lles ne s’étaient, bien sûr, pas concertées. Elles se connaissaient peu. Mais elles espéraient que cette rencontre serait organisée un jour. Il faut dire que c’est troublant. Cela m’a frappée en lisant le dernier roman de Cloé Korman, , dans lequel l’autrice enquête sur le destin de ses petites-cousines raflées parmi les enfants juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Au fil de ma lecture, me revenaient des bribes de d’Anne Berest, roman multiprimé paru en 2021. Elle y explore la trajectoire de sa famille maternelle juive, une fuite qui commence au début du xxe siècle en Russie et qui s’achève dans les camps de la mort nazis. Tout résonnait. Les narratrices quadragénaires soucieuses de transmettre à leurs enfants l’histoire que leurs grands-parents à elles ne leur avaient pas racontée. Le style enquêté, l’attachement à la précision des faits. Puis, j’ai ouvert de Lola Lafon, récit d’une nuit passée par l’autrice dans la Maison Anne Frank à Amsterdam, prétexte à la
