Chroniques d'Acadoria. Drek le téméraire.

Par Justin Lamothe et Stéphane Jalbert

L’histoire d’un jeune homme qui allait devenir un des plus grands chevaliers de l’époque fut déclenchée par le rêve qui lui avait annoncé sa grande destinée.

Ayant été inspiré par le guide des grandes connaissances par l’illustre sage Taradussa, le jeune Drek quitta enfin la ferme familiale pour commencer sa grande aventure dans la ville de Shalma, la grande cité bleue. C’est dans cette cité merveilleuse, qui était digne des plus grandes légendes de par sa beauté, que Drek réalisa à quel point la réalité était en fait plus dangereuse que la fiction. C’est là qu’il fit la rencontre de Kirka, celui qui allait secrètement orienter la destinée du jeune aventurier.

Vivez cette première escale pleine de rebondissements, le premier chapitre dans l’histoire inimaginable que forment les cinq chroniques de Drek.

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Acadoria met en vedette les histoires, aventures et chroniques de plusieurs personnages dans un univers médiéval fantastique. Les différentes races et cultures se disputent les différents territoires sur plusieurs plans d’existence.

Les Dee, qui sont les figures divines, sont les êtres les plus puissants de cet univers et vivent dans une dimension qui leur est exclusive. Le fait d’être vénérés par les êtres des plans inférieurs permet à ces divinités de s’alimenter de leur énergie spirituelle. Les religions, les prières, les attentions spéciales que ceux qui vivent sur les plans matériels sont autant de formes selon lesquelles ces divinités reçoivent leur nourriture. Parfois, il leur arrive de manipuler le destin des mortels, soit pour leur simple amusement, soit pour s’alimenter de cette façon.

Parmi les populations qui habitent les plans d’existence physique, ceux qui sont les plus puissants sont appelés Kentras. Ils font partie de la lignée d’un Dee. Ils possèdent l’habilité de puiser dans différents types de pouvoirs qu’ils peuvent développer. Selon leur choix, ou selon là où on les a envoyé développer leurs aptitudes, ils peuvent décider d’évoluer selon quatre différents types de puissance : l’énergie spirituelle, l’énergie mentale, la force brute ou le mana, qui émane de façon naturelle de certaines sources. Pour se battre, les Kentras ont recours à des kentrels, ou sorts, soit pour attaquer, se défendre, augmenter leur propre force ou réduire celle de leurs ennemis.

On peut retrouver plusieurs spécialisations chez ces mages. On pourrait les reconnaître sous d’autres appellations telles que les mages, les guerriers, les chevaliers de la lumière, ou paladins, les enchanteurs... il y aussi les shamans avec leurs chants pouvant éveiller de puissantes transes, les guérisseurs avec leur pouvoir de soigner de près ou à distance, les druides et les alchimistes avec leurs différentes potions.

Les Kentras peuvent utiliser différents artefacts pour augmenter une puissance qu’ils possèdent déjà ou ajouter de nouveaux pouvoirs à leur arsenal. Ces objets magiques peuvent prendre plusieurs formes comme les anneaux, les bracelets, armures, armes magique ou tout autre objet qui aurait reçu une capacité magique.

• Langue: Français
• Éditeur: Productions Three Lives
• Date de sortie: 1 sept. 2020
• ISBN: 9781005247287

Aperçu du livre

Prologue

Le guide des grandes connaissances

par l’illustre sage Taradussa

Le continent de Karen’der est un lieu où conflits et paix existent dans un équilibre précaire depuis le début de sa création. De nombreux voyageurs intrépides y ont d’ailleurs trouvé une fin atroce à cause de leur ignorance ou simplement de leur insouciance. Il est ainsi extrêmement risqué pour tout visiteur ou aventurier de s’y rendre sans en connaître les coutumes des différents peuples que l’on peut y retrouver.

Un homme exceptionnel, l’illustre Sage Taradussa a réussi à explorer de fond en comble cet endroit dangereux. Il a répertorié et recensé la plupart des minéraux, végétaux, espèces animales et espèces intelligentes qui occupent ce grand continent en plus des croyances spirituelles et religieuses.

Son but avait été d’offrir un guide qui allait inclure les connaissances nécessaires aux plus forts et intelligents pour leur permettre de survivre le plus longtemps. La légende veut qu’il ait caché des parchemins aux quatre coins du continent à l’attention de ceux et celles qui se montreraient assez curieux et perspicaces pour les trouver. Personne ne sait encore ce qu’ils révèlent.

