Ce serait un si beau mariage
Par Barbara Cartland
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À propos de ce livre électronique
Dix ans ont passé. Ce dernier est devenu marquis de Buckbury, et l'enfant naïve s'est transformée en une ravissante jeune fille. Il n'en faut pas plus pour que la mère d'Eugénia s'exalte : « Vous ne pouvez trouver meilleur parti, ma fille. Arrangez-vous donc pour attirer son attention ! » Eugénia n'a que faire des manigances de sa mère. Dans le secret de son cœur, elle rêve de rencontrer un artiste auprès de qui elle vivra d'amour et d'eau fraîche.
Par exemple ce peintre russe, Gregor Brodovsky. Il est si beau, si original ! Mais, quand le galant se muera en prédateur, qui sera là pour défendre la candide écervelée ?
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Aperçu du livre
Ce serait un si beau mariage - Barbara Cartland
Barbara Cartland
Ce serait un si beau mariage
Traduit de l’anglais par Marie-Noëlle Tranchart
SAGA Egmont
Ce serait un si beau mariage
Traduit par Marie-Noëlle Tranchart
Titre Original The House of Happiness
Langue Originale : Anglais
© Barbara Cartland, 2006, 2022, Saga Egmont
Pour la traduction française :
Ce serait un si beau mariage © Éditions J’ai lu, 2007
Copyright © 2007, 2022 Barbara Cartland et SAGA Egmont
Tous droits réservés
ISBN : 9788728393888
1e édition ebook
Format : EPUB 3.0
Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l’accord écrit préalable de l’éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu’une condition similaire ne soit imposée à l’acheteur ultérieur.
www.sagaegmont.com
Saga est une filiale d’Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d’euros aux enfants en difficulté.
1897
1
Avec d’infinies précautions, Eugénia gravissait l’escalier mal éclairé. Quel drame si elle avait laissé choir ce grand plateau surchargé !
Tous les après-midi, à cinq heures, la jeune fille devait maintenant porter à sa grand-tante la collation préparée par Bridget, l’unique employée de la maison.
Un beau jour, cette dernière avait déclaré avec mauvaise humeur :
— J’ai déjà trop à faire. S’il faut que je monte ce plateau, en plus… J’ai toujours peur de le laisser tomber. Imaginez que le thé brûle mes jolies jambes ?
Sidérée par la vanité de la servante, Eugénia avait ouvert de grands yeux.
— Vos… vos jolies jambes ?
Bridget avait alors retroussé sa jupe, découvrant des chevilles fines et des mollets bien galbés.
— Voyez !
À l’adresse de Mlle Dewitt, la grand-tante d’Eugénia, Bridget avait ajouté :
— Si, à cause de mes brûlures au troisième degré, je suis moi aussi obligée de garder la chambre, vous serez bien avancée, mademoiselle Cloris !
La vieille demoiselle n’avait pas hésité.
— Ne vous inquiétez pas, Bridget. Eugénia montera désormais mon thé à cinq heures.
Bien entendu, elle n’avait pas demandé son avis à la jeune fille. Et cette dernière n’avait pu qu’acquiescer.
— Il faut nous plier aux quatre volontés de ta grand-tante, ne cessait de lui seriner sa mère. N’oublie jamais que, si nous avons un toit, c’est bien grâce à elle.
Soit, la vieille demoiselle hébergeait par charité Mme Dovedale et sa fille. Était-ce une raison, cependant, pour leur faire sentir à chaque instant qu’elles étaient ses obligées ? Pourquoi se montrait-elle aussi acariâtre ?
Quand Eugénia se plaignait du mauvais caractère de sa grand-tante, sa mère soupirait.
— Tu sais, ma chère enfant, ce n’est pas très drôle d’avoir de l’arthrose aux genoux. Notre pauvre tante Cloris a beaucoup de mal à marcher. Je crains même qu’un jour, elle ne perde complètement l’usage de ses jambes.
— On dirait qu’elle nous rend responsables de ses malheurs. Nous n’y sommes pourtant pour rien !
Avec amertume, la jeune fille avait ajouté :
— Elle devrait être contente d’avoir deux domestiques de plus.
— Chut !
