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2012 : L'insurrection tranquille ?
2012 : L'insurrection tranquille ?
2012 : L'insurrection tranquille ?
Livre électronique192 pages2 heures

2012 : L'insurrection tranquille ?

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À propos de ce livre électronique

Stéphane Hessel proclame l'indignation principe de citoyenneté active. Roland Monnet en appelle à l'insurrection tranquille, démocratique et électorale aux élections législatives 2012 avec son livre " 2012 : l'insurrection tranquille ? "
LangueFrançais
Date de sortie12 déc. 2011
ISBN9782312006048
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    Aperçu du livre

    2012 - Roland Monnet

    cover.jpg

    2012 :

    L’insurrection tranquille ?

    Roland Monnet

    2012 :

    L’insurrection tranquille ?

    François Mitterrand 1971, qu’accompagne Roland Monnet

    « Ils vous ont confisqué le pouvoir ?

    Je vous le rendrai ! »

    LES ÉDITIONS DU NET

    70, Quai Dion Bouton – 92800 Puteaux

    © Les Éditions du Net, 2012

    ISBN : 978-2-312-00604-8

    Sommaire

    JANVIER 2011 : PROCESSION À JARNAC 9

    LE CONTE DE LA GRENOUILLE 11

    Klêros 13

    Catéchisme 14

    Le retour des Bonhomme ? 16

    MON MONDE 21

    Racines 21

    Antiraciste et anticolonialiste 24

    Guerres d’Indochine et d’Algérie, Frantz Fanon et le GONG 25

    1965 : MITTERRAND RECOURS RÉPUBLICAIN 29

    Comme ça ou comme çi ? 29

    L’inattendu 30

    Waldeck Rochet 33

    René Le Guen 37

    Pierre Mendès-France 39

    Le « Comité Marcel » 46

    Marcel Paul, pilote du renouveau économique,

    industriel et social dans le domaine de l’énergie 49

    Le Comité National de la Résistance. 50

    Le vote de la loi 50

    Le statut du personnel 52

    Gustave Monnet 54

    Pierre Bérégovoy 57

    LA RÉVOLUTION DES MUGUETS DE MAI 1968 61

    Pouvoir du peuple ou bien écume « bling-bling» ? 61

    L’après mai 68 63

    LA CONVENTION DES INSTITUTIONS RÉPUBLICAINES

    AU CENTRE DU PROJET D’UNIFICATION DES SOCIALISTES 67

    Le contrat socialiste résumé en 7 axes 69

    Préambule 69

    Engagement et anticapitalisme 69

    Nationalisations 69

    Le plan 70

    L’enseignement 70

    Politique internationale 71

    L’Europe 71

    Incidente : Le congrès du PS des 23-24-25 octobre 1981 à Valence.

    Ma motion. 71

    La fin de la CIR 75

    Le congrès d’Épinay 76

    SUS À ÉPINAY ! 83

    La Fédération Mondiale des Travailleurs Scientifiques 83

    Incidente : Prague 1973 84

    Vers d’autres horizons 87

    La double Léon’s connection 89

    Les mous de Dieu 92

    Gramsci : le pouvoir se gagne par les idées. 94

    Bonhomme ou Bazut ? 96

    LE CERCLE RÉPUBLICAIN EDGAR QUINET ARISTIDE BRIAND 99

    Racines 99

    Pourquoi Quinet, pourquoi Briand ? 101

    Et Briand ? 103

    Faut-il être « de gauche » pour être laïc et républicain ? 104

    Actions 106

    État des forces républicaines en France ? 110

    La question de l’Europe 112

    Les « Entretiens de Thoiry » 114

    Thoiry, le 1er Août 1914 115

    Thoiry, le 17 Septembre 1926 116

    SEUL LE PEUPLE EST LÉGITIME 121

    L’illégitime 123

    D’abord Victor Hugo, à la Chambre des Députés le 15 janvier 1850 124

    Extraits du discours d’Aristide Briand

    à la Chambre des Députés le 20 avril 1905 125

    Discours prononcé par le Chanoine du Latran, Président de la République Française, laïque et indivisible à Rome le 20.12.2007 126

    Pour une constituante 128

    SALUT FRANÇOIS MITTERRAND ! 133

    Janvier 2011: Procession à Jarnac

    « Mitterrand m’habite » psalmodient les disciples face au caveau mortuaire du ténébreux charentais.

    Voici qui fait un peu bal des vampires. Ou version rurale du mystère de l’incarnation. Voire exaltation initiatique profane. En tous cas concours de mieux ventriloquie mitterrandienne.

    On a connu pire comme parcours de guerrier du socialisme !

    Mais qu’inventer lorsque l’on a balancé par-dessus bord le bon vieux socialisme des Jaurès, Blum et Mitterrand modèle 1971 ?

