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La métamorphose (version traduite en Français + Biographie de l'auteur)
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Livre électronique77 pages1 heure

La métamorphose (version traduite en Français + Biographie de l'auteur)

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À propos de ce livre électronique

Métamorphose :  plongée dans l'absurdité kafkaïenne 


Franz Kafka nous invite

LangueFrançais
Date de sortie11 mars 2024
ISBN9782959220111
La métamorphose (version traduite en Français + Biographie de l'auteur)
Auteur

Franz Kafka

Born in Prague in 1883, the son of a self-made Jewish merchant, Franz Kafka trained as a lawyer and worked in insurance. He published little during his lifetime and lived his life in relative obscurity. He was forced to retire from work in 1917 after being diagnosed with tuberculosis, a debilitating illness which dogged his final years. When he died in 1924 he bequeathed the – mainly unfinished – manuscripts of his novels, stories, letters and diaries to his friend the writer Max Brod with the strict instruction that they should be destroyed. Brod ignored Kafka’s wishes and organised the publication of his work, including The Trial, which appeared in 1925. It is through Brod’s efforts that Kafka is now regarded as one of the greatest novelists of the twentieth century.

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    Aperçu du livre

    La métamorphose (version traduite en Français + Biographie de l'auteur) - Franz Kafka

    La Métamorphose

    Franz Kafka

    Traduit par Aude Quenehen

    Le texte est du domaine public. Les modifications et la mise en page de cette version sont protégées par le droit d'auteur © 2024 par Éditions Renard. Les éditeurs ont déployé tous les efforts raisonnables pour garantir que ce livre est effectivement dans le domaine public dans tous les territoires où il a été publié, et s'excusent pour d'éventuelles omissions ou erreurs commises. Des corrections pourront être apportées aux futures impressions ou publications électroniques.

    Table des matières

    I

    II

    III

    BIOGRAPHIE

    I

    Un matin, lorsque Gregor Samsa se réveilla de rêves agités, il se retrouva transformé dans son lit en horrible vermine. Il reposait sur son dos en forme de cuirasse, et s’il levait un peu sa tête il pouvait voir son ventre brun, légèrement bombé et divisé par des arcs en sections rigides. La literie le recouvrait à peine et paraissait prête à glisser à tout moment. Ses nombreuses pattes, lamentablement fines comparées à la taille du reste de son corps, s’agitaient impuissantes sous ses yeux.

    « Que m’est-il arrivé ? » pensa-t-il. Ce n’était pas un rêve. Sa chambre, une chambre d’humain, bien qu’un peu trop petite, reposait paisiblement entre ses quatre murs familiers. Une collection d’échantillons de tissus reposait étalée sur la table ; Samsa était un représentant de commerce. Au-dessus de celle-ci était accrochée une photographie qu’il avait récemment découpée d’un magazine illustré et placée dans un beau cadre doré. On y voyait une dame vêtue d’un chapeau et d’un boa en fourrure, assise bien droite, levant vers le spectateur un lourd manchon de fourrure qui couvrait tout le bas de son bras.

    Gregor se tourna ensuite pour observer le temps maussade par la fenêtre. On pouvait entendre les gouttes de pluie frapper la vitre, ce qui le rendit plutôt triste. « Et si je dormais encore un peu pour oublier cette absurdité ? » pensa-t-il, mais il n’y parvint pas car il avait l’habitude de dormir sur le côté droit, et dans son état actuel il ne parvint pas à se mettre dans cette position. Peu importe avec quelle force il se lançait sur sa droite, il roulait toujours dans sa position initiale. Il dût essayer une centaine de fois, ferma ses yeux pour ne pas avoir à regarder ses jambes flageoler, et s’arrêta uniquement lorsqu’il commençait à y ressentir une légère douleur qu’il n’avait jamais ressenti auparavant.

