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Les mauvaises blagues des ixièmes vagues: Tome 4 : Mai 2022-Janvier 2023
Les mauvaises blagues des ixièmes vagues: Tome 4 : Mai 2022-Janvier 2023
Les mauvaises blagues des ixièmes vagues: Tome 4 : Mai 2022-Janvier 2023
Livre électronique191 pages2 heures

Les mauvaises blagues des ixièmes vagues: Tome 4 : Mai 2022-Janvier 2023

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À propos de ce livre électronique

« La bêtise consiste à vouloir conclure », a écrit Flaubert. Pour ne pas avoir tenu compte de ce précieux conseil Enrico Rhôna avait cru pertinent d’intituler, au printemps 2022, le troisième tome de son journal viral « Dernier laïus sur le virus ». Les faits lui donnèrent malheureusement tort et les vagues épidémiologiques qui se succédèrent par la suite l’obligèrent à ajouter une ultime « greffe » mémorielle à sa chronique égocentrique. Ce n’est que le 31 janvier 2023, quand le gouvernement français décréta la fin de « l’exception Covid », qu’il se sentit autorisé à ne plus suivre à la trace l’effroyable virus et à ne plus prêter une attention obsessionnelle à tout ce qui se disait ou s’écrivait sur le SARS-Cov-2. Une authentique délivrance après trois années de « guerre sanitaire » vécue étrangement mais intensément…
LangueFrançais
Date de sortie14 mars 2023
ISBN9782312131757
Les mauvaises blagues des ixièmes vagues: Tome 4 : Mai 2022-Janvier 2023

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    Les mauvaises blagues des ixièmes vagues - Enrico Rhôna

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    Les mauvaises blagues des ixièmes vagues

    Enrico Rhôna

    Les mauvaises blagues des ixièmes vagues

    Tome 4 : Mai 2022-Janvier 2023

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    Du même auteur

    Chronique égocentrique d’un vieux gugusse épargné par le virus Tome 1 (mars 2020-juillet 2020) – Les Éditions du Net.

    De vaccins douteux en variants vicieux, l’adieu piteux aux jours heureux ? Tome 2 (juillet 2020-Juillet 2021) – Les Éditions du Net.

    Dernier laïus sur le virus

    Tome 3 (juillet 2021-Avril 2022) – Les Éditions du Net.

    Les droits d’auteur de cet ouvrage, comme ceux des précédents tomes, seront intégralement versés à l’Institut Pasteur pour la recherche médicale.

    © Les Éditions du Net, 2023

    ISBN : 978-2-312-13175-7

    À l’ami Jean Oddoz

    chroniqueur chaleureux

    de la vie des « gens de peu ».

    Aux Iraniennes qui lèvent courageusement

    le voile sur les « traditions » obscurantistes.

    « C’est un malheur du temps que les fous guident les aveugles. »

    William Shakespeare, « Le Roi Lear »

    « Je me fiche pas mal de ce que mes contemporains,

    historiens officiels ou non, peuvent raconter.

    L’avenir se moque d’eux, quels qu’ils soient. »

    Blaise Cendras, « Correspondance »

    Préambule

    « La bêtise consiste à vouloir conclure »

    Carnon-Plage, le 24 septembre 2022. Il y a cinq mois jour pour jour, le 24 avril, je mettais un terme à la rédaction du troisième et dernier tome de mon journal bancal de la pandémie, en jurant mes grands dieux qu’on ne m’y reprendrait plus ! Je n’avais plus rien à dire après plus de deux ans de veille sanitaire qui avaient fait du retraité curieux et anxieux que j’étais – et demeurerait à jamais ! – un commentateur amateur, un faux spécialiste du fléau. Et, au bout du bout, une victime parmi des millions d’autres puisque j’avais fini par être rattrapé au vol par le variant Omicron au printemps de cette année 2022. M’étant remis sans le moindre souci de cette attaque sournoise j’avais alors considéré que j’avais fait le tour de la question ! Qu’il était temps de passer à un autre sujet d’autant que tous les experts estimaient que la sixième vague de la contagion devait être la dernière.

