La philosophe nous invite à passer Un été avec Jankélévitch*, ouvrage adapté de la série diffusée l’été dernier sur France Inter. Celle qui est aussi psychanalyste, professeure titulaire de la chaire humanités et santé au Conservatoire national des arts et métiers et membre du comité de gouvernance de la convention citoyenne sur la fin de vie se passionne depuis toujours pour la philosophie de Vladimir Jankélévitch, qu’elle qualifie de penseur du « je-ne-sais-quoi ». « Ce “je-ne-sais-quoi”, c’est quelque chose qui peut prendre différents noms : le charme, le presque rien, l’apparition disparaissante, une matinée de printemps… nous dit-elle en préambule. C’est une façon d’exprimer ce qui nous échappe, ce qu’on n’arrive pas à dire, à décrire. Tout [son] travail, c’est essayer de dire ce qu’est la pensée. Mais plus il cherche, plus il s’approche, plus la pensée s’éloigne et lui échappe. » La pensée de Cynthia Fleury est, elle, claire, affûtée, précise. Rencontre, chez elle à Paris, par une belle journée de printemps.
Vous dites dansUn été avec Jankélévitch « Dans ce monde où tout sert à quelque chose, il y a des inutilités essentielles. »