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Territoire Oublié Non Identifié
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Livre électronique258 pages3 heures

Territoire Oublié Non Identifié

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À propos de ce livre électronique

Territoire Oublié Non Identifié est le récit d’une rencontre entre deux personnages. Ces derniers se retrouvent à l’aéroport Charles de Gaulle pour un voyage sous les tropiques, avec pour toile de fond cette société française bouleversée par les attentats de novembre 2015 à Paris et de l’été 2016 sur la Côte d’Azur. D’abord ordinaire et caractérisée par une escale et une rencontre en Inde, cette escapade se métamorphose en robinsonnade… pour finalement aborder les rives plus science-fictionnelles, voire fantastiques, d’une île sans nom qui ne semble avoir jamais existé, en tout cas, sur une carte géographique : une sorte de TONI.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Serge-René Fuchet a produit un essai littéraire intitulé Le Genre romanesque moderne, paru en 2018 aux Éditions Collections de Mémoires. Il en tirera dans les années qui suivent l’irrésistible envie d’écrire un roman, qui finit par se concrétiser.
LangueFrançais
Date de sortie5 août 2022
ISBN9791037765710
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    Aperçu du livre

    Territoire Oublié Non Identifié - Serge-René Fuchet

    Chapitre I

    Place de l’Agora

    Je m’appelle Samuel. Je vis en banlieue parisienne, dans le sud-est de la région Ile-de-France. Mon studio se situe à Évry, dans l’Essonne, pas très loin de la place de l’Agora, là où il y a le centre commercial Évry 2. J’y vais souvent, dans cette aire marchande, un peu après midi quand j’ai terminé mon job à mi-temps. Nous sommes en 2013, deux trois jours après l’avènement du printemps. Je me souviens encore de cette vidéo que j’ai regardée il y a deux ans, quand j’étais en première année de DEUG à l’Université. On y voyait un colonel espagnol s’exprimer à la télé avant une tentative de putsch et il faisait notamment remarquer que les amandiers fleurissent au printemps. Pour la petite histoire, il faut savoir qu’il s’agissait d’Antonio Tejero Molina (né en 1932, à Alhaurín el Grande, province de Malaga). C’était un ancien colonel de la Garde civile espagnole, nostalgique du régime franquiste. Il fut un des principaux organisateurs de la tentative de coup d’État du 23 février 1981, connue en Espagne sous le nom de 23-F.

    Bon. Mais pour revenir à mon époque, je me rapproche du centre commercial, deux jours après l’avènement du printemps 2013. Sur cette place de l’Agora, juste un peu avant l’entrée, il y a un restaurant turc sur la gauche. Parfois, j’y déjeune. J’ai l’habitude d’y manger un kebab, « avec de la harissa s’il vous plaît », dis-je toujours au chef turc qui me sert. Il faut dire qu’avec cette sauce pimentée, c’est tellement délicieux. Bon, voilà ; je viens de franchir la porte d’entrée vitrée d’Évry 2. En bas à droite, porte battante de droite, le verre est plus ou moins brisé, en tout cas il a été fragmenté… il est très abîmé. Franchement, cela ne donne pas une bonne impression. On ne se sent plus trop en sécurité. Maintenant, je déambule dans l’allée. Sur la gauche, j’y vois une boutique qui s’appelle « Maisons du Monde ». Cela me remémore une publicité que j’ai vue récemment à la télévision. On y disait : « Vous avez le droit d’aimer les gangsters… »

    Me voici alors après avoir tourné à gauche au pied d’un gigantesque escalier roulant qui conduit au premier étage de ce centre commercial. Je l’emprunte puis reprends ma déambulation dans les allées de la galerie marchande. Je flâne avec nonchalance. J’observe les devantures, les vitrines ; j’avance beaucoup plus lentement. Tout d’un coup, je tombe sur la Fnac. Tiens, ça tombe bien… j’aime bien aller à la Fnac. Bon alors je pousse la porte d’entrée, me fais contrôler par un vigile puis me dirige vers le rayon « livres, BD, Ebooks, papeterie ». Je cherche sans chercher. Et alors me voici devant une pile d’exemplaires du roman de Michel Houellebecq qui a reçu le prix Goncourt en 2010… Vous savez : La carte et le territoire. Quand il a reçu ce fameux prix, ayant plusieurs fois échoué à remporter ce prix pour lequel il avait déjà été pressenti, Michel Houellebecq a déclaré : « [Maintenant que j’ai le Goncourt], on ne se demandera pas si je vais avoir le Goncourt ou non la prochaine fois, ce sera moins de pression, plus de liberté, même si j’ai toujours été assez libre ».

