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Pour une société de l'être - Tome I: Être-soi-même
Pour une société de l'être - Tome I: Être-soi-même
Pour une société de l'être - Tome I: Être-soi-même
Livre électronique285 pages2 heures

Pour une société de l'être - Tome I: Être-soi-même

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À propos de ce livre électronique

Dans ce premier tome, Être soi-même, l’étude porte avant tout sur la relation de chacun vis-à-vis de lui-même, tout en prenant bien évidemment en compte l’aspect social, juridique, politique et historique.
Comment être soi-même dans notre société ? Comment exprimer son identité ? Quelle est cette identité ? À travers quatre thématiques, l’éthique animale, la nationalité, les croyances et la laïcité, la citoyenneté, le lecteur est conduit à réfléchir à son identité nécessairement métissée, à appréhender les liens qui l’unissent à la Terre, à un territoire, à une population, à un « au-delà » le cas échéant.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né à Bourges dans le Berry en 1985, Pierre-Emmanuel Perriot a très tôt été sensible au monde qui l’entoure : la nature et les animaux, le patrimoine, l’histoire et le droit.
À la fois poète, militant associatif, engagé politique et travaillant au sein de l’Éducation Nationale, il aime avant tout ouvrir des discussions, des débats dans le respect de chacun.
LangueFrançais
Date de sortie13 mars 2020
ISBN9791037707079
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    Aperçu du livre

    Pour une société de l'être - Tome I - Pierre-Emmanuel Perriot

    Préface

    Préfacer un livre… voilà quelque chose de nouveau pour moi… mais le faire pour répondre à la demande de Pierre-Emmanuel ne peut être qu’une tâche fort sympathique…

    Pierre-Emmanuel et moi, nous nous connaissons depuis de nombreuses années.

    Il venait de terminer son cursus à l’IUFM (institut universitaire de formation des Maîtres) de Tours lorsqu’il est nommé sur la Circonscription de Chinon pour assurer des compléments de service (direction, temps partiels) de Collègues du Richelais. C’est dans ce cadre-là que je rencontrai Pierre-Emmanuel en tant que Conseiller pédagogique.

    Nous nous sommes beaucoup vus, avons beaucoup échangé et très vite nous nous sommes bien entendu, avons appris à nous connaître.

    J’ai découvert petit à petit un Collègue désireux de s’investir pleinement dans son métier, sérieux, attentif à tous les élèves dont il avait la charge, soucieux de trouver une pédagogie qui soit au plus près des élèves et qui corresponde au mieux à leurs besoins.

    Très vite, il est attiré par le mouvement de pédagogie Freinet, les méthodes atypiques que ce dernier propose, utilisant au maximum toutes les ressources disponibles afin de permettre aux enfants de devenir de plus en plus autonomes, afin d’être les acteurs de leur propre parcours… Placés dans de réelles situations nouvelles d’apprentissage, les difficultés des uns et des autres finissent par s’estomper : les enfants sont de nouveau motivés, prêts à apprendre à découvrir le monde… Et cela marche à chaque fois !

    Pierre-Emmanuel, c’est aussi un homme de conviction : lors des Animations pédagogiques (réunion où les Enseignants sont amenés à parler de leur pédagogie, à découvrir de nouvelles pistes), ses interventions sont toujours un réel bonheur pour le Conseiller pédagogique que je suis : il est souvent celui qui ose prendre la parole pour dire ce qu’il pense pour faire part de ses propres interrogations. Très souvent, il fait avancer la réflexion de tous même si cela dérange certains de ses Collègues. Pierre-Emmanuel croit toujours avec force et détermination au bien-fondé de ses idées qu’il défend toujours avec beaucoup de force et d’arguments.

    Pierre-Emmanuel, c’est quelqu’un de très attentif aux autres : certes, il peut paraître un peu timide de prime abord, mais il devient rapidement un Ami sincère, fidèle attentif, respectueux de l’autre, disponible, très à l’écoute.

    Pierre-Emmanuel, c’est aussi quelqu’un qui attire l’admiration des autres… face à ses soucis sérieux de santé, il fait toujours face, va de l’avant, ne baissant jamais les bras, provoquant ainsi l’admiration de ceux qui le connaissent.

