Comment épouser un Highlander: Manuels à l'usage des dames et demoiselles, #4
Par Annabelle Quinn
()
À propos de ce livre électronique
Ursula doit se cacher de son tuteur odieux jusqu'à ce que son héritage soit débloqué lors de son vingt-cinquième anniversaire.
Prenant l'identité d'une enseignante d'étiquette, elle se rend dans un château écossais pour discipliner son «jeune élève». Mais Rye, qui monte à cheval, attrape les vaches au lasso et porte un Stetson, est bien plus qu'elle ne s'y attendait.
Lancé dans le grand bain comme l'héritier perdu du château de Dunrannoch, Rye est confronté à cinq épouses potentielles, mais avec un meurtrier en liberté, et une ancienne malédiction écossaise à gérer, arrivera-t-il jamais à l'église?
Ce qui vous attend :
Un badinage spirituel, un héros pur-sang et une héroïne impétueuse, une attirance torride, et de la passion dans les landes sauvages d'Écosse.
Découvrez d'autres titres de la série « Manuels à l'usage des dames et demoiselles »
GARANTIE :
Héros sombres et héroïnes fougueuses. Scènes d'amour brûlantes, moments hilarants, et la promesse d'un grand amour.
Aucune jeune femme qui se respecte ne veut être conseillée par un « Guide des dames », mais ce volume particulier est plutôt anticonformiste. Elles ont beau essayer, nos héroïnes ne peuvent nier que ses conseils portent parfois leurs fruits !
Comment réussir ses fausses fiançailles
Comment capturer un duc
Comment trouver l'amour dans les mers du sud
Comment épouser un Highlander
Comment conquérir le cœur d'un Highlander
Comment séduire un comte transylvanien
Comment convaincre un duc bien monté
Comment rendre un vicomte amoureux
Chaque livre peut être lu seul et dans n'importe quel ordre.
Lié à Comment épouser un Highlander
Titres dans cette série (8)
Comment réussir ses fausses fiançailles: Manuels à l'usage des dames et demoiselles, #1 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationComment capturer un duc: Manuels à l'usage des dames et demoiselles, #2 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationComment conquérir le cœur d’un Highlander: Manuels à l'usage des dames et demoiselles, #3 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationComment épouser un Highlander: Manuels à l'usage des dames et demoiselles, #4 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationComment trouver l’amour dans les mers du sud: Manuels à l'usage des dames et demoiselles, #5 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationComment rendre un vicomte amoureux: Manuels à l'usage des dames et demoiselles, #7 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationComment convaincre un duc bien monté: Manuels à l'usage des dames et demoiselles, #6 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationNoël au château de Dunrannoch: Manuels à l'usage des dames et demoiselles Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Livres électroniques liés
Comment capturer un duc: Manuels à l'usage des dames et demoiselles, #2 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAnge Rebelle: Voeux De Noël Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationVivre avec toi Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn cœur au paradis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRomance irlandaise Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCœur en bémol Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCourageuse Reina Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRêve de Bal Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn si gros mensonge Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCourtisane malgré elle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa maison des furies Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Brigand et l'Amour Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHiver éternel Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAlissa, mon amour Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Mensonge d'Amalita Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationComte De Sunderland: Il Était Une Veuve - Tome 1 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn Mariage au Milieu de L'Été Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Cœur de l'amour Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMon Vicomte Pour Toujours Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Tourbillon du Temps: Après Cilmeri, #3 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHyrésie - Volume 1 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUne rose pour Almira Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAux bons soins de Belinda Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEmbarquement pour l'amour Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Prince russe Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDe Feu Et De Flammes: Une Romance Au Temps De La Régence Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPour quelques brins de bruyère Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn don du ciel Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUne terrible marâtre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe plus odieux des chantages Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Romance pour vous