    « Oh mon dieu », pensa-t-il, « quelle carrière fatigante j’ai choisi ! Voyager jour après jour. Faire des affaires ainsi demande bien plus d’efforts que de créer son propre commerce à la maison. En plus de cela, il y a le fléau de voyager, l’inquiétude de rater ses correspondances de trains, la nourriture fade et irrégulière, le contact avec des personnes constamment différentes, qui empêche de vraiment connaître qui que soit ou de créer des amitiés. Au diable tout ça ! » Il sentit une légère démangeaison sur le haut de son ventre ; il se releva lentement en poussant son dos contre la tête du lit, de manière à pouvoir mieux lever sa tête. Il trouva d’où venait la démangeaison et vit qu’il était couvert de plein de petites taches blanches dont il ne savait pas quoi faire. Lorsqu’il essayait de sentir la zone avec une de ses pattes, il la retirait rapidement car dès qu’il la touchait, il était pris d’un frisson.

    Il se laissa glisser dans sa position initiale. « Toujours se lever tôt » pensa-t-il, « ça rend stupide. On a besoin d’avoir assez de sommeil. Les autres représentants de commerce ont une vie de luxe. Par exemple, dès que je retourne à la maison d’hôtes dans la matinée pour copier un contrat, ces messieurs sont toujours assis là à manger leur petit déjeuner. Je devrais essayer avec mon patron, je serais viré sur le champ. Mais qui sait, peut-être que ce serait la meilleure chose pour moi. Si je n’avais pas à penser à mes parents, j’aurais donné mon préavis depuis longtemps. Je serais allé voir le patron et je lui aurais dit ce que je pense, dit tout ce que je veux, je lui aurais fait savoir ce que je ressens. Il en tomberait de sa chaise ! C'est un drôle de métier que d'être assis à son bureau et de parler à ses subordonnés de là-haut, surtout quand on doit s'approcher parce que le patron est malentendant. Enfin, il y a toujours de l’espoir. Une fois que j’aurais l’argent pour lui rembourser la dette de mes parents, encore cinq ou six années je suppose, c’est ce que je ferai. C’est là que je ferais de grands changements. Mais d’abord je dois me lever, mon train part à cinq heures. »

    Il jeta un œil à son réveil, qui faisait tic-tac sur sa commode. « Mon Dieu ! » pensa-t-il. Il était six heures et demie et les aiguilles continuaient d’avancer discrètement, il était même plus tard que six heures et demie, plutôt sept heures moins le quart. L’alarme n’avait-elle pas sonné ? Si, mais était-il possible de dormir tranquillement à travers le bruit des meubles agités ? Certes, il n’avait pas dormi paisiblement mais sans doute plus profondément à cause de cela. Que devait-il faire maintenant ? Le prochain train partait à sept heures. S’il voulait y embarquer il devait vivement se dépêcher et la collection d’échantillons n’était toujours pas dans ses affaires. De plus, il ne se sentait pas particulièrement vif ou en forme. Et même s’il arrivait tout de même à prendre ce train il n’éviterait pas la colère de son patron car l'assistant de bureau aurait été là pour voir partir le train de cinq heures, il aurait fait son rapport sur l'absence de Gregor depuis longtemps. L’assistant de bureau était l’homme du patron, sans caractère, et sans aucune compréhension. Et s’il se déclarait malade ? Mais ce serait extrêmement suspect car en cinq années de service, Gregor n’était pas tombé malade une seule fois. Son patron viendrait sûrement avec le médecin de la compagnie d’assurance médicale, accuserait ses parents d’avoir un fils fainéant, et accepterait la recommandation du médecin de ne pas faire de demande d’indemnisation, car le médecin était persuadé que personne n’était jamais vraiment malade, mais que beaucoup étaient simplement fainéants. Et d'ailleurs, aurait-il eu tout à fait tort dans ce cas ? En effet, Gregor, hormis une somnolence excessive après avoir dormi si longtemps, se sentait tout à fait bien et avait même bien plus d’appétit que d'habitude.

    Il réfléchissait rapidement à tout ça, incapable de se décider à se lever, lorsque le réveil sonna sept heures et quart. Il entendit un coup délicat sur la porte, près de sa tête. « Gregor », appela quelqu’un. C’était sa mère. « Il

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