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Un Soldat Va Au Paradis: RAS
Un Soldat Va Au Paradis: RAS
Un Soldat Va Au Paradis: RAS
Livre électronique335 pages4 heures

Un Soldat Va Au Paradis: RAS

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À propos de ce livre électronique

Description pour l’éditeur

Caleb Carson se réveille avec le visage accueillant de Maria, qui est au ciel depuis que la Nouvelle Jérusalem est arrivée sur Terre trois cents ans auparavant. Il est d'abord très confus et surpris d'être là. Après quelques jours de rencontre avec les habitants du village voisin, il décide de partir à la recherche de ses parents. Avant qu'il ne parte, un ange arrive dans le village et annonce à tous que Caleb est appelé à se rendre à Jérusalem pour se présenter devant Jésus, le Seigneur. Nerveux et ravi de l'aventure qui l'attend, il est heureux que de nouveaux amis lui proposent de l'accompagner. Ils montent sur un bateau fluvial dont le capitaine est John Newton, l'auteur de la chanson Amazing Grace.

Ils traversent l'Atlantique qui est maintenant presque sec, à l'exception des marécages, de la savane et des montagnes couvertes de jungle. En chemin, ils voient des dinosaures et des animaux intelligents. Ils rencontrent des personnes de tous âges et de toutes cultures.

Lorsque l'on arrive au paradis, de nombreux souvenirs sont retenus jusqu'à ce que l'on soit prêt à les traiter, comme le jour du jugement ou les souvenirs douloureux du passé Le ciel sera éternel et rempli de croissance, d'apprentissage, d'aventures et d'objectifs.

La nouvelle Jérusalem est entourée d'une haute muraille. Au centre de la ville, une tour de 80 km de large s'élève dans l'espace et est divisée en sept cents niveaux. Le niveau inférieur contient le jardin d'Eden. Il y a de nombreux escaliers qui mènent vers le haut avec des anges aidant le long du chemin. Chaque niveau a une leçon à donner. L'esprit de Dieu y est fort et beaucoup de gens dans le monde craignent les leçons à venir. Pour monter dans la tour, il faut se conquérir soi-même et se préparer à aller plus haut. Dieu et son trône sont au sommet. 

Caleb se souvient d'Anna, son amour perdu, et commence à la chercher, mais on lui ordonne de se hâter vers la tour, sans savoir que Dieu l'emmène à sa rencontre au sommet.

Dieu l'amène à le rencontrer au bon moment, et pas avant qu'il n'ait appris quelques leçons de son côté.

L'ange gardien d'Anna l'aide, elle et ses amis, tout au long de leur voyage vers la tour.

Jésus a un travail spécial pour Caleb, un travail dont il sera surpris d'apprendre l'existence.

Lily Primrose se remet d'une vie d'abus et Jésus a un don spécial pour elle.

Gelder, un lutteur professionnel originaire de la France des années 1800, vit parmi les gens de la forêt. Il apprend à peindre et est chargé par le Saint-Esprit de peindre la Nouvelle Jérusalem telle qu'elle sera dix mille ans plus tard.

Abdul, un pêcheur, se contente de pêcher et vit seul en essayant d'oublier la douleur de sa vie précédente jusqu'à ce que Jésus arrive et lui montre le chemin à suivre.

Caleb et Anna rencontrent Saïa, Abraham et Sarah leurs ancêtres.

Dieu, sur son trône, contemple l'univers qu'il a créé et le monde qui s'y trouve, et il est heureux.

Le peuple ressent sa présence et l'adore.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie15 déc. 2023
ISBN9781667465913
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    Aperçu du livre

    Un Soldat Va Au Paradis - John Roberts

    UN SOLDAT

    VA AU

    PARADIS

    Un Roman

    JOHN M. ROBERTS

    La Renaissance

    Préambule

    ––––––––

    Les possibilités sont infinies.

    Lorsque de nombreuses personnes pensent au paradis, elles pensent à un esprit désincarné flottant sur un nuage et n'ayant que des pensées heureuses.

    La vérité est que les Écritures nous parlent beaucoup du paradis et qu'il ressemble beaucoup au monde dans lequel nous vivons actuellement.

