Covid-19: Destructeur ou bienfaiteur ?
Par Thierry Vaudelin
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Observateur averti de la société, Thierry Vaudelin écrit Covid-19 – Destructeur ou bienfaiteur ? pour partager avec nous ce qu’il a vécu durant la pandémie du covid 19. Habitué à suivre et commenter l’actualité, cet ouvrage est son premier livre publié.
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Aperçu du livre
Covid-19 - Thierry Vaudelin
Avant-propos
Citoyen ordinaire, j’ai vécu ces deux années 2020 et 2021, en observation du Monde qui nous entoure et bien sûr de la pandémie. Les peurs du début se sont transformées en résignation. Confiné, déconfiné, reconfiné, Covidé, décovidé, vacciné… et abreuvé d’informations contradictoires, absurdes et anxiogènes.
C’est une période inédite dans nos vies, propice à la réflexion entre confinement et télétravail.
Au fil des semaines et des informations, j’ai couché mes pensées, mes avis sur le papier, sans prétention, juste le cri du cœur parfois qui s’est exprimé à travers ma plume.
Le télétravail m’a permis d’économiser sur ces deux années environ six cents heures de trajet domicile bureau, à raison habituellement de 2 heures trente par jour aller et retour. C’est l’équivalent de 3,8 mois de travail !
Ça permet de relativiser tout en optimisant le temps précieux de nos vies, malheureusement notre vie devrais-je dire.
L’écriture a donc été une évidence en cette période troublée, et d’autant plus avec le flux d’informations de la part des médias, je n’ai pas pu résister de les commenter.
Les citations, les évènements cités ne sont que pure réalité, sans artifice, sans romance, avec mes mots, n’en déplaise à certains.
Comme pour tout ouvrage, quel que soit son thème, il y a les convaincus et les indécis. Ça plaît ou pas, chacun son style, moi j’ai adopté le mien, sans chercher à copier qui que ce soit ni à faire du politiquement correct.
L’être humain ayant en général la mémoire courte, j’ai pris le pari pendant cette période que COVID-19 qui a occupé nos journées et nuits entières, aura disparu dans nos mémoires aussi vite qu’il est apparu. Plus personne ne se souvient déjà de la plupart des discours et des informations de 2020, de l’actualité et des chiffres.
J’espère que vous pourrez le constater à travers cet ouvrage en vous disant « ah oui mais bien sûr… ».
Outre un rafraîchissement de la mémoire avec de bons et de mauvais souvenirs, j’espère aussi que ce livre sera encore présent dans nos librairies dans cent ans, au rayon « histoire de France ».
Car il s’agit bien d’un récit en temps réel d’une période qui aura marqué notre histoire et plusieurs générations, pendant deux ans.
Coronavirus ou COVID-19 est désormais, depuis plusieurs semaines et pour encore un temps certain, le mot le plus utilisé, le plus évoqué, dans le monde entier.
Je suis, comme des millions d’individus en France et dans le monde, confiné à domicile depuis 3 semaines.
Et cette situation inédite et dramatique laisse du temps à la réflexion, temps que nous n’avions plus avant cette crise, et donc aussi à l’écriture qui se perdait un tant soit peu.
Bien que confiné et en télétravail, j’ai aussi des jours de congés obligés et du chômage partiel : strictement interdit donc de travailler. A 56 ans je n’ai heureusement jamais connu le chômage ni de périodes d’inactivité : je suis plutôt qui dirait un hyperactif, mais je deviens au fil du temps, un actif tempéré ! C’est à dire qui profite au mieux de la vie et arrête de courir comme un taré, et cette période de covid nous y incite encore davantage.
45 000 morts en Europe, plus de 8 000 en France, déclarés dans les hôpitaux, dont 2 000 dans les EHPAD. Mais comme le dit une célèbre humoriste : « on ne nous dit pas tout ! »
En tout cas, ce « p… n » de Covid nous est tombé dessus, on ne saura jamais comment. Ceux qui savent éventuellement seront décédés, comme le médecin chinois qui le premier a révélé sa présence.
Il a déjà en quelques semaines, changé nos vies et nos habitudes, les mentalités, avec du bon et du mauvais.
Comme en temps de guerre, puisque selon les dires de notre Président, nous sommes en guerre, il aura révélé les bons esprits et les vaillants mais aussi les méchants, les collabos, les dénonciateurs, les escrocs, les égoïstes… les cons tout simplement.
Il y a celles et ceux qui donnent, les soignants, les services de sécurité, les urgences, les pompiers, les policiers et gendarmes, les militaires, les bénévoles, les commerces qui restent ouverts, les transporteurs, les logisticiens, les travailleurs des usines qui fonctionnent encore… tous celles et ceux qui travaillent en dehors de chez eux.
Car on ne peut pas dire que le télétravail soit la panacée. Il n’y a rien de glorieux à travailler de chez soi, en pyjama ou en jogging (le costume-cravate est rarement de rigueur dans ce cas).
C’est pratique et cela permet de fonctionner à minima avec ses équipes, de gérer l’urgent et parfois aussi le superflu… car certains aiment se rajouter du contrôle et des dossiers… pour montrer qu’ils sont indispensables. Cependant, ça permet surtout de faire fonctionner l’entreprise.