    Et puis vient le livre nouvelle étape, oh combien exaltante pour lui.

    Dans cet ouvrage, c’est tout Pierre-Emmanuel que l’on retrouve, l’Ami attentif aux autres, à l’environnement, soucieux du devenir de notre planète… Sans jamais « donner » de leçon, il amène le lecteur à se poser des questions sur ce qu’il ne fait pas, sur ce qu’il pourrait faire, sur ce qu’il mange, sur tout ce qui est autour de lui, sur les liens qu’il tisse avec les autres…

    La lecture de ce livre est très riche, pleine de surprises. Elle a le grand mérite de provoquer un sursaut que l’auteur veut salutaire chez le lecteur, l’amener à se poser des questions, les bonnes questions pour un devenir du monde meilleur apportant joie, bonheur et paix pour tous.

    Joël Garnier

    Introduction générale

    Après avoir précisé le sens de cet essai (1) et le contexte personnel qui me conduit à l’écrire (2), j’expliquerai ce que j’entends par « société de l’être » (3).

    1– Cet essai : une partie du mycélium d’un mouvement

    a. Un premier essai éthique

    Cet ouvrage est mon premier essai, conçu avec la force de mon engagement mais aussi, je le reconnais, avec la faiblesse de sa portée dans un monde au début de sa mutation. Chaque idée développée est donc une graine à semer et à fertiliser, ou pas…

    C’est un essai que je qualifie d’éthique, à la croisée des chemins philosophiques, juridiques, politiques et spirituels, dans la mesure où je propose de réfléchir à la fin de ce que j’appelle « l’hypocrisie de l’Homme » ¹¹ et de préparer un avenir plus en adéquation avec les besoins réels de notre espèce, de notre être.

    b. Un essai en constante évolution

    Il s’agit donc d’un état des lieux de mes réflexions actuelles sur quinze sujets articulés autour de trois thèmes. Réflexions, qui, par définition, seront amenées à évoluer au fil du temps et au fur et à mesure des rencontres, des échanges, des événements. Réflexions, qui, par nature, sont étroitement liées à mes expériences de la vie, au ressenti d’expériences personnelles d’une part, comme la maladie, le deuil, mais aussi les joies des rencontres, et d’expériences en tant que citoyen observateur du monde d’autre part avec ses drames (attentats, conflits…) et ses joies.

    J’ai conscience que mes propos peuvent être parfois interprétés comme « utopistes » par certains ; personnellement, je les qualifie « éthiques », dans la mesure où ils sont le résultat d’une profonde réflexion sur l’état des choses et des personnes, sans faux-semblant ; par conséquent, des normes, des limites et des devoirs en découlent.

    Je ne prétends pas avoir trouvé la solution à tous les problèmes de la société. À l’heure actuelle, la majorité des réflexions de cet essai semble minoritaire dans l’espace citoyen et médiatique, mais j’ai la conviction profonde qu’un mouvement est en marche, sans aucune allusion politique à un mouvement du même nom… Tel le mycélium des champignons, ce mouvement a vocation de se propager à travers une multitude d’actions variées et ne s’arrêtera pas ! C’est son destin.

    c. Un essai ambitieux et humble : réaliste

    Enfin, j’ai longtemps été le spectateur des actions politiques. Mes premiers souvenirs remontent à mon enfance, j’ai encore en mémoire les images d’Édouard Balladur et de François Mitterrand sur l’écran de la télévision, j’avais alors 8 ans. Ma famille au sens large n’est pas politisée, tout au plus quelques échanges s’opèrent lors des grandes échéances. Quant à moi, la politique m’a très tôt intéressé, dans la mesure où elle m’apparaît être l’un des moteurs d’évolution de la société.

    Or, je déplore que les femmes et les hommes politiques actuels, quelle que soit leur appartenance partisane, sont devenus davantage des gestionnaires que des visionnaires. Je n’attends pas en effet d’une personne politique ayant de grandes responsabilités qu’elle connaisse chaque dossier, ou encore qu’elle connaisse sur le bout des doigts le prix d’un pain au chocolat, pardon, d’une chocolatine, ou d’un ticket de métro. Nous, citoyens, avons besoin avant tout d’un projet de société, d’un chemin vers lequel aller. Ce n’est qu’ensuite que les réformes peuvent être proposées et votées. Si nous ne savons plus où nous allons et pourquoi nous y allons, nous ne pouvons pas nous approprier les réformes, les règles, fussent-elles justes !

