Une si jolie pianiste
Par Barbara Cartland
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À propos de ce livre électronique
Coup de théâtre ! Le duc n'est autre que le prince charmant qui a volé le cœur de la jeune fille des années plus tôt. Le temps n'a fait qu'accentuer son charme dont elle retombe aussitôt captive. Mais lui, qu'a-t-il à faire d'une simple pianiste qu'il prend pour une femme légère ?
© Barbara Cartland, 2005, 2022, Saga Egmont
Pour la traduction française :
Une si jolie pianiste © Éditions J'ai lu, 2006
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Aperçu du livre
Une si jolie pianiste - Barbara Cartland
Barbara Cartland
Une si jolie pianiste
Traduit de l’anglais par Marie-Noëlle Tranchart
SAGA Egmont
Une si jolie pianiste
Traduit par Marie-Noëlle Tranchart
Titre Original The keys of love
Langue Originale : Anglais
© Barbara Cartland, 2005, 2022, Saga Egmont
Pour la traduction française :
Une si jolie pianiste © Éditions J’ai lu, 2006
Cover image : Shutterstock
Cover layout : Grafiskstue.dk
Copyright © 2006, 2022 Barbara Cartland et SAGA Egmont
Tous droits réservés
ISBN : 9788728393000
1re edition ebook
Format : EPUB 3.0
Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l’accord écrit préalable de l’éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu’une condition similaire ne soit imposée à l’acheteur ultérieur.
www.sagaegmont.com
Saga est une filiale d’Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d'euros aux enfants en difficulté.
1890
1
Henrietta Radford réprima un bâillement. Au-dessus de la tête du comte Ostorovic, elle put apercevoir son reflet dans une grande glace encadrée de volutes dorées. Avec sa somptueuse chevelure auburn relevée en chignon et ses grands yeux émeraude frangés de cils interminables, la jeune fille était ravissante.
Ce jour-là, elle portait une robe en velours d’un vert si pâle qu’il paraissait argent, et de superbes bottines rouges. Malheureusement, elle ne pouvait pas voir ses bottines : le comte Ostorovic avait eu l’idée saugrenue de s’agenouiller juste devant.
Dans un geste passionné, il lui saisit la main et la couvrit d’une série de baisers. Des baisers qui, curieusement, la firent penser à autant de piqûres de moustique ;
Elle se dégagea avec brusquerie et toisa son soupirant d’un air agacé. Oh, le comte Ostorovic n’était pas si vilain que cela ! Certaines devaient même le trouver séduisant.
« Mais il a des mains trop larges, trop moites, de la couleur d’un jambon cru… »
Des mains couleur jambon cru… À cette pensée, la jeune fille eut envie de rire.
Pourquoi, aussi, tenait-il à porter cet uniforme chamarré de l’armée bulgare ? Et une épée étincelante, par-dessus le marché !
Henrietta leva les yeux au ciel.
« Dans son pays, cela doit lui donner l’air important. Mais, à Boston, c’est d’un ridicule achevé, se dit-elle. On le croirait en route pour un bal masqué. Et le pauvre homme ne se rend même pas compte qu’il est grotesque ! »
— Mademoiselle Radford, mon ange, mon adorée, vous ne m’avez pas encore répondu.
Il voulut lui reprendre la main, mais elle le repoussa avec agacement.
— Je suis désolée, mais c’est non.
Le comte parut avoir reçu un coup.
— Non ? répéta-t-il.
— Je suis désolée, mais j’en suis déjà à ma dixième demande en mariage cette semaine…
Certes, le pauvre comte Ostorovic n’y était pour rien, ce fut cependant lui qui essuya la colère de la jeune fille.
— … et nous ne sommes que mercredi, reprit-elle avec véhémence. Je n’en peux plus !
— D’autres… d’autres messieurs vous auraient fait la cour ? balbutia-t-il.
