Courageuse Reina
Par Barbara Cartland
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Aperçu du livre
Courageuse Reina - Barbara Cartland
Barbara Cartland
Courageuse Reina
Traduit de l’anglais par Marie-Noëlle Tranchart
SAGA Egmont
Courageuse Reina
Traduit par Marie-Noëlle Tranchart
Titre Original Moving towards heaven
Langue Originale : Anglais
© Barbara Cartland, 2006, 2022, Saga Egmont
Pour la traduction française :
Courageuse Reina © Éditions J’ai lu, 2007
Cover image : Shutterstock
Copyright © 2007, 2022 Barbara Cartland et SAGA Egmont
Tous droits réservés
ISBN : 9788728393840
1e édition ebook
Format : EPUB 3.0
Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l’accord écrit préalable de l’éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu’une condition similaire ne soit imposée à l’acheteur ultérieur.
www.sagaegmont.com
Saga est une filiale d’Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d’euros aux enfants en difficulté.
1920
1
Reina contempla les lettres non décachetées qui s’empilaient sur le bureau de son père. Et elle se remit à pleurer.
Depuis dix jours maintenant, ses larmes ne tarissaient pas.
L’enterrement de ses parents avait eu lieu une semaine auparavant. Et depuis, quotidiennement, le facteur apportait des paquets de missives de condoléances.
« Combien de temps me faudra-t-il pour répondre à tout cela ? » se demanda la jeune fille en s’essuyant les yeux.
La glace qui surmontait la cheminée lui renvoya l’image de son visage pâle. Dans un geste machinal, elle vérifia son chignon noué à la hâte.
Avant ce drame qui avait secoué son existence, sa principale préoccupation était celle-ci : devait-elle ou non faire couper ses épais cheveux dorés, selon la dernière mode en vogue chez les jeunes femmes à la page ?
« Ah, j’avais des soucis bien futiles ! » pensa-t-elle avec amertume.
En soupirant, elle s’assit et prit le stylographe en Bakélite marbrée de bleu qui appartenait à son père. Vêtue d’une élégante robe en crêpe noir à taille basse, elle était ravissante avec ses cheveux blonds et ses grands yeux d’un bleu foncé, tirant sur le violet, frangés de cils interminables.
Ses parents avaient trouvé la mort dans un terrible accident d’automobile, alors qu’ils se rendaient à un dîner dans le voisinage. Comme c’était le jour de congé de Gilby, son chauffeur, sir Thomas avait décidé de prendre lui-même le volant.
Cela lui arrivait souvent et il conduisait avec une excessive prudence. Il avait, hélas, croisé le chemin d’un camionneur complètement ivre qui roulait à tombeau ouvert du mauvais côté de la route. La Bentley avait été complètement broyée.
L’ivrogne était mort, lui aussi. Ce qui ne représentait pas une consolation pour Reina.
« À cause de l’alcool, trois personnes ont stupidement péri. Quelle injustice ! » pensa-t-elle en vérifiant le niveau d’encre du stylo à plume.
Mais la vie n’était-elle pas injuste ? À dix-neuf ans, la jeune fille avait déjà eu l’occasion d’en faire l’amère expérience.
Quelques mois avant, son fiancé lui avait signifié la rupture. Après lui avoir promis de l’aimer toute sa vie…
La jeune fille était tombée amoureuse du séduisant Archie Reynolds, dont les parents avaient récemment acheté une superbe maison de campagne non loin du manoir des Lymes. Les Reynolds, qui étaient également propriétaires d’un hôtel particulier à Londres, vivaient sur un grand pied.
— Un peu nouveaux riches, disait la mère de Reina en retroussant le nez dans une grimace dédaigneuse.
En réalité, cela ne choquait pas outre mesure cette descendante d’aristocrates écossais de haut lignage, qui s’enorgueillissaient de compter, parmi leurs ancêtres, Mary 1re Stuart, reine d’Écosse.
Quant à sir Thomas Hillingdon, même s’il était allé à Eton et à Oxford, même s’il avait des amis dans le meilleur monde, il ne possédait pas une seule goutte de sang bleu.
— Peuh ! La belle affaire ! disait-il en riant.
Les parents de Reina, qui n’étaient en rien snobs, avaient accueilli chaleureusement Archie Reynolds chez eux.
— Il est beau, intelligent, ambitieux. Je lui prévois un bel avenir, assurait sir Thomas Hillingdon.
Très peu de temps avant le mariage, Archie avait annoncé à Reina qu’il partait faire fortune en Amérique et qu’il ne voulait pas s’encombrer d’une femme. Même s’il avait choisi ses mots pour adoucir le choc, la jeune fille avait été très secouée.
Curieusement, son chagrin n’avait pas duré longtemps. Elle avait analysé la situation, et, avec sa lucidité habituelle, s’était dit qu’en fait de chagrin d’amour, elle avait surtout éprouvé une blessure d’amour-propre.
Peut-être n’avait-elle jamais vraiment aimé Archie ?
« Au lieu de rêvasser, tu ferais mieux de répondre à toutes ces lettres de condoléances », se dit-elle avec sévérité.
La première avait été envoyée par une amie de pension de sa mère, une certaine lady Graham qu’elle ne connaissait même pas. La politesse voulait cependant qu’elle lui écrive quelques lignes de remerciement. La seconde était signée d’un important homme politique. Sir Thomas Hillingdon était membre du Parlement et connaissait forcément tous ceux qui comptaient à Londres.
La troisième…
La jeune fille fronça les sourcils en examinant la vilaine enveloppe en papier bulle qui détonnait au milieu des feuillets en épais vélin.
« Cela doit être une facture », pensa-t-elle.
