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Un monde sans visage
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Livre électronique147 pages2 heures

Un monde sans visage

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À propos de ce livre électronique

A l’heure où le monde a basculé dans la pandémie historique qu’est la Covid, Michel Gachie prend des notes, un peu au jour le jour, pour effectuer ce qu’il appelle « un travail de mémoire », pour lui, sa famille, ses amis.
Dans la chronologie des évènements, il insère souvent ses ressentis, ses émotions du moment, parsemant les commentaires d’analyses médico-économico-sociales qui lui sont propres.
Il se pose en observateur de la société que son humanisme voudrait voir devenir le meilleur des mondes.


LangueFrançais
ÉditeurPublishroom
Date de sortie15 déc. 2021
ISBN9791023621686
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    Aperçu du livre

    Un monde sans visage - Michel Gachie

    1

    Mars 2020. Je reviens sur Terre, après avoir passé quelques vacances ailleurs…, et voilà qu’à mon retour, je ne reconnais plus la planète sur laquelle j’habitais ! Il semblerait qu’un ennemi invisible, appelé Covid, se soit répandu dans le monde entier, affolant les populations qui de ce fait, étaient confinées à leur domicile. Pire, on obligeait les citoyens à présenter un laissez-passer pour tous leurs déplacements. Le service d’ordre verbalisait ceux qui ne présentaient pas le précieux sésame, dans la rue et ailleurs.

    Cette situation inédite depuis la dernière guerre mondiale, m’interroge au plus haut point et j’ai du mal à l’appréhender dans son ensemble.

    Après avoir écouté les informations passant en boucle sur toutes les radios, je me fais à l’idée que moi aussi, j’ai l’obligation d’être confiné. J’ai du mal à supporter ce mot. Mais il a un sens car il veut dire mettre entre parenthèses la liberté dont tous les citoyens bénéficient en temps ordinaire.

    Pour moi, cet enfermement renvoie au sentiment d’être prisonnier d’un système moyenâgeux. C’est presque comme si l’on vous infligeait une peine de prison alors que vous n’auriez commis aucun délit. Tout cela dans quel but ? la réponse est la suivante : ce virus appelé Covid 19 est venu de Chine, a fait le tour du monde par le fait d’une mondialisation effrénée, disposition qui n’existait pas autrefois. Ce virus aussi contagieux que celui de la grippe et beaucoup plus dangereux pour les êtres humains, a décidé nos gouvernants à lui déclarer la guerre.

    Ce mot de guerre m’a surpris car de mon temps, quand il y avait déclaration de guerre, il fallait une bonne raison, à savoir un envahisseur cherchant à vous coloniser et à s’emparer de votre territoire, pays ou province. Pour être plus précis, il semblerait que cet ennemi invisible qui tue parait-il 1% des personnes contaminées ait créé un état de choc tel que l’économie du pays vient d’être paralysée.

    Je me souviens que dans les premiers temps d’existence de notre République, nos gouvernants étaient moins influencés par les sondages ou autres discours scientifiques qui font régner une psychose inédite sur le bon peuple de France. Tout cela me fait penser à un ami qui disait souvent « où allons-nous ? » Pour ma part, je dirais volontiers : « comment en sommes-nous arrivés là ? » Une réponse me vient du « monde d’avant » : la peur de la mort. Mon idée est que les puissants ne se sentent pas en sécurité à cause de ce virus, malin car invisible et qui pourrait les atteindre également.

    Autrefois, les gens âgés vivaient avec leur famille dans un même foyer. Souvent, les petits enfants s’occupaient de leurs grands-parents, même grabataires. Tout cela contribuait à une solidarité familiale qui resserrait un lien intergénérationnel permanent. Aujourd’hui, tout a volé en éclats dans ce nouveau monde que l’on nous vend comme un progrès. Il faut reconnaitre que cette pandémie devrait nous ramener à la réalité de l’humanité telle qu’elle est.

    Il est facile pour un observateur modeste de constater les faits tels qu’ils sont : les pays les plus touchés sont les plus mondialisés car le brassage des individus y est plus important. Tout cela devrait faire réfléchir les dirigeants car il est évident qu’on ne peut plus faire comme si rien ne s’était passé.