    C’est vrai qu’il y en a des livres dans ce rayon de la Fnac. Je sonde les étagères. Tout d’un coup, je tombe sur un bestseller canadien datant de 2009 : Too Much Happiness. Il a été traduit en français cette année, c’est-à-dire en 2013 sous le titre Trop de bonheur (L’Olivier). Alice Munro est née à Wingham, petite ville du comté de Huron, sur la rive sud-est du lac Huron dans l’Ontario. Son père dirigeait un élevage (de renards ou de visons), sa mère était institutrice. Elle publie sa première nouvelle en 1950, alors qu’elle est étudiante à l’University of Western Ontario et gagne sa vie en travaillant comme serveuse ou bibliothécaire. Elle quitte l’université en 1951 pour épouser James Munro et s’installer avec lui à Vancouver, en Colombie-Britannique. Le couple tient une librairie à Victoria à partir de 1963 et a quatre filles (dont la deuxième meurt à sa naissance).

    C’est en 1968 qu’elle publie son premier recueil de nouvelles, La Danse des ombres heureuses, qui obtient le prix du Gouverneur général, la plus haute distinction littéraire canadienne. Suit Lives of Girls and Women (son unique roman) en 1971. Divorcée en 1972, Alice Munro repart pour l’Ontario où elle épouse en 1976 le géographe Gerald Fremlin, mort en avril 2013, et vit depuis à Clinton, non loin de sa ville natale. Elle se fait alors connaître d’un large public grâce à la publication de ses nouvelles dans des magazines comme The New Yorker et The Atlantic Monthly. Je sais que son style littéraire a souvent été comparé à celui d’Anton Tchekhov pour sa profondeur, son art de la description et sa manière de mettre l’intrigue au second plan afin de privilégier l’étude psychologique des personnages.

    Ce que j’aime bien dans Too Much Happiness, c’est la notion. En effet, à force de voir le verre à moitié vide, notre récit de la réalité sombre dans un certain négativisme, susceptible de brider notre propension au bonheur. Méthode originale, la psychologie narrative propose de réorienter notre discours intérieur, et d’opter pour des interprétations favorables. Après le cours d’avant-hier à 14 h, j’avais très certainement dans la tête les clés d’un nouvel art de vivre avec le psychologue Yves-Alexandre Thalmann. Ce médecin a d’abord étudié les sciences naturelles à l’Université de Fribourg. Il obtient un doctorat en physique des particules en 1997. Il réalise bien vite que sa formation ne lui est d’aucune utilité pour affronter les difficultés relationnelles qu’il rencontre. C’est alors qu’il s’intéresse au domaine de la communication, qui devient rapidement une passion. Ce cheminement l’amène à étudier en France, en Belgique, puis au Québec, où il passe plus d’une année. Au bénéfice d’une licence en psychologie obtenue en 2000 à l’Université de Fribourg, il exerce actuellement en Suisse Romande comme formateur et conférencier dans le domaine des compétences interpersonnelles. Auteur de plusieurs ouvrages, il enseigne également la psychologie.

    Le coup de fil d’un ami, une réflexion de l’être aimé, un voyage annulé, et voilà notre cerveau, qui se met à trier, ordonner, classer, regrouper… D’après le psychologue Yves-Alexandre Thalmann, « cet agencement des événements de notre vie prend la forme d’un ensemble d’histoires que nous nous racontons et qui habillent le monde dans lequel nous vivons ». La question se pose alors : et si, en définitive, le bonheur résultait de la façon dont nous nous racontons nos histoires ?

    Cette pratique repose sur une prise de conscience, soit celle que le monde tel que je le pense n’est pas tel que je le vis. Le travestissement de la réalité est incessant. Il y a d’un côté la réalité des faits et de l’autre, l’idée que je m’en fais, soit ma représentation, comme nous l’a dit avant-hier notre professeur à propos de la pensée d’Yves-Alexandre Thalmann. Avec notre cerveau, nous passons notre temps à organiser les liens de cause à effet de façon que ça prenne une signification à nos yeux. On se raconte des histoires, en interprétant ! Or, selon le psychologue, « la manière dont nous appréhendons les choses détermine davantage notre qualité de vie que les événements eux-mêmes ». À ce titre, nos représentations mentales ont donc la capacité de nous procurer une vie plus agréable.

    Le choix de porter notre attention sur le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide, nous appartient ! La psychologie narrative ne repose pas tant sur le déni d’une forme de réalité « dite négative », mais bien sur notre décision de choisir une version qui peut contribuer à notre épanouissement. Alors pourquoi choisissons-nous telle trame plutôt qu’une autre ? Du point de vue des thérapies cognitives, penser négatif demande moins d’effort, cela est plus « automatique ». Par exemple, quand on se réveille en pleine nuit, avec des difficultés à se rendormir, les pensées qui nous traversent sont davantage teintées d’anxiété que de joie... « Certains faisceaux d’indices montrent que si on ne dirige pas consciemment notre attention, le mental est porté vers de l’anxiété », soutient Yves-Alexandre Thalmann.

