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LE NEANT, LES TENEBRES ET LA LUMIERE
LE NEANT, LES TENEBRES ET LA LUMIERE
LE NEANT, LES TENEBRES ET LA LUMIERE
Livre électronique107 pages1 heure

LE NEANT, LES TENEBRES ET LA LUMIERE

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À propos de ce livre électronique

Même si ce n’était pas du tout ce qu’il cherchait, Edward Naught a découvert ces secrets. Ce neurobiologiste de réputation internationale, qui est maintenant décédé, dirigeait un grand laboratoire à l’université Stanford en Californie. Il a remporté le prix Nobel de physiologie ou médecine pour ses travaux de recherche sur les mécanismes génétiques impliqués dans les processus de développement du système nerveux. Naught était aussi un matérialiste athée militant qui a écrit quelques ouvrages visant à se débarrasser de la religion et à enterrer Dieu. Par ailleurs, il était un alpiniste de haut niveau. Il y a quelques années, alors qu’il venait de terminer en solo l’ascension du mont Rainier, l’un des plus hauts sommets d’Amérique du Nord, Edward Naught quitta brusquement son corps physique et fit l’expérience du Néant, du labyrinthe et des Ténèbres. De plus, il visita un monde céleste et put dialoguer avec l’Un, la Source de Tout Ce Qui Est. L’Un lui transmit les clés essentielles de l’omnivers et lui fit faire l’expérience du Tout. Il/Elle demanda aussi à Naught de devenir l’un de ses messagers.

Le Néant, les Ténèbres et la Lumière est le récit qu’il écrivit après son aventure fantastique. Dans ce livre, il décrit ses expériences et nous révèle les précieux enseignements qu’il a reçus.
LangueFrançais
Date de sortie14 févr. 2024
ISBN9782896266258
LE NEANT, LES TENEBRES ET LA LUMIERE
Auteur

Mario Beauregard

Mario Beauregard est un chercheur en neurosciences et un auteur connu à l’échelle internationale. Ses travaux de recherche portent principalement sur les rapports entre l’activité du cerveau et les états élargis de conscience. L’un des artisans du nouveau paradigme postmatérialiste en sciences, il est également l’auteur de plusieurs livres, dont Du cerveau à Dieu, Les Pouvoirs de la conscience, Un saut quantique de la conscience ainsi que Expérientia et les milliards de visages de l’Infini.

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    Aperçu du livre

    LE NEANT, LES TENEBRES ET LA LUMIERE - Mario Beauregard

    1

    J’entreprends l’écriture de ce journal de bord plutôt singulier le dimanche 9 août 2020.

    Il ne m’est jamais vraiment venu à l’esprit d’écrire quoi que ce soit sur ma propre vie. Au cours des dernières années, en raison des distinctions honorifiques que j’ai reçues pour mes travaux scientifiques, j’ai été sollicité à quelques reprises par des maisons d’édition afin de raconter mon histoire. Étant extrêmement occupé, je voyais mal comment j’aurais pu prendre du temps afin d’écrire mes pensées et mes sentiments, et de raconter mes expériences: cela ne m’apparaissait pas suffisamment essentiel pour que je m’engage dans un tel projet. Aussi, chaque fois qu’une maison d’édition m’a proposé d’écrire ma biographie, j’ai répondu que j’y penserais une fois que je serais complètement retiré.

    Cependant, au vu des événements pour le moins étonnants que j’ai vécus il y a quelques jours à peine et de la demande qui m’a été faite «en haut lieu», je me dois de reconsidérer ma position en ce qui concerne l’intérêt et l’importance d’un récit personnel. Mais comme vous allez le constater, il s’agit d’un récit sous la forme d’un journal, quelque chose de totalement différent d’une biographie classique.

    Je sais très bien que la publication de ce récit pourrait faire en sorte que ma carrière scientifique soit entachée et qu’elle se termine en queue de poisson. C’est un risque que je suis prêt à assumer. De toute manière, j’ai déjà réalisé, à titre de chercheur en neurobiologie, ce que je désirais accomplir.

    La publication de ce récit démontrera que je me suis royalement gouré pendant des décennies. Ce faisant, j’ai involontairement induit en erreur un grand nombre de gens en écrivant des livres faisant l’apologie d’une vision du monde totalement erronée. Pour cela, je ressens une grande culpabilité et je veux faire amende honorable.

    Je suis né vers le milieu des années 1960 dans l’une des régions les plus pauvres du Mississippi. Mes parents, des Afro-Américains, étaient tous deux des ouvriers qui ont eu une vie passablement difficile. Malgré leur pauvreté, mon père et ma mère ont bien pris soin de moi et se sont assurés, dans la mesure du possible, que je ne manque de rien. Très pratiquants, mes parents fréquentaient assidûment une église baptiste et m’ont transmis les valeurs de la foi chrétienne.

    Durant mon adolescence, je me suis de plus en plus intéressé à la quête de la connaissance par le biais de la science. J’étais idéaliste et je croyais alors naïvement que, contrairement à la religion, cette activité humaine était parfaitement objective et noble. Avec le temps, j’ai fini par perdre mes illusions à ce sujet...