    Vendre du Raisonnable Socialisme Compatible ? Idéologiquement un peu court sur pattes ! Alors battons com-tambours et sonnons pub-trompettes ! Quoi de mieux pour clouer l’opinion publique à l’idée que le pouvoir se joue en deux coups les gros et trois mois de campagne tous les cinq ans ?

    Or Mitterrand donna du temps au temps avant de se fonder irréversiblement socialiste.

    Il lui fallut d’abord trouver le peuple de gauche et l’enchanter à se vouloir, par lui, au pouvoir. Contrat rempli dès sa campagne présidentielle de 1965.

    Puis forger l’outil du « changer la vie » au congrès d’Épinay de 1971. Selon quatre axes :

    – Unification des socialistes ;

    – Projet d’union de la gauche autour d’un programme commun de gouvernement ;

    – Volonté de transformation sociale et politique dans un esprit jaurésien ;

    – Continuité et renforcement du programme du Conseil National de la Résistance.

    Alors 2012 ? Mondialisation juste et fatale néo libérale partant, le seul choix est-il le FMI polit-bureau du monde et un clone de DSK son prophète ?

    Ou bien espérer de la promotion Voltaire de l’ENA qu’elle accouche de quelques présidentiables présentables sur concours de courges sonores quant à l’origine du monde ?

    Certes, si nombre d’actes concourent à la postérité de la geste mitterrandienne 1971, d’autres l’entachent.

    Je parle du Mitterrand du « La rébellion algérienne ne peut trouver qu’une forme terminale : la guerre ».

    Je parle du Mitterrand, ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de répression de Guy Mollet, guillotineur – entre autres – de Fernand Yveton, agent du gaz d’Algérie et militant communiste coupable d’avoir aidé la résistance algérienne.

    Mais je désigne du coup aussi le Mitterrand de 1981 : il civilisa la République par la suppression de la peine de mort.

    Mais j’honore le Mitterrand du 1er juin 1958 : non seulement il ne votera pas l’investiture à de Gaulle mais en disqualifiera la posture à la tribune de l’Assemblée Nationale :

    « En septembre 1944, le général de Gaulle avait auprès de lui deux compagnons qui s’appelaient l’honneur et la patrie… ceux d’aujourd’hui se nomment le coup de force et la sédition ».

    De Gaulle ? Chef de la France Libre en juin 1940. Chef de bande en juin 58.

    François Mitterrand ? Bonaparte du socialisme avant 1971. Prisonnier « d’Hudson Lowe » en tous genres dans un St Hélène élyséen post 1984.

    De son épopée belle, pré-Épinay, j’en fus, brièvement. Sans rien y apporter d’éminent. Mais tout de même…

    … En lointain cousinage d’esprit des Jacques Bonhomme mais aussi des Fédérés 1871… Bébé Front Popu… Gamin CNR… Indocile militant syndicaliste auprès des Marcel Paul, René Le Guen et Gustave Monnet, le « changer la vie » de François Mitterrand ne pouvait qu’être mien.

    Le conte de la grenouille

    Si vous plongez une grenouille dans une marmite d’eau bouillante, elle va sauter du récipient et s’enfuir. Par contre, si l’eau est tiède elle va prendre ses aises et somnoler.

    Il suffit alors de monter doucement la température, par paliers, et le peuple, pardon la bestiole, s’habitue, continue à somnoler puis… cuit.

    Ainsi Jacques Bonhomme se laissa-t-il anesthésier en douceur, puis cuire, au nom de la fatalité révélée des choses.

    Inutile de chercher à nous masquer la réalité. Notre héritage culturel, fait de Raison critique et d’égalité en droits des citoyens entre eux, est en voie de dilapidation rapide.

    Le révisionnisme antirépublicain en arrive maintenant à persuader un grand nombre de Français de la pertinence de leurs propres renoncements sociaux, citoyens et philosophiques.

    La bataille culturelle qu’il mène relève en effet de l’exploit en matière d’intoxication de l’opinion publique.

    Avouons que c’est tout de même très fort de nous vendre l’obscurantisme du monde ancien d’avant les Lumières, la Déclaration des droits de l’homme et la laïcité républicaine comme moteur de la modernité !

    Avouons que, de la part des nouveaux prêcheurs d’avenir radieux, il est assez magistral de nous faire avaler que l’autonomie de choix et de pensée, qui fonde la modernité de l’homme de raison, est aujourd’hui obsolète, anti-productive et porte en germes tous les malheurs de l’humanité !

    Avouons qu’invoquer mânes de Pierre-Mendès France, la bouche en cul de poule et la larme à l’œil, ne manque pas de souffle en regard de la pensée mendésiste des années 1957-1958. Ainsi qu’introniser Jaurès et Guy Moquet références sarkoziennes !

    Les plus anciens d’entre nous se souviennent qu’avant-guerre le révisionnisme antirépublicain, brutal et insurrectionnel, gueulait à tout va « À bas la gueuse ! » et « Plutôt Hitler que le Front Populaire ».