Il y a donc des aspects bienfaiteurs dans ces périodes de crise mais aussi des éléments destructeurs.
Ce géant, pourtant microscopique, a mis le monde entier face à une réalité : qu’il y a vraiment des personnes irremplaçables et que nous ne sommes malgré tout qu’un virus dans cette immensité. On vient de prendre conscience de l’importance des caissières et des manutentionnaires dans nos supermarchés notamment, alors qu’ils étaient jusqu’alors les derniers des considérés.
Covid est au-dessus de tout, même des Dieux, Allah et autres, il est aussi un peu comme eux ou par comparaison comme le sucre dans le café : il est partout mais on ne le voit pas !
Il a réussi à faire fermer toutes les églises, même au Vatican le pape officie la messe seul. (On se souviendra d’ailleurs plus de Covid-19 que du pape Jean 23.)
Toutes les mosquées, synagogues et autres lieux de culte, sont fermées. Ces lieux pour la recherche d’un DIEU que personne n’a jamais vu, mais lui, Covid-19, on le sent, on le voit matériellement, il est bien là, et cela sans aucune incantation ni prière.
Il circule à vitesse grand V, comme tous les individus pressés et nécessiteux de voyager toujours plus loin (comme si à proximité de chez nous, tout était moche à mourir !) et d’ailleurs sa propagation a bien été le fait de ces voyageurs en herbe, qui l’ont transporté comme le vent qui sème la tempête. Les Français vont d’ailleurs découvrir enfin la France au fil des prochaines semaines, incroyable ! Ils seront même contraints d’y passer leurs vacances et pour certains, ce sera la honte vis-à-vis des collègues de travail… en tout cas tant mieux pour notre économie. Jusqu’alors, il était très tendance de dire qu’on était parti en crête, en Andalousie (c’est à dire vulgairement en Espagne, pas de quoi « craner » avec l’Andalousie), en Grèce, aux US, en Inde, en Chine (pour retrouver les traces de Covid-19…)… mais il faudra désormais se contenter de Candes Saint Martin, Montsoreau, Apremont sur Allier, Collonges La Rouge… et pour les plus aisés, Nice, Le Touquet, La Baule, Saint-Tropez, Bordeaux, Paris…
Au fil des jours, on découvre toujours plus de situations inédites, parfois aussi stupides qu’hilarantes, mais aussi des revirements bénéfiques. Ce covid est bien à la fois destructeur mais aussi bienfaiteur. Souhaitons qu’il ait pu au moins servir à changer la face du monde, à permettre de retrouver de la sérénité, de la fraternité, de la bienveillance, partout, comme souvent après une guerre. Mais sans se faire d’illusions : il y a l’après-guerre immédiat puis… rapidement, le monde retrouve sa dérive naturelle et les bonnes âmes redeviennent parfois les vilains canards (à défaut d’écrire connards…).
Il a détruit, sanitairement et humainement parlant, avec plus de 45 000 morts en Europe, au 5 avril, sans compter les hospitalisés, les intubés et les malades à domicile, mais aussi économiquement avec des millions de chômeurs, des entreprises fermées et en faillite demain… comme une sale guerre qu’on n’aurait pas vu venir, pas anticipé, pas préparé. Une sorte d’attentat à grande échelle.
Tout le monde vit confiné, comme dans un bunker, avec les bombes qui sifflent autour de nous, mais ces bombes-là sont silencieuses.
Elles peuvent même rentrer insidieusement chez nous alors que nous sommes à l’abri : un colis livré pas désinfecté, nos courses, notre pain, nos revues achetées au tabac du coin… un voisin, un ami croisé de trop près… des bombes potentiellement mortelles ;
On nous dit, pour l’instant, que Covid ne circule pas dans l’air, sauf à nous faire postillonner dessus au supermarché…
En cette période de confinement, beaucoup de Français sont persuadés que le supermarché est une sorte d’endroit stérile, dans lequel covid n’officie pas. Ils y vont parfois plusieurs fois par jour (une caissière me dit qu’elle voit des personnes âgées venir 4 fois par jour) sorte de lieu de culte avant la morgue !
Et bien sûr, les sempiternelles mesures barrière annoncées cent fois par jour dans tous les médias semblent totalement méconnues de celles et ceux qui sortent… ils les ignorent, semblant par là même défier covid, avec le plus grand mépris… de l’autre.
Je n’ai jamais eu autant envie de baffer quelqu’un en faisant mes courses…
On a d’ailleurs vu des images de bagarres générales dans des supermarchés… aux US, donneurs de leçons dans le domaine économique mais bons derniers dans celui de la connerie.
Alors, plein de questions se posent, et notamment celle du port du masque qui tourne en boucle sur toutes les chaînes d’information et qui va aller crescendo vers le mois de mai.
Les quinze premiers jours du confinement, tous s’accordaient, Président et Premier Ministre en tête, à déclarer que le masque n’était utile que si on était malade, pour protéger les autres en évitant les postillons… et qu’il n’était donc pas utile voire absurde de se promener avec !
Puis le 3 avril 2020, l’Académie de médecine déclare que le port du masque pour la population est finalement utile aussi pour se protéger du virus : l’inverse du discours officiel initial. Normal car tout simplement nous étions en pénurie de masques.