    Je crois que nous serons toujours humains et que les humains ont besoin d'un corps. Les corps sont physiques, comme le corps avec lequel Jésus est revenu sur la terre.  Il a mangé de la nourriture, conversé avec d'autres personnes, recherché de vieux amis et poursuivi d'anciennes relations. Il a marché sur la terre à nouveau avec des pieds chaussés de sandales.

    Le spirituel ne nie pas le physique.  Jésus, avec son corps à la fois spirituel et physique, pouvait disparaître et réapparaître à d'autres endroits. Nos corps seront-ils comme le sien ? Je le crois, bien que nous n'ayons peut-être pas les capacités qu'il possède. Peut-être que la vie que nous menons maintenant déterminera les capacités de nos corps et de nos esprits lorsqu’ils seront au ciel. Cela mérite réflexion.

    L'Écriture parle également beaucoup des récompenses.  Le ciel est un don gratuit de Dieu ; tout ce que nous devons faire, c'est accepter le paiement par le sang de Jésus pour nos péchés. Ensuite, nous serons récompensés pour l'avoir servi. J’ai dans l’idée que certaines de ces récompenses seront de plus grandes capacités, de plus grands objectifs.

    Nous ne monterons pas au ciel. C’est le ciel qui descendra vers nous, du moins la ville sainte, la nouvelle Jérusalem.

    Dans cette histoire, ceux qui ont servi le Christ dans cette vie renaîtront dans la ville sainte. Dans le cas contraire, ils renaîtront quelque part sur leur propre terre natale, nettoyée et purifiée afin qu'ils puissent vivre éternellement sous le règne d'un roi parfaitement juste et bienveillant. Pour moi, ce serait le paradis. Le paradis serait également un endroit où les personnes sauvées, mais encore très imparfaites et souffrantes, pourraient mûrir et devenir cette personne qu'elles étaient censées être.

    Nous nous en souviendrons toujours, mais peut-être pas immédiatement. Je vois la vie au ciel comme une vie de croissance, d'aventure et d'apprentissage.

    La nouvelle terre et la nouvelle Jérusalem seront peuplées de milliards de personnes en pleine maturité, issues de centaines de civilisations et de milliers de sociétés.  Depuis les aborigènes troglodytes du passé lointain, en passant par la Rome antique ; la Grèce ; la Chine ; la Russie ; l'Afrique ; l'Amérique ; etc. jusqu'aux temps modernes avec la technologie et les connaissances modernes - ils seront tous là avec l'envie de reconstruire. Combien d'années faudra-t-il à Stradivarius pour fabriquer son premier violon ? Ou combien de temps avant le premier bateau fluvial à vapeur ? Au paradis vivront des gens qui sauront comment fabriquer un téléphone portable. Quand les téléphones portables arriveront-ils et seront-ils nécessaires ? Qu'en est-il des motos et des voitures électriques ? Qu'en est-il des quelques deux cents inventions supprimées, comme l'antigravité ou la pile à combustible à hydrogène ? Il y aura des connaissances. Heureusement, Jésus se chargera de la croissance du paradis et nous veillerons à utiliser nos anciennes connaissances à bon escient.

    Celdit, il est sage de garder à l'esprit que notre devoir au ciel est de nous tourner vers Jésus pour qu'il nous guide dans la croissance de la civilisation et dans notre propre croissance spirituelle.

    Qu’est-ce qui justifierait le choix de Dieu pour la Nouvelle Jérusalem? Voici les dimensions de la ville sainte selon l'Écriture: 1500 miles de large, 1500 miles de long et au moins une partie de celle-ci sera haute de 1500 miles. Si le centre est situé sur l'ancienne Jérusalem, en Israël, le mur Nord traversera la Turquie, l’Ouest la Grèce, le Sud l'Égypte, et le mur Est jusqu'au Koweït.  Je pense que la hauteur sera obtenue par une grande tour reposant sur des fondations de plusieurs kilomètres de haut, avec le jardin d'Eden au rez-de-chaussée, entourant la vieille ville de Jérusalem. 