    Puis la défaite de 1940, « divine surprise » pour l’Action Française de Charles Maurras, le Comité des Forges et la haute hiérarchie de l’Église catholique, permit à Pétain d’abolir la République.

    Une fois le nazisme vaincu en 1945, l’Église catholique dut se résoudre à reconnaître enfin le régime républicain et la collaboration  économique encaisser le rude choc du programme établi par le Conseil National de la Résistance :

    Etablissement de la démocratie la plus large.

    Liberté de la presse et son indépendance à l’égard des puissances d’argent.

    Instauration d’une véritable démocratie économique et sociale impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie.

    Retour à la Nation des grands moyens de production monopolisés fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques.

    Reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d’un syndicalisme indépendant.

    Jusqu’à une date, somme toute assez récente, le révisionnisme antirépublicain se contentera de susurrer doucereusement :

    « Vous voyez bien que le modèle français ne marche pas : Nous ne travaillons pas assez ! Nous sommes de vilains arrogants avec notre laïcité à la française ! »

    Mais maintenant, c’est haut et fort qu’il proclame ses objectifs :

    « Défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance ».

    Les dignes héritiers du Comité des Forges antisocial et briseur de grèves d’avant-guerre disposent de formidables trésors de guerre destinés à soudoyer les politiques et « fluidifier » les relations sociales.

    Mais surtout, partie prenante du néo libéralisme financier globalisé et déchainé depuis la chute du mur de Berlin et la fin du communiste culturel, social et politique, ils ont mis au rancart l’organisation fordiste du travail et, du coup, les rapports de force de type « lutte de classes ».

    Embrigadée dans des systèmes multi nationaux financiers complexes et opaques par l’intermédiaire de managements s’inspirant de « direction participative par objectifs », sans interlocuteurs à portée de voix et de ripostes, toute activité humaine se voit intégrée, bon gré mal gré, à la finalité de l’économie globale de marché.

    Cette révolution culturelle, dite de l’école de Chicago, n’est rien d’autre que le surgeon de la Raison spirituelle et temporelle de Droit Divin d’ancien régime pré Lumières.

    Cette approche fondamentaliste du sacro-saint marché, Régulateur Suprême des destinées individuelles et collectives humaines convoque somme toute une morale quasi religieuse.

    Il convient d’expier le néo péché originel du « vivre au-dessus de nos moyens » par l’incertitude, la pénurie équitablement répartie et le silence des agneaux. Et s’en remettre à l’Espérance religieuse comme le profère l’illégitime Monsieur Sarkozy au regard de l’histoire laïque et sociale de la République Française.

    Du coup, le rachat d’avoir trop été s’incarne-t-il en marchandisation de l’école, la santé, l’eau, l’énergie, les transports, l’information qui congédient l’égalité républicaine. Béquillée par les fondamentalismes islamiques et chrétiens consolateurs du quotidien gonflés à l’espérance divine.

    KLÊROS

    Toute religion a pour clergé des « biens lotis » expliquant les tables de la loi.

    Le dogme de la prééminence du Marché sacralisé et du principe de concurrence juste et parfaite érigé en Vérité Révélée Absolue rassemble le monde financier et la classe politico-médiatique en un système de consensus mou d’ordre juste, moral et équitable dont ils ne se disputent qu’à la marge les fondements.

    Les grecs anciens usait du mot « klêros » pour désigner les gens ayant « tiré le bon lot ».

    Evoluant par la suite en latin ecclésiastique, il devint « clericus » et s’appliqua aux chrétiens ayant choisi la « bonne religion » par rapport aux païens.

    Et, depuis Gambetta, nous savons que « Le cléricalisme, voici l’ennemi ».

    Mais force est de constater que Klêros a tranquillement mené à bien son entreprise de reconquête culturelle de l’opinion publique.

    Et catéchisé Jacques Bonhomme aux normes de la dépossession intellectuelle et matérielle de sa citoyenneté.

    D’avant- guerre, je conserve le souvenir d’une expression populaire usitée dans le Pays de Gex pour illustrer ce qui faisait rengaine : « la vioule ».

    Ce mot, certainement issu du nom de l’instrument au son duquel dansaient les Bonhomme, la vielle ou la viole, sur un mode répétitif et lancinant, taxait ironiquement les redites, rappels et assertions des « sachants ».

    Ainsi : « Le curé a encore fait sa vioule ! », accompagné du geste de tourner la manivelle de l’instrument.

    De nos jours, la vioule a pris un tout autre essor. C’est la rengaine de fond dont nous bassine klêros pour nous expurger de notre corpus républicain.

    CATÉCHISME

    Klêros : De l’ordre juste nouveau tu feras ton miel.

    Jacques Bonhomme : Mieux ! J’en serai l’abeille !

    Klêros : De l’esprit critique tu feras litière.

    Jacques Bonhomme : Certes ! La critique est la

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