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Je voulais être le premier
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Livre électronique159 pages2 heures

Je voulais être le premier

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À propos de ce livre électronique

Il a deux ans et demi quand il arrive en France. De Davulga, petit village d’Anatolie, à Péage-de-Roussillon en Isère, l’enfant trace sa route. Il s’appelle Hasan. Âgé aujourd’hui de cinquante ans, il a ressenti le besoin de raconter son histoire. Pour y parvenir, il a demandé à un ami d’être son « porte-plume » et Fabien, qui signe cette histoire, l’a accepté. Entre confidences et anecdotes, vérités simples et récits piquants, voici les évènements qui ont jalonné la vie d’un garçon turc qui n’a jamais cessé de se battre, de jouer des coudes, de vouloir être le premier. Pas le premier par orgueil, pour être le meilleur ou pour se vanter. Le premier pour le plaisir de se lancer des défis et initier un état d’esprit, un état d’être.


À PROPOS DES AUTEURS


Fabien Lemière a écrit cet ouvrage d’abord et avant tout pour faire plaisir à son ami Hasan Sener. L’écriture de ce dernier l’a aidé à comprendre d’autres systèmes de pensées, d’autres conceptions de l’existence. S’il est la plume, Hasan est l’auteur de ses actes. Fabien n’a fait que traduire au mieux ses aspirations, ses espérances, ses choix.

LangueFrançais
Date de sortie2 juin 2023
ISBN9791037783271
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    Aperçu du livre

    Je voulais être le premier - Fabien Lemière

    Le gamin de Davulga

    Le doux ronronnement du moteur me berce. Mes paupières se ferment.

    Mille neuf cent soixante-quatorze.

    Cette année-là, il s’en est passé des choses en France dont je n’ai bien sûr aucun souvenir. Il faudrait que je jette un œil à Google pour savoir. Pas envie, pas maintenant, ce n’est pas le moment. J’ai seulement trois ou quatre évènements qui me reviennent en mémoire, de ceux que je me suis forgés ou de ceux que j’ai lus ? Qu’importe. Des manifestations contre l’avortement, les pattes d’eph’, le Larzac et des morts sur les routes, seize mille à l’époque. Cela me ramène à la réalité. Ma fille est toujours au volant. Je la sens sereine. Je peux poursuivre mon rêve.

    En Turquie, les fêtes commémoratives du cinquantième anniversaire de la création de la République proclamée le vingt-neuf octobre mille neuf cent vingt-trois sont terminées. C’est l’invasion de Chypre qui occupe tous les esprits. On inaugure aussi le pont suspendu jeté sur le Bosphore reliant l’Europe à l’Asie. On honore toujours dans toutes les villes du pays l’homme glorieux, le libérateur, le Grand parmi les grands : Mustapha Kemal. Le Père des Turcs.

    Même chez moi, dans mon village au cœur de l’Anatolie. Ces instants ne remontent pas à ma mémoire, je n’étais encore qu’un gamin traînant dans les jupes de sa mère. Mais je connais la ferveur du peuple envers son Père fondateur. Les drapeaux turcs ont dû fleurir à toutes les fenêtres des

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