut de taille. Il impressionne tant il se tient droit. On le sent sûr des valeurs qu’il porte. On perçoit surtout qu’il s’est forgé une carapace mentale et physique à toute épreuve. Pour tenir. Il émane de lui une humanité qui s’apparente à celle du croyant : « Le dimanche, je vais à la messe », glisse-t-il, ou encore « J’ai rencontré des hommes d’Église fabuleux ». Il n’en dit pas plus.
Il reçoit dans son bureau parisien au dernier étage d’un immeuble sis non loin de l’Élysée. Murs blancs,