Sur tous les continents, des hommes et des femmes luttent pour l’environnement. Paris Match a rencontré cette Norvégienne passée du mannequinat à la sauvegarde des savoirs en Afrique
De la Namibie au Kenya, des tribus de chasseurs-cueilleurs détiennent des secrets botaniques, médicinaux et même zoologiques à protéger
C’est dans la savane qu’elle a trouvé un sens à sa vie. À 18 ans, épuisée par son métier et traumatisée par une agression, la top model quitte New York pour l’Afrique. Avec l’ethnie san de Namibie, elle crée Nanofasa, une organisation qui protège les droits des tribus autochtones et met en œuvre des programmes éducatifs où les plus âgés transmettent leurs savoirs aux plus jeunes. Depuis 2022, Aleksandra a posé son sac au Kenya, chez les Yaaku. Bientôt, elle rejoindra les Pygmées sauveurs de gorilles au Rwanda et au Congo ou encore les Hadza de Tanzanie, gardiens des abeilles.
À force de rechercher un espace protégé, Aleksandra tombe sur le peuple san, des bushmen qui vont la révéler à elle-même et l’adopter comme une des leurs
Au volant de sa vieille Land Rover, elle file droit sur les chemins arides et cabossés du plateau de Laikipia, au pied du mont Kenya. Elle chante, rit, exulte, caresse le vent qui souffle à travers la fenêtre, salue le soleil sans lâcher l’accélérateur. Dans la vie aussi, Aleksandra Orbeck-Nilssen fonce. Toujours en quête d’intensité, prête à inviter le monde entier à suivre sa bonne étoile. De son enfance en Norvège entourée de trois grands frères – parents stricts mais justes –, elle