Quand l'amour l'emporte
Par Barbara Cartland
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À propos de ce livre électronique
Ayant appris le retour du comte de Monthurst après une longue absence, elle est venue le mettre en garde : son domaine est dans un triste état. Il doit agir, et vite. Or, non seulement le comte n'a pas l'air très préoccupé par le sort de ses paysans mais, en plus, il lui adresse une bien curieuse requête.
— Ai-je bien compris, milord ? Vous avez invité une amie française et, pour protéger sa réputation, vous voudriez que je séjourne quelques jours chez vous avec ma Nanny comme chaperon ?
— Exactement ! Ensuite, je partirai à l'étranger. Je n'ai pas combattu six ans contre Napoléon pour m'enterrer dans cette demeure triste et délabrée !
Partir ? Alors que tant de vies dépendent de lui ? Non, impossible. Pour l'en dissuader, Raina est prête à accepter sa proposition. En côtoyant ce fier gentilhomme, peut-être réussira-t-elle à lui faire prendre conscience de ses devoirs ? Hélas ! Il paraît si égoïste ! Pour l'émouvoir, il faudrait un miracle...
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Aperçu du livre
Quand l'amour l'emporte - Barbara Cartland
Barbara Cartland
Quand l'amour l'emporte
Traduit de l’anglais
par Marie-Noëlle Tranchart
SAGA Egmont
Quand l'amour l'emporte
Traduit par Marie-Noëlle Tranchart
Titre Original Love conquers war
Langue Originale : Anglais
© Barbara Cartland, 2022, Saga Egmont
Pour la traduction française :
Quand l’amour l’emporte © Éditions J’ai lu, 2000
Cover image : Shutterstock
Cover layout : Grafiskstue.dk
Copyright © 2000, 2022 Barbara Cartland et SAGA Egmont
Tous droits réservés
ISBN : 9788728394212
1e édition ebook
Format : EPUB 3.0
Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l’accord écrit préalable de l’éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu’une condition similaire ne soit imposée à l’acheteur ultérieur.
www.sagaegmont.com
Saga est une filiale d’Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d’euros aux enfants en difficulté.
NOTE DE L’AUTEUR
Ce fut en 1818 qu’eut lieu le retrait des troupes britanniques d’occupation en France. Lorsque les militaires revinrent en Angleterre, tout allait déjà bien mal dans ce pays – peut-être plus encore à Londres qu’à la campagne.
C’était au point que l’on voyait mendier dans les rues des marins et des soldats qui, après avoir quitté l’armée, ne savaient où aller.
La famine régnait… Les visiteurs de passage dans la capitale étaient horrifiés d’y voir une telle misère.
Au cours du rude hiver qui sévit en 1819-1820, on déplora de nombreux morts.
On raconte qu’une femme, qui vivait seule dans une pièce complètement dépourvue de meubles à Drury Lane la malheureuse ne disposait même pas d’un lit !
– , avait cependant réussi à réunir quelques bouts de bois et à allumer un petit feu.
Une miséreuse encore plus démunie qu’elle, «un tas d’os couvert de guenilles et de crasse», était venue alors lui demander la permission d’y faire cuire une petite pomme de terre…
En attendant que son festin soit prêt, la pauvresse s’était couchée sur le plancher, où elle était morte de froid et de faim.
Cette histoire est parvenue jusqu’à nous, mais combien de pauvres hères, dont nul ne se souvient, ont eux aussi trouvé la mort dans des conditions aussi lamentables ?
1
1819
Après avoir rentré sa jument à l’écurie, Raina la dessella et lui caressa l’encolure.
— Nous venons de faire une bonne promenade, n’est-ce pas, Baltique ?
En guise de réponse, la petite alezane hennit doucement. La jeune fille s’assura qu’il y avait au fond du box un seau d’eau bien fraîche avant de regagner le presbytère.
Il s’agissait d’une ravissante demeure ancienne entourée d’un jardin fleuri. Dès qu’elle fit son entrée dans le hall, Raina s’aperçut qu’il y avait un nouveau bouquet de roses jaunes sur un guéridon.
Elle sourit.
« Nanny aime les fleurs autant que moi ! Elle en met partout ! »
La jeune fille ouvrit la porte de la cuisine.
