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La chasse aux fantômes dans les cimetières: Enquêtes sur des terres hantées et sacrées
La chasse aux fantômes dans les cimetières: Enquêtes sur des terres hantées et sacrées
La chasse aux fantômes dans les cimetières: Enquêtes sur des terres hantées et sacrées
Livre électronique271 pages3 heures

La chasse aux fantômes dans les cimetières: Enquêtes sur des terres hantées et sacrées

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À propos de ce livre électronique

Voici une visite guidée des cimetières hantés et des terres non consacrées qui vous glacera le sang. L’enquêteuse du paranormal Melba Goodwyn explore les phénomènes étranges, les légendes fantomatiques et le folklore surnaturel qui sont associés à ces terres où reposent les morts: des fantômes vengeurs, des orbes maléfiques aux yeux rouges, des statues qui s’animent dans les cimetières et même des cimetières d’entités… En plus des histoires à faire dresser les cheveux sur la tête, tirées de ses propres expériences, elle nous fait découvrir des fantômes et des gardiens de cimetières, des statues hantées, des inscriptions étranges sur des pierres tombales, des portails menant à d’autres dimensions et des chemins des morts le long des alignements de sites sacrés (aussi appelés «lignes de ley»). Melba Goodwyn offre également quelques conseils et les mesures de précaution nécessaires à prendre pour tous ceux qui souhaitent aller enquêter dans les cimetières hantés.
LangueFrançais
Date de sortie27 sept. 2012
ISBN9782896832835
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    Aperçu du livre

    La chasse aux fantômes dans les cimetières - Melba Goodwyn

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    La chasse au fantômes

    dans les cimetières

    Melba Goodwyn

    Traduit de l’anglais Jo-Ann Dussault

    LOGO_ADA_EDITIONS_PANTOME_APP.tif

    Copyright © 2011 Melba Goodwyn

    Titre original anglais : Chasing Graveyard Ghosts

    Copyright © 2012 Éditions AdA Inc. pour la traduction française

    Cette publication est publiée en accord avec Llewellyn Publications, Woodbury, MN, www.llewellyn.com

    Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

    Éditeur : François Doucet

    Traduction : Jo-Ann Dussault

    Révision linguistique : Féminin pluriel

    Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Suzanne Turcotte

    Conception de la couverture : Matthieu Fortin

    Photo de la couverture : © Thinkstock

    Mise en pages : Sébastien Michaud

    ISBN papier 978-2-89667-538-8

    ISBN PDF numérique 978-2-89683-282-8

    ISBN Epub 978-2-89683-283-5

    Première impression : 2012

    Dépôt légal : 2012

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque Nationale du Canada

    Éditions AdA Inc.

    1385, boul. Lionel-Boulet

    Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7

    Téléphone : 450-929-0296

    Télécopieur : 450-929-0220

    www.ada-inc.com

    info@ada-inc.com

    Diffusion

    Imprimé au Canada

    Participation de la SODEC.

    Sodec.eps

    Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

    Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

    Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

    Conversion au format ePub par:

    Lab Urbain

    www.laburbain.com

    Ce livre est dédié à ma très chère amie, Sharon Rose McDonald Howe, dont l’amour enthousiaste pour les fantômes, les cimetières et les mystères paranormaux a enrichi ma vie et a élargi mes horizons.

    Notre pratique ne vise pas à percer le mystère. Elle sert à le rendre plus clair.

    — robert aitken roshi

    Remerciements

    J e tiens à offrir mon appréciation la plus sincère aux nombreuses personnes qui m’ont aidée à créer ce livre. J’apprécie profondément la collaboration des généalogistes, du personnel des cimetières, des historiens et de tous ceux qui m’ont transmis de l’information.

    Je souhaite remercier en particulier les personnes suivantes qui n’ont jamais cessé de m’encourager et avec qui j’ai partagé mes idées et mes histoires (souvent à plusieurs reprises) pendant que je recueillais de l’information et que j’effectuais des recherches sur le folklore, les légendes urbaines et les secrets d’antan.

    D’abord et avant tout, je tiens à exprimer ma plus profonde gratitude envers mon mari, Franklin, et mes enfants : Douglas, Tammy, Dennis, ainsi que mes jumelles, Peggy Lyn (tu vois, je t’ai nommée en premier) et Patty Jo.

