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Histoire d'amour gay
Histoire d'amour gay
Histoire d'amour gay
Livre électronique221 pages2 heures

Histoire d'amour gay

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À propos de ce livre électronique

La drogue est un indice du mal de vivre

Jim se laisse tenter par des produits stupéfiants, un monde interlope gravite autour d'eux. Ce monde interdit peut-être un attrait, surement un besoin de se différencier des autres. Sans doute, se suicide-t-on en s'adonnant aux mondes artificiels ?

Fumer un joint ou un tarpé, est surement l'expression d'une liberté. La toxicomanie est souvent le chemin qu'empruntent ces fumeurs de cigarettes mal roulées. Les addictions peuvent être nombreuses, la consommation répétée d'un produit — tabac, alcool, drogue — peut conduire à une perte de contrôle de la consommation, on perd sa liberté de choix vis-à-vis du produit. Des perturbations dans la vie familiale, sociale ou professionnelle peuvent en résulter. Aujourd'hui, d'autres comportements peuvent être considérés comme des addictions, tels que les jeux et le temps passé sur les réseaux sociaux, à l'époque où se situe mon récit, le monde numérique n'existait pas.

Un jour, Jim est témoin d'un meurtre.

Quelques jeunes ont assassiné un de ses copains qui se prostituait. Ils ne veulent pas qu'il parle. Ces jeunes ont une origine magrébine. On est dans les années 70, on ne parlait pas d'islam, d'islamisme, d'islamogauchiste, d'islamophobie. C'est de la violence ordinaire. L'explication de la délinquance est liée à la personnalité de l'agent et non à son appartenance ethnique ou ses croyances religieuses. Les causes exogènes de la délinquance sont connues, on peut citer les inégalités et l'origine sociale, le développement économique, les pays pauvres connaissent moins de délinquance, le type urbain, les grands ensembles, la promiscuité favorise la criminalité. On oppose en général à celle-ci, les causes endogènes, ce qui tient à la personnalité du délinquant, ce qui vient de l'hérédité, de la famille, de la maladie ou de la morphologie.

Pour Lombroso, le criminel est une personne anormale, des causes biologiques ou morphologiques expliquent sa déviance sur le chemin du crime. La multiplication des causes qui conduit à l'agent à commettre une infraction peut conduire à une erreur d'interprétations. La difficulté de déterminer la cause principale du fait délictueux conduit à rechercher dans la religion la raison du comportement.

Ce livre est l'histoire aussi d'un crime sordide, c'est un livre policier, on n'y rencontre pas un Hercule Poirot. On est loin d'un ouvrage d'Agatha Christie. C'est juste un crime qui perturbe une histoire naissante.

LangueFrançais
Date de sortie27 févr. 2024
ISBN9798224034710
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    Aperçu du livre

    Histoire d'amour gay - Carol Froment

    Histoire d'amour Gay

    ––––––––

    Carol Froment

    Table des matières

    Chapitre 1

    Chapitre 2

    Chapitre 3

    Chapitre 4

    Chapitre 5

    Chapitre 6

    Chapitre 7

    Chapitre 8

    Chapitre 9

    Chapitre 10

    Chapitre 11

    Chapitre 12

    Chapitre 13

    Chapitre 14

    Chapitre 15

    Chapitre 16

    Chapitre 17

    Chapitre 18

    Chapitre 19

    Chapitre 20

    Chapitre 21

    Chapitre 22

    Chapitre 23

    Chapitre 24

    Chapitre 25

    Chapitre 26

    Chapitre 27

    Chapitre 28

    Chapitre 29

    Chapitre 30

    Chapitre 31

    Chapitre 32

    Chapitre 1

    Je me nomme Jim. Seize ans, une allure mince, la teinte de mes cheveux se rapproche plus du châtain que du blond. Je les peigne d’une manière spéciale en tentant de copier la coupe des Rolling Stones. Je passe beaucoup de longues minutes à la façonner, paraitre négligé exige une perte de temps chaque matin. Je m’en étonne à chaque fois. Mon vœu se concrétise si mes cheveux donnent l’impression qu’un coup de vent les a balayés.

    J’habite Besançon. J’ai grandi au sein du quartier des Orchamps, construit à la fin des années cinquante, la couleur grise des bâtiments dégage une monotonie étouffante. Les regarder apporte autant de plaisir que de lire u texte au style monocorde.