L'alpha froid a un faible pour moi Évaluation : 2 sur 5 étoiles2/5Madame Bovary (Édition Enrichie) (Golden Deer Classics) Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Captive de la Mafia: Trilogie Mafia Ménage, #1 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationObsession: Vices et Vertus Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Trio 1 : La proposition: Trio, #1 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Baby-sitter ingénue: Romance de Milliardaire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAucun autre ennemi que toi Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5À la recherche du temps perdu Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Joueur Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL’Héritage : Tout ce qu’il Désire Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Son mec “Et si ?” (Poursuivie par le Milliardaire) Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Vengeance Au Clair de Lune Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Teste-moi si tu peux Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Et si tout était vraiment écrit...: Version incluant les points de réflexologie (schémas et explications) utilisés par Laurie. Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Frères Karamazov Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Petits plaisirs masqués: Une Romance de Milliardaire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFiançailles Factices Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSecrets des coeurs romantiques Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn impossible amour: Histoire d'un amour interdit Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDésir Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationTout ce qu’il désire (L’Argent de mon Lait) Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5La Dame aux Camélias Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Entre Deux Milliardaires Partie 3: Entre Deux Milliardaires Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5La Stagiaire: Une Romance de Milliardaire Bad Boy Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEntre Deux Milliardaires Partie 2: Entre Deux Milliardaires Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEntre Deux Milliardaires: Entre Deux Milliardaires Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Vengeance de la Mariée Trahie Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Fièvre glacée: Roman d'Amour - Un Papa Célibataire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Vierge des Loups Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Club des Mauvais Garçons Milliardaires: Une Romance de Milliardaire Bad Boy Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Catégories liées
Avis sur Comment épouser un Highlander
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Comment épouser un Highlander - Annabelle Quinn
Prologue
Arrington Hall, Buckinghamshire
Le 25 décembre 1887
– Vraiment Eustace, il n’est pas nécessaire de pleurer pour ça !
Ursula poussa un profond soupir. Elle avait seulement indiqué que le garde en bois d’Eustace ne portait pas le modèle correct de bottes et que sa veste n’avait pas le bon nombre de boutons. Ce n’était qu’une observation. Il n’avait pas besoin de pleurnicher ! Il était parfois aussi pénible que ses petites sœurs.
– Écoute, il peut encore épouser ma Pénélope. Cela ne la dérangera pas. Mets-le debout et ils pourront prononcer leurs vœux.
Avec un reniflement, Eustace fit ce qu’elle lui disait.
– Quel genre de bottes doivent-ils avoir alors ?
Il toucha le feutre, fronçant les sourcils.
– En cuir, bien entendu, allant jusqu’au genou. Il faut au moins cinq livres de cire d’abeille pour les faire briller.
Ursula était assez fière de savoir ces choses.
– Je demanderai à papa si vous pouvez venir avec nous la prochaine fois que vous êtes en ville et nous irons à la caserne. Ce n’est pas loin de la maison d’Eaton Square à Hyde Park.
Léchant son doigt, elle essuya une tache sur la joue de Pénélope.
– J’ai pu m’asseoir sur un des chevaux, bien que j’aie dû être hissée, car ils sont tous d’une hauteur de seize mains. Nous pourrions demander que vous fassiez une promenade si vous le voulez.
Un air de terreur passa sur le visage d’Eustace.
– Je n’aimerais pas ça. J’ai encore un peu peur, pour être honnête, depuis que le poney m’a fait tomber.
Ursula serra la main d’Eustace.
– Je regrette. J’avais oublié.
Beaucoup de choses à son sujet étaient assez ennuyeuses, mais il n’y pouvait rien, supposait-elle. Tout le monde ne pouvait pas être courageux tout le temps, et elle avait de la chance, après tout, d’être autorisée à accompagner son père à toutes sortes d’endroits intéressants.
Sa gouvernante, M lle Scratchley, était partie quelques mois auparavant et son père avait fini par emmener Ursula à l’usine pendant un certain temps. Elle avait appris toutes sortes de choses ; son père lui avait montré comment le cuir était coupé ainsi que les machines qui aidaient à former et coudre les différents modèles de chaussures qu’ils y produisaient.