    Dans cette histoire, la tour est composée de plusieurs niveaux.  Chacun peut aller à n'importe quel niveau et y vivre - s'il le souhaite - s'il se sent suffisamment à l'aise spirituellement.  Quelle que soit la situation réelle de notre vie future au ciel,...les possibilités sont infinies.

    Chapitre 1

    ...et il n'y avait plus de mer. Apocalypse 21:1

    Maria Rosetta Garcia marchait prudemment en montant la colline qui menait au Sanctuaire des Naissances.  Elle sourit, jetant un regard pensif sur le sentier et s’arrêta, fronçant les sourcils pour relever sa longue jupe et dévoiler ses pieds nus. - Aïe, c'est la deuxième fois cette semaine. Son gros orteil semblait normal et la douleur s'était déjà estompée, mais il fallait tout de même faire attention.

    Le chemin serpentait plein de buissons et d’arbres verts au début du bourgeon. Le violet des nouvelles fleurs teintait déjà les branches supérieures.

    Arrivée au dernier virage que formait un chemin rocheux et bien usé, Maria s'arrêta pour fixer la porte du sanctuaire. Elle restait toujours ouverte, sauf si une nouvelle naissance était arrivée. Elle sourit et se dépêcha de faire les derniers mètres jusqu'à la porte fermée, puis s'arrêta pour se reprendre. Tremblante d'excitation, elle passa rapidement ses mains sur sa jupe et son chemisier en lissant les plis inexistants et s'arrêta pour prendre une profonde inspiration. Peut-être aurait-elle la chance de trouver un enfant, ou, bénissez son nom, un bébé. Elle voulait tellement en élever un. Son village n'en avait reçu que deux cette année, ce qui est peu pour un village de cette taille.

    Elle poussa la porte, la soutenant à l'aide d'un crochet posé sur le sol, et entra dans une chaleur ombragée. Des faisceaux de lumière s'échappaient des bouches d'aération situées en haut des anciens murs de pierre. Traversant rapidement le vestibule, elle s'approcha de l'embrasure de la porte de l'une des pièces du passage latéral et, s'arrêtant à nouveau, elle s'agenouilla et fit une prière rapide. Elle se levant, elle poussa la porte et entra.

    Un homme était allongé sur un lit étroit, fait de coton et de laine tissée.

    Soupirant, elle se rappelle que toute nouvelle naissance est toujours un motif de célébration. Elle s'agenouilla près de la silhouette endormie et attendit patiemment.

    ***

    Le capitaine Caleb Carson, soldat de métier et aventurier de profession, se réveilla très tôt, mais resta un moment les yeux fermés.  Il savait que quelque chose n’allait pas. Lorsqu’il entendit le vent siffler silencieusement à travers une fenêtre haute, il sut qu'il était dans une petite pièce.  Il était allongé sur un lit de camp confortable. Il pouvait sentir l'odeur de la laine de sa couverture et entendre les insectes à l'extérieur et savait qu'une personne se trouvait à quelques mètres de lui et essayait de rester immobile. Ouvrant légèrement les yeux, il tourna la tête, suffisamment pour voir le visage souriant d'une jeune femme corpulente à deux pieds de son lit.

    -  Qui diable êtes-vous ? 

    -  Bonjour, monsieur, dit Maria. Je m'appelle Maria. Et c'est un mot que vous ne devez pas utiliser ici.

    -  Hunh ?  Ici, ou sommes-nous? Marmonna le capitaine.

    Aux dernières nouvelles, j'étais en train de fuir Dodge - je veux dire, j'échappais à l'ennemi.  J'ai dû être touché ou quelque chose comme ça.

    Il ouvrit davantage les yeux et regarda ses orteils. En palpant son corps, il ne trouvriten d'anormal.

    -  Depuis combien de temps suis-je inconscient ? Demanda-t-il.

    -  Je sais que vous êtes confus, mais tout ira bien. Vous verrez. Je vous présenterai au maire et aux autres. Vous allez vraiment aimer notre village.

    Ignorant ce que Maria venait de dire, il demanda :

    -   Et mes amis, les autres gars avec moi.  Est-ce que l'un d'entre eux s'en est sorti ?

    -   Juste vous, pour l'instant.

    Caleb se redressa lentement, ayant l'impression d'avoir dormi pendant longtemps. Il lançant un regard noir dans la pièce qui l'entourait et fixa la jeune femme agenouillée sur le sol de pierre.