    Mon enfance et la timidité ont formé un couple indissociable. Tout au long de mes jeunes années, j’ai fréquenté des psychologues et des orthophonistes et des spécialistes.

    Après un été où la chaleur excessive a laissé une trace indélébile au sein des souvenirs, l’automne arrive, cette saison, à l’égard de milliers d’enfants et d’adolescents, sonne la fin des grandes vacances. La sonnerie de la rentrée des classes brise les rêves des jeunes.  

    Septembre 1976, un début d’année scolaire entre en scène.

    Après la troisième, je rejoins un lycée professionnel. Ce changement d’établissement équivaut à une vie nouvelle. Je m’y rends seul. La peur me serre le ventre comme si l’on y tordrait un nœud. J’ai envie de fuir cet endroit sans savoir où j’irais.

    Par habitude, on désigne cet établissement par son nom d’origine : École d’horlogerie. Les Bisontins l’appellent l’Horlo. Son titre officiel est lycée Jules Haag.

    Scindé en deux parties : les sections techniques et les professionnelles, des barrières invisibles les séparent.

    Avant cette rentrée scolaire, une mini révolution a secoué ma vie. Je me suis éclipsé du cadre familial. Une colonie de vacances m’a accueilli pendant un mois. L’assistante sociale du collège m’a aidé à partir. L’infini bleuté m’a offert des paysages inoubliables.

    Le camp recevait des adolescents, le séjour se déroulait sous la tente à l’intérieur d’un village de toile. Le but poursuivi consistait à traverser la Corse d’ouest en est. Sous mes pieds, cette terre particulière battait à l’égal d’un cœur. Avant d’arriver à la plage, les vagues s’entendaient au loin, l’odeur maritime exaltait mes narines. Perché sur un petit monticule de sable, devant mes yeux à l’instar d’un trésor s’offrait la Méditerranée. Sa couleur se conjuguait au bleu, cette teinte ne finissait pas à l’horizon ; elle continuait au-delà de la vision et se mariait à l’incommensurable. Mes camarades allaient se baigner, moi, l’immensité azurée avait capturé mon regard et mon esprit, je restais paralysé, la mer me subjuguait.

    Deux jours plus tard, Éric m’a apostrophé, nous rentrions de la plage. Ses cheveux blonds s’accommodaient de son teint mat et de son corps svelte, extraverti alors que je représentais l’antonyme de ce qualificatif. 

    — Nous accompagnes-tu, Jim, on va boire un verre au troquet ?

    — Oui, j’arrive ! 

    Ma montre indiquait dix-neuf heures. Je rejoignis une dizaine de jeunes. Du sable fin recouvrait le sol de la buvette attenante au camping. On y avait posé des tables, des parasols nous abritaient du soleil mourant. Ils s’abreuvaient de bières ou des panachés, j’ai commandé un panaché. Le verre entre ses mains, je l’ai amené à ma bouche, je n’avais jamais bu une goutte d’alcool auparavant ; un baptême du feu se réalisait en quelque sorte. Le gout et la saveur me prenaient au dépourvu. Je remettais en cause mon rejet forgé au fil des ans. Mon avis s’est modifié à une simple gorgée sans que je m’en sente offusqué.

    Le plus enivrant consistait en la présence de filles revêtues de maillot de bain assises à côté de moi. Leurs allures sages n’ont pas empêché que cette promiscuité engendrât un frémissement au bas ventre. On me parlait, je répondais, pour autant je n’engageais pas la discussion.

    Je m’intégrais au groupe sans rencontrer de difficultés.

    Un soir, nous décidions de passer une nuit blanche sur la plage autour d’un feu de bois.

    Le brasier illuminait l’obscurité, la discussion s’animait, elle concerne surtout la musique rock. Les minutes s’écoulent, ensuite les heures les imitaient ; le matin se levait, nous allions nous nous coucher.

    Un sujet de conversation revenait souvent : le hachich. Ce mot tabou s’avérait nouveau, aussi énigmatique qu’un terme latin. Il semblait omniprésent chez eux.

    Je me saisissais d’une cigarette tendue. La première bouffée me brula la gorge. Je toussais, mais je m’adoptais en crachant au sol.

    Le retour vers la solitude m’apeurait.