    J’offre ma sincère appréciation à Kay Ainsworth, mon amie perspicace et ma lectrice d’épreuves qui m’offre toujours une oreille intuitive pour tout ce que je dis ou écris. J’ai parfois l’impression qu’elle lit dans mes pensées. Je remercie aussi son mari, Chuck, pour son humour et ses paroles d’encouragement. Ils me rendent toujours heureuse.

    Je souhaite exprimer toute ma gratitude à Larry et Sharon Howe, dont l’amitié et le soutien constants m’ont aidée à me concentrer sur la rédaction de mon livre. Un merci spécial à Sharon pour son enthousiasme continu pendant que nous parcourions les cimetières sombres à la recherche de fantômes et de mystères intrigants à explorer.

    Enfin, un merci spécial à mes amis et collègues chasseurs de fantômes pour leurs encouragements, leurs rires et leur perception à propos du royaume caché des fantômes et des esprits.

    Introduction

    J ’ai découvert la chasse aux fantômes lors d’une rencontre avec Sharon Howe, la fondatrice de TPI (Texarkana Paranormal Investigators). Elle avait fait paraître une annonce dans le journal local à propos de la création d’un nouveau groupe de chasseurs de fantômes et elle invitait toute personne qui s’intéressait aux fantômes et aux phénomènes paranormaux à s’y joindre.

    Même si j’ai toujours été clairvoyante et que je n’avais pas besoin qu’on me confirme mes dons, j’étais curieuse de voir si je serais capable de prouver l’existence des choses que j’avais vues et entendues toute ma vie.

    J’ai également été intriguée par le matériel qu’elle a apporté à la rencontre, et mon enthousiasme pour la chasse aux fantômes s’est vite accru. Bien entendu, j’ai participé à la première chasse aux fantômes officielle et je suis devenue à tout jamais une mordue de cette activité. J’étais entièrement fascinée par le fait de pouvoir enregistrer, photographier et documenter les phénomènes paranormaux.

    Les enquêtes dans les cimetières vont de pair avec la chasse aux fantômes, et je me suis vite mise à visiter un cimetière à la suite de l’autre à la recherche de toute forme d’activité paranormale. Tout en explorant le royaume des fantômes, j’ai commencé à documenter les anomalies et les expériences, dont certaines m’ont aidée à créer ce livre.

    Bien que de nombreux livres aient été rédigés à propos des cimetières, des fantômes, des pierres tombales uniques, des épitaphes originales et des enterrements mystérieux, j’ai adopté une approche différente dans mes enquêtes des mystères associés aux cimetières. Le fait d’être clairvoyante me donne un avantage unique pour recevoir de l’information intuitive et clairaudiente pendant que j’explore le royaume occulte des cimetières et que je mène mes enquêtes.

    J’utilise également mes connaissances en astrologie et en numérologie avec la date de naissance de la personne décédée, ainsi que les données sur sa mort, les noms et même les événements entourant son décès souvent mystérieux. Cela me permet de recueillir davantage d’information et de découvrir parfois des éléments incroyables sur sa vie. Récemment, je me suis servie de mes habiletés de généalogiste pour effectuer des recherches dans des vieilles archives et des documents historiques, afin d’éclairer et de rendre plus valide chaque mystère.

    À force de mener des enquêtes, j’ai commencé à me sentir comme une détective, étant donné que chaque enquête est subtilement devenue un voyage dans l’inconnu. J’ai développé un vif intérêt pour la forme que prennent les fantômes, les légendes urbaines, le folklore et les secrets mystérieux d’antan.

    Par respect pour nos êtres chers, nous érigeons par tradition des monuments et des pierres tombales pour préserver leur mémoire. Dans notre quête d’immortalité, nous laissons notre héritage personnel dans du marbre et du granit en y inscrivant des épitaphes originales et des messages cryptés. Même morts, nous pouvons encore avoir un impact sur ceux que nous laissons derrière nous, ainsi que sur les futures générations qui vont lire ces messages. En un sens, nous nous adressons à eux de l’Au-delà.

    J’ai toujours trouvé que les cimetières étaient des mondes mystérieux, dissociés et pourtant entremêlés au nôtre. Les fantômes qui y résident m’ont toujours intriguée et ont accru ma curiosité. Je crois que nous devons les accepter comme faisant partie de notre société, que nous choisissions d’admettre leur présence ou pas.