    Cette extinction des feux avait tout pour me soulager. Non seulement l’Humanité était en train de terrasser la « bête » mais cette victoire imminente m’autorisait à déposer les armes avec la satisfaction du devoir mémoriel accompli. Des vagues je ne voulais plus connaître que celles qui venaient désormais s’alanguir, avant de s’offrir à moi, sur la plage toute proche. Oui, mais voilà… Au fond de moi j’éprouvais des remords comme si je présentais que l’accalmie constatée n’allait pas durer. Et que, sans me jeter à corps perdu sur les indices d’une éventuelle reprise de l’épidémie, principe de précaution oblige, je ne devais pas me mettre totalement en réserve de la réplique. J’ai bien dit de la réplique, pas de la République… Sans l’avouer à mon entourage qui ne supportait plus mon addiction à la contamination, et qui avait pris pour argent comptant mes promesses d’abstinence informationnelle je me remis donc, très secrètement, à collecter les articles de presse dans lesquels apparaissaient effrontément les mots « virus », « Covid 19 », « vaccins » et toute la cohorte de leurs rejetons sémantiques. Avec la même attention, à peine moins scrupuleuse que par le passé, j’enregistrais également les tweets qui faisaient allusion au sujet. Pour résumer, je me retrouvais dans le même état d’esprit que les maniaques qui ne jettent rien et entassent les reliques les plus inutiles dans la cave ou le garage en se disant « ça pourra servir un jour… » À quoi ? Ils n’en savent rien… Quand ? Ils l’ignorent… Pourquoi ? Ils ne cherchent pas à le déterminer…

    L’honnêteté m’oblige à avouer que je n’ai pas passé la fin du printemps ni le plein été, pas plus que le début de l’automne, à chercher des réponses à ces trois questions que des pédants pourraient qualifier d’ontologiques. Je trouvais ces interrogations simplement culpabilisantes, car chaque jour qui passait me renvoyait à ma dérobade. Qui écrirait la fin de l’histoire, l’hallali de la pandémie ? Des gens de qualité sûrement, hautement qualifiés, dûment reconnus et célébrés par la communauté scientifico-philosophico-sociologique. Mais des farfelus de mon espèce, ayant pisté depuis le premier jour l’évolution du virus, ayant avalé et digéré une masse faramineuse d’informations, de contre-informations, de fake news et de démentis, je n’en voyais pas d’autres que moi ! Ou alors des plus discrets et des moins mégalomanes.

    Cette seule certitude, qu’aucun élément statistique n’étayait, ne cessait de me travailler au corps et à l’esprit malgré ma promesse de ne pas ajouter un mot de plus à ma trilogie de la pandémie. Je me l’étais juré. Mais comme personne ou presque n’avait lu mon serment, je sentais qu’il perdait de sa valeur sacrée au fil du temps. Je tentais de résister et j’y arrivais partiellement. Si je m’interdisais d’écrire, je ne parvenais pas toutefois à renoncer à mes deux sales manies. D’un côté je continuais à entasser les coupures de journaux et de magazines dans une chemise bleu ciel qui commençait à devenir obèse, serrée par son élastique. Et de l’autre, je compilais les tweets « covidés » dans une boîte mail aux capacités illimitées. Comment s’arrêter ? Et sous quel prétexte ? J’avais cru trouver l’astuce à la fin du troisième tome intitulé habilement « Dernier laïus sur le virus », mais je ne pouvais me dissimuler plus longtemps ce que cette opportuniste conclusion avait d’artificiel. J’avais posé le point final, préféré au point d’interrogation, avec autant de conviction que les vieilles filles de l’époque qui, après avoir honteusement coiffé Sainte Catherine, « faisaient une fin » en se mariant avec le premier balourd venu pourvu qu’il soit argenté. Elles savaient qu’elles faisaient une erreur magistrale, qu’elles finiraient par la regretter, mais elles se résolvaient à conclure. Par lassitude plus que par lascivité. On connaît tous ces moments de renoncement que l’on habille plus ou moins élégamment.