    -  J'aimerais vraiment savoir où je suis, au moins.

    -  On l'appelait Savannah, en Géorgie, dit Maria en se levant. Mais beaucoup de choses ont changé. Vous verrez. Vous êtes tellement béni. Vous avez eu la protection de notre Seigneur. C’est votre ange qui vous a amené ici hier soir.

    Les gens de ces villages reculés voient des anges partout, pensa Caleb, alors il ignora son commentaire, mais il savait que quelque chose était très différent ; il ne s'était jamais senti aussi calme, reposé et lucide.  Aucune des douleurs habituelles n’était présentes non plus.  Il se sentait jeune.

    -  Bon, alors vous dites que je suis à Savannah, en Géorgie. Dit-il.

    Je suis manifestement ici depuis un bon moment déjà.  Et votre médecin ou homme de médecine ou, peu importe, il maîtrise son travail. Je me sens bien, je ne me suis jamais senti aussi bien.  Faites-moi donc visiter. J'ai été à Savannah plusieurs fois.

    Maria se leva et lui fit signe de se diriger vers la porte.

    -  Suivez-moi.  Il y a beaucoup de choses que vous devez savoir avant que vous ne rencontrez les autres. Comme c'est moi qui vous ai trouvé, c'est à moi de vous les faire savoir.

    Il la suivit hors de la pièce, traversa le vestibule et fronça à nouveau les sourcils devant l'âge des murs de pierre. En sortant, il se mit près d'elle et regarda la vue depuis le sommet de la colline.

    -  C'est l'ancienne rivière de Caroline du Sud et c'est New Savannah.

    Maria montra du doigt le grand village niché au bord de lritvière.

    -  Vous vous trompez, dit Caleb. Ça ne peut pas être Savannah. Où est l'océan ?

    Mariritt.

    -  Oh, il est à environ deux cents miles à l'est, bien qu'il ne s'agisse en effet que de nombreux lacs.

    -  Vous plaisantez, dit Caleb en se cachant les yeux avec une main.

    -  Eh bien, non. Celfit très, très longtemps. Vous avez été endormi jusqu'à ce que le moment soit venu.

    -  De quoi parlez-vous?, dit-il en regardant son visage rond. Vous souriez beaucoup.

    -  Allons jusqu'à la chute, d'accord ?

    Maria essaya tant bien que mal de cacher son sourire.

    -  Ok, voilà.  Vous êtes mort il y a longtemps.  Et maintenant vous êtes au paradis.

    ***

    Maria escorta le soldat confus sur le sentier du sanctuaire de naissance jusqu'à la périphérie du village en discutant tout le long du chemin. Il ne cessait de jeter des coups d'œil vers l'endroit où l'océan était censé se trouver. Tout ce qu'il voyait était une forêt épaisse et des champs éparpillés.  Les gens étaient dehors, portant des paquets et se tenant debout pour parler et rire. Le temps qu'ils soient parmi les bâtiments, Maria et lui étaient entourés de gens.

    -  Comment vous appelez-vous, monsieur ? 

    Un garçon d'environ sept ans avait sauté devant les autres et était accroché à ses côtés en le fixant du regard. Il portait un petit chiot brun dans ses bras.

    -  Caleb.  Et toi ?

    -  Tam. J'ai neuf ans.

    -  Tam, laisse-lui un peu d'espace.  Il vient juste d'arriver.

    Un grand homme d'une trentaine d'années s'avança et tendu la main.

    -  Maire Busby.  Ravi de vous rencontrer. Je vois que vous êtes entre de bonnes mains avec Maria. Elle arrive toujours tôt au sanctuaire.

    Caleb jeta un coup d'œil à la foule qui se rassemblait.

    -  Oui, Monsieur le Maire, il semble que vous ayez un village sympathique par ici.  J'espère que cela ne vous dérange pas, mais j'ai besoin d’un endroit ou me reposer afin de réfléchir à tout cela. J'aurais également besoin d'un verre d'eau.

    -  Bien sûr.  Maria va vous conduire à notre pub. Il y a abondamment à boire, et si vous avez faim...