— Emily ! appela-t-elle.
Et, avec bonne humeur :
— Je suis de retour !
La cuisinière sortit de l’office en s’essuyant les mains sur son tablier blanc. Cette femme d’une soixantaine d’années était entrée au service du pasteur de Locke un quart de siècle auparavant.
— Le déjeuner sera prêt dans deux minutes, mademoiselle Raina, dit-elle. Mais, avant cela, il faut que je vous raconte les dernières nouvelles !
La jeune fille attendit la suite, persuadée qu’Emily allait lui annoncer la naissance d’un bébé, les fiançailles d’un jeune couple…
« Ou bien quelque chose de plus triste, comme la mort d’un vieux paysan. Il ne se produit guère d’autres événements à Littlewood… » pensa-t-elle.
Lorsque son père vivait encore, il tenait à être mis au courant de tout ce qui se passait au village. Depuis qu’il n’était plus là, c’était Raina qui allait féliciter les jeunes mères ou réconforter les familles frappées d’un deuil.
— Mademoiselle Raina, vous ne le croirez jamais ! s’exclama Emily en sortant de l’office.
— Dites toujours, fit la jeune fille en s’efforçant de paraître intéressée.
— Milord vient d’arriver au château !
Raina ouvrit de grands yeux.
— Quoi ? Ai-je bien entendu, Emily ? Le comte de Monthurst serait de retour ?
— Mais oui !
— Vous en êtes sûre, Emily ?
— Mais oui, répéta la cuisinière. Le facteur tenait la nouvelle du secrétaire du comte, M. Munn lui-même ! Milord est revenu hier soir.
— Est-ce possible ? Je n’arrive pas à y croire ! Et il n’avait prévenu personne de son retour ?
— Eh bien, non !
— Comme c’est bizarre…
Il y avait si longtemps que l’on n’avait pas vu le châtelain à Monthurst ! Clive faisait la guerre… Il avait tout d’abord combattu vaillamment en Espagne avant de se retrouver aux côtés du duc de Wellington à Waterloo. Et, après cela, il était resté en France avec l’armée d’occupation.
Avec le retour des troupes d’occupation en Angleterre, tous ceux qui vivaient sur le domaine s’attendaient à revoir le châtelain un jour ou l’autre. Mais certainement pas aussi vite !
La jeune fille éclata de rire.
— Il a dû souffler un vent de panique au château quand milord s’est présenté en haut du perron !
— Vous pouvez l’imaginer, mademoiselle Raina ! Après une aussi longue absence… Il paraît que M. et Mme Barker ne savent plus où donner de la tête !
— Cela ne m’étonne pas.
L’expression de Raina devint soucieuse. À mi-voix, comme pour elle-même, elle déclara :
— Il faudrait que je voie le comte. J’ai à lui parler…
Tout en rajustant son tablier, Emily déclara avec son bon sens habituel :
— Je peux vous dire, mademoiselle Raina, que vous n’êtes certainement pas la seule à souhaiter voir milord !
Raina ôta sa veste d’équitation et alla la suspendre dans le hall. Puis, après s’être lavé les mains, elle se rendit dans la salle à manger où le couvert était mis pour une seule personne.
« J’ai peine à croire que, après cinq ou six ans d’absence, Clive soit revenu au château sans prévenir qui que ce soit ! » se dit-elle en dépliant sa serviette.
La jeune fille se demanda quand elle pourrait avoir un entretien sérieux avec lui.
« Je suppose qu’il aura mille choses à faire… Mais il me semble qu’il devrait s’occuper avant tout de remplacer mon père. »
Quand le pasteur était mort, un an auparavant, sa fille avait immédiatement prévenu les autorités ecclésiastiques.
L’évêque dont dépendait la paroisse de Littlewood lui avait répondu qu’il fallait attendre que le comte de Monthurst prenne une décision. Comme le village faisait partie de son domaine, c’était en effet à lui que revenait la charge de rémunérer le pasteur.
Depuis un an, les villageois étaient donc privés d’un service religieux régulier – sauf quand le pasteur du village voisin prenait l’initiative de venir célébrer un office dans l’église de Littlewood.
