Les Ennemis du comte
Par Barbara Cartland
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À propos de ce livre électronique
© Barbara Cartland, 2009, 2022, Saga Egmont
Pour la traduction française :
Les Ennemis du comte © Éditions J'ai lu, 2009
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Aperçu du livre
Les Ennemis du comte - Barbara Cartland
Barbara Cartland
Les Ennemis du comte
Traduit de l’anglais
par Marie-Noëlle Tranchart
SAGA Egmont
Les Ennemis du comte
Traduit par Marie-Noëlle Tranchart
Titre Original The earl in peril
Langue Originale : Anglais
© Barbara Cartland, 2009, 2022, Saga Egmont
Pour la traduction française :
Les Ennemis du comte © Éditions J’ai lu, 2009
Cover image : Shutterstock
Cover layout : Grafiskstue.dk
Copyright © 2009, 2022 Barbara Cartland et SAGA Egmont
Tous droits réservés
ISBN : 9788728394441
1ère edition ebook
Format : EPUB 3.0
Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord écrit préalable de l'éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu'une condition similaire ne soit imposée à l'acheteur ultérieur.
www.sagaegmont.com
Saga est une filiale d'Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d'euros aux enfants en difficulté.
1905
1
Pour la dernière fois, Lorena contempla la superbe pendule ancienne en bronze qu’elle avait toujours vue dans le bureau de son père. Pratiquement depuis sa naissance, elle l’avait entendue rythmer les heures et les demi-heures de son timbre cristallin.
« Pour moi, cette pendule représente le symbole de plus de vingt années heureuses », pensa-t-elle pendant que M. James, l’antiquaire de la ville voisine, l’enveloppait soigneusement dans une couverture.
— Vous avez marchandé dur, mademoiselle Cairnway, déclara-t-il.
Il semblait satisfait. Et Lorena l’était aussi. Le prix sur lequel ils s’étaient enfin entendus lui semblait fort correct.
— C’est un très bel objet d’art, reprit-il. Je m’arrangerai pour le confier à des gens qui sauront l’apprécier.
La jeune fille connaissait cet antiquaire depuis déjà longtemps. Lorsque son père s’était trouvé obligé de vendre meubles, bibelots ou tableaux, il l’avait chargée de traiter avec M. James, en qui il avait confiance.
— Je suis incapable de négocier, disait-il. Tu es beaucoup plus adroite que moi pour obtenir un bon prix.
Elle laissa échapper un petit soupir.
— La sonnerie de cette pendule va me manquer.
— Vous traversez une mauvaise passe. Mais ne désespérez pas : des temps meilleurs viendront.
— Croyez-vous ? demanda-t-elle d’un air dubitatif.
— J’en suis persuadé. Vous savez, la vie n’est qu’une succession de hauts et de bas.
De nouveau, la jeune fille soupira.
— Je suis plutôt au creux de la vague en ce moment.
— Quoi de surprenant ? Vous venez de perdre votre père dont vous étiez très proche.
Les larmes picotèrent les paupières de Lorena. Elle réussit à les retenir et s’empressa de changer de sujet de conversation.
— Comment vont les affaires en ce moment ?
— Pas trop mal. Depuis que le comte est arrivé au château, la région semble se réveiller.
La jeune fille parut surprise.
— Le comte est à Bramfield ? Je croyais qu’il détestait la campagne et préférait vivre à Londres ou à Paris.
Elle se souvint alors que le comte de Bramfield était mort quelques mois auparavant.
— Oh ! C’est le nouveau comte qui est là ?
— Depuis déjà deux ou trois semaines.
L’antiquaire plaça la pendule dans une caisse où elle serait protégée, en plus de la couverture, par des liasses de vieux journaux.
— Et voilà !
— Voilà… fit Lorena en écho.
— C’est toujours agréable de conclure une affaire avec vous, mademoiselle, dit M. James.
Machinalement, son regard fit le tour de la pièce.
— Si vous souhaitez vendre autre chose, n’hésitez pas à me contacter.
— Oui, bien sûr… murmura-t-elle, tout en l’accompagnant jusqu’à la porte.