— Oh, oui ! Je ne compte plus les déclarations. Je doute qu’elles soient sincères. J’ai peine à croire que tant de jeunes gens tombent amoureux de moi dès le premier instant qu’ils me voient.
Soudain gênée, elle murmura :
— Pardonnez-moi. Ne m’en veuillez pas trop de ma franchise et tâchez de vous mettre à ma place. Vous admettrez aisément qu’il arrive un moment où l’énervement vous gagne et où…
Le comte se leva et claqua des talons.
— Mademoiselle je n’ai plus qu’à me retirer. Quand une jeune personne se révèle incapable de comprendre qu’un Bulgare vaut au moins dix Américains, mieux vaut ne pas insister.
Sur ces mots, il disparut.
Maintenant, Henrietta pouvait contempler ses bottines dans le miroir. Oui, elles étaient vraiment superbes.
La jeune fille vivait en Amérique depuis près de trois ans, mais il n’y avait que six mois qu’elle pouvait s’offrir tout ce qu’elle voulait dans les meilleures boutiques de Boston ou de New York. Et même si elle n’avait jamais été très coquette ni spécialement vaniteuse, elle devait reconnaître qu’il était bien agréable d’acheter les plus jolies choses qui soient – et sans prêter attention à leur prix !
Elle laissa échapper un petit soupir. Au début, elle avait été fascinée par le Nouveau Monde. Elle commençait maintenant à s’en lasser.
« Ah, que ne donnerais-je pas pour pouvoir retourner en Angleterre, au manoir de Lushwood ! » pensa-t-elle.
Elle se revit toute petite, un jour où ses parents recevaient – et, à l’époque, ils recevaient d’une manière grandiose. De nombreuses voitures ne cessaient de se succéder devant le perron.
En chemise de nuit, perchée en haut de l’escalier, derrière la balustrade, l’enfant avait vu d’élégants messieurs en habit et de jolies femmes scintillantes de bijoux, vêtues de somptueuses robes du soir.
Puis un pianiste avait commencé à jouer des valses, et des couples s’étaient mis à danser dans le grand salon transformé en salle de bal.
Alors que Henrietta, blottie contre la rampe, tentait d’apercevoir quelque chose entre deux barreaux de chêne sculpté, un retardataire avait poussé la porte d’entrée.
Bouche bée, la petite fille avait contemplé le nouveau venu. Car cet élégant jeune homme au profil aquilin et aux cheveux aussi noirs que l’aile du corbeau avait l’air du prince charmant de ses livres d’images.
Il avait levé les yeux vers elle et, avec un sourire amusé, lui avait demandé :
— Vous n’avez pas été invitée ce soir ?
— Je n’ai pas la permission d’aller au salon, avait-elle répondu d’un air penaud.
— Ah !
Après avoir tendu son élégante cape en velours noir doublée de soie rouge à la femme de chambre qui venait d’arriver, tout essoufflée, il s’était cérémonieusement incliné devant la petite fille.
— Nous pouvons au moins danser dans le hall ? Mademoiselle, voulez-vous me faire l’honneur de m’accorder cette valse ?
La femme de chambre n’avait pas caché sa désapprobation quand la petite fille avait descendu l’escalier en tenant sa chemise de nuit comme s’il s’était agi d’une robe du soir.
Puis elle avait fait la révérence à ce bel inconnu.
Celui-ci l’avait prise par la taille et s’était mis à valser avec une telle légèreté que Henrietta avait alors eu l’impression de ne pas peser plus qu’une plume. Quant à ses pieds, c’était à peine s’ils touchaient le sol en mosaïque de marbre…
C’était merveilleux. Absolument merveilleux ! Ah, comme elle avait hâte d’être grande et de pouvoir danser tous les soirs !
La musique se tut et le jeune homme s’inclina.
— Merci beaucoup, mademoiselle Radford. Car je suppose que c’est ainsi que vous vous appelez ?
— Oui.
— Quel âge avez-vous, mademoiselle ?
— Sept ans… et demi.
Il lui sourit et s’inclina de nouveau.