    Bien que les cimetières soient souvent emplis de fantômes mystérieux et de monuments imposants, ils sont également imprégnés de beauté, d’art et d’histoire, et parfois de mystères à découvrir et à résoudre.

    Certains des mystères dans mon livre ont été résolus, mais un grand nombre devront faire l’objet d’une enquête plus poussée par ceux qui sont aussi curieux que moi. J’espère que vous aurez du plaisir à lire les aventures que j’ai vécues dans différents cimetières et à découvrir un mystère après l’autre. Vous détecterez peut-être ou percevrez intuitivement des indices que je n’avais pas vus. Si c’est le cas, j’en suis fort heureuse, surtout si cela vous intrigue suffisamment pour vous inciter à explorer d’autres cimetières et à mener des enquêtes sur vos propres mystères.

    Partout dans le monde, des millions de gens ont été enterrés dans des cimetières ; des millions le sont encore aujourd’hui et continueront d’être inhumés. Chacune de ces personnes a vécu, est décédée et a une histoire à raconter, ou peut-être même un mystère à révéler. Chaque pierre tombale ou monument représente leur vie d’une manière ou d’une autre.

    Voici quelques-unes de leurs histoires…

    UN

    les terres hantées

    ou sacrées

    C haque ville aux États-Unis, qu’elle soit petite ou grande, possède un cimetière. Et dans presque chaque cimetière, il y a un fantôme, et même plusieurs, dans de nombreux cas. Dans chaque État, chaque pays, chaque île paradisiaque et, en fait, même dans les coins les plus reculés de la planète, il y a des terres désignées qui sont réservées à l’inhumation des personnes décédées.

    Il y a une différence entre le fait que ces terres soient hantées ou sacrées, et ce livre repose sur cette différence.

    Les cimetières semblent affecter la plupart des gens au plus profond de leur être. Les visiteurs ressentent habituellement une grande gamme d’émotions, quand ils y pénètrent. Ils se promènent entre les pierres tombales, le visage en larmes ou en gardant un silence respectueux. Un chasseur de fantômes ou un enquêteur du paranormal qui a l’intention de trouver une forme d’activité fantomatique ressent sans nul doute de l’anxiété, ainsi qu’une forme d’anticipation fébrile, lorsqu’il explore les cimetières.

    Les cimetières font également penser à la mort, étant donné que des souvenirs et des mystères, de même que nos amis, nos amoureux et nos ancêtres qui ont transcendé notre réalité pour se retrouver dans le mystérieux royaume des esprits reposent en paix en ces lieux.

    Les cimetières sont des endroits où la plupart des gens se sentent libres d’exprimer en toute sincérité leurs émotions, et, ce faisant, ils créent d’immenses réservoirs d’énergie psychique. Ils imprègnent leurs sentiments dans le champ électromagnétique qui entoure le cimetière, laissant parfois les autres sentir, voir et même entendre leur chagrin et leurs émotions.

    Presque tout le monde reconnaît que ces endroits paisibles où les êtres vivants peuvent se recueillir sont le dernier lieu de repos pour leurs êtres chers. Mais le sont-ils vraiment ? L’âme est distincte du corps — elle peut se manifester de manière à être vue, à transmettre des messages ou simplement pour visiter des êtres chers. Beaucoup de gens sont effrayés ou ressentent un malaise quand ils pensent à ces communautés isolées pour les âmes désincarnées. La peur de l’inconnu peut surgir de manière inattendue et leur faire craindre d’affronter la réalité de leur propre mortalité. Peu importe nos croyances à propos de la mort et de nos âmes immortelles, nous sommes éventuellement transformés en une vibration supérieure, dans une dimension supérieure. C’est un fait de la vie qui ne cessera jamais d’exister. Mais il revient à ceux que nous laissons derrière nous de déterminer la façon dont notre mémoire sera préservée ou pas. Les cimetières offrent aux êtres vivants l’occasion de montrer et de dire de quelle façon ils souhaitent que leur mémoire soit préservée. Que nous choisissions une pierre tombale monumentale, une statue ou une épitaphe éternelle, nous pouvons personnellement faire nos adieux à tout jamais.

    Les cimetières sont habituellement considérés comme des lieux sacrés, que nous adhérions à une religion ou pas. Il y a autant de sortes de lieux d’inhumation qu’il y a de cultures et de religions.