Sa vieille Nanny, qui était maintenant devenue cuisinière, femme de ménage et dame de compagnie, la rejoignit dans le bureau.
— Il a emporté la pendule ?
— Comme vous le voyez, Nanny.
— Si c’est pas malheureux !
— Que voulez-vous, Nanny ! Il nous faut de l’argent pour manger.
— Si je peux me permettre de vous donner mon avis, mademoiselle Lorena, ce M. James ne me plaît guère. Je le trouve trop familier.
— Je le connais depuis si longtemps, Nanny !
— Ce n’est pas une raison. Et vous donne-t-il seulement un bon prix pour toutes ces vieilleries qui deviennent tellement à la mode ?
— Je le pense, Nanny.
— Dites plutôt que vous n’en savez rien. Vous ne connaissez pas les tarifs.
— Il n’y a pas de tarif pour ces objets anciens.
— C’est bien pour ça qu’il en profite.
Lorena s’assit dans le fauteuil en cuir de son père et se mit à réfléchir tout haut.
— Il va falloir trouver une solution. Nous ne pouvons pas continuer à vivre au jour le jour en vendant petit à petit tout ce que contient cette maison.
Nanny lui tapota l’épaule.
— Ne vous rendez pas malade, mademoiselle Lorena. J’ai quelques économies et je peux très bien me passer de mes gages.
Les larmes vinrent aux yeux de la jeune fille.
— Oh, Nanny !
— Et je suis sûre que Henry accepterait aussi de se passer des siens.
Henry était le vieux jardinier. Il était le seul, avec Nanny, à être resté à La Haute Fontaine, cette vaste demeure où, à une certaine époque, les parents de Lorena employaient une bonne douzaine de domestiques.
— Nanny, jamais je ne vous ferais travailler sans vous payer. Je vous donne déjà si peu !
— Lorsque milady, votre défunte mère, était sur son lit de mort et se faisait tant de souci pour ceux qu’elle allait devoir quitter, je lui ai juré qu’elle pouvait compter sur moi. « Je vous promets, milady, que je serai toujours là pour m’occuper de Mlle Lorena et de sir Arthur », lui ai-je dit. C’est que je vous ai pratiquement vue naître, mon petit ! Quant à sir Arthur, il m’a toujours si gentiment traitée…
Lorena faillit de nouveau éclater en sanglots.
— Vous ne devriez plus travailler, Nanny. Henry non plus, d’ailleurs. Vous avez tous les deux l’âge de prendre une retraite bien méritée.
— La retraite ? Je n’y songe pas. Je suis aussi solide que ma mère, qui a vécu jusqu’à quatre-vingt-dix-neuf ans et demi. Moi, j’espère bien arriver à cent ans.
Cette fois, Lorena réussit à esquisser un petit sourire.
— Je vais faire un tour au potager afin d’y chercher quelques légumes pour le dîner, dit-elle en prenant un panier.
Avant de sortir, elle monta troquer sa robe en mousseline blanche contre une vieille jupe et la blouse à carreaux qu’elle mettait pour jardiner.
Par cette belle journée d’été, le soleil brillait dans un ciel sans nuages. Mais l’humeur de Lorena n’était pas au diapason du temps.
« Qu’allons-nous devenir ? » se demanda-t-elle une fois de plus.
Il ne lui restait plus qu’à vendre cette jolie propriété qui était déjà lourdement hypothéquée. Cela lui brisait le cœur, mais elle ne voyait pas d’autre solution.
« J’espère que j’obtiendrai de quoi verser une pension à Henry et à Nanny. Mais moi, où irai-je vivre ? Il faudra que je trouve un emploi. Je pourrais, par exemple, devenir gouvernante. Au moins, je serais logée ! »
La fortune familiale aurait été largement suffisante pour qu’ils puissent vivre confortablement… si son père, mal conseillé, n’avait pas fait de mauvais placements et presque tout perdu.
Le voyant désespéré, sa femme avait tenté de le consoler.
— Plaie d’argent n’est pas mortelle.