« J’ai hâte de voir Clive, pensa Raina. Il y a tant à faire au village… »
Son père avait commencé à établir la liste des tâches les plus urgentes à entreprendre. Après sa mort, Raina avait continué cette liste… Et, maintenant, elle n’avait pas moins de cinq longues pages à soumettre au châtelain.
« En dehors de moi, je ne vois pas qui pourrait lui parler de tout cela », se dit-elle encore.
Les habitants du domaine avaient tous beaucoup souffert des conséquences de la guerre. La plupart des hommes en âge de combattre avaient été enrôlés dans l’armée… et beaucoup d’entre eux n’en étaient jamais revenus.
— Nous manquons de bras ! ne cessait de répéter le pasteur. Il n’y a pas assez d’hommes dans les champs.
Le révérend Alfred de Locke était le troisième fils d’une famille possédant un vaste domaine dans le nord. Il connaissait bien le travail de la terre et se lamentait de voir les récoltes devenir chaque année un peu plus maigres, tandis que proliféraient les mauvaises herbes.
Dans les vieilles familles aristocratiques, la tradition voulait que le fils aîné hérite du domaine, le second embrasse une carrière militaire et le troisième devienne membre du clergé.
Devenu pasteur, Alfred de Locke avait tout d’abord exercé son office dans un village dépendant du domaine de son père. Mais, quand le défunt comte de Monthurst – le père du comte actuel – , avec lequel il s’était lié d’amitié à Oxford, lui avait proposé de se charger de la paroisse de Littlewood, il n’avait pas hésité.
Tout en faisant honneur au déjeuner que lui avait préparé Emily, Raina se dit qu’il était bien dommage que son père ne soit plus là pour accueillir le nouveau comte.
Sans raison, la jeune fille se sentit soudain envahie d’appréhension.
« Le défunt comte était très bon avec ceux qui dépendaient de lui. Son fils sera-t-il aussi généreux ? » Elle parvenait à peine à se souvenir du visage de Clive de Monthurst.
« Il faut dire que j’étais encore une enfant quand il revenait au château à l’occasion des vacances… Je ne faisais aucune attention à lui. Je me rappelle seulement qu’il était toujours entouré d’amis et passait ses journées à cheval… »
La dernière fois qu’elle avait vu Clive de loin !
– , il avait dix-neuf ans.
« Et moi neuf ! Maintenant il en a presque vingt-huit… et moi dix-sept – bientôt dix-huit ! Mon Dieu, comme le temps passe ! » Clive se souviendrait-il seulement d’elle ? « Cela m’étonnerait ! Pourquoi aurait-il fait attention à une petite fille ? »
Les cottages de Littlewood, tout comme ceux des trois autres villages de moindre importance dépendant du château, nécessitaient tous d’importantes réparations mais, en l’absence du châtelain, personne n’avait osé prendre d’initiatives. Or le temps pressait !
« Si le nouveau comte refuse de faire les travaux nécessaires, les maisons vont continuer à se dégrader, certaines tomberont même en ruine… On ne peut pas laisser les gens vivre dans de telles conditions ! »
Raina prit une profonde inspiration.
« Il faut que je parle de tout cela à Clive… en espérant qu’il voudra bien m’écouter ! »
Après avoir fait honneur à une délicieuse tarte aux abricots, la jeune fille se rendit dans le bureau de son père.
Elle s’assit à la table de travail du pasteur et contempla d’un air pensif les glycines qui encadraient la fenêtre.
« S’il arrive un nouveau pasteur, je serai obligée de quitter cette maison où je suis née et que j’aime tant ! » se dit-elle avec chagrin.
À l’origine, cette charmante demeure datant de l’époque élisabéthaine n’était pas le vrai presbytère. Estimant que le cottage jouxtant l’église n’était pas assez confortable pour son ami Alfred de Locke, le défunt comte l’avait installé dans cette propriété entourée d’un petit parc au bout duquel on trouvait une écurie aménagée pour six chevaux.
La mère de Raina, qui adorait les fleurs, avait transformé le jardin en un véritable paradis terrestre. Après sa mort, la jeune fille avait continué à s’en occuper, aidée par