    Les religions dictent habituellement l’emplacement des cimetières, mais les guerres, les confréries, les familles et les gouvernements créent et définissent parfois un dernier lieu de repos pour les morts.

    Même s’ils ne sont pas moins importants, alors que beaucoup de gens les jugent ainsi, certains cimetières et lieux d’inhumation, comme les cimetières des pauvres ou ceux créés par nécessité près des sanatoriums, des asiles et des prisons, sont souvent laissés abandonnés.

    La plupart des villages et des villes du pays possèdent des cimetières formels et des cimetières des pauvres. La diversité des Américains se reflète souvent dans les cimetières. Comme l’a dit Benjamin Franklin,

    — Montrez-moi vos cimetières et je vous dirai quel genre de personnes vous êtes.

    Son propos repose de toute évidence sur la perception spirituelle innée qu’il avait de la société telle qu’il la connaissait.

    D’autres formes de lieux d’inhumation ont été créées parce que la personne décédée était considérée trop exécrable ou sacrilège pour être enterrée avec les habitants pieux des villes et des communautés dans laquelle elle vivait. Les meurtriers, les sorcières, les personnes adultères, les bâtards, les étrangers, les suicidés et toutes les âmes perverses ont été enterrés sur des terres non sacrées qui sont la plupart du temps devenues hantées en raison du manque de présence spirituelle ou de respect pour l’âme humaine.

    Certaines villes ont également réservé des terres pour nos animaux de compagnie. Les cimetières d’animaux sont les lieux les plus attendrissants et pourtant les plus bizarres que j’aie visités. Je vais en parler dans un prochain chapitre.

    Bien qu’il y ait des similitudes entre les cimetières, il y a également des différences bien distinctes par rapport à la culture et à la géographie du terrain. Même quand ils se trouvent dans la même région géographique, il y a toujours des aspects uniques qui les distinguent. Par exemple, il y a une différence entre les cimetières situés dans le nord et dans le sud des États-Unis, ainsi que ceux qui se trouvent au-dessus ou au-dessous du niveau de la mer. De la côte est à la côte ouest, des cimetières ont été créés pour ensuite disparaître quand les villes sont devenues des villes fantômes ou qu’elles se sont développées autour et même au-dessus des cimetières.

    Qu’il s’agisse de terres hantées ou sacrées, une chose est sûre : la façon dont notre mémoire est préservée dépend de nos êtres chers et de la société dans son ensemble. Les cimetières urbains et ruraux font autant partie de notre quotidien que les entreprises et les communautés devant lesquelles nous passons chaque jour pour nous rendre au travail, à l’école ou simplement pour faire des courses. Alors, pourquoi détournons-nous notre regard quand nous les apercevons ? Serait-ce pour que les morts ne nous voient pas ?

    Il y a quelque chose de profondément mystérieux à propos des vieux cimetières. Dans les pierres tombales anciennes, les statues et les mausolées qui donnent froid dans le dos, il y a de l’histoire et de l’art, et peut-être même des fantômes qui attendent que des gens viennent sans méfiance pleurer sur leur tombe. Que nous choisissions de croire ou non aux fantômes, les cimetières et les fantômes seront toujours associés de manière intrigante.

    Les cimetières sont de grands dépositaires de l’histoire. Qu’il s’agisse des familles de pionniers qui se sont établies dans notre pays, des héros qui se sont battus courageusement pour notre liberté, des immigrants qui ont eu un apport positif sur notre société et même des étrangers rebelles qui ont ajouté du mysticisme à notre existence, les cimetières sont les gardiens de nombreux souvenirs et secrets.

    Si vous êtes un adepte de la généalogie, vous avez peut-être découvert que les fantômes de vos ancêtres vous encouragent à chercher à établir des liens entre les familles qui sont enterrées dans les cimetières ici et à l’étranger. Je crois personnellement que nous sommes guidés et dirigés vers les lieux de sépulture de nos ancêtres pour boucler la boucle, obtenir de l’information et possiblement pour découvrir des secrets du passé jamais révélés.