    Je reviens à cette actualité d’avril 2020 dont les données nous sont communiquées en permanence par des journalistes et des experts omniprésents sur les plateaux télévisés. Après nous avoir dit, début mars, que ce serait une grippette annuelle, voilà qu’aujourd’hui, mi-avril, on nous prédit le pire. Pour les citoyens, cet enfermement est une frustration énorme mais obligatoire si l’on veut enrayer l’épidémie. Le problème, c’est qu’après ce confinement, il faudra déconfiner un jour et pour des raisons économiques uniquement.

    Dans ce contexte inédit, il me semble que le peuple de France a eu beaucoup de patience au vu du sacrifice demandé. Ce qu’il y a de certain, c’est que le plus dur reste à faire. Les propos tenus par nos gouvernants ont été sujets à toutes les contre-vérités, en raison de l’impréparation à cette pandémie. Il est certain aussi que la suite des évènements sera intéressante à vivre, si l’on peut dire. La modestie devrait appeler à plus d’incertitudes les commentaires des uns et des autres.

    2

    Ce 1er mai, fête du travail, je regarde le ciel. Il est gris, comme les prévisions des scientifiques. Le muguet et surtout les fleuristes ne sont pas à la fête. Par contre, les grandes surfaces peuvent vendre les jolis brins sans problème. Je suis consterné par la manière dont sont traités les uns et les autres en fonction des directives du pouvoir. Cette histoire va enfin mettre toute la lumière sur les dysfonctionnements de l’état et des dirigeants actuels. Comme cette pandémie se finira bien un jour, il faudra se poser les bonnes questions. Mais aujourd’hui, la réalité c’est que le bon peuple de France a été emprisonné par la peur véhiculée et relayée par les médias et les réseaux sociaux. Je m’explique : on nous a dit « restez chez vous et l’épidémie s’arrêtera toute seule », sinon « les gens vont mourir par milliers ». Qu’en est-il huit semaines après cette garde à vue ? La situation s’améliore très lentement mais le virus continue sa route. Je m’interroge sur ce confinement obligatoire. La réflexion sur ce phénomène me fait dire que la peur est le pire des maux et sûrement le plus contagieux de tous.

    Cette mise en scène est orchestrée par nos gouvernants et surtout par les experts médicaux qui défilent sur les plateaux de télé en nous prédisant le pire. Ce virus inconnu serait résistant à la chaleur et pourrait passer l’été pour revenir en force dès l’automne prochain. De quoi doucher les français qui ont un souci principal aujourd’hui : pourra-t-on partir en vacances, comme avant, pour profiter de nos congés annuels ?

    Une chose est sûre, c’est que la reprise du travail ne préoccupe pas grand monde, si ce n’est nos gouvernants qui s’inquiètent de voir se vider les caisses de l’état, au point de remettre en question le système de redistribution généreuse des aides à la population. Quand on essaie de prendre un peu de hauteur pour comprendre ce phénomène inédit à l’échelle de la planète, on s’aperçoit que cette pandémie n’a pour l’instant pas tué plus que la grippe annuelle.

    La différence essentielle est faite par la communication qui en a été formulée. Je suis indigné par la façon dont sont transmises les informations faites à nos citoyens, enfermés dans des appartements exigus et abreuvés de mauvaises nouvelles. Je pense surtout aux familles les plus pauvres qui vivent de peu dans des conditions précaires. L’être humain a besoin de projets, d’espace, d’air pur et je crains que l’on infantilise les gens au point qu’ils ne soient plus en mesure de faire la différence entre l’essentiel et le superflu dans leur vie.

    En effet, cette addiction au tout internet va sans doute provoquer un séisme plus grave que je ne le pensais avant la pandémie. Un philosophe du siècle dernier disait : « si tous les gens pensent la même chose, c’est que personne ne réfléchit plus ».