Ensuite, il lui avait promis de lui montrer le carnet de commandes et comment utiliser les différentes colonnes pour calculer combien les choses avaient coûté et pour combien elles étaient vendues. Il avait dit que ce serait utile, un jour, quand elle dirigerait son propre ménage.
Tout cela était fascinant. Son père trouverait bientôt une nouvelle gouvernante, mais elle préférerait aller à l’usine avec lui.
Sa mère – maintenant au ciel – serait contente, Ursula en était certaine, bien que son grand-père Arrington désapprouvait. Lors de leur repas de Noël, il avait dit à son père qu’il ne voulait rien entendre au sujet de son « travail de basse classe » à Fairbury et Berridge, et son oncle était d’accord, le qualifiant de « vulgaire ».
Ça n’avait aucun sens pour Ursula. Lors d’une visite précédente, elle avait entendu tante Philippa dire de sa mère qu’elle était une « union souhaitable », parce que Fairbury et Berridge « rapportait bien ». Il semblait donc plutôt étrange que son grand-père et son oncle Cédric en fassent une telle histoire.
L’entreprise était dans la famille de sa mère depuis plus de deux cents ans, et Ursula ne voyait pas pourquoi gagner de l’argent en fabriquant quelque chose d’aussi utile devrait être mal vu. De plus, ce n’étaient pas n’importe quelles bottes ! La reine elle-même avait un jour serré la main de son père, le remerciant d’avoir fourni les chaussures pour sa maison royale, y compris pour son cher régiment monté.
Les adultes s’excitaient à propos des choses les plus étranges.
De plus, il n’y avait pas de Fairbury de sexe masculin pour prendre la relève, sa mère n’ayant eu ni frère ni oncle, alors que faire d’autre ? Et son père semblait très doué pour ce faire.
– Allez, Pénélope.
Elle plaça un baiser sur le front de la poupée.
– Il est temps d’épouser votre garde, et puis vous pourrez partir à l’aventure ensemble.
Sortant deux caramels de sa poche, elle en passa un à Eustace.
– Fais-le se tenir droit maintenant.
Eustace plaça le sien dans sa bouche et le suça pensivement.
– Je suppose qu’ils voudront que je me marie, un jour. S’il le faut, pourrait-ce être avec vous, Ursula ? Ça ne me dérangerait pas trop… si c’était vous.
– Mais je ne sais pas si je le ferai.
Ursula regarda Eustace de travers.
– Me marier, je veux dire.
Elle réarrangea le volant en dentelle autour du cou de Pénélope.
– Les dames prennent un mari pour avoir quelqu’un qui s’occupe d’elles, mais je préférerais m’occuper de moi-même. Papa a dit que j’hériterais de sa moitié du partenariat et que je peux faire tout ce que je veux.
– Oh !
Paraissant tout à fait lugubre, Eustace retira le chapeau du garde.
– Je pense que je me suis trompé. J’imaginais que ce serait vous qui prendriez soin de moi.
Ursula se pencha pour embrasser son cousin sur la joue.
– Ne vous inquiétez pas, Eustace. Quoi qu’il arrive, nous veillerons toujours l’un sur l’autre.
– Vous le promettez ? demanda Eustace d’un air décidément incertain.
– Oui, et nous ne ferons jamais ce que nous ne voulons pas.
– Jamais ?
– Pas si je peux l’éviter.
Avec un sourire, elle déballa une autre friandise.
Chapitre 1
Château de Dunrannoch
Le 23 novembre 1904
– Réveillez-vous, Lachlan !
Lady Balmore secoua l’épaule de son mari.
Il se redressa avec un grognement.
– Qu’y a-t-il Mary ? Que se passe-t-il ?
– La porte ! murmura Lady Balmore. Quelqu’un est là.
