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Sous un loup de velours noir
Sous un loup de velours noir
Sous un loup de velours noir
Livre électronique174 pages2 heures

Sous un loup de velours noir

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À propos de ce livre électronique

Orpheline très tôt, Rosella Ryland a été élevée à Brockley par sa grand-tante. À la mort de celle-ci, le vieux lord vient s'installer au château, sans cacher que la présence d'une jeune fille pauvre l'encombre. Ni une ni deux, le voilà qui la pousse dans les bras de l'un de ses amis, un joueur ivrogne et débauché. Révulsée, Rosella s'enfuit et se retrouve dame de compagnie à bord du Cap Traflagar, qui cingle vers Venise. Là-bas, elle fera la connaissance d'un charmant jeune homme dont le visage ne lui sera décidément pas inconnu. Comment aurait-elle pu deviner le tour que le destin s'apprêtait à lui jouer ?
© Barbara Cartland, 2011, 2022, Saga Egmont
Pour la traduction française :
Sous un loup de velours noir © Éditions J'ai lu, 2012
LangueFrançais
ÉditeurSAGA Egmont
Date de sortie1 nov. 2022
ISBN9788728394168
Sous un loup de velours noir

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    Aperçu du livre

    Sous un loup de velours noir - Barbara Cartland

    Barbara Cartland

    Sous un loup de velours noir

    Traduit de l’anglais

    par Marie-Noëlle Tranchart

    SAGA Egmont

    Sous un loup de velours noir

    Traduit par Marie-Noëlle Tranchart

    Titre Original A rose in jeopardy

    Langue Originale : Anglais

    © Barbara Cartland, 2011, 2022, Saga Egmont

    Pour la traduction française :

    Sous un loup de velours noir © Éditions J’ai lu, 2012

    Cover image : Shutterstock

    Cover layout : Grafiskstue.dk

    Copyright © 2005, 2022 Barbara Cartland et SAGA Egmont

    Tous droits réservés

    ISBN : 9788728394168

    1ère edition ebook

    Format : EPUB 3.0

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord écrit préalable de l'éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu'une condition similaire ne soit imposée à l'acheteur ultérieur.

    www.sagaegmont.com

    Saga est une filiale d'Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d'euros aux enfants en difficulté.

    1880

    1

    Rosella Ryland se pencha vers une rose dont elle effleura les pétales veloutés.

    — Bon anniversaire, Rosella, murmura-t-elle.

    Elle leva les yeux vers le ciel d’un bleu intense. Il faisait un temps magnifique. Le soleil brillait, et sa chaleur exaltait le parfum de toutes les fleurs du parc.

    C’était le 1er juin, elle venait d’avoir dix-sept ans… mais qui s’en souciait ? Personne.

    Sa grand-tante lady Brockley, qui l’avait accueillie lorsqu’elle avait à peine deux ans après la mort accidentelle de ses parents, avait rendu son dernier soupir quelques semaines auparavant. Et, plus que jamais, la jeune fille se sentait seule au monde.

    — Mademoiselle !

    Le gravier de l’allée crissa sous les bottes de Thomas, l’apprenti jardinier.

    — Bon anniversaire, mademoiselle Rosella, fit-il timidement.

    — Oh ! Merci, Thomas. Vous vous êtes donc souvenu de cette date ?

    — Un 1er juin, c’est facile, dit-il en lui tendant un panier et un sécateur. Pourquoi ne cueilleriez-vous pas quelques fleurs, comme vous le faisiez autrefois ?

    Autrefois ? C’était le mois dernier, avant la mort de sa grand-tante Béatrice.

    À cette pensée, la jeune fille sentit les larmes lui picoter les yeux. Elle les ravala courageusement et, s’efforçant de sourire, prit le panier des mains de Thomas.

    — Pourquoi pas ? fit-elle d’une voix mal assurée.

    Le jeune jardinier s’éloigna. Il paraissait anxieux.

    Craignait-il de perdre son emploi ? Comme tous les autres domestiques du château, il devait se demander ce qu’il allait advenir de lui quand lord Carlton Brockley, le beau-frère de lady Béatrice, viendrait s’installer au château.

    Quel genre d’homme était-ce ? Personne n’en avait la moindre idée.

    Presque machinalement, la jeune fille coupa une rose écarlate et la déposa au fond du panier.