Parmi les créatures dotées d’intelligence, il y a les Kalweiris qui peuplent les grandes forêts ancestrales que l’on peut retrouver partout à travers le continent. Au Sud de Karen’der, il est possible de rencontrer les grands guerriers de la race Ikuan, bien qu’il soit conseillé de les éviter. Puis, les Magmiques, spécialistes dans le travail des différents minéraux et des gemmes, évoluent dans les profondeurs des cavernes situées dans le ventre des grandes montagnes depuis des siècles.

En ce qui concerne les grandes divinités, les Dee, trois sont représentées sur ce continent. Il s’agit des entités les plus puissantes de l’univers d’Acadoria. Ce sont les créateurs et les destructeurs des mondes. Ils personnifient les vertus et les vices, la vie et la mort. Ce sont les seuls êtres vénérés et incontestés de cet univers. Il s’agit de :

Dee Vispa, maître suprême de la lumière.

Dee Draken’nor, grand seigneur du chaos.

Dee Mariela, mère du monde, esprit de la vie et génitrice du mana.

Les Dee, dans leur grande sagesse, ont permis à certains êtres dotés d’intelligence de posséder une infime partie d’un pouvoir qui leur est propre. Ils sont connus sous le nom de Kentra. Il existe, selon les enseignements de Taradussa, deux façons pour être élu Kentra.

Soit vous venez au monde avec une goutte de sang qui est issu de la dimension des Dee, ce qui fait de vous automatiquement un Kentra, soit vous acquérez ce pouvoir.

Comme cette capacité est presque inutile à l’état brut, il est nécessaire pour un Kentra d’apprendre à utiliser celle-ci dans une école Kentrique. Il lui sera enseigné à manipuler l’énergie physique, le mana ainsi que la communication spirituelle ou religieuse.

Deux forces se disputent le contrôle absolu du nord du continent. Il s’agit de celles dévouées au Dee Vispa à l’est, et celles qui ont juré fidélité au Seigneur Drokanor, Kentra puissant, dévot du Dee Draken’nor.

La nuit étoilée

Rien. Il faisait noir. Devant lui, derrière lui… partout autour de lui, il n’y avait que le néant, qu’un vaste espace vide, sans vie. Rien n’existait, pas même le murmure d’un souvenir. Il avançait sans bouger dans l’obscurité infinie. Et puis, il prit conscience que c’était la nuit. Devant, il y avait les étoiles. Plus qu’il en avait vu de toute sa vie. Il réalisa alors qu’il se déplaçait à une allure impossible à imaginer. Et puis, il y avait la vie… elle était là, elle s’étendait à l’infini. Il porta son regard vers le bas et aperçut un continent. Non! C’était une ville! Elle était si grande qu’elle s’étendait à travers tout le territoire. Il savait instinctivement que c’était la toile sur laquelle il allait peindre un monde selon sa propre vision, ses propres désirs et sa propre ambition. Rien n’égalait cette extraordinaire création. Le feu des torches se balançait partout à travers l’horizon. Les hommes et les femmes dansaient pour lui. Tous fêtaient sa présence. Tous les échos chantaient son nom, sa grandeur et sa gloire. Ils étaient là, devant, derrière… partout autour de lui. Il prenait conscience de tout ce qu’il y avait. Rien ne lui échappait. Rien.

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Le jeune homme se réveilla. Il ressentait encore les impressions de ce qu’il venait de vivre, tentant de conserver la mémoire de ces images fantastiques qui s’étaient présentées à lui dans son sommeil. Il se rendit à la cuisine et aperçut son père qui était déjà là en train de manger.

— Papa, j’ai fait un rêve, lui dit-il. Puis, il lui raconta dans les moindres détails ce qu’il avait vu : sa gloire et sa destinée extraordinaires.

— Bien voilà petit gars. Comme tu l’as si bien dit, c’était un rêve. Maintenant, c’est l’heure de se réveiller et d’aller finir le travail de la veille. Essaie de ne pas prendre trop de retard aujourd’hui. Le temps de la récolte arrive bientôt, répondit son père, ramenant le jeune homme à la triste réalité qu’il devait affronter sur la ferme.

— Bien, papa, dit le garçon, pendant qu’il tentait de garder le souvenir de ce rêve extraordinaire.