— Lorsque vous aurez dix-sept ans… et demi, j’espère avoir le plaisir de danser de nouveau avec vous.
Par la suite, Henrietta avait souvent rêvé à son prince charmant d’un soir. Mais elle n’avait jamais eu l’occasion de le revoir au manoir.
De toute manière, les temps heureux de Lushwood touchaient à leur fin. Après la mort de lord Radford, le grand-père de Henrietta, son fils – le nouveau lord Radford – , découvrit qu’il était pratiquement ruiné.
Pendant des années, il tenta de maintenir le vaste domaine qui entourait le manoir. Ne serait-ce que pour sa femme et sa fille, qu’il adorait. Il aurait tant voulu les voir mener une existence de rêve ! Hélas, en dépit de tous ses efforts, il ne réussit qu’à perdre le peu d’argent qui lui restait.
Puis la mère de Henrietta mourut des suites d’une mauvaise grippe. Désespéré par cette perte cruelle, complètement découragé, lord Radford trouva un refuge dans la boisson.
Henrietta tentait parfois de faire entendre raison à cet homme qui avait été autrefois plein d’allant et de vitalité. Impossible !
— Ma vie est finie, répétait-il avec accablement.
Puis, un beau jour, une lettre arriva. Une lettre sur laquelle étaient apposés une multitude de timbres inconnus.
— États-Unis d’Amérique, lut Henrietta avant de tendre la longue enveloppe à son père. Qui peut vous écrire de là-bas ?
— Je n’en ai aucune idée. À moins qu’il ne s’agisse de mon vieil oncle Harold ? Il avait émigré en Amérique il y a une trentaine d’années… Qu’est-il devenu ? Mystère. En tout cas, personne n’a eu de ses nouvelles depuis.
La lettre était en réalité signée d’un notaire. Ce dernier annonçait à lord Radford la mort du vieil oncle Harold.
Il vous a institué son légataire universel. Vous avez hérité d’un ranch et de vastes terrains au Texas, écrivait-il.
Lord Radford n’hésita pas.
— Eh bien, nous allons nous rendre au Texas. Je m’y connais en culture. Un ranch… En Amérique, c’est ainsi qu’ils appellent les fermes, non ?
— Je crois.
Henrietta n’avait pas encore quinze ans à l’époque, mais elle était déjà très mûre pour son âge. Elle ne chercha pas à dissuader son père de partir. Elle savait que, s’ils restaient au manoir de Lushwood, il continuerait à noyer son chagrin dans l’alcool. En revanche, s’il se rendait en Amérique, peut-être pourrait-il commencer une nouvelle vie ?
Oh, ce serait probablement difficile ! Mais tout valait mieux que cette lente descente aux enfers.
Par un matin pluvieux, lord Radford, sa fille et Poody – la Nanny de Henrietta – , partirent pour la gare dans une berline qui avait connu de meilleurs jours. Le manoir serait gardé pendant leur absence par les deux seuls domestiques qui n’étaient pas allés tenter leur chance ailleurs : un valet qui travaillait à Lushwood depuis qu’il avait quatorze ans, ainsi que sa femme, la cuisinière.
Debout sur le perron, ces serviteurs de toute confiance agitaient la main. Henrietta en fit autant en s’efforçant de retenir ses larmes, tandis que son père tentait de faire bonne figure.
— L’aventure nous attend ! s’exclama-t-il avec un optimisme forcé.
Henrietta se pencha à la portière pour avoir un dernier aperçu du manoir. Son cœur se serra. Elle avait l’impression de contempler une demeure abandonnée depuis déjà de longues années…
— N’aie pas l’air aussi triste, dit-elle à la maison où elle était née. Je te promets que nous reviendrons. Et nous te rendrons ta splendeur d’antan… comme maman l’aurait tant souhaité.
Après un long voyage, ils arrivèrent enfin au ranch où le vieil Harold avait passé les dernières années de sa vie.
Cette maison en