    Lorsqu'on mentionna la nourriture, Caleb posa négligemment une main sur son ventre.

    -  Ça a l’air bon. Merci.

    La plupart des villageois curieux se sont dispersés pour retourner d'où ils venaient.  Quelques-uns les ont suivi Maria et lui, dans la rue bien entretenue jusqu'au centre du village où une fontaine avait été érigée. De l’eau jaillissait en cascade le long de figures sculptées d'animaux et de fleurs pour éclabousser un bassin surélevé. Alors qu'ils passaient devant, Caleb y plongea une main et emporta un peu à sa bouche, puis s'en aspergea le visage. En lâchant sa main, il fit une remarque.  La pire cicatrice de sa carrière avait disparu du dos de sa main.

    Caleb fixa sa main un moment, la tournant vers une meilleure lumière. Il prit une profonde inspiration, haussa les épaules et dit, - Bonne eau.

    Alors qu'ils s'approchaient du pub, il vit quelques hommes assis à des tables à l’extérieures en train de renverser des verres clairs de liquide ambré.  Caleb pensa : -  C'est peut-être le paradis après tout.  Sur un panneau au-dessus de la porte, il était écrit - Gene's Fine Cuisine -  Merci à Dieu.

    En entrant, ils furent accueillis par un air frais et une forte odeur de pommes de terre rôties. Le bar avait été construit le long du mur du fond, laissant un grand espace commun. Ils choisirent une table près de l'entrée et s'assirent.

    Maria s’assit près de lui et posa une main sur son bras.

    -  C’est un peu difficile. Tu n'es là que depuis quelques heures, mais tu t'adapteras vite.

    Le maire acquiesça.

    Tam, debout à côté de Caleb, le fixait avec une franche curiosité. Le chiot s'était enfui en courant, à la recherche de restes de nourriture.

    Maria prit la main de Tam et l'attira vers elle, entourant de ses bras sa fine carcasse.

    -  Veuillez pardonner Tam. Il n'est avec nous que depuis quelques semaines. Il n'a jamais rencontré un nouveau ressuscité auparavant.

    Caleb se tourna vers elle et la fixa un moment, digérant l'expression - nouveau ressuscité. Puis il secoua la tête.

    -  Désolé, mais il me semble qu'il y a quelques heures à peine, j'étais avec mes hommes en train d'essayer de trouver un moyen de rester en vie. C'était tendu, c'est le moins qu'on puisse dire.

    Il leva sa main pour leur montrer le dos.

    -  Ma cicatrice a disparu.  J'ai compris. Mes hommes sont partis - depuis je ne sais combien de temps - et je suis entouré d'alliés qui essaient de...

    -  Il fit une pause et fixa la table.

    -  Mon ancienne vie a disparu.  Probablement pour toujours.  Non pas qu'elle me manque beaucoup. Je commençais à être fatigué de toute façon, mais c'était ce que je connaissais.

    Le maire se pencha en avant.

    -   Et maintenant, vous avez tout le temps que vous voulez, pour faire ce que vous voulez. Il y a beaucoup de choses à découvrir et à apprendre. Un homme tel que vous comprend sûrement les horreurs de la guerre, sans parler de sa futilité.  Ici il n’y a plus de guerre, mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de danger.  Vous pouvez sauter d'un arbre et vous casser une jambe comme dans l'ancienne vie. Vous aurez mal, mais seulement pendant un petit moment et vous serez rétabli le lendemain matin.

    Le maire poursuivit:

    -  Vous pouvez voyager si vous voulez. Quelques-uns d'entre nous, les anciens, ont fait le tour du monde à pied.  C'est incroyable.  Vous verrez. Il n'y a aucun moyen de le décrire correctement.  Et puis...

    Tam ajouta :

    -  M. Willis a trouvé un autre vaisseau.  Il cherche des volontaires.

    -  C'est vrai, beaucoup de vaisseaux au trésor ont été trouvés dans le bassin Lantic. On trouve des choses intéressantes, de vieux mystères sont résolus, encouragea le maire.

    Maria posa une main sur le bras de Caleb.

