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Légendes de l'Ouest (2)
Légendes de l'Ouest (2)
Légendes de l'Ouest (2)
Livre électronique120 pages1 heure

Légendes de l'Ouest (2)

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À propos de ce livre électronique

Chaîne des Pyrénées, XVIIe siècle. Un paysan

Meurt dans d'étranges circonstances. Ayant des soupçon sur la nature surnaturelle et maligne de l'évènement, le père Isidro est envoyé pour étudier l'incident. Mais il y a des secrets plus anciens et dangereux cachés au coeur de certaines montagnes maudites, rappelés par les derniers survivants d'un temps où la brume était capable de couvrir des vérités décourageantes… aujourd'hui ce voile a été brisé libérant la menace. Si personne ne la contient, le chaos éclatera. Arrivera la nuit où les fables qui on alimenté l'imagination des petits, deviendra réalité pour effrayer les hommes les plus incrédules.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie27 févr. 2021
ISBN9781071590546
Légendes de l'Ouest (2)

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    Aperçu du livre

    Légendes de l'Ouest (2) - X. F. Moix

    LÉGENDES DE L’OUEST 2

    ––––––––

    UN FUTUR INCERTAIN

    LA GRANDE VALLÉE DES PYRÉNÉES

    CHERCHER DE L’AIDE

    LE POUVOIR QUI NOUS ENTOURE

    UN MESSAGER DE MALHEUR

    L’APPEL

    C’EST L’HEURE DE LA RÉCOLTE !

    LA MAISONS AUX QUATRE SILEX

    AU-DELÀ DE TOUTE LOGIQUE

    LUMIÈRE DANS LA NUIT

    PREMIER CONTACT

    LE RÉVEIL D’UNE CHOSE CACHÉE

    RETOUR AU FOYER

    L’OISEAU QUI NE VOULAIT PAS VOLER

    MISE EN GARDE SUR LE CHEMIN

    MESSAGES DES TÉNÈBRES

    LE PATRIARCHE

    SANS TRAVAIL

    VISIONS

    CE QUI FUT, EST ET SERA

    SECOURS

    UNE LÉTHARGIE INTERROMPUE

    SAGESSE PROFANÉE

    LES FONDAMENTAUX

    UNE VOIX SANS VISAGE

    PERSUASION

    L’AUTRE CÔTÉ

    TROUVAILLES RÉVÉLATRICES

    SOUVENIR AU COIN DU FEU

    UNE PORTE VERS D’AUTRES MONDES

    DES RETROUVAILLES INESPÉRÉES

    LA MÉLODIE SECRÈTE

    LES BONS HOMMES

    LA RELIQUE ALBIGEOISE

    LA TOMBE DE PYRÈNE

    LES ORPHELINS DE L’ABÎME

    CHERCHER UNE SORTIE

    PERDUS DANS LES TÉNÈBRES

    LES EAUX ENCHANTÉES

    LA CONFRÉRIE DES PETITS MINEURS

    MINAIRONS

    GARDIENS

    LE ROUGE-GORGE

    SENTIERS QUI CONVERGENT

    UN FUTUR INCERTAIN

    Ils étaient déjà présents dans le monde, avant que les hommes ne foulent ces terres. Qui sont-ils ceux qui restent cachés alors que nous souillons leur maison, avec notre audace provocante et offensante ? Pourquoi ne se dévoilent-ils pas ? Vont-ils se contenter de sonder au plus profond de notre esprit, révélant nos plus grandes peurs, et de nous faire perdre la tête ? Leurs attaques seront-elles assez subtiles pour que personne ne soupçonne leur paternité ? Qui blâmerait-on sinon le Diable ? Seuls les conformistes aux esprits ankylosés penseraient que Dieu nous protégerait de leur colère.

    Pourquoi quelqu’un dédierait-il sa vie à déchiffrer de telles énigmes, pour trouver la moindre preuve de leur existence ? Quand j’ai commencé cette quête, l’obsession de révéler la vérité renforça ma persévérance. Je pouvais faire face à toutes sortes d’adversités.

    Aujourd’hui encore, je crois entendre des murmures dans les bois ; même chez moi. Des rumeurs qui annoncent l’arrivée d’une tempête...

    Maintenant, dans mes dernières années de vie, je repense au chemin parcouru. Ai-je finalement atteint un objectif clair ? Ai-je trouvé ce que je cherchais ? Et le plus important, pourrons-nous éviter le terrible destin qui nous attend, fruit d’une condamnation dont personne n’est conscient ?

    Tous les efforts pour sensibiliser mes semblables ont échoué. Tôt ou tard, quelqu’un se souviendra de mes avertissements. Ils sont là, dehors, plus près qu’on ne le croit, ils nous regardent et attendent. Ma plus grande crainte est de ne pas savoir combien de temps il nous reste avant qu’ils ne brisent leur silence.

    J’espère être mort ce jour-là.