    De nouveau, les larmes menaçaient… Elle n’avait pas oublié que chaque matin, elle descendait dans le parc ou allait dans les serres afin de confectionner un bouquet des fleurs de saison qu’elle apportait à sa grand-tante.

    Elle trouvait toujours cette dernière dans le petit salon jaune, en compagnie de Pickle, son perroquet gris du Gabon.

    Environ un mois auparavant, Rosella était arrivée avec une brassée de lilas blanc, auxquels elle avait joint quelques camélias rouges.

    — Bonjour ! Bonjour, ma chère, avait crié Pickle de sa voix rauque.

    Perché sur le plus haut barreau de sa cage, le perroquet penchait la tête de côté d’un air sagace. Puis il avait laissé échapper un cri rauque.

    Sa grand-tante avait admiré le bouquet.

    — Quelles jolies fleurs, Rosella ! Ravissant, cet ensemble de couleurs ! Et j’aime tant le parfum des lilas…

    — Lilas, lilas… avait fait Pickle en écho.

    Ce matin-là, au lieu de s’asseoir sur le canapé, lady Béatrice s’y était allongée.

    — Vous ne vous sentez pas bien, ma tante ? avait demandé la jeune fille d’un air soucieux. Seriez-vous fatiguée ?

    — Pas du tout. Quelle idée !

    Mais lady Béatrice n’avait pas changé de position. Et elle semblait si contente d’avoir du lilas que Rosella ne s’était pas inquiétée davantage.

    Lorsqu’une femme de chambre lui avait apporté des ciseaux et un grand vase, la jeune fille s’était mise en devoir d’arranger le bouquet.

    — Bientôt, le parc sera plein de roses, avait dit sa grand-tante.

    — Vos fleurs préférées. Et les miennes !

    — Je l’espère bien !

    Elles avaient échangé un sourire. Le prénom de Rosella avait été inventé par lord Ryland, le père de la jeune fille. Il souhaitait qu’elle s’appelle comme sa femme – Ella – , mais aussi qu’elle porte le nom de la reine des fleurs.

    — J’ai remarqué qu’il y a déjà beaucoup de boutons dans les massifs de la roseraie, dit la châtelaine. Bientôt, nous aurons des roses à foison.

    Avec un petit soupir, elle ajouta :

    — Chaque fois qu’il venait ici, ton père disait que le parc du château de Brockley était le plus beau de tout le Hampshire.

    — Je l’accompagnais lorsqu’il venait vous voir ?

    — Bien sûr ! Dès que tu as été capable de marcher, tu l’as suivi dans le parc. Tu essayais de te souvenir du nom des roses : Gloire de Dijon, Cardinal de Richelieu, Belle de Crécy, Mme Meilland… Mais c’était bien trop difficile pour la toute petite fille que tu étais à l’époque.

    — Ces noms-là, maintenant, je les connais par cœur.

    — Ton père aurait été fier de toi.

    Là-dessus, la vieille dame soupira de nouveau.

    Les parents de Rosella, lord et lady Ryland, avaient été parmi les victimes d’un terrible accident de chemin de fer.

    Rosella se souvenait à peine d’eux. Quelquefois, cependant, l’écho de la voix douce de sa mère lui revenait à la mémoire. Elle n’avait pas oublié non plus les solides mains de son père qui la soutenaient quand elle courait dans le parc et manquait de tomber.

    Jeunes et en pleine santé, comment auraient-ils pensé à rédiger un testament ? Si bien que leur fille, qui, à l’époque, n’avait pas encore trois ans, s’était retrouvée orpheline et sans un sou. La fortune familiale, tout comme le manoir de Ryland étaient revenus à un lointain cousin qui détestait les enfants.

    Sa grand-tante n’avait pas hésité une seconde à se charger de la petite fille, qu’elle avait amenée au château de Brockley, cette charmante demeure datant du XVIIIe siècle.

    — Je suis si heureuse que tu sois ici, Rosella, lui disait-elle souvent. Mon existence serait bien triste sans toi.

    Elle avait répété ces phrases pendant que la jeune fille arrangeait les lilas.

    En guise de réponse, Rosella lui avait adressé un grand sourire.

    — Quel magnifique bouquet, ma chère enfant.

    La voix de lady Brockley était devenue soudain presque inaudible. Jamais la jeune fille ne l’avait vue aussi pâle. Et que signifiaient ces cernes sombres qui creusaient profondément ses yeux ? Soudain pleine d’appréhension, la jeune fille s’était agenouillée près d’elle.