    -  Peut-être devrions-nous laisser Caleb se familiariser avec le village. Nous pouvons l'installer dans l'ancienne maison de Wang.  On ne sait pas quand il reviendra de ses pérégrinations. Cela ne le dérangera pas.

    Une serveuse sortit de l’arrière du bar et s'approcha avec un bloc-notes et un stylo.

    -  On vous sert quelque chose à boire ou à manger ?

    Caleb leva un doigt.

    -  C'est de la bière que les gars dehors boivent ?

    -  Bien sûr. C'est un endroit joyeux, dit le maire, avec un sourire.

    -  Cependant, vous verrez que vous ne pouvez pas obtenir plus qu'un buzz. Vous avez un nouveau corps, amélioré. Il brûle tout l'alcool comme, eh bien... rapidement. Néanmoins, ça vous donne un peu d'énergie.

    -  D'accord, n'importe quelle bière et n'importe quel plat que vous avez.

    -  Nous avons des sandwichs au poisson, des pommes de terre rôties, de la salade et un ragoût de légumes, répondit la serveuse.

    Caleb leva le nez.

    -  Eh bien, c'est quoi cette odeur ?  Elle est bonne cette odeur.

    -  Oh, ce sont des pommes de terre. C'est un des plats préférés par ici.  Il y en a encore pour dix minutes.

    -  Je vais prendre tout ça, alors.

    -  Un peu pour Tam et moi également, dit Maria.

    Deux heures plus tard, Caleb, Maria et Tam s’en allèrent en file indienne, et le maire avaient déambulé dans la rue principale en direction de lritvière. Ils se tenaient sur lritve de l'ancienne rivière de la Caroline du Sud où se trouvaient les quais avant la restauration.  Le fleuve ne ralentissait plus à la baie mais coulait rapidement pour s’étendre vers le sud sur deux cents miles jusqu'au premier des nombreux grands lacs qui parsemait le bassin atlantique et les Caraïbes.

    -  Je me souviens de la vieille ville, dit le maire. Montrant du doigt des poteaux en béton corrodé qui s’étendaient sur un trottoir fissuré.

    J'ai vécu ici la majeure partie de ma vie précédente. Ajouta-t-il. Je traînais autour des docks. Il y avait beaucoup de restaurants et de cafés à une époque. C'était assez vivant. Mais ça ne me manque pas. Malgré l'ambiance festive, je ne m’y suis jamais sentie en paix. Mais j'ai fini par revenir. C’est chez moi à nouveau.

    -  C'était quand ? Demanda Caleb.

    Le maire Busby prit une profonde inspiration.

    -  Il y a environ soixante-dix ans. J'ai été réincarné dans une petite ville d'Italie appelée San Marino, quarante ans après la bataille finale. L'endroit a été à peine touché par la guerre, compte tenu de son caractère dévastateur. J'ai vécu là-bas pendant cent douze ans, puis j'ai commencé à voyager.  J'ai visité la plupart des pays du monde pendant une cinquantaine d'années et je me suis retrouvé ici. De vieux souvenirs m'ont attiré, je suppose ;

    -  J'ai été ici la plupart du temps. Dit Maria Je me plais ici, même si j'ai grandi en Espagne et que j'ai été réincarnée dans le Londres restauré.

    -  Il y a combien de temps ? Lui demanda Caleb.

    -  Je suis néée de nouveau il y a vingt ans après la guerre. C'est, ah..., elle se tourna vers le maire.

    -  Environ deux cent soixante ans je pense.  Il faudrait consulter un scribe pour en être certain, dit-il.

    Caleb pointa du doigt sa propre poitrine.

    -  Vous voulez dire que j'ai dormi pendant trois cents ans ?

    -  Non, vous n'étiez pas réellement endormi pendant tout ce temps. C'est difficile à décrire.  Vous étiez bien vivant, mais vous ne vous en souvenez pas. Cela vous reviendra plus tard, mais vous avez vécu dans un endroit appelé Paradis pendant un millier d'années, puis vous vous êtes retrouvé devant le Seigneur Dieu pour être jugé.

    Le maire regarda Caleb de manière tendue.