– Alors, ouvrez cette maudite porte !
Le vicomte Balmore tira à nouveau les couvertures à lui, marmonnant quelques mots choisis.
– Lachlan !
Elle le secoua à nouveau.
– Je ne pense pas que ce soit Murray ou Philpotts. C’était une manière tellement étrange de frapper, pas du tout leur manière habituelle.
– Qu’est-ce que vous racontez, femme ! Un cognement étrange ! C’est probablement la plomberie. Rendormez-vous et laissez-moi faire la même chose.
Lady Balmore reposa sa tête sur l’oreiller, mais resta vigilante.
La nuit précédente, la grand-mère de Lachlan, la comtesse douairière, avait juré qu’elle avait vu une silhouette enveloppée se faufiler dans son dressing. Elle avait disparu avant l’arrivée de sa femme de chambre, bien entendu.
Le château était supposé regorger d’apparitions. Il y avait un guerrier sans tête qui arpentait les remparts, une pauvre femme de chambre qui courait en sanglotant à travers la galerie du ménestrel, et le terrible revenant de Camdyn Dalreagh, premier chef, qui, paraît-il, jouait d’une cornemuse fantomatique, chaque fois qu’un membre du clan voyait sa fin approcher.
Lady Balmore n’avait jamais aimé les landes ni le château. Elle n’aimait pas particulièrement ceux qui y vivaient. Elle aurait été beaucoup plus heureuse dans leur charmante maison de ville à Édimbourg. Les boutiques étaient vraiment excellentes, et il y avait toujours des amis à visiter. C’était là que Lachlan et elle devraient être, pas ici, au milieu de nulle part, à devoir prendre la place de Brodie.
Mais que pouvait-on faire ? Une sangle effilochée sous sa selle en était la cause, avaient-ils dit, et maintenant que son frère n’était plus, Lachlan était obligé de prendre sa place.
Le vieux laird était alité depuis cinq ans et ne pourrait tenir très longtemps. Lachlan serait alors le comte de Dunrannoch. Elle devrait être contente, elle le savait, mais tout ce à quoi elle pouvait penser était d’être obligée de passer le reste de sa vie dans ce tas de pierres humides et plein de courants d’air. C’était vraiment trop de misère !
Avec un soupir, elle ferma les yeux. Elle devait tirer le meilleur parti des choses, et il ne restait que quelques semaines avant la saison des fêtes de Noël. Elle irait chercher Bonnie et arrangerait un séjour prolongé aux appartements de Princes Street, sous prétexte de devoir acheter des cadeaux et ainsi de suite. Les jeunes filles pourraient se joindre à elle à la fin de leur trimestre de la Saint-Michel à l’académie pour dames de M lle McBride et elles s’en réjouiraient.
Oui, elle irait en ville. Dieu sait qu’elle méritait un peu de répit de cette sombre demeure.
Elle était juste en train de s’endormir lorsque les coups à la porte reprirent. Cinq coups lents, avec une longue pause entre eux.
Personne ne s’annonçait comme ça.
– Lachlan !
Lady Balmore le secoua à nouveau.
– La porte !
– Ah, femme grincheuse ! N’aurais-je aucune paix avant que vous m’ayez hors de ce lit ?
Le vicomte alluma la bougie à son chevet et enfila ses pantoufles. Tâtonnant pour sa robe de chambre, il continua à jurer.
– Je vais voir maintenant, et puis je ne veux plus en entendre parler !
Entrant dans le couloir, tout était sombre, sauf le petit cercle de lumière autour de sa personne. Il y avait peu de fenêtres, chacune étroite et enfouie profondément dans les murs. Il fallait une pleine lune et un ciel sans nuages pour illuminer cette partie du château.
Balmore éleva la bougie.
– Il n’y a pas une âme ici, Mary. C’est juste votre imagination qui vous joue des tours !