    Cette manière d’aborder la politique requiert donc à la fois de l’ambition et de l’humilité. De l’ambition dans la mesure où il faut voir loin dans l’avenir, percevoir quels sont les changements nécessaires à notre société pour respecter nos besoins fondamentaux, mais de l’humilité aussi dans la mesure où les changements voulus seront le fruit de mois, d’années, voire de décennies de patience, d’argumentation, voire de mépris, d’ostracisme…

    d. Un essai connecté

    Cet essai n’est qu’un exemple parmi des millions d’autres de ce mouvement, car tant d’hommes et de femmes, sans étiquette partisane, mais seulement avec leur conscience, leur être, œuvrent pour que la société soit plus respectueuse de chacun. Je ne suis donc pas le fondateur d’un mouvement en tant que tel, je ne suis qu’une partie du mycélium, mais une partie qui a la ferme intention d’avoir son mot à dire (2).

    2– Ma révolution personnelle, un exemple parmi d’autres de la vitalité du mycélium

    a. Mes origines

    Je suis né à Bourges, dans un territoire qu’on appelle traditionnellement le Berry, le 16 janvier 1985, un des jours les plus froids en France métropolitaine depuis que les relevés météorologiques existent… Bourges, une ville au riche rayonnement culturel et historique international, avec le palais Jacques Cœur, la cathédrale Saint-Étienne inscrite au patrimoine de l’UNESCO, les rues pavées, les maisons à colombages, les marais… dans une région Centre essentiellement rurale et agricole. C’est sans doute de la proximité d’un patrimoine historique et culturel alliée à celui d’une nature relativement préservée qu’est né en moi ce double amour de l’histoire et de la nature. En outre, mon père était garde-chasse, une de mes tantes élève des vaches et des chèvres, et mon grand-père paternel notaire m’a transmis le goût de l’histoire et du droit.

    b. L’avoir au-dessus de mon être

    Par ailleurs, depuis mon enfance, j’ai souvent été préoccupé par mon image, par l’image que les autres avaient de moi. Or, j’ai souvent senti que mes traits physiques marqués ont été la cause de l’agressivité des regards ou des quolibets à mon encontre.

    Petit à petit, inconsciemment, je me suis fabriqué un masque, celui d’une personne perfectionniste et sensible à la justice, témoignant d’une « guérison » incomplète de mes blessures de l’âme : le rejet et l’injustice²². Bien, travailler à l’école, se donner à 100 % au stade ou sur la route pour avoir de bonnes notes et des performances sportives est devenu progressivement un moyen pour une finalité : avoir la fierté de mes parents. Pour avoir une reconnaissance. Mais une reconnaissance pour quoi ? Pour ce que j’ai été ? Ou pour ce que j’ai fait ?

    Sans doute pour renforcer mon image de la justice, enfant, j’ai été attiré par le monde des héros « justiciers », dans les bandes dessinées, les romans d’aventures et les dessins animés. Faire respecter les règles, sauver une personne, résoudre une enquête… est au fil du temps devenue des « quêtes » inconscientes, censées réparer mes blessures sous-jacentes du rejet et d’injustice. Professionnellement et sentimentalement, ces quêtes de perfection et de justice étaient bien évidemment perdues d’avance, mais je l’ai ignoré pendant de longues années…

    c. À l’écoute du corps

    Alors, progressivement, mon corps a émis des signaux, des messages d’alertes, destinés à me faire comprendre que ces quêtes étaient vaines et qu’elles étaient un moyen pour masquer des blessures non cicatrisées, celles touchant à mon être intérieur. En d’autres termes, je me suis éloigné de mon être au profit du faire et de l’avoir.

    Cette profonde distance a semblé m’accompagner depuis plusieurs années déjà mais ce n’est qu’aujourd’hui que je la réalise, que j’éprouve un besoin vital de me positionner face à elle.