— Quant à Bridget, elle exagère de se décharger sur nous d’une partie de ses tâches. Ce n’est qu’une capricieuse doublée d’une paresseuse. Et elle fait danser l’anse du panier ! Chaque fois qu’elle va au marché, elle trafique les comptes et met au moins la moitié de l’argent dans sa poche.
— Ce n’est pas ton affaire, Eugénia. Tu n’es pas chargée de la surveiller.
La jeune fille arriva enfin sur le palier du premier étage, qui était, comme l’escalier, tapissé d’un tapis à ramages sombres.
« Quelle atmosphère étouffante », pensa-t-elle.
La lumière semblait ne jamais pénétrer dans cette demeure aux lourds meubles d’acajou et aux tentures en velours brun ornées de galons à pompons.
Eugénia poussa de l’épaule la porte entrouverte et entra dans la chambre de sa grand-tante. Celle-ci dormait profondément, et son souffle régulier faisait vibrer les tuyautages amidonnés de son bonnet en mousseline rose.
La jeune fille leva les yeux au ciel.
« Une quasi-octogénaire en mousseline rose ! Ridicule ! »
Quand elle posa le plateau sur la commode, la vieille demoiselle se réveilla.
— C’est toi, Eugénia ?
— Oui, ma tante. Je vous apporte votre collation de cinq heures.
Mlle Dewitt s’assit péniblement sur son lit.
— Viens m’aider, voyons ! Tu ne vois pas que je suis mal installée ?
Docile, Eugénia alla arranger les oreillers dans le dos de sa grand-tante.
— C’est un peu mieux, grommela la vieille demoiselle. Maintenant, mets le plateau sur mes genoux. J’espère que, cette fois, il y a les biscuits que j’aime, ceux que l’on ne trouve que chez Fortnum & Mason.
— Oui, ma tante.
Eugénia était allée elle-même jusqu’à l’épicerie de luxe pour y acheter des biscuits qui coûtaient une fortune.
— Verse-moi mon thé, s’il te plaît.
La jeune fille obéit.
— Quelle jolie théière, fit-elle d’un air absent, pour dire quelque chose.
— Elle est dans la famille depuis au moins cent ans. Je me demande à qui je la léguerai…
« Pourquoi pas à ma mère ? faillit demander Eugénia. Elle vous rend tant de services, vous pourriez bien lui laisser un petit souvenir. »
— Peut-être à ma jeune cousine Fanny ? murmura sa grand-tante. Le jour où elle se mariera, elle sera heureuse d’avoir un service à thé en argent massif.
Elle hocha la tête d’un air soucieux.
— Ah, quel ennui de posséder tant de choses ! Tu ne connais pas ton bonheur, mon enfant.
Cette fois, la jeune fille ne put tenir sa langue.
— Vous moqueriez-vous de moi, ma tante ?
La vieille demoiselle feignit l’étonnement.
— Quelle idée !
— Voici votre serviette, ma tante, dit Eugénia en la dépliant. Désirez-vous autre chose ?
— Non, merci.
— Puis-je vous laisser ?
— Tu sembles bien pressée de partir.
— Ma mère m’attend pour prendre une tasse de thé.
— Eh bien, vas-y, grommela sa tante.
La jeune fille était déjà à la porte quand elle la rappela d’un ton impérieux :
— Eugénia !
— Oui, ma tante ?
Prise d’un soudain accès de générosité, la vieille demoiselle déclara :
— Tiens, voici un biscuit de chez Fortnum & Mason. Tu le partageras avec ta mère.
Si Eugénia s’était écoutée, elle aurait refusé. Par orgueil. Mais à quoi bon froisser celle qui les hébergeait ?
— Merci beaucoup, ma tante.
Mme Dovedale était assise devant la cheminée du salon, devant une tasse de thé et une tranche de pain rassis recouverte d’une mince couche de margarine.
— Qu’as-tu dans la main, Eugénia ?
Avec ironie, la jeune fille répondit :
— Figurez-vous, mère, que tante Cloris a eu la bonté de nous offrir un biscuit.
— Un ? Un seulement ?
— Un seulement, oui. Mais comme je n’y tiens pas spécialement, vous pouvez le manger tout entier, mère.