Secouant la tête, il s’apprêtait à retourner sur ses pas, mais juste à ce moment-là, les lamentations lointaines commencèrent. Balmore se figea sur place !
Ce n’était pas possible. Pas à nouveau !
Six mois entiers s’étaient écoulés depuis que la cornemuse fantomatique avait été entendue pour la dernière fois ; et la mort de Brodie avait suivi le matin. C’était Camdyn Dalreagh qui revenait pour les avertir une fois de plus !
La main tremblante, Balmore s’approcha du balcon de la cage d’escalier, regardant dans les profondeurs obscures d’où s’élevait la lamentation funèbre.
Il doit être temps pour père, que Dieu ait pitié de lui et le prenne pour son repos.
Balmore envoya une prière silencieuse.
Il serait bon d’aller à son chevet et de tenir la main du vieil homme pour son passage dans l’au-delà.
La chambre de son père était à l’étage inférieur. Agrippant la balustrade, il avança à tâtons vers le mur de pierre froide et les premières marches à descendre.
Balmore ne sentit que trop tard le courant d’air derrière lui. Une grande poussée dans le bas de son dos le propulsa dans les airs. Atterrissant sur la cinquième marche, Balmore se fracassa le crâne sur le bord de la pierre.
Alors que les pas doux s’éloignaient, la cornemuse s’estompa aussi. La bougie qui avait volé devant lui s’éteignit, et l’obscurité fut complète.
Chapitre 2
Ranch Santa Maria, près de San Antonio, Texas
Le 3 août 1905
Rye leva les yeux lorsque la porte s’ouvrit. José Luis et Antonio le saluèrent de la tête alors qu’ils entraient, suivis par Alejandra.
– Il n’en a plus pour longtemps.
Elle leva ses yeux rougis vers ceux de Rye et sembla envisager d’en dire plus, mais lui toucha simplement le bras.
– J’enverrai du café et de l’eau chaude pour vous laver.
Rye était venu directement, sans même changer de vêtements, la poussière encore épaisse sur son visage. Tout ce temps, il avait été absent, menant le bétail jusqu’à la tête du chemin de fer.
Il n’aurait pas dû partir. Il ne serait pas parti. Pas s’il avait compris.
Alejandra l’avait-elle su ?
Non que cela ait été important.
Rien de tout ça n’était important.
– Je suis là, papa.
Rory Dalreagh se tourna vers son fils. Excepté deux hauts points de couleur sur ses joues, il était mortellement pâle. Rye prit la chaise près du lit et glissa sa main dans celle de son père.
– J’ai quelque chose à te montrer, Rye.
Un morceau de papier plié reposait sur la couverture.
– J’aurais dû te la donner lorsqu’elle est arrivée, mais je n’étais pas prêt. Pas encore. Je pensais que nous avions plus de temps.
Il lui fit le demi-sourire que Rye connaissait si bien, puis respira bruyamment et se détourna en toussant.
Redressant son père, Rye entoura de ses bras les épaules du vieil homme.
– Tu as le temps, papa.
Rye lui frotta le dos.
– Prends ton temps maintenant.
Il vit les taches de sang sur le drap, et encore plus sur l’oreiller. Du sang sur le mouchoir que son père tenait devant sa bouche.
– Juste un peu… à court de souffle.
Son père prit l’eau que Rye lui passa, arrivant à prendre une gorgée, bien qu’il ait semblé avoir des difficultés à avaler.
La poitrine de Rye se serra fortement. Son père s’était affaibli ces derniers mois. Maintenant, son visage était cruellement marqué par la douleur et, sous la chemise de nuit fine, son corps n’avait plus que la peau sur les os. Rory Dalreagh avait toujours été fort, travaillant sur le ranch aux côtés de Pedro, son partenaire, travaillant encore plus dur depuis le décès de Pedro, quatre ans auparavant.
– Lis-la.
Les doigts de son père tremblèrent sur le papier à lettres gris clair, sa voix
