« NOUS SOMMES DANS UN NOUVEL ÂGE RESSENTIMISTE »
Le thème de votre livre est le ressentiment, autour du triptyque « l’amer, la mer, la mère ». Comment définissez-vous cette notion?
• Cynthia Fleury. Comme Nietzsche ou Scheler, je définis le ressentiment comme une rumination, une fixation, une digestion impossible, comme l’installation en soi d’une passion mortifère, qui ronge. Ce n’est pas juste un sentiment désagréable passager. Le ressentiment constitue un rétrécissement de l’être, un affaiblissement du moi. Petit à petit, le sujet est piégé dans une involution régressive et se persuade qu’il est victime d’une injustice.
L’homme du ressentiment rumine, adopte une position victimaire, nie toute responsabilité et cet auto-empoisonnement attaque son discernement…
• La notion d’auto-empoisonnement que l’on trouve chez Scheler est importante et très juste :
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