    — Vous ne vous sentez pas bien, ma tante ? avait-elle redemandé.

    — Mais si. De temps en temps, je suis un peu essoufflée. Rien de grave… Et en parlant de roses, je viens de me souvenir de quelque chose d’important. Ma chère enfant, puis-je te demander d’ouvrir le premier tiroir de mon secrétaire ? Tu y trouveras un petit sac en chevreau noir.

    Quand Rosella l’avait apporté à la vieille dame, celle-ci l’avait ouvert, et une cascade de pièces d’or était tombée sur la table proche du canapé.

    — C’est pour toi. Dans un mois, tu auras dix-sept ans. Avec cela, tu devrais avoir de quoi acheter une très belle toilette. Qu’en penses-tu ? La plus jolie robe pour la plus jolie fille du Hampshire.

    Rosella n’avait jamais vu autant de pièces d’or.

    — C’est… trop !

    — Pas du tout. Rien ne peut être assez beau pour toi, ma chère enfant. Car…

    La voix de sa grand-tante s’était cassée dans une petite toux tandis que son visage, déjà très pâle, virait au gris.

    — Êtes-vous souffrante, ma tante ?

    — Pas du tout. Ce n’est rien ! Rien du tout.

    Lady Brockley avait remis les pièces dans le sac qu’elle avait tendu à sa nièce.

    — Prends cela, ma chère enfant. Dans quelques jours, dès que je serai moins lasse, nous irons à Winchester choisir la robe que tu porteras le jour de ton anniversaire.

    Oubliant la robe, la jeune fille avait froncé les sourcils.

    — Vous êtes lasse, vous venez de le dire !

    La vieille dame avait souri.

    — Quand tu auras mon âge, cela t’arrivera aussi, tu sais ! Veux-tu demander à ma femme de chambre de m’apporter une tasse de thé, s’il te plaît ? Je vais me reposer jusqu’à l’heure du déjeuner.

    Debout sous une pergola couverte de roses, la jeune fille frissonna en se souvenant de ce qui avait suivi cette journée.

    Lady Brockley n’était pas venue déjeuner. Elle n’était pas non plus descendue dîner.

    Le lendemain, Rosella l’avait trouvée dans le petit salon jaune. Cette fois, elle était assise près de la fenêtre et, un sourire aux lèvres, elle paraissait admirer le bouquet d’anémones que lui apportait la jeune fille.

    Mais elle ne parlait pas, elle ne bougeait plus… Elle venait de rendre son dernier soupir dans un rayon de soleil.

    Rosella avait éclaté en sanglots désespérés. Tout de suite, les domestiques étaient arrivés.

    — Ne pleurez pas, mademoiselle, lui avait dit Mme Dawkins, la femme de charge.

    — Ma… ma tante…

    — Milady était heureuse, assise au soleil. Elle vous attendait, elle savait que vous alliez lui apporter des fleurs…

    — Elle… elle…

    — Elle est morte, oui, et c’est bien triste. Mais n’a-t-elle pas eu une belle fin ? Si nous pouvions tous partir ainsi…

    La jeune fille continuait à sangloter désespérément. Mme Dawkins lui avait gentiment tapoté l’épaule en répétant :

    — Ne pleurez pas.

    Mais elle-même ne parvenait pas à retenir ses larmes.

    En se remémorant ces terribles instants, Rosella avait bien du mal à garder les yeux secs.

    Elle se souvenait que Mme Dawkins lui avait dit :

    — Il vaut mieux que vous emmeniez Pickle dans votre chambre.

    — Oui… avait-elle balbutié entre ses larmes, tout en prenant la cage du perroquet.

    Et elle n’oublierait jamais que celui-ci, au moment où elle franchissait la porte, avait lancé : « au revoir, au revoir… », d’une voix si triste qu’il semblait avoir deviné ce qui s’était passé.

    — Mademoiselle Rosella ?

    Étonné de ne pas la voir bouger, Thomas était revenu.

    — Tout va bien, mademoiselle Rosella ?

    — Oui, oui, Thomas. Merci. Mais… il fait chaud…

    — Hé, nous sommes en juin !

    Il reprit le sécateur et se mit à cueillir des roses.

    — Voilà ! Pour votre anniversaire, mademoiselle, dit-il en lui tendant le bouquet.

    — Merci, Thomas.

    Dix minutes plus tard, la jeune fille regagna le château. Mme Dawkins, qui traversait

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