— Comment ai-je pu être aussi stupide ? À cause de ma bêtise, nous voilà ruinés.
— Ne vous inquiétez pas, mon ami. Votre prochain livre aura peut-être un succès énorme.
Ce ne fut malheureusement pas le cas, pour la bonne raison que les ouvrages qu’écrivait sir Arthur, un historien, n’intéressaient qu’un nombre limité de lecteurs.
L’un de ceux-ci, un professeur à Oxford, avait eu deux ans auparavant la gentillesse de lui offrir une machine à écrire, une superbe Remington.
— Cela devrait vous aider à mettre plus facilement vos textes au propre.
Mais jamais sir Arthur n’avait réussi à taper plus de deux mots sans faute. En revanche, Lorena, amusée par cet énorme engin noir, avait appris toute seule à l’utiliser. Elle avait dactylographié les derniers manuscrits de son père.
« Hélas, il n’y aura plus jamais de manuscrits à taper », se dit la jeune fille en suivant une allée envahie de chardons.
Le parc était bien mal entretenu. Il aurait fallu tondre les pelouses, tailler les haies et arracher les ronces qui étouffaient les rosiers.
« Malheureusement, ce pauvre Henry ne peut pas tout faire ! » pensa la jeune fille.
Elle poussa la grille du potager qui s’ouvrit en grinçant. Puis, allant de plate-bande en plate-bande, elle déracina de jeunes carottes avant de cueillir des fraises et quelques bouquets de brocolis. Une douzaine de petites pommes de terre complétèrent son « marché ».
Six mois auparavant, le terrain adjacent avait été vendu par son père à un certain Robert Preston. Celui-ci s’était récemment installé à l’entrée du village, dans la grande maison qui avait appartenu au colonel McDornoch.
Par tous les moyens, M. Preston cherchait à agrandir sa propriété. Il avait acheté ces quelques hectares de bois un bon prix, mais ce n’était pas une raison pour que sir Arthur appréciât son nouveau voisin !
— Je trouve ce Preston vulgaire et mal élevé. Jamais je ne le recevrai ici.
Lorena n’allait certainement pas protester. À l’exception de son père, elle trouvait tous les hommes horriblement ennuyeux.
Quand elle avait eu dix-huit ans, l’une de ses tantes, une riche marquise, l’avait invitée à passer la saison à Londres.
— Je vais lui trouver un mari, avait-elle promis à lady Cairnway.
Après avoir offert à la jeune fille quelques robes de bal, elle l’avait présentée à la Cour et l’avait emmenée dans de nombreuses réceptions.
— Alors, t’es-tu bien amusée, ma chère enfant ? lui avait demandé sa mère quand Lorena était rentrée chez elle.
— Pas du tout, avait-elle répondu avec sa franchise habituelle. Tous ces jeunes gens sont tellement ennuyeux !
— Comment peux-tu dire cela ?
— Ils ne savent parler que de chevaux, de courses ou de chasse. C’est bien simple : ils n’ont aucune conversation.
— Tu es bien difficile, ma chère enfant.
— Comment pourrais-je envisager de passer ma vie auprès d’un homme ne s’intéressant pas plus à l’art qu’à l’architecture ou à l’histoire ?
— Je me demande si nous avons eu raison de te donner une solide instruction, avait déclaré lady Cairnway d’un air soucieux. Les hommes ont tendance à se méfier des femmes trop savantes.
— Mais vous êtes très cultivée, mère.
— Et j’ai eu la chance d’épouser ton père, qui correspondait tout à fait à l’image que je me faisais du prince charmant.
— J’espère, moi aussi, trouver un jour mon prince charmant.
Rêveuse, elle avait poursuivi :
— Il faudra qu’il soit beau, intelligent, et qu’il sache encore plus de choses que moi. Sinon, je resterai vieille fille.
— Ne dis pas de sottises.
Sir Arthur était alors intervenu.
— Laisse-la donc attendre celui qui lui est destiné.
— Attendre, attendre, c’est bien joli ! Mais combien de temps ? C’est que les années passent vite.
— Eh bien, notre chère Lorena restera célibataire… jusqu’à ce