    Dès que je me suis intéressé à la science comme méthode d’exploration du réel, j’ai commencé à remettre en question le christianisme, au grand dam de mes parents. Comme mes résultats au secondaire étaient exceptionnels, j’ai réussi à obtenir une bourse d’études en neurobiologie de l’université Harvard. C’est ce qui m’a permis de sortir du milieu miséreux dont j’étais issu.

    Après l’obtention de mon doctorat, je me rendis à l’université Stanford afin d’effectuer un stage postdoctoral dans le laboratoire du réputé docteur Kenneth Dark. Brillant et immensément imbu de lui-même, comme c’est le cas de plusieurs chercheurs œuvrant dans le milieu scientifique, Kenneth Dark était un pionnier de l’étude des mécanismes génétiques sous-tendant l’embryogenèse – c’est-à-dire le processus de développement – du système nerveux. C’est lui qui me fit découvrir ce champ de recherche fascinant qu’il avait en grande partie créé. Pour cette raison, on lui a décerné un prix Nobel au milieu des années 1980.

    Lors de mon stage postdoctoral dans son laboratoire, Kenneth Dark m’invita à explorer certaines questions bien précises en lien avec ce domaine émergent de la neurobiologie. Mes travaux de recherche, basés essentiellement sur ces questions fondamentales, connurent beaucoup de succès et me permirent d’obtenir un poste de chercheur à Stanford. Les résultats de ces travaux firent pas mal de bruit dans la communauté scientifique et furent récompensés par l’obtention du prix Nobel de physiologie ou médecine en 2011. J’ignore si je devrais révéler cela, mais pour être foncièrement honnête je dois avouer que le lobbying de Kenneth Dark, qui avait de nombreuses connexions dans les clubs de la haute société, joua un rôle important dans l’attribution de ce prix. Certains seront probablement choqués par cet aveu, mais c’est la pure vérité; qui plus est, faire cet aveu soulage d’une certaine façon ma conscience morale. Pour Kenneth Dark, qui m’avait aussi entraîné du côté moins glorieux de la science, ce prix représentait en quelque sorte une nouvelle consécration personnelle, car il était la reconnaissance de l’importance des travaux scientifiques que lui-même avait amorcés quelques décennies auparavant.

    Plus je m’investissais dans la recherche en neurobiologie, plus je m’éloignais de la religion de mes parents et de mon enfance et plus je devenais arrogant sur le plan intellectuel. Je finis par devenir ce qu’on appelle un matérialiste athée. Au bout de quelques années, cela eut pour effet de briser totalement les liens affectifs qui me rattachaient à ma famille. Me comportant comme un sans-cœur, je ne fis jamais rien, par la suite, afin de me réconcilier avec mes parents. Je suis aujourd’hui certain que cela leur fit beaucoup de mal et j’éprouve des remords sincères pour ce qui s’est passé.

    Croyant désormais posséder la vérité, à l’instar d’autres scientifiques, je décidai de publier quelques ouvrages de vulgarisation visant ultimement à convaincre les lecteurs que la religion et la spiritualité sont «l’opium du peuple». Dans ces ouvrages, j’ai cherché à démontrer que la seule façon de comprendre l’univers était de l’étudier en utilisant la méthode scientifique. J’ai aussi voulu montrer que l’être humain n’est qu’un animal sophistiqué, une machine biophysique complexe pour laquelle le libre arbitre est illusoire, et que l’animal humain a émergé par hasard et ne constitue qu’une poussière insignifiante à l’échelle de l’univers. Dans ces livres, j’ai également proposé que l’activité mentale résulte de l’activité électrochimique dans un très grand nombre de réseaux neuronaux, ce qui sous-entend que lorsque le cerveau cesse de fonctionner, la conscience et la personnalité de l’individu qui décède disparaissent à jamais.

    Même si cela m’est encore quelque peu difficile à avouer, les expériences extraordinaires que je viens de vivre révèlent que je n’aurais pas pu me tromper davantage.

    2

    «Avec la notoriété scientifique vient le pouvoir.»

    – Kenneth Dark

    C’ est l’une des choses les plus essentielles que m’a enseignées Kenneth Dark à propos des rapports entre la politique et la science. Dark se plaisait d’ailleurs à me le rappeler de temps à autre «afin que je ne l’oublie pas», disait-il, même si je lui répondais gentiment chaque fois qu’il n’avait pas à me le répéter et que je m’en souviendrais durant toute ma carrière de chercheur. J’imagine qu’il devait trouver crucial de me le répéter ad nauseam.

    Je n’avais pas besoin d’être convaincu par cet homme à ce sujet, car avant même de l’avoir rencontré et d’avoir amorcé ma collaboration avec lui, j’avais déjà pu me rendre compte de la véracité de cette maxime alors que je faisais mes études en neurobiologie à l’université Harvard. Avec le recul, je comprends maintenant que j’étais déjà plutôt bien éveillé pour mon âge.

    Kenneth Dark m’appréciait énormément et me le faisait parfois savoir. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il m’aimait puisque, à ma connaissance, cet homme étrange n’aimait personne sauf lui-même. Pourquoi m’appréciait-il au juste? Il ne me l’a jamais dit directement et je ne le lui ai pas demandé. Je pense que, d’une certaine manière,

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