— Pas du tout, nous allons le partager.
Mme Dovedale le rompit en deux morceaux égaux.
— Excellent ! dit-elle en dégustant sa part avec gourmandise. Je suppose que cela vient de chez Fortnum & Mason.
— Oui, je suis allée les acheter hier.
— Cela me fait mal de penser que cette vieille harpie traite ma fille comme une domestique.
— Lorsque je vous ai dit que nous étions toutes deux ses domestiques, vous avez protesté. Et maintenant…
— Maintenant, je suis bien obligée d’admettre la réalité, soupira Mme Dovedale.
— Vous savez, mère, cela m’amuse de faire des courses chez Fortnum & Mason.
— Là n’est pas la question. Au lieu de te plier à tous les caprices de cette vieille folle, tu devrais porter de jolies robes en mousseline rose…
Eugénia leva les yeux au ciel.
— Ah ! La mousseline rose !
— Faire ton entrée dans le monde, poursuivit Mme Dovedale. Danser…
— Je suis un peu jeune pour cela. Songez ! Je n’ai pas encore dix-sept ans.
— Tu as raison. On n’a encore jamais vu de débutantes de seize ans. Ta place serait plutôt dans une institution pour jeunes filles de Paris ou de Florence, où tu terminerais ton éducation. Tu apprendrais des langues étrangères…
— Auriez-vous oublié, mère, que je parle couramment le français et l’italien ?
— Heureusement que ton père a eu la bonne idée de t’enseigner tant de choses. À l’époque, je trouvais cela parfaitement inutile. Je me rends compte maintenant qu’il avait raison.
— Grâce à lui, je suis très cultivée. Je pourrais devenir gouvernante ou institutrice, peut-être même secrétaire ? Ou encore…
Mme Dovedale leva les bras au ciel.
— Gouvernante ou institutrice ? Toi ? Tu es folle. Jamais tu ne travailleras. Tu m’entends, Eugénia ? Jamais.
— Mais ne travaillons-nous pas ici ?
— Ce n’est pas pareil. Nous payons notre pension en aidant ta grand-tante.
— Et nous sommes richement récompensées, fit la jeune fille en montrant le demi-biscuit auquel elle n’avait pas encore touché.
— Jamais tu ne travailleras, répéta sa mère. Tu feras un beau mariage et tous nos soucis d’argent disparaîtront comme par enchantement.
Eugénia haussa les épaules.
— Je me demande où je rencontrerai le monsieur riche qui…
— Riche et titré ! coupa sa mère.
— … qui mettra sa fortune à mes pieds, termina amèrement la jeune fille. Nous ne connaissons personne et ne sommes jamais invitées par qui que ce soit, sinon par lady Granton.
Lady Granton, qui avait pris la veuve et sa fille en pitié, les conviait parfois à déjeuner ou à prendre le thé. Cela ne suffisait pas à Mme Dovedale.
— Je me demande pourquoi lady Granton ne nous envoie jamais de carton pour un bal, grommela-t-elle.
— Tout simplement parce qu’elle n’est pas aveugle. Elle sait que je ne possède pas de robe du soir et que je me sentirais horriblement mal à l’aise au milieu des jeunes filles de la bonne société dans leurs toilettes à la dernière mode.
— Tout cela, c’est la faute de cette vieille pingre qui n’ouvrirait jamais son porte-monnaie, ne seraitce que pour t’offrir une paire de gants.
Eugénia grignota sa part de biscuit sans beaucoup d’appétit, tandis que sa mère continuait à se lamenter.
— Nous sommes logées dans des chambres sans chauffage…
— Au mois de juin ? Heureusement !
— Nous avons à peine à manger…
— Vous venez de déguster un biscuit de chez Fortnum & Mason, lui rappela sa fille.
— Un demi-biscuit ! Peuh ! Et n’oublie jamais que, sans mon amie lady Granton, tu ignorerais tout de la haute société. Tu ne saurais paś te tenir correctement à table ni ouvrir un éventail avec élégance… et tu serais incapable de t’adresser comme il faut à un aristocrate.
La jeune fille réprima un sourire. Sa mère, qui avait toujours rêvé