Le rêve vers l’ouest

Le jeune Drek pouvait enfin apercevoir les grandes portes de la ville de Shalma. Il avait pris la route il y avait vingt jours déjà et en avait profité pour découvrir le vaste territoire d’Esquora. Pendant ses déplacements, la nature et ses immenses forêts lui avaient offert en spectacle toutes les couleurs qu’il aurait pu imaginer, et bien d’autres, pour son plus grand émerveillement.

Il avait passé toute sa jeunesse à travailler les terres avec son père et sa mère qui possédaient une ferme. Par la suite, avec la communauté qui s’était réunie dans un esprit de collaboration. Une épidémie avait balayé la moitié de la population du centre nord du continent. Ses parents faisaient partie de ceux qui avaient trouvé la mort dans cette vague de maladie. Après quelques années de ce style de vie, le jeune homme avait décidé qu’il était maintenant temps pour lui de partir et de laisser la communauté qui pourrait continuer sans lui.

C’est ainsi qu’âgé d’à peine vingt ans, il avait pris la route afin de découvrir le vaste monde. Il avait laissé derrière lui la ferme dans laquelle il avait vécu pendant toute sa jeunesse et ceux qui étaient devenus sa nouvelle famille.

Depuis qu’il avait fait ce fameux rêve, le jeune homme avait considéré la vie comme un grand mystère à découvrir. Il avait décidé depuis longtemps qu’il partirait un jour pour la grande aventure afin d’accomplir son propre destin. Et puis, il y avait eu cette rencontre avec un voyageur qui était arrivé à sa ferme à la fin d’une journée remplie de tâches ingrates. Il était en train de préparer son repas du soir quand quelqu’un avait frappé à sa porte. Il l’avait hébergé et nourri. Il lui avait même proposé de prendre un bain, luxe que l’homme n’avait pas refusé. L’étranger n’avait rien à offrir à Drek en échange de son hospitalité. Celui-ci lui avait assuré :

— Ce n’est pas nécessaire monsieur. Il est de notre devoir de donner le gîte à quelqu’un qui en a besoin. Si vous tenez à me payer, racontez-moi votre voyage! Avait-il dit à ce visiteur impromptu, avide de savoir comment était la vie de quelqu’un qui évoluait à l’extérieur de sa ferme, quelqu’un dont l’existence même était une aventure.

Le voyageur avait donc narré son périple extraordinaire pendant des heures, réveillant chez le jeune homme le désir de partir à la découverte de l’inconnu.

— Voilà mon histoire. Mais j’aimerais vous offrir quelque chose qui pourra garder en vie ce désir de voir le monde. C’est un livre, m’a-t-on assuré, qui vaut son pesant d’or. Je vous l’offre comme paiement pour votre oreille attentive, pour un repas digne d’une des meilleures auberges du continent et pour votre amitié du moment. Je crois que je n’aurais pas survécu à une autre soirée de solitude, avait-il avoué en lui donnant le livre.

Le visiteur avait toutefois avisé son hôte qu’il était risqué de se déplacer avec ce manuel, car les autorités en place n’aimaient pas que la connaissance se propage trop facilement. Il y avait en effet des histoires qui disaient que certaines personnes qu’on surprenait en possession de ce livre disparaissaient parfois sans laisser de trace.

Le jeune homme avait accepté ce cadeau avec gratitude. Avant même d’ouvrir le manuel, il avait pu constater qu’il s’agissait d’un ouvrage de grande qualité et qui semblait posséder une immense valeur. La couverture était faite d’un cuir épais et doux au toucher. Un cordon de cuir le maintenait fermé par un simple nœud. Drek avait pris tout son temps avant de l’ouvrir. Il y avait sur la couverture le titre, qui avait été calligraphié d’une main de maître, qui indiquait : le guide des grandes connaissances, et juste en dessous, par l’illustre sage Taradussa. En ouvrant ce coffre rempli de trésors de connaissances, Drek réalisa combien le monde dans lequel il vivait paraissait vaste et merveilleux. Il découvrait de nouvelles races, des animaux extraordinaires, il pouvait s’instruire sur les divinités, sur le mana et les capacités de certains de ceux qui peuvent le manier : les Kentras. Il lui suffisait maintenant, pour tout voir de ses propres yeux, de quitter tout ce qu’il avait connu jusqu’à ce jour.

La rencontre