    J’en étais là de mes réflexions estivales quand une manœuvre de rangement de mes « archives » me ramena à la mi-mars 2022. Les pages qui s’évadèrent de mon dossier boursouflé me confirmèrent que j’avais probablement sifflé trop tôt la fin des hostilités. Entre le 14 mars, date officielle de la levée de l’obligation de porter le masque, et ce 24 septembre, la situation n’avait certes pas cliniquement empiré, mais les menaces et les polémiques s’étaient multipliées. Au point que les passer sous silence relevait de la manipulation historique, ce que le chroniqueur improvisé que j’étais devenu ne pouvait accepter ! Il en allait de ma responsabilité de diariste. Conscient de mon « devoir » et prenant le risque du parjure je me devais donc de donner à mon « dernier laïus » une suite circonstanciée afin de témoigner que, par-delà l’abandon des masques protecteurs, nous n’en avions pas fini avec l’épidémie et que nous devions tristement et pour longtemps encore subir les abominables « blagues » des nouvelles vagues. À mon corps défendant je devais reconnaître que Gustave Flaubert avait donc raison quand il écrivait à son ami Louis Bouilhet « Oui, la bêtise consiste à vouloir conclure »

    Avril 2022

    Trois fois plus de morts « covidés » que dans les statistiques officielles ?

    Rembobiner le dernier épisode la crise sanitaire n’a rien d’euphorisant. Pour résumer, il nous fait naviguer entre « rebond » du Covid et émergence de la variole du singe ! Avant même la réélection d’Emmanuel Macron le 24 avril qui suivait de quelques semaines l’abandon officiel du masque j’avais compris que le virus frétillait encore en effectuant mes revues de presse régulières. Sans entrer dans la profondeur des analyses les titres successifs de Midi Libre, mon quotidien préféré, laissaient planer un sérieux doute sur l’éradication définitive du virus. Le 14 mars le journal s’interrogeait déjà gravement : « Faut-il vraiment tomber les masques ? ». Le lendemain il en remettait une couche sur une pleine page avec infographies à l’appui : « Est-ce vraiment la fin du Covid ? ». Un coup d’œil furtif sur une carte de l’Occitanie faisait apparaître un taux d’incidence de 556,2 nouveaux cas pour 100 000 habitants. Et un décompte global de 140 109 décès dans le pays depuis le début de l’épidémie dont 7161 dans la région. Pas bon tout ça, mais je me raccrochais à la confidence de Pierre Ricordeau, directeur de l’Agence Régionale de Santé qui s’aventurait à déclarer : « On souffle, oui. La Situation s’est clairement améliorée. » Plus loin il modérait son propos par cette réflexion : « L’épidémie n’est pas terminée. Est-ce que les gens vont le comprendre ? Je ne sais pas. Est-ce qu’on va conserver quelque chose de ce qu’on a appris ou, parce que c’était un mauvais moment, tout oublier et revenir en arrière ? » Cruelle pensée qui en disait long sur sa confiance en notre responsabilité collective. Plus bas dans la page Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l’Université de Montpellier se montrait plus optimiste : « Il faudrait un relâchement massif pour s’inquiéter. » Et pan sur les nouveaux variants ! Mais de là à croire que BA. 1 et BA. 2 seraient rapidement convoqués à la cérémonie des adieux, il y avait un pas que le Conseil Scientifique se refusait à franchir. Ce même15 mars, dans une note d’alerte signée par son Président Jean-François Delfraissy, le Conseil prévenait que « le nombre d’hospitalisations allait augmenter de façon transitoire dans les semaines qui viennent. » Le principal fautif, ajoutait Midi Libre, est le sous-variant d’Omicron BA. 2 devenu majoritaire dans l’Hexagone et qui prend progressivement le dessus sur son petit frère BA. 1.