    Nous présumons souvent que nos cimetières ne sont que le doux reflet des âmes qui y résident, alors qu’en fait, ils sont beaucoup plus. Même si nous vivons dans une société qui nie la mort, les décès de nos êtres chers ont un impact sur notre vie quotidienne. La mort devrait être une célébration intime de la vie quotidienne, alors que la famille et les amis se réunissent pour faire leurs adieux respectueux à la personne décédée. Que ce soit pour dire au revoir ou pour réconforter les personnes en deuil, il s’agit rarement d’un événement solitaire. Des fleurs, des cartes et de la nourriture sont offertes pour nourrir les corps et les âmes des personnes en deuil.

    Le lieu du dernier repos de la personne décédée peut être visité et même revisité pendant des années, afin de maintenir un lien d’amour, surtout durant les périodes de grande détresse et de profonde tristesse. En ce sens, les cimetières sont devenus des endroits où les êtres vivants peuvent établir des liens avec le passé, s’adresser à leurs êtres chers qui ont transcendé la mort et, finalement, faire face à leur propre réalité.

    Au début de la colonisation des États-Unis, les lieux d’inhumation étaient souvent bien déguisés ou complètement dissimulés, pour empêcher les animaux sauvages de les trouver. Cela a donné une multitude de cimetières sans pierres tombales que nous ne pourrons jamais visiter parce que la tradition consistant à transmettre oralement de l’information a peu à peu disparu. Maintenant, seuls les fantômes visitent ces tombes sans pierres tombales ou dissimulées dans la nature.

    Durant la période puritaine, ce qui préoccupait le plus les gens à propos de la mort était la destination de l’âme. Nos ancêtres ont choisi d’enterrer les chrétiens prospères à proximité de l’église, tandis que les habitants moins riches et ceux de moindre importance étaient enterrés dans des cimetières situés tout près, mais en dehors du royaume de l’opulence. Mais qu’ils fussent près de l’église ou à l’autre bout de la ville, un monde les séparait quant au paysage, aux statues, aux pierres tombales et, bien entendu, à l’entretien respectueux qui leur était apporté.

    Les lots familiaux et les lieux d’inhumation privés étaient souvent nécessaires quand la vie rurale ou agricole rendait impossible le transport de la personne décédée sur de longues distances, jusqu’à la ville la plus près. À la campagne, les cimetières de familles privés étaient souvent situés sur des collines ou sur des terrains rocailleux, qu’il était impossible de cultiver. Des petits lots familiaux ont été créés et entretenus par les membres de la famille et les amis. Ces parcelles de terre isolées contiennent non seulement les cercueils de la famille du propriétaire, mais souvent des amis et des voisins dans le besoin.

    Au XVIIIe siècle, les gens s’intéressaient davantage aux survivants qu’à la personne décédée. À mesure que les villes et les communautés ont grandi, les cimetières situés près des églises ont manqué d’espace, ce qui a créé le besoin de développer de nouveaux cimetières en périphérie de la ville. Un citoyen prospère achetait habituellement ou faisait don de quelques hectares, ce qui a mené à une nouvelle sorte de cimetière.

    Les lieux d’inhumation ordinaires situés près des églises ont fait place à de magnifiques espaces semblables à des parcs de l’époque victorienne. Ils étaient habituellement situés loin des églises, et il y régnait une atmosphère qui leur était propre. À mesure que la société a évolué, bon nombre de ces cimetières somptueux ont eu droit à de superbes aménagements paysagés, avec des sentiers en pierre entourant des étangs et d’immenses arbres qui faisaient de l’ombre. Il y avait aussi des bancs joliment sculptés pour ceux qui souhaitaient se recueillir en paix. Les gens venaient se détendre dans les cimetières. Les amis et les amoureux se promenaient main dans la main en évoquant des souvenirs intimes ou peut-être même en partageant leurs sentiments amoureux et leur attachement.

    Durant la fin des années 1800 et le début des années 1900, ces cimetières somptueux ont servi de lieu pour des rencontres sociales fort animées, ainsi que pour des pique-niques qui se déroulaient dans une ambiance de sérénité et de solitude. La réalité de la mort était gentiment représentée par de magnifiques anges célestes, des monuments grandioses, et des épitaphes réconfortantes, inspirantes, drôles et parfois simplement étranges.

    Aujourd’hui, il y a un grand nombre de cimetières publics qui appartiennent aux villes et qui sont entretenus par celles-ci. Beaucoup d’entre eux sont rarement

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