    (Réflexions du Dr. Llull)

    LA GRANDE VALLÉE DES PYRÉNÉES

    Beaucoup de truites, de carpes et de brochets nageaient dans les eaux de la rivière Segre qui coulait dans de vastes prairies où de nombreuses vaches paissaient, tandis que les merles et les hérons se nourrissaient sur les rives de son lit. Les températures dans la vallée étaient très basses en hiver et élevées en été. De ses terres fertiles poussaient des chênes, des sapins, des noisetiers, des genévriers... Ces conditions favorisaient la présence d’une grande variété d’espèces animales, comme des cerfs, des isards, des chevreuils, des sangliers, des loups, des genettes et des lynx. Avec une telle richesse naturelle, la présence d’herbes médicinales apportait une valeur ajoutée au site. Ce coin spécial s’appelait la Cerdagne, une terre frontalière qui était en litige depuis longtemps.

    Salvador Roca cherchait désespérément un remède. Aucun des fortifiants miraculeux qu’on lui avait vendus n’avait pu soulager sa souffrance. Une fois de plus, sa forte toux était revenue. Il s’arrêta quelques instants et eut du mal à inspirer. Depuis son enfance, il avait travaillé dans les mines de charbon, de cuivre et d’argent. Inhaler toute une vie cette poussière nocive l’avait rendu malade. La vigueur qu’il avait jadis possédée était un lointain et douloureux souvenir dans l’esprit d’un vieillard épuisé.

    Ceretano[1] de naissance, il se caractérisa par une vie humble, et ne voulait pas que quiconque tentât de l’enrichir ou de lui offrir le confort. Il pensait que tout cadeau, toute faveur ou tout succès superflu, conduirait à de mauvais augures. Les triomphes devaient être obtenus par la persévérance et l’effort. Mais cette attitude ne l’avait pas aidé tout au long de sa vie incorruptible. Il ne réussit jamais à s’adapter aux normes d’une société qui vivait à l’écart des problèmes de ceux qui, comme lui, travaillaient sous terre.

    Une fois encore, il eut une nouvelle attaque, ses poumons s’effondraient, ce qui lui provoqua toux et crachats. D’étranges lumières clignotantes, de petite taille, apparurent tout autour. D’un éclat inouï.

    Craignant de perdre le peu de raison qu’il conservait, il n’hésita pas à s’enfuir. Mais une douleur intense dans la cage thoracique l’en empêcha. Il tomba à terre. Désespéré et à bout de souffle, il pria pour son âme, en attendant sa fatidique fin.

    Les chuchotements prirent sens, à mesure qu’ils s’approchaient de lui. Ils lui posaient des questions. Il crut entendre une proposition. Mais le mineur n’accepterait jamais l’aide de ces petits « insectes lumineux » bavards, envoyés par le démon. Quand Salvador fut prêt à mourir, les cris s’éteignirent.

    Au loin, il aperçut une ombre qui s’approchait. Il tendit le bras, espérant recevoir une aide qu’il avait refusée pendant plus de cinquante ans. Ce jour-là, il ne déambulait pas seul dans ces landes. Une vieille dame, vêtue de haillons, le suivait.

    CHERCHER DE L’AIDE

    La nuit devint anormalement lugubre. Une lumière ténue et solitaire s’éloigna du village de Bellver, se déplaçant précipitamment sur un chemin muletier. Elle appartenait au fanal d’un modeste chariot tiré par une jeune mule. La volonté avec laquelle son conducteur pressait l’animal révélait que le motif de ce voyage était impérieux. Il transportait une cargaison suspecte recouverte de tissus, ce qui empêchait de découvrir sa vraie nature. L’homme doutait de pouvoir mener à bien sa mission. Son image solitaire, à ces heures tardives, fit qu’un groupe de bandits l’intercepta. Déçus après l’avoir inspecté, ils lui permirent de reprendre son voyage.

    À mesure que la nuit avançait, les ténèbres semblaient plus enveloppantes. L’homme commençait à voir des choses étranges du coin de l’œil, quand il détournait le regard des bords du chemin.

    Peu après, il tomba sur un groupe de soldats qui surveillaient un point stratégique du chemin. Leurs ordres étaient d’empêcher toute incursion d’espions français. Ils l’obligèrent à s’arrêter et procédèrent à la fouille de ses biens. En découvrant ce qu’il transportait, ils s’alarmèrent et lui ordonnèrent de s’en aller en toute hâte.

    – Emporte cette saleté bien au-delà de nos frontières ! Nous éviterons peut-être les futures occupations de nos ennemis !

    Il n’était pas évident de savoir où se dirigeait le chariot, car les espagnols et les français réclamaient ces terres pour leurs monarques respectifs.

    Dans le village de Llívia, sous les toits d’ardoise et les maisons en pierre, il y avait un bâtiment que tout le monde connaissait parfaitement. La plupart, à un moment ou à un autre de leur vie, étaient venus demander leurs indispensables services. Sur sa façade, on pouvait distinguer clairement un dessin représentant un mortier et un

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