    A contrario, quand on est tout entier focalisé dans une activité, les pensées anxieuses sont comme mises à l’écart. Comme l’affirme le professeur de psychologie américano-hongrois Mihaly Csikszentmihaly, dont le prof nous a parlé avant-hier, il faut comprendre que notre capacité à vivre mieux dépend de notre engagement total dans une activité sans en être distrait. Focaliser son attention, c’est la clé, à commencer par nos pensées. En mettant de la conscience dans le choix de nos pensées, il est possible alors d’apprendre à scénariser nos histoires à notre avantage.

    Découvrir que nous pourrions être davantage épanouis en modifiant notre regard sur les choses est un premier pas. Mais concrètement comment faut-il s’y prendre pour transformer nos interprétations ?

    Nous sommes traversés par un certain nombre de pensées automatiques, c’est-à-dire que nous n’avons pas volontairement choisies. Par exemple, face à un événement du type « Mon chef ne m’a pas adressé la parole », vous pouvez être traversé par l’idée qu’il vous en veut, que vous avez dû faire une bourde ! La psychologie narrative propose ainsi la pratique des pensées alternatives. Il s’agit alors d’une autre façon de donner du sens aux événements, tout aussi plausible que les pensées automatiques, mais choisies pour leur connotation optimiste. Et notre professeur de donner un exemple : « Il a peut-être mal dormi. Il est peut-être contrarié ! » Appliqué régulièrement, cet adage permet de rôder de nouvelles habitudes de pensées.

    Il y a une multitude de versions possibles prenant appui sur les mêmes faits. Certains points de vue débouchent sur des émotions tristes alors que d’autres contribuent à nous rendre joyeux. Ce que nous choisissons comme point de comparaison est crucial pour notre bonheur... Une étude réalisée sur les podiums olympiques a montré que les médaillés de bronze semblaient plus heureux que les médaillés d’argent. Pourquoi ? Les deuxièmes se comparent aux premiers et sont déçus, alors que les troisièmes sont contents d’être sur le podium... Comparer ce que nous vivons à un idéal illusoire, autour du « si seulement », ou à d’autres qui réussissent mieux que nous est un moyen éprouvé pour éroder notre bonheur. Essayons plutôt de comparer à notre avantage.

    Après toutes ces pensées vagabondes compilées et synthétisées par ma voix intérieure, je feuillette cet ouvrage d’Alice Munro. Too Much Happiness s’avère être un recueil de nouvelles superbes écrites par un des auteurs les plus chéris et admirés du Canada, à savoir la gagnante de « l’Homme 2009 Booker Prix International ». Dans la première nouvelle, une jeune femme et une mère éprouvent la douleur insupportable de perdre trois enfants de la manière la plus surprenante. Dans une autre, une jeune femme, à la suite d’une séduction inhabituelle et humiliante, réagit avec tact et intelligence, d’une manière excellente. D’autres nouvelles vont me faire découvrir « les séquelles profondes » d’un mariage, la cruauté non soupçonnée d’enfants… On peut y lire aussi comment le visage défiguré d’un garçon fournit plus de bonnes choses dans sa vie que le mauvais sort. Et dans la longue nouvelle au titre éponyme, le lecteur chevronné que je suis va accompagner au XIXe siècle Sophia Kovalevsky, émigrée russe, et un mathématicien dans un voyage d’hiver en Allemagne.

    Chapitre II

    Monotonie

    « Allo ? Al… Euh ! Monsieur Werther ?

    — Oui, bonjour ! Je vous téléphone bien sûr à propos de notre projet.

    — Bien ! Vous êtes intéressé, n’est-ce pas ?

    — Oh ! Vous savez…

    — Comment ? Vous n’avez pas…

    — Écoutez, je suis désolé : ma réponse est non.

    — Ah bon !

    — Certains membres du Conseil d’Administration ont examiné le projet. Ils s’y refusent. Quant à moi, je suis peu enthousiasmé. Vous savez… le coût est élevé…

    — Certainement… mais nos deux sociétés avaient étudié la question sérieusement. Notre avion, avec ses ailes aérodynamiques, ses moyens techniques d’une haute fiabilité, est révolutionnaire. Ne percevez-vous point l’intérêt qu’il va susciter dans le monde entier du fait de son avancée technologique, l’enthousiasme que…

    — Je sais… Je sais tout cela. Mais ceci ne dépend pas entièrement de nous. Mon Conseil d’Administration – et c’est une vérité d’ordre général – est surtout influencé par les milieux…

    — … financiers… c’est cela ; je comprends.