    Ce temps passé en corse a marqué un tournant au sein de mon existence. Enfant solitaire, après ce séjour, je me suis ouvert aux autres comme si par un coup de baguette magique, on m’avait transformé.

    Un souvenir qui date de l’école primaire, jean Zay, revient me percuter en me chantant un air connu. Je suivais le grillage de la cour de récréation. La sonnerie cessait le parcours. Elle appelait les élèves à se ranger à l’image d’un troupeau de moutons, ils devaient remonter en classe.

    Le temps s’avérait long à attendre, surtout en hiver. Cinq saisons froides à suivre le périmètre de cette cour, je la connaissais par cœur. Chaque trou ou imperfection du goudron s’incrustaient en moi.

    Les enseignants allaient et venaient au milieu de cet espace. Ils ne me voyaient pas. Devenu invisible, ils ne prenaient pas garde à moi. L’indifférence causait plus de dommages qu’une paire de gifles donnée par les plus grands.  

    Le grillage de l’école primaire s’est éclipsé, sa réapparition aurait le gout de l’enfer. Lorsque je m’arrêtais devant cette claie, mes rêves m’aidaient à m’enfuir de ce monde. Mon esprit s’envolait en direction des océans en abandonnant mon corps blotti au treillage de fil d’acier.  

    Au fond de mon cœur logent les regards de mes camarades de ce camp corse à jamais incrustés à l’égal d’un tatouage indélébile. 

    Dans la cour du lycée professionnel, mes yeux se perdent sur les listes de noms collées sur des colonnes en métal rouillées. Je recherche le mien.

    Ce vieux bâtiment me donne la nausée.

    Le collège m’a orienté vers un BEP de micromécanique. Ce choix semblait aberrant. Les cours de travaux manuels dispensés de la sixième à la troisième n’ont pas démontré une détention d’un don particulier en ce domaine.

    Autour de moi, des jeunes affligeants, la fadeur de leurs traits et la blancheur de leurs teints m’effraient. Ils distribuent des notes aux filles. Le plastique vaut mieux que l’être.

    Un monde s’écroule.

    Les travaux pratiques de micromécanique se dérouleront au sein d’une immense salle dotée de grandes baies vitrées. J’y découvre des fraiseuses, des tours et autres rectifieuses traumatisantes. Le véritable instrument du lycéen prend la forme d’une lime. J’en ai eu des nuits cauchemardesques.  

    Désemparé, déçu et dégouté, je prends conscience de l’absence d’amour entre moi et ce machinisme.

    Cet établissement me révulse.

    Quatre mots occupent ma pensée : la liberté, la Méditerranée, le sable chaud et le vent marin.

    Je rejette ce mois de septembre, cet été finissant, cet automne naissant, ces feuilles mortes qui tombent des arbres jaunissants.  

    Maussade, je rentre chez moi. Je hais cette école. Cette classe m’oppresse et m’étouffe, je rencontre du mal à respirer en pensant à elle.

    Chapitre 2

    Horrifié, j’écoute ma mère idéaliser mon avenir au cœur d’une usine en étant un ouvrier qualifié. Cet univers me dégoutte, j’en suis démoralisé.

    Ma mère est une personne petite et maigre, ses cheveux frisés possèdent la couleur du zan. Elle revêt tous les jours une blouse de nylon bleu. Femme de ménage, elle nettoie et frotte les domiciles de gens aisés. Mon père est un homme petit et maigre, sans beauté et sans qualité. Ouvrier sans qualification, il travaille en répétant sans cesse les mêmes gestes, il imite un robot humanisé. Si ma mère décrit leur situation pécuniaire, elle déclare :

    — On n’a pas d’argent, mais on est honnête !

    Elle se lamente sans cesse à propos de son destin. Le ton de sa voix marque la fatalité. Son regard observe le plafond, puis ses mains, ensuite ses doigts se croisent, puis elle se tait. Ce rituel s’accomplit chaque fois qu’elle se plaint. Ses jérémiades ressemblent à un cri lugubre.

    Mon père à la sortie du travail rejoint des amis à l’intérieur d’un bar, il boit de petits ballons de vin rouge. Parfois, il alterne avec des bières. Aviné, le soir, il rentre, il titube en remontant les escaliers.

    Ma mère ne dit rien. De temps à autre, elle se lamente.

