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J'emmerde le COVID
J'emmerde le COVID
J'emmerde le COVID
Livre électronique221 pages3 heures

J'emmerde le COVID

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À propos de ce livre électronique

Yann-Gaël Menais montre l’insuffisance d’informations et plusieurs autres lacunes qui entourent les débats autour des problématiques contemporaines à travers le prisme de la Covid-19 en se basant sur de multiples anecdotes historiques. Sans se jeter dans la condescendance ni un manifeste politique, il nous propose son opinion sur un sujet qui continue de marquer le monde.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Yann-Gaël Menais a vécu longtemps à l’étranger et a fait de nombreux voyages à travers le monde. Passionné d’histoire, il a créé la chaîne YouTube le quart d'heure historique. Dans cet essai où on entrevoit son expérience sur divers sujets, il partage son avis sur un évènement historique majeur de notre époque : la Covid-19.
LangueFrançais
Date de sortie12 sept. 2022
ISBN9791037770639
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    Aperçu du livre

    J'emmerde le COVID - Yann-Gaë Menais

    Histoire de faire une introduction

    J’écris ce livre non pas pour dire aux gens ce qu’ils doivent faire, mais uniquement pour évoquer un certain nombre de réalités, de faits historiques trop souvent oubliés afin de permettre aux lecteurs de mettre en perspective ces éléments dans leur réflexion. Je ne prétends pas tout savoir ou avoir une réponse et surtout une solution à tous les problèmes auxquels l’humanité fait face. Même si, comme la plupart d’entre nous, mon ego fort développé me persuade d’avoir toujours raison dans mes réflexions, jusqu’au moment où la réalité me prouve le contraire, je reste persuadé que le seul conseil que toute personne, quelle qu’elle soit, peut et doit donner aux autres est de ne jamais en donner.

    Avant tout, il me paraît évident qu’une question va s’imposer tout de suite : qui suis-je pour me permettre cette réflexion ? Au nom de quoi est-ce que je me permets de m’exprimer sur ce sujet ? Je pourrais invoquer les expériences et compétences que j’ai acquises au sein de la Croix-Rouge en humanitaire ou en prompt secours, mais faites-moi confiance, nous sommes extrêmement loin d’une quelconque expertise. Même si j’ai pu constater avec la crise sanitaire que le nombre d’experts en épidémiologie s’est démultiplié en quelques mois, je ne peux avoir cette prétention. De même que si, par mon activité professionnelle, j’ai dialogué quasiment quotidiennement avec la préfecture locale, je ne fais partie d’aucune structure gouvernementale ou étatique qui m’aurait donné un accès privilégié à certaines informations. Je pourrais aussi invoquer mon expérience personnelle, ayant vécu à Taïwan en plein pendant la période de l’épidémie du SRAS, une maladie infectieuse causée par un virus appartenant à la famille des coronavirus, mais là aussi, rien de plus que ce qu’une vingtaine de millions de Taïwanais ont vécu. Non, j’ai le regret de vous informer que je m’exprime en tant que citoyen lambda.

    De la même façon, quand je fais mes vidéos de vulgarisation de période et d’évènement historique, je ne prétends pas être historien, journaliste ou expert en la matière. D’ailleurs, au vu des discours sans cesse contradictoires des différents experts qui se sont exprimés quotidiennement dans l’ensemble des médias possibles et imaginables, je ne suis pas sûr que le moindre titre me donnerait aujourd’hui plus de légitimité ou en tout cas de crédibilité à vos yeux.

    Évidemment, même si je prétends parler en tant que citoyen lambda, certains d’entre vous pourraient se demander, à juste titre d’ailleurs, à quelle idéologie je me rattache. Car souvent, certains revendiquent une certaine banalité pour faire croire à une neutralité, alors que leur but est clairement de soutenir une opinion idéologique ou politique.

    Je suis toujours surpris de constater que pour la plupart des gens il paraît impossible de ne pas faire partie d’un bord politique. Pour ma part, je ne suis ni de gauche ni de droite. Je pense que la gauche fait tout pour les pauvres, la droite tout pour les riches, et que ceux qui payent sont à chaque fois les mêmes, les classes moyennes dont je fais partie.

    Je sais, ceci est très simpliste comme raisonnement, mais la simplicité des choses n’est pas forcément mauvaise. Généralement, plus c’est compliqué, plus cela cache quelque chose qui nous fait oublier l’essentiel. Dans ce cas précis, il s’agit de savoir pour qui je devrais voter, mais, vous l’avez compris, pour moi, dans la plupart des élections, j’ai le choix entre voter pour ceux qui nous ont mis dans la merde ou pour ceux qui sont incapables de nous en sortir. Bref, tout ceci pour dire que ce livre n’a pas vocation à vous prodiguer des conseils ni à prouver le bien-fondé de telle ou telle idéologie.

    Mais alors de quoi parlons-nous ? Qu’est-ce que le COVID-19 ?

    Avant tout, je sais qu’il y a eu un grand débat quant au genre à donner au mot COVID-19 et qu’un choix a été fait. Alors, me direz-vous, pourquoi est-ce que j’écris le COVID-19 ? En dehors du fait que je suis l’auteur et je fais ce que je veux, ce n’est pas dans le but d’être réfractaire, mais cela met bien en évidence pas mal de choses. La raison officielle pour laquelle c’est la et non le COVID-19 est tout simplement parce que COVID-19 est un acronyme pour COrona VIrus Disease of 2019, traduit en français par maladie du coronavirus de 2019, donc féminin puisque maladie est féminin. Mais le mot virus est bien masculin, c’est pourquoi je fais cette métonymie.

    Enfin, que ce soit le ou la COVID-19, l’important n’est pas son genre, mais son action ou son impact. J’entends régulièrement les expressions comme : « le monde d’après » ou encore « il va falloir se réinventer ». Je ne peux m’empêcher de penser au désastre et à l’échec de la reconstruction d’Haïti après le tremblement de terre de 2010. Après la catastrophe, le monde entier s’est ému et près de 5 milliards de dollars avaient été déversés rapidement par la communauté internationale pour reconstruire Haïti, et des centaines d’ONG se sont mobilisées pour aider à cette reconstruction, qui devait être sur des bases saines et durables. En résumé, tout était réuni pour faire de cette crise une opportunité. Expression célèbre qui vient de la langue chinoise (mandarin) ou le mot crise se dit Wēijī – 危机. Mot qui est composé de 2 caractères, le premier signifiant « danger » et le deuxième « opportunité ».

    Mais en réalité, c’est une autre expression qui va vite prendre le dessus : « chassez le naturel, il revient au galop ». Le manque de coordination, les désaccords, les conflits politiques, le nombre invraisemblable d’ONG impliquées, les organismes internationaux qui ne sont pas restés impartiaux malgré des conflits d’intérêts, la préférence accordée à certains projets plus gratifiants par les bailleurs qui préfèrent donner de l’argent pour construire un hôpital que pour déblayer l’ancien détruit, etc., ont fait en sorte que l’aide ne fut jamais réellement apportée à la population et que l’île ne fut jamais réellement reconstruite. Malgré toutes les bonnes volontés, les vieilles habitudes ont la vie dure. Le virus du COVID-19, qui a eu un impact énorme sur l’ensemble de la planète, a-t-il réellement changé les choses, changé les mentalités, ou a-t-il seulement mis en lumière certaines réalités établies depuis longtemps ?

    Chapitre 1

    L’obscurantisme

    Le véritable obscurantisme ne consiste pas à s’opposer à la propagation des idées vraies, claires et utiles, mais à en répandre de fausses.

    Johann Wolfgang von Goethe, Maximes et réflexions

    Le tout premier sujet concernant le COVID-19, c’est l’information. C’est quelque chose qui m’avait déjà surpris avant l’apparition de ce virus, mais qui a pris des proportions dramatiques avec lui. Si je suis le premier à faire attention à l’information rapide des journalistes et à critiquer souvent leur jugement et même si, malheureusement, c’est loin d’être parfait, malgré tout, nous pouvons apprécier le fait que la France est un pays où la liberté de la presse existe, ainsi qu’un certain contrôle, et du sérieux dans ce métier. Nous ne sommes pas à l’abri de fausses informations, d’erreurs ou du syndrome terchnobylien : nuage radioactif qui n’a pas son visa pour passer la frontière, mais il reste de fortes chances que ces erreurs, volontaires ou involontaires, puissent être mises en évidence et portées à la connaissance du public. Ces imperfections, au fil du temps, ont heureusement amené la population à être vigilante et attentive concernant les informations que les médias dits classiques nous apportent. D’où la fameuse phrase de Coluche : « la seule chose exacte dans un journal, c’est la date ». Elles ont aussi poussé les gens à prendre l’information auprès d’autres sources médiatiques, dont les fameux réseaux sociaux. Même si je suis le premier à décrier les médias classiques et que je m’impose une certaine vigilance à leur égard, malheureusement, les réseaux sociaux ont, aux yeux d’un large public, une aura exceptionnelle, qui m’est tout simplement incompréhensible. Des gens prennent sans filtre, sans la moindre mise en doute, tout ce qui vient de ces médias notoires. Le site Internet YouTube est une mine d’or d’informations et de formations, et je serais bien mal placé pour dire autre chose étant donné que j’ai une chaîne YouTube, mais il est aussi, par sa conception, un espace infini de fausses informations, d’inepties et de sombres bêtises.

    Personnellement, je trouve cela normal, c’est le prix à payer pour la liberté d’expression créatrice dont nous bénéficions grâce à ce concept. Je dirais même qu’au contraire, cela devrait être formateur pour dissocier les informations sérieuses des fadaises ou des informations de propagande. Que nenni, les gens semblent préférer prendre pour argent comptant ce qui se dit sur ces réseaux sans le moindre recul. Donnant l’occasion aux fake news et surtout aux théories du complot de fleurir.

    Si les fake news, avec un peu d’effort, sont assez faciles à déceler, il est vrai que les théories du complot, par leur structure même, sont un peu plus complexes. C’est une théorie, dès lors il n’y a pas d’affirmation qu’elle est vraie puisqu’elle exprime une possibilité. Théorie qui affirme des choses sur de fausses preuves qui l’étayent, ou sur le principe que s’il n’y a pas de preuve c’est tout simplement parce qu’on nous les cache.

    L’inventeur Nikola Tesla à qui nous devons le courant électrique alternatif avait prétendu avoir découvert un principe sur lequel il était possible de fonder une machine à mouvement perpétuel. Aucune machine à mouvement perpétuel ne fut construite par lui et au demeurant il n’avait jamais apporté la moindre preuve de sa découverte. Mais encore aujourd’hui cela est la source d’une théorie, selon laquelle il aurait effectivement inventé cette machine et le gouvernement américain l’aurait cachée au monde entier. Sur le simple principe puisqu’il l’a dit c’est qu’il la fait et puisqu’il n’y a pas de preuve c’est qu’elles sont cachées.

    Petite précision, les machines à mouvement perpétuel sont des machines, qui, une fois lancées, fournissent un effort et demeure éternellement en mouvement, sans apport d’énergie, sans poussée, sans aide extérieure. Elles continueront à se mouvoir indéfiniment. Une roue qui ne s’arrêterait jamais de tourner, une montre qui ne s’arrêterait jamais, un moteur qui continuerait de fonctionner sans la moindre source énergétique extérieure. Le rêve en ces temps de crises énergétiques, il est donc facile de comprendre l’engouement qu’une telle invention peut susciter. Mais aujourd’hui, on sait que le principe même d’un mouvement perpétuel est totalement contradictoire avec les lois de la physique et violerait le principe de conservation de l’énergie selon lequel l’énergie totale d’un système isolé est invariante au cours du temps. Or aucun système physique réel n’étant parfaitement isolé de son environnement, son mouvement obligatoirement perd de l’énergie sous une forme ou une autre (soit par des frottements, de la chaleur, etc.). C’est donc scientifiquement impossible. Ce qui n’empêche pas les théories sur l’invention de Tesla d’exister et surtout de perdurer.

    Il y a deux grandes familles dans les théories du complot. La première est la mise en doute de l’existence réelle. Si nous prenons par exemple le 11 septembre 2001, les attentats sur le World Trade Center de Manhattan ne sont jamais arrivés. Pour le COVID-19, le virus n’existe pas. Je ne vais pas perdre de temps sur cette partie qui est d’une incohérence totale. La deuxième repose sur l’idée que l’auteur ou les responsables à l’origine ont bien entendu un objectif caché. Cette deuxième famille ne peut pas être aussi facilement rejetée que la première. Quand j’ai vécu l’épidémie du SRAS à Taïwan, les premières informations attribuaient cette maladie à la Chine et, bien évidemment, cela a donné tout de suite lieu à des interprétations diverses et variées. Le fait même que le gouvernement chinois ait par principe le réflexe de cacher un certain nombre d’informations donne forcément un environnement idéal à toutes sortes de théories. La plus populaire à l’époque était que le patient zéro était un soldat qui avait été infecté à la suite d’une erreur de manipulation dans un laboratoire militaire qui crée des armes bactériologiques. La Chine aurait créé le virus du SRAS, mais aurait été la première victime par négligence de sa propre arme. Quand la nouvelle selon laquelle le patient zéro de Hong Kong était un docteur chinois qui avait séjourné dans un hôtel dont le numéro de chambre était 911 est apparue, cela a bien évidemment démultiplié les théories du complot.

    Personnellement, j’ai ma propre théorie sur le virus du COVID-19. Comme j’ai la chance d’être l’auteur de ce livre et d’écrire ce que je veux, je vais vous la donner. Les virus, comme tout ce qui est sur la planète Terre, ont une fonction. La fonction des virus est d’être des régulateurs. Un exemple est connu dans le monde scientifique, c’est le cas de l’Emiliania huxleyi, une microalgue marine qui se multiplie en grande quantité tout en emmagasinant du carbone tiré dans l’air et formant une coquille calcaire. Cette floraison épisodique massive est alors contrôlée par un virus géant icosaédrique nommé EhV qui tue les algues. Donc, ma théorie est qu’il n’est pas impossible d’imaginer que le COVID-19 soit un virus régulateur de la race humaine à la suite de sa destruction constante de la planète. Une réaction naturelle de la planète face au danger et aux agressions qu’elle subit.

    Je vous l’accorde, ceci n’est qu’une théorie parmi tant d’autres et à laquelle la plupart des gens n’accorderont que peu d’importance, moi y compris, bien qu’elle soit la mienne. Car en réalité, une théorie est une croyance qui, comme toutes les croyances, est basée sur des éléments, mais sans aucune preuve formelle.

    Certes, le virus du COVID-19 n’a pas fait exception, nous n’avons pas échappé aux théories complotistes et personne ne peut nier qu’avec les nouvelles technologies, ces théories peuvent fleurir et se propager beaucoup plus facilement. De ce fait, la classe politique a son coupable tout trouvé.

    Internet serait le mal, la cause de tous nos problèmes, en tout cas la raison même de l’obscurantisme maladif dont les populations seraient victimes. Honnêtement, j’aimerais que cela soit vrai, car cela voudrait dire que le problème vient d’un moyen de circulation de l’information, et par conséquent qu’il serait assez facile de s’en protéger. Un peu comme si l’obscurantisme était comme le sida, Internet les relations sexuelles et qu’il suffisait de mettre un préservatif à chaque connexion Internet pour éviter la propagation de ce fléau.

    Malheureusement, la désinformation, les intox, fake news et autres fléaux sont bien plus anciens qu’Internet. Leur développement et leur discussion ne viennent pas de la capacité et de la facilité d’Internet, bien au contraire, tout cela existait bien avant la création de la Toile. Je me rappelle avoir lu un article de presse d’un grand quotidien français publié pendant la Première Guerre mondiale qui décrivait, avec preuves scientifiques à l’appui, que les cadavres des soldats allemands étaient plus nauséabonds que les cadavres français. Si à l’évidence cela ressemble à de la propagande raciste envers les Allemands pour développer les préjugés et amplifier la haine envers l’ennemi de l’époque, cela n’en reste pas moins une fake news diffusée sans Internet.

    Ayant passé une partie de ma vie à Marseille, j’ai bien évidemment été confronté au problème des méduses qui peuvent gâcher une parfaite journée balnéaire comme le Sud méditerranéen est capable de vous en faire vivre. Encore aujourd’hui, je reste surpris, car souvent des gens affirment que la meilleure solution pour soulager les piqûres de méduse est d’uriner dessus. Vous seriez impressionnés par le nombre de personnes convaincues de cette absurdité. D’autant plus que cela ne se base sur rien de connu ou de logique. Ce qui est le plus flagrant dans cette ineptie, c’est son illogisme, qui est indépendant du niveau de connaissances dans le domaine médical ou marin. Comme je le dis souvent, ces gens ont révolutionné la médecine moderne, pas besoin d’inventer des désinfectants ou des antiseptiques, il suffisait de pisser sur une plaie. Or, malgré l’accessibilité unique à l’information dont nous bénéficions aujourd’hui grâce aux nouvelles technologies, cela n’empêche pas ces légendes urbaines de perdurer. Car oui, encore une fois, les légendes urbaines n’ont pas attendu les réseaux sociaux pour exister.

    Pour ma part, le meilleur exemple de tout ceci, ce sont les escrocs. Si vous avez une adresse mail, vous avez forcément un jour reçu un e-mail d’un prince ou d’un milliardaire africain vous demandant de l’aide pour toucher son héritage bloqué contre une commission d’un montant plus qu’attractif. Si aujourd’hui il paraît évident que cela est une escroquerie, il est souvent oublié que cette escroquerie existait bien avant Internet. Le même texte pour la même escroquerie était simplement envoyé par voie postale. Mais si cela continue, c’est que, malheureusement, il existe encore des gens assez naïfs ou incultes pour tomber dans le panneau. Mais il y a bien d’autres escroqueries qui circulent avec ou sans Internet et qui fonctionnent.

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