3 CHIFFRES À RETENIR
24 % C’est la part de dérives sectaires traitées en 2021 qui étaient en rapport avec les médecines douces, selon le dernier rapport de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Par comparaison, les mouvements religieux représentent 21 %.
66 % C’est la part des établissements de médecines douces qui ont été contrôlés et rappelés à l’ordre par la répression des fraudes entre 2020 et 2021. Les motifs : pratique commerciale trompeuse, allégation trompeuse, exercice illégal…
4 000 C’est le nombre de “psychothérapeutes” autoproclamés en France, exerçant sans formation et inscrits sur aucun registre. On compterait aussi 200 “bio-décodeurs”, plus de 800 kinésio-logues, et environ 3 000 médecins en lien avec la mouvance sectaire.
520 C’est le nombre de signalements de dérives sectaires dans le domaine des médecines douces traités en 2021 par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.
Voilà une sombre tendance : les gourous se multiplient en France. Ce constat a été dressé par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, aussi appelée la Miviludes. Dans un rapport publié en novembre 2022, l’organisme dit avoir reçu 4 020 signalements de dérives sectaires en 2021 – soit une hausse de 33 % par rapport à 2020. Plus troublant encore, dans ces affaires, celles relevant du domaine de la santé sont de plus en plus nombreuses : elles représentent désormais un quart des saisines. “Ce taux est d’autant plus inquiétant qu’il ne constitue que la partie émergée de alerte Christian Gravel, président de la Miviludes.