    -  Je ne me suis souvenu du Paradis que quinze ans après ma renaissance et encore six ans avant de me souvenir d'avoir été devant le Seigneur en jugement. Croyez-moi sur parole. C'était un souvenir difficile. Je n'essaierai pas de vous le décrire. Le vôtre, lorsque le Seigneur décidera de vous le donner, sera peut-être très différent du mien ou de celui de Maria.

    -  Je ne comprends pas, dit Caleb. Pourquoi Dieu retiendrait-il des souvenirs ?

    Maria passa un bras autour de la taille de Caleb et le serra dans ses bras.

    -  Parce que, mon frère, c'était le moment où vous devriez faire face à tout ce que vous avez fait dans votre vie - tout le bien et tout le mal. Ne vous inquiétez pas. Vous vous en souviendrez au bon moment. Lorsque vous serez assez fort. Et nous serons là pour vous aider à traverser cette épreuve.

    Chapitre 2

    Pendant quelques jours et nuits paisibles, Caleb se promena dans la majeure partie du village et dormit dehors sous les étoiles en pensant souvent à la différence entre cette vie et le fait d'être en mission où le sommeil était souvent difficile à trouver et parfois seulement après avoir posté des sentinelles.  Un après-midi, il trouva un grand mimosa près de lritvière et s'installa sur de la mousse verte rembourrée pour regarder les détritus de vieux troncs et les débris flottant vers le bassin de l'Atlantique.

    Bien sûr, Savannah avait changé. Caleb se rendit compte que le fleuve était plus large ici que dans son souvenir et que les contours de la terre semblaient un peu plus accidentés.  Il avait tendance à se souvenir de son environnement. Sa vie en avait dépendu de nombreuses fois au cours de sa carrière.

    Un alligator prenait le soleil sur lritve opposée. Une petite colonie de cigognes était perchée sur les branches à proximité, blanches et bruyantes. Caleb était intrigué par la présence de l'alligator. Il les avait toujours considérés comme une nuisance dangereuse.

    S'appuyant confortablement contre l'écorce lisse de l'arbre ancien, il repensa à sa vie antérieure et son enfance.

    Il avait toujours été un peu sauvage pour son âge. Toujours dehors à construire des forteresses et à jouer au soldat.  Jusqu'à l'âge de douze ans, il avait été forcé d'aller à l'église, mais lorsque son père est mort à peu près à cette époque, sa mère ne pouvait pas le gérer seul et avait finalement renoncé à l'obliger à y aller.

    Soudain, il pensa : - Je me demande si maman serait surprise de ma présence ici ? Et papa ?

    Il s'assit en avant. - Maman et papa ? Ils doivent être ici, non ?  Quelque part ?    Il se leva, appuyant une main sur l'arbre pendant qu'il réfléchissait.  Puis, avec une volonté, il retourna  au village vers la maison où vivait Maria.

    Il était facile de trouver la maison de Maria. Il savait qu'elle vivait près du sentier menant à la colline du sanctuaire et s'était arrêté pour demander son chemin à un gentil voisin.  Sa maison était celle qui était entourée de fleurs.  Honnêtement, il n'avait jamais vu autant de fleurs de toutes les couleurs réunies dans un seul jardin.  Un chemin de pierre menait à une porte d'entrée grande ouverte.  La maison simple lui rappelait les cabanes qu'il avait vues dans les collines des Appalaches.

    Il resta à la porte un moment, écoutant le bruissement de la vaisselle et le fredonnement, il frappa au montant de la porte.

    -  Entrez   Il l'entendit répondre immédiatement.

    Hésitant, il attendit un moment. N’entendant plus frapper, Maria apparut à la porte.

    -  Caleb, entrez. Je vais vous faire du thé.

    Caleb resta sur le seuil de la porte et baissa les yeux vers elle.

    -  J'ai une question à poser.

    -  Bien sûr. Vous devez en avoir beaucoup.

    -  Celle-ci est importante.

    -  Allez-y, dit Maria.

    -  Je veux trouver mon père et ma mère.

    Bien sûr, vous les trouverez. Nous les trouverons tous les deux. S'il vous plaît, entrez et asseyez-vous avec moi. Vous avez tout le temps qu'il vous faut.  Ils ne sont allés nulle part où vous ne pourrez pas les trouver à temps. Elle lui fit

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