    — Exactement : la plupart des établissements bancaires auxquels j’ai demandé des crédits pour le lancement de l’affaire cherchent des moyens de diversion. Et sans nous dire ouvertement ce qu’ils pensent, ils nous le font entrevoir. Bref, ils s’y refusent catégoriquement. C’est risqué, vous comprenez. Et en ces temps de crise… rappelez-vous la crise financière mondiale de 2008 : cela risque de recommencer d’ici quelques années… Vous comprenez notre point de vue, Monsieur Léviglois ?

    — Je comprends. Je suis déçu, c’est tout. Bon, que ceci ne trouble pas notre collaboration !

    — Mais nullement ! Et puis de toute manière nous…

    — Oui… nous y perdrions beaucoup.

    — C’est cela même ! Allez ! Au plaisir, cher ami !

    — Vous de même ! »

    Léviglois fuma avec un rien d’amertume sa dernière cigarette. C’était bien regrettable, en effet. Le Président Directeur Général de l’Aerogaltic plaçait tant d’espoir dans ce projet… Un marché entier pouvait s’offrir à eux : des industriels, des compagnies aériennes, des milliardaires peut-être. Ces heurts, ces déceptions participaient de la vie du chef d’entreprise qu’il était. Il fallait louvoyer tant bien que mal dans cette jungle d’intérêts personnels, de rêves jaloux et ambitieux qui vous étreignent et se resserrent sur vous tel un étau au fur et à mesure que vous gravissez les échelons de la hiérarchie. Et vous vous sentez seul, seul surtout. Il se replongea avec lassitude dans le foisonnement d’épais dossiers qui rompaient sans parcimonie la monotonie brunâtre de la table vernie. Une voix lente au timbre agréable interrompit son geste : elle rompait également la monotonie.

    « Monsieur Léviglois ? » : c’était sa secrétaire. Le tapotement horripilant de la machine à écrire avait cessé sa litanie. Un rayon de soleil vint zébrer le rideau couleur saumon qui voilait de haut en bas la large fenêtre encastrée dans le mur de gauche. « J’ai un message important pour vous : un télégramme du Japon.

    — Ah ! Je ne puis m’en occuper aujourd’hui. Veuillez dire à mon Adjoint de s’acquitter de cette tâche. Il s’agit d’une commande pour l’un de nos derniers modèles. »

    Mademoiselle Thomas aimait bien son patron, avec sa coupe de cheveux bruns en brosse qui mettait en valeur son front haut, au-dessus de ses yeux noirs et perçants. Il donnait toujours une explication à telle ou telle lettre et elle éprouvait un réel plaisir à être quelqu’un dans cette entreprise de deux mille salariés. Ce PDG de l’Aerogaltic, Jacques Léviglois, avait beaucoup de travail : en ce sens, il était l’exact contraire d’un fonctionnaire des services sociaux, par exemple. Ainsi, il lui était sans cesse nécessaire de répondre à tel ou tel appel téléphonique, d’entretenir un pénible, mais obligatoire dialogue social avec des délégués syndicaux souvent mal éduqués et étroits d’esprit. Il lui fallait aussi souvent travailler avec le Directeur Administratif et Financier de cette entreprise.

    Mademoiselle Thomas, qui était déjà à son service depuis plus de cinq ans, connaissait son âge bien sûr (assez jeune, environ trente-cinq ans), mais savait aussi qu’il était célibataire : peut-être justement parce que son travail ne lui laissait que peu de loisirs. Et à cet égard, le côtoyant tous les jours ouvrés, elle éprouvait une certaine affection pour lui… Néanmoins, dans le cours de la trentaine, on traverse un cap décisif de la vie ; c’est pourquoi elle redoutait les moments où il était de mauvaise humeur. Ces jours-là, il avait dû licencier ou perdre un client. Elle se prit à admirer suivant une vue panoramique le jardin et les espaces verts qui entouraient ce bloc de béton principal : cela la faisait rêver, à certaines heures de la journée ; elle repensait alors au Parc Monceau, dans le VIIIe arrondissement de Paris, pas très loin du quartier où elle habitait quand elle faisait ses études.

    Soudain, Jacques Léviglois l’interpella, la faisant tout d’un coup sortir de son rêve éveillé : « Mademoiselle ! Veuillez dactylographier cette lettre. Mais… Vous êtes toute pâle ! Vous n’allez pas très bien en ce moment…

    — Oh ! Le mauvais cap de mes vingt-neuf ans est passé… Vous savez peut-être que j’ai perdu mon grand-père récemment…

    — Je vous prie de m’excuser, Mademoiselle. Je ne savais pas : vous auriez dû m’en parler quoique je ne souhaite pas m’ingérer dans la vie privée d’autrui… mais je vous aurais donné moins de travail !

    — Oh ! La vie a du bon et du mauvais. La mort est une étape de la vie, l’ultime pour

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