    Mon père n’est pas bricoleur. Ce fait lui glace le sang. S’il aspire à donner un coup de marteau, au lieu de taper la tête du clou, il frappe son pouce. Il hurle. Il a trop mal, il ne peut pas continuer. Les pointes ne se fichent pas, alors ma mère jure de s’être mariée avec un homme si bête.

    Je l’ai toujours vu ivre mort le soir, endormi, la tête au milieu de son assiette.

    Un souvenir revient. La scène se joue à la représentation d’un film sur grand écran, assis sur un strapontin imaginaire, j’en reste l’unique spectateur.

    J’approchais de mes huit ans. De retour à midi, je me dépêchais en convoitant de prendre mon repas en même temps que mon père. Il travaillait d’équipe et apprêtait le déjeuner. Dès que douze heures sonnaient, il mangeait sans perdre un instant. Même en dehors de l’usine, l’exactitude de la pointeuse martelait chaque minute de sa vie. Nous dévorerons du ragout, la saveur de ce plat humait mes babines.

    Je ne courrais plus dans le but de rejoindre mon père.

    Aujourd’hui, ce mets se révèle sans odeur et sans bouquet. Ma mère le confectionne à base de pommes de terre, de carottes et de bœuf du deuxième ou troisième choix.

    Un après-midi à l’école primaire, lors de la récréation, des élèves jouaient au football au milieu de la cour. Ils me bousculèrent. Ma tête heurta un mur. Je chancelai et titubai. Je me demandais s’ils ont cherché à me faire tomber.

    Je représentais le souffre-douleur des autres. Ils refoulaient leur malêtre sur moi. Ils exultaient de cet amusement au cours de la récréation. Moi, seul, abandonné, exclu des jeux, je n’osais pas me défendre.

    Le maitre avait demandé qu’on me raccompagnât chez moi à la sortie. Je refusais cet aide sans formuler cette négation. Un souhait m’étreignait, je désirais que l’on m’oublie à la sonnerie !

    J’ai honte de mon père.

    Le soir, au milieu de ma chambre, j’attends que les minutes s’égrainent. Celles-ci mesurent mon ennui. Las, je feuillète un livre.

    Quelques-uns trainent au sol, je connais par cœur leurs intrigues. L’achat d’un nouveau ou le paiement d’une cotisation de bibliothèque s’avère trop onéreux.

    Ma mère justifie cette carence par des envolées délirantes. Elle s’éloigne du sujet sans s’en rendre compte.

    — Les écrits ne servent à rien, leur utilité se résume à forger des fainéants. Au sein de la famille, nous ne perdons pas notre temps en lisant. Fiers de travailler en tant qu’ouvriers d’usine, nous gagnons notre repas journalier à la sueur de notre front. Si nous désirons manger, nous n’attendons pas les allocations !

    Elle mentionne sans cesse la présence d’un ennemi invisible. Reconnaissable, il subsiste grâce aux secours sociaux. Sa voiture puissante vrombit au sein des quartiers. Elle fulmine, car en travaillant toute la journée, elle n’a pas la possibilité de s’acheter un vélo. 

    Mes parents ne possèdent pas de véhicule. Mon père se rend à l’usine à mobylette, ornée de nombreux clignotants, elle scintille de toutes les couleurs.

    La famille ne part pas en vacances. L’aide sociale prend en charge mes séjours en colonie de vacances. Cet apport d’un peu d’oxygène permet l’oubli de la grisaille du quotidien.

    Au domicile familial, en me cloitrant à l’intérieur de ma chambre, le plus souvent, allongé, j’attends le moment de me glisser sous les draps.

    Plus jeune, je courrais autour du bâtiment en tentant d’attraper des ombres invincibles.

    Les cloisons bleu pâle n’ont pas changé depuis ma naissance, j’ai l’impression qu’elles souffrent de chlorose.  

    Chapitre 3

    Quand je quitterai le lycée, je travaillerai au milieu d’un atelier. L’échauffement des huiles et du métal imprègnera mon être. Les copeaux bleutés remplaceront le roulement des vagues sur la plage. Fataliste, je sais que je ne pourrais pas changer le cours de ma vie.

    Le soir, je pense encore au séjour en Corse, aux vagues, au sable, aux filles, aux garçons et au soleil.

    Au fil des jours, je prends conscience de l’atrocité

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