Sans se donner la peine de l’ouvrir, elle la mit de côté. Elle n’y pensait déjà plus quand elle en découvrit une autre. Et ce n’était pas tout ! Elle ne compta pas moins d’une bonne demi-douzaine d’enveloppes jaunâtres. Cette fois, elle se décida à les décacheter et, avec stupeur, découvrit que non seulement il s’agissait bien de factures, mais que celles-ci étaient, pour la plupart, des rappels.
Reina ne comprenait pas.
« Mon père était un homme très organisé. Très fortuné, aussi… J’aurais cru qu’il réglait ce qu’il devait rubis sur l’ongle. Comment pouvait-il faire attendre ses fournisseurs ? »
De nouveau, les larmes lui vinrent aux yeux lorsqu’elle avisa une note de M. Andrews, le garagiste qui avait changé trois mois auparavant quelques pièces de la Bentley. Cette voiture complètement pulvérisée par le camionneur ivre…
Et M. Andrews n’aurait pas été payé en temps et heure ?
« Pourquoi mon père ne s’est-il pas empressé de lui envoyer un chèque ? »
Un soupçon lui vint et, en hâte, elle ouvrit les tiroirs du bureau l’un après l’autre. Dans celui du bas, elle découvrit au moins une centaine d’enveloppes en papier bulle. Aucune n’avait été ouverte.
Prenant son courage à deux mains, elle se mit en devoir de les décacheter et de les classer.
— Ce n’est pas possible ! s’exclama-t-elle à voix haute. Voici une facture de chez Harrods – le magasin londonien de grand luxe – , pour le manteau de chinchilla que mon père a offert à maman à Noël !
Après avoir additionné le montant de tout ce que l’on réclamait, elle arrivait à un total énorme. Une véritable fortune.
« Je ne peux pas croire que mon père ait oublié de s’acquitter de tout cela. Il doit y avoir une erreur quelque part. »
Pour s’en assurer, elle décida de téléphoner au garagiste.
En attendant que la communication soit établie, elle contempla d’un air soucieux la pile de bordereaux.
La voix de l’opératrice la ramena à l’instant présent.
— Vous avez demandé le 19 à Salford ? Parlez.
— Allô ? fit la jeune fille d’une voix qui tremblait un peu. Le garage Andrews ?
— Oui, madame.
— Pourrais-je parler à M. Andrews, s’il vous plaît ?
— De la part de qui ?
— Mlle Reina Hillingdon.
— Une seconde, je vous prie.
Quelques instants plus tard, la voix de M. Andrews retentit à l’autre bout du fil.
— Mademoiselle Reina ? J’ai appris la triste nouvelle, je tiens à vous dire combien je suis navré.
Il toussota.
— J’avais trop de travail pour aller à l’enterrement, j’espère que vous ne m’en voudrez pas…
— Pensez-vous ! Je sais que vous êtes débordé.
La jeune fille prit une profonde inspiration avant de déclarer d’un trait :
— Monsieur Andrews, je vous appelle au sujet d’une facture que je viens de trouver dans les papiers de mon père.
Il y eut un silence.
— Monsieur Andrews ?
— Oui, je vous écoute.
— Je disais que je venais de trouver l’une de vos factures dans les papiers de mon père. Il s’agit d’une grosse somme…
— En effet, mademoiselle. Vous avez déjà beaucoup de soucis, et je suis désolé d’en ajouter un autre. Si ça vous arrange, je peux vous laisser encore un mois, mais je crains fort de ne pas pouvoir attendre plus. C’est que, de mon côté, les frais continuent à courir, et que si les clients ne me paient pas…
La jeune fille demeura silencieuse. Ainsi, il ne s’agissait pas d’une erreur !
Elle se mordit la lèvre inférieure presque au sang avant de demander :
— Mon père ne vous a donc pas réglé ?
— Non.
— Bien. Écoutez, monsieur Andrews, je vais m’arranger pour que vous soyez payé avant la fin du mois.
— Je l’espère, mademoiselle. Il y a longtemps que ça traîne et, honnêtement, ca m’ennuierait de devoir recourir au service de recouvrement.
Reina ne tarda pas à raccrocher, rouge de confusion. Mais il fallait qu’elle sache… Elle appela deux ou trois autres numéros, avec le même résultat.
Son père serait mort en laissant des monceaux de dettes ? La jeune fille comprenait de moins en moins.
« Notre situation économique était donc aussi catastrophique que cela ? Je ne peux pas le croire. Mes parents ne semblaient avoir aucun souci d’argent et continuaient à dépenser sans compter… »
Elle se mit à chercher les carnets de chèques. En ouvrant d’autres tiroirs, elle découvrit de nouvelles factures. Et lorsqu’elle mit enfin la main sur les chéquiers, ce fut pour s’apercevoir que son père ne tenait pas ses comptes à jour.
« Comment puis-je m’y retrouver ? » se demanda-t-elle avec angoisse.
Sir Thomas n’avait jamais estimé nécessaire de parler à sa femme, et encore moins à sa fille, de ses affaires personnelles. Mais il était évident qu’il se débattait au milieu de graves difficultés matérielles.
Pour en avoir le cœur net, Reina décida de téléphoner à la banque.
Lorsqu’elle se nomma, on lui passa presque immédiatement le directeur, M. Green.
— Mademoiselle Hillingdon ! Permettez-moi tout d’abord de vous présenter mes condoléances.
— Merci.
— Je suis heureux que vous m’appeliez, j’allais le faire moi-même.
— J’essaie de mettre un peu d’ordre dans les affaires de mon père…
La jeune fille s’éclaircit la voix avant d’ajouter :
— Il semblait avoir des…