    Avec le temps, cette idée de dépendance a quelque chose de choquant. Déjà, lors de mon service militaire, notre commandant nous avait prévenus : « ici, on ne vous demandera pas de réfléchir, on vous demandera d’obéir ». Ce système de pouvoir vertical est effrayant surtout quand il est légalisé par l’état. Notre président a décidé de faire la guerre à ce virus. Quelle ironie quand on sait que cet ennemi est invisible et imprévisible. Depuis le début de la pandémie, le citoyen que je suis se sent perdu tant les contradictions se succèdent dans la communication gouvernementale. Au début, on nous disait que le masque était peu protecteur, voire inutile. Par contre, le lavage des mains et la distanciation étaient nécessaires. Il est intéressant de constater que depuis le mois de mars, les avis scientifiques ont évolué terriblement.

    D’abord, qu’est-ce qu’un masque ?

    C’est un bout de tissu ou de papier que l’on déploie sur son visage et qui est fixé par des élastiques derrière chaque oreille. Il se déploie en dessous du menton et va recouvrir le nez. Il y a plusieurs sortes de masques. Avec des indices de protection appropriés à l’utilisation que l’on veut en faire. Cet objet a pour but de protéger et de se protéger des gouttelettes de salive contaminées que chacun émet en parlant, et surtout en toussant. Mais cet accessoire n’est pas protecteur à 100% au regard des plus fines particules. Force est de constater que faute de mieux, le masque devient indispensable dans la vie de tous les jours. Il est même devenu obligatoire en milieux clos (grandes surfaces, magasins, salles des fêtes, églises... et autres lieux de réunion). Alors qu’à l’air libre il n’était pas recommandé, depuis peu, certaines grandes villes l’ont rendu obligatoire dans les rues. En effet, depuis le mois de mars, le virus a tué 30.000 français au cours de la première vague qui avait conduit le gouvernement à confiner les citoyens en leur foyer pour éviter le pire, nous disait-on.

    Le discours officiel relayé en boucle dans les médias a été une cacophonie incroyable, à tel point que les plus hautes autorités scientifiques se sont affrontées comme des gamins dans la cour de l’école durant une récréation. Au lieu de rassembler leur savoir pour trouver un consensus et redonner une certaine confiance à la population, ils ont donné une image de division ou d’incompétence qui a amené le petit peuple à se détacher davantage du monde politique et scientifique. Heureusement, les vacances sont passées par là. Le pouvoir pensait que la chaleur de l’été calmerait l’expansion du virus. L’air de la mer, de la montagne, allait remplir de bien-être les vacanciers confinés en quête d’aventures et de liberté retrouvées. Le rêve a la capacité de donner une bouffée d’oxygène à la vie de tous les jours pour tous les êtres, surtout dans des temps de frustration. Malgré tout, les faits sont têtus et si tu oublies ton banquier, lui ne t’oubliera pas…

    Que s’est-il donc passé depuis le mois d’avril dans mon beau pays ? Ce confinement a été jugé indispensable du fait de l’agressivité du virus.

    Le pouvoir a pris la décision d’indemniser les salariés et d’aider les entreprises à supporter les charges. Soit. Les sommes engagées par l’Etat pour pallier l’arrêt de l’économie du pays se sont montées à des centaines de milliards d’euros. Il n’avait pas le choix. Cela a permis dans un premier temps de faire supporter le confinement aux citoyens, et aux entreprises d’y voir plus clair. D’autant plus qu’un accord européen a été conclu à l’initiative de M. Macron et Mme Merkel pour débloquer plusieurs centaines de milliards supplémentaires, en prévision des pertes futures occasionnées par la crise sanitaire. Tout cela va dans le bon sens dans un premier temps. Cette pandémie fait apparaître dans le pays la faiblesse de certains secteurs : hospitaliers, fonction publique en général. Ce fléau dû à la Covid19 a mis en évidence une faillite de notre dispositif médical, complètement dépassé et incapable de fournir masques et matériels aux personnels, qui ont payé un lourd tribut en nombre de décès durant les premiers mois.

    Tout cela a fait que les français ont commencé à perdre confiance en leur gouvernement. Ce système régalien a conduit à une incapacité à réagir rapidement à la survenue du problème. C’est vrai que la critique est facile mais la comparaison avec les pays voisins est intéressante : les pays du nord de l’Europe, plus économes, appelés « les radins » par certains journalistes, ceux du

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