    Voilà le décor planté et les rôles distribués pour la grande tournée virale d’été, avec toujours en arrière-plan la sale guerre de Poutine en Ukraine et la Chine qui n’en finit pas de reconfiner des villes entières comme Shanghai pour valider son inepte stratégie du « zéro Covid. ». Combien sont-ils vraiment derrière la Grande Muraille à avoir été contaminés ? Combien à avoir succombé ? On ne le saura probablement jamais. Cette opacité rend du coup crédible l’estimation mondiale de la revue The Lancet qui estime que la pandémie a déjà provoqué 18,2 millions de morts sur la planète entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021. Soit 12,3 millions de morts de plus que le chiffre officiel de 5,94 millions. Combien de Chinois, de Coréens du nord ou encore d’Indiens dans ces 12 millions d’inconnus au bataillon ? L’Organisation mondiale de la santé ne se risque pas à le préciser, mais concède « qu’en prenant en compte la surmortalité directement ou indirectement liée au Covid 19 le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que le chiffre officiel. » Après le décor, le jeu des divers acteurs… Nous voilà presque au clair avec la tragédie qui se joue sans un jour de relâche. Dans le programme médiatique, on s’est contenté de modifier l’affiche pour passer, sous la dictée du ministre Olivier Véran, de la 5e à la 6e vague. Je dois être un des rares détraqués à suivre le décompte, mais je m’y tiens sans pour autant être certain des dates de déferlement et de retrait de ces fameuses vagues. Elles sont par définition « imbornables ». Ont-elles un début et une fin dans la Méditerranée que je scrute à deux pas de chez moi chaque jour que la marée fait ? Non, alors…

    Alors comme tout un chacun je me laisse porter par le flux des communiqués et des rumeurs, les uns engendrant systématiquement les autres. Mais je me dis que nous sommes finalement mieux lotis que ces pauvres chinois qui se rebellent à leur façon et osent à Shanghai notamment le dire publiquement. Dans le Midi Libre du 18 avril je lis : « Des habitants ont fait éclater via les réseaux sociaux leur colère contre les autorités locales à cause de difficultés dans l’approvisionnement alimentaire, des pertes de revenus occasionnées par le confinement, des conséquences de la séparation entre les familles et des conditions dégradées observées dans les centres de quarantaine. » Moralité, si nous ne sommes pas les meilleurs nous ne sommes pas les plus mauvais. À l’appui de ma simplissime déduction je trouve dans Le Monde daté du 19 avril une brillante analyse d’un professeur d’études chinoises à Cergy-Paris-Université, Lun Zhang. Son titre ? « Au moment où Poutine s’enfonce dans son propre piège en Ukraine, Xi Jinping s’enlise dans une guerre anti-Covid ». La conclusion de son article se veut éclairante : « La pluralité et le désir de liberté font partie de la vie, incarnent la vie. Une vision totalitaire s’écarte toujours de la vie, de la réalité. La grande tendance mondiale de notre temps, malgré les contre-courants, est une subjectivation collective et individuelle. La tentative de Poutine et de Xi d’imposer un néototalitarisme, pour contrôler les sociétés et les individus, ne peut que se solder par un échec final, cela malgré de probables réussites temporaires. L’histoire du XXe siècle l’a attestée, et l’histoire de notre siècle le démontrera à son tour. L’enlisement en Ukraine et en Chine de ces deux dirigeants n’en est que la première étape. » Puisse cet éminent sinologue ne pas être trop longtemps contredit. Et nous plus rapides à la détente dans la délivrance de certains médicaments anti-Covid.

    L’Express du 21 avril n’hésite pas à pointer « un fiasco français » en expliquant que si Paxlovid et Evusheld ont été achetés en masse, leur utilisation est restée très limitée. Démonstration de l’hebdomadaire : « Alors qu’Evusheld est disponible depuis mi-décembre, moins de 20 000 doses avaient été distribuées au 3 avril 2022 selon l’Agence nationale de sécurité du médicament. Et c’est pire pour le Paxlovid, avec seulement 5648 doses délivrées depuis début février. Pendant ce temps, la France a essuyé une sixième vague d’infections, et 10 000 personnes ont perdu la vie à cause du Covid-19 ». Et le Pr Gilles Pialoux, d’enfoncer le clou : « Il y a eu une perte de chance pour les patients. » La faute à qui ? Comme toujours dans notre cher pays : lourdeurs administratives, complexité d’emploi de ces deux produits, mauvaise communication avec les généralistes, etc. Chez Poutine et Xi Jinping des responsables médicaux seraient envoyés en camps de travail pour moins que ça !

    Je me fais cette remarque antidémocratique en apprenant par le journal du 21 avril que le directeur de l’Agence Régionale de Santé d’Occitanie, Pierre Ricordeau, vient d’être remplacé par Didier Jaffre. Après trois ans de bons et loyaux services à la tête de l’ARS Occitanie, il a décidé de passer la main « pour des raisons personnelles liées à sa vie familiale avant que ne s’ouvrent

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