    Avant en effet, je ne me souciais guère de tout cela, j’avais des idées préconçues sur un bon nombre de sujets et je prenais pour argent comptant ce que me disaient les « spécialistes », que cela soit dans le domaine professionnel ou personnel.

    Puis, au fur et à mesure des expériences de la vie, cette question est devenue primordiale. En d’autres termes, j’ai senti le besoin d’y réfléchir pour appréhender d’une autre façon mon avenir. En effet, il est apparu que j’ai souvent vécu les mêmes expériences sans que j’en sache la connaissance, les tenants et les aboutissants. J’ai subi plus que je n’ai réellement agi. Ces expériences ont eu des effets sur mon âme et mon corps. J’ai en effet connu une longue période dépressive suite au décès de mon père alors que je n’avais que 18 ans. À vrai dire, cet état était déjà latent avant, dès mon enfance. Pourquoi ? Parce que j’ai toujours nié qui j’étais, parce que je voulais avoir toujours plus, pour être comme les autres. Le corps est toujours révélateur de nos blessures. C’est ainsi que, malgré les différents avertissements de mon corps, celui-ci s’est déréglé depuis quelques années. En 2016, j’ai développé une maladie auto-immune : la spondylarthrite ankylosante³, qui fait partie des maladies rhumatismales comme la polyarthrite rhumatoïde ou la fibromyalgie.

    Cet événement a été un bouleversement dans ma vie. Je ne peux plus raisonner comme avant. Je dois me réconcilier avec mon être pour accepter la situation et la maladie.

    La maladie ne nous définit pas, elle révèle notre âme, notre être ; comme une loupe, elle met en exergue ce sur quoi nous devons travailler.

    d. Une renaissance

    Petit à petit, je me suis tourné, d’abord par curiosité puis par conviction, vers des voies alternatives à la médecine traditionnelle qui reste néanmoins nécessaire pour ma part. Je lis des ouvrages de développement personnel, en particulier ceux de Don Miguel Ruiz⁴³ et de Lise Bourbeau², parallèlement je suis un traitement thérapeutique avec des professionnels et je pratique depuis plus d’un an le yoga. Celui-ci est une discipline indienne visant, par la méditation, l’ascèse morale et les exercices corporels, à réaliser l’unification de l’être humain en le mettant en relation avec son intériorité. C’est ainsi que j’ai découvert mon « moi », mon « être ». D’autres ont sans doute agi autrement. Tant mieux ! Chacun avance à son rythme, en fonction de ses possibilités du moment et de sa personnalité.

    Mais alors, à quoi pourrait ressembler une société de l’être ? (3)

    3– Un mouvement en faveur d’une société de l’être

    Être ou avoir… « Là est la question »

    Être, c’est exister.

    Avoir, c’est posséder.

    Être ou Avoir ? Être et Avoir ? Là est la question, pourrait-on dire…

    Être malade ou avoir une maladie ? Être père de famille ou avoir des enfants ? …

    Nous pourrions multiplier à l’infini ces exemples. S’impose là, pourtant, une réflexion plus subtile qu’il n’y paraît au premier abord.

    Nombre de problématiques du monde actuel sont en effet présentes, je pense, car nous n’avons pas pu ou pas su être clairs sur ce point. Pour aller plus loin, je dirai même que l’avoir a pris le pas sur l’être avec l’avènement de la société de consommation, avec son lot de concurrence, de jalousie, de caprice…, alors qu’autrefois l’être primait sur l’avoir, avec une structure hiérarchisée souvent sclérosée et injuste.

    Une crise d’identité ?

    Le profond engouement actuel vers le développement personnel en est une preuve parmi d’autres. Aurions-nous oublié qui nous sommes ? Aurions-nous oublié ce qui nous définit ? Dans la plupart des cas, ce questionnement est la conséquence de douleurs, psychologiques, voire physiques : dépression, maladies chroniques, burn-out, anxiété, stress… Je suis un exemple parmi tant d’autres. Notre monde actuel n’est pas mieux ou pas pire que celui d’hier. Il est. La question est de savoir s’